Mon voyage à Vicdessos, encadré par la prédation et l’Ange - par Marielle

Bonjour à  tous,

 

Quelle joie de visionner cette première partie de nos échanges ! J’ai le sentiment de faire une seconde intégration de ces moments déjà vécus intensément en direct.

Ce départ de chez-moi pour aller dans les Pyrénées ariégeoises fut décidé rapidement, je sentais que c’était le bon moment. 

J’étais assez excitée à l’idée de partir seule faire ce voyage de 900kms. Je l’ai vécu comme un voyage initiatique, une façon d’acter dans la matière, de mettre en mouvement le changement que j’ai décidé de créer dans ma vie, déconditionnée des attentes et des attaches de toutes sortes.

 

Seulement, mon prédateur ne semblait pas réjoui… il avait comme on dit « les chocottes » et il me la fait savoir de différentes manières, tentant de me déstabiliser.

Il a commencé, 3 jours avant mon départ.

 

J’avais pris rendez-vous chez le garagiste pour un contrôle de ma voiture, m’assurant ainsi qu’elle serait « d’attaque » pour avaler les kilomètres ;-). Je devais la déposer à partir de 9h le matin. Comme le garage est à une dizaine de km de chez moi, M. mon compagnon devait me suivre avec son Renault Master pour me ramener ensuite.

 

M. avait utilisé son Master au petit matin en urgence pour aller voir sa mère âgée et malade dont l’alarme de sécurité de son bracelet s’était déclenchée. Plus de peur que de mal, sa mère dormait encore, l’alarme avait dû se mettre en marche suite à un mouvement de son bras (nous n’avons pas compris comment!)… ruse du prédateur ?

 

Donc 7 h plus tard, je monte dans ma voiture et M. dans sa camionnette, s’apprêtant à me suivre. J’étais sortie la première du parking de la résidence et je surveillais dans le rétroviseur si M. me suivait bien. Je ne le voyais pas venir et commençais à m’impatienter quand il me téléphona sur le portable pour m’apprendre que son Master ne voulait pas démarrer, qu’il avait essayé à plusieurs reprises, ça ne provenait  pas de la batterie mais semblait-il de l’allumage. Nous décidâmes alors de partir à deux dans ma voiture et de demander au garagiste de nous prêter une voiture « de courtoisie » pour le retour. Sur place nous apprîmes que la seule voiture disponible était déjà empruntée pour la semaine. Nous étions coincés au garage…autre ruse du prédateur ?

 

Contrariée, je nous voyais déjà faire du stop pour rentrer quand M. eut l’idée d’appeler sa sœur pour qu’elle vienne nous chercher. Il avait dû la cueillir au saut du lit car nous dûmes attendre plus de 30 mn avant de la voir arriver.

 

Je sentais qu’il y avait de l’adversité dans l’air mais les solutions aux imprévues se mettaient en place tout de même. Je m’interrogeais quant à ce que tout cela pouvait bien vouloir m’enseigner. Naturellement mon mental en profitait pour extrapoler des scénarios les plus inconfortables concernant mon futur voyage. J’étais pourtant toujours décidée à partir.

 

De retour chez moi, M. voulut vérifier comment se comportait son camion…il démarra au quart de tour !!!... humour du prédateur ?

 

En allant récupérer ma voiture chez le garagiste, j’allais directement au bureau pour régler la facture quand le garagiste me dit avec un sourire « vous avez de la chance c’est gratuit aujourd’hui ». Je crus qu’il plaisantait et je m’apprêtais à utiliser ma carte de paiement quand il insista m’affirmant que je ne lui devais rien !

J’étais pleine de gratitude pour ce geste et je présageais que c’était un bon signe pour la suite… (mon Ange « veillait au grain »)

 

Le matin de mon départ, je voulus programmer à l’avance mon GPS avant de descendre mes bagages et je m’aperçus qu’il était complètement déchargé, alors que je l’utilise toujours branché sur le secteur de la voiture. Encore un imprévu qui me donna l’illusion de perdre du temps sur mon départ car je dus initialiser le GPS (qui est long au chargement) une fois installée dans la voiture.

J’avais prévu de faire une halte chez un ami près de Poitiers afin de me reposer sur une étape.

Lors du trajet, mon GPS eut des comportements bizarres. Je m’aperçus qu’il y avait un problème de connexion avec le fil car il n’arrivait pas à se recharger. Dès que je bougeais un peu le fil qui le reliait à l’allume-cigare, le contact se faisait et dès que la voiture tressautait, ce qui était récurant, vu l’état des routes nationales et départementales, je perdais le contact. (garder contact avec qui ? le prédateur ou l’ange ?)

 

J’eus l’idée à force de triturer le fil à tout bout de champs, avec l’inconfort que cela entraine dans la conduite, de remplacer le fil par un autre fil que j’avais apporté (c’est utile d’anticiper quand-même ;-)) qui utilisait une connectique différente (usb). Mais la longueur du fil était bien plus courte, ce qui fait que je ne pouvais plus poser le boitier sur sa base collée au pare-brise. Je devais laisser l’appareil posé sur le siège passager ou sur mes genoux. Pas très pratique pour à la fois garder un œil sur la route et sur le GPS !

Par ailleurs, le GPS me donna à quelques reprises des indications incohérentes.

 

Il m’indiquait sur le tracé avec la flèche, une direction à prendre mais la voix enregistrée me disait de prendre la direction opposée (exemple : la flèche me montrait la voie de gauche et la voix m’invitait à tourner à droite).  

 

Quelques années auparavant, j’aurais été paniquée par cette situation, je me serais mise en colère, j’aurais utilisé toute la palette émotionnelle et réactionnelle. Ce jour-là, je fus seulement intriguée et je restais vigilante à contrôler par moi-même, la cohérence des informations reçues avec la vérification des panneaux routiers indicateurs.

Je perçus que je me référais maintenant à ma propre analyse et intuition sans croire aveuglément ce que me montrait l’extérieur. « Je reste responsable de mon pouvoir créatif dans la réalité que je souhaite créer. »

Heureusement que pour la 2ème partie de mon voyage, mon ami me prêta son GPS, plus perfectionné, plus précis et plus fiable :-).

 

Ces problèmes de connexion « technologiques » me font penser soudain à la technologie très développée chez certaines races extra-terrestres comme les gris. 

Je devais comprendre que la technologie ne peut-être qu’une aide, à notre service mais qu’elle ne remplacera jamais notre intention et notre conscience qui sont seules créatrices de notre réalité. 

J’avais envisagé, avant mon départ de proposer un covoiturage sur l’itinéraire de mon trajet (dans le service à l’autre :-) ). Mais à la réflexion, je n’avais pas envie de partir avec des contraintes horaires à respecter, je voulais être libre de mes mouvements. Visiblement, l’Univers a retenu mon intention initiale car il m’a fait croiser un auto-stoppeur avant Limoges. Le sourire et la sympathie qui rayonnaient du jeune homme m’ont intuitivement poussé à vouloir lui rendre service. C’était la première fois de ma vie que l’idée me traversait d’accepter de prendre un autostoppeur ! Malheureusement, je n’ai pas pu m’arrêter à hauteur du carrefour sur lequel il attendait, trop de circulation. Le dépassant, désolée de ne pouvoir l’avancer sur son chemin, j’eus soudain la certitude que je le reverrais plus tard.

 

Ayant parcouru une centaine de kms, je retrouvais effectivement l’autostoppeur, pointant son pouce au bord de la route. Cette fois ci, je pus m’arrêter et lui demandais où il allait. « Dans la direction de Clermont-Ferrand » me répondit-il alors que je lui ouvrais déjà la portière pour l’inviter à monter. C’était effectivement sur mon chemin. Je lui racontais que je l’avais croisé sur la route et que je savais qu’on allait se revoir.

 

Stan avait l’âge de mon fils, 22 ans et revenait d’un tour du monde à pied, qu’il avait entrepris un an auparavant. Il n’avait pas prévenu les membres de sa famille de son retour et voulait leur en faire la surprise. Nous avons échangé à « bâton rompu » sur son expérience de globetrotteur et nous sommes naturellement arrivés à parler de la Vie, de la perception que nous avons du monde, de ce qui ne nous convient pas, de ce  que nous aimerions vivre. Notre différence de génération ne créait pas de séparation entre nous, nous avions en commun la même quête d’apprendre, la même curiosité d’expérimenter l’inconnu. J’ai abordé des sujets qu’il ne connaissait pas mais dont je pressentais qu’il était désireux d’en connaitre davantage, comme l’ancienne civilisation de l’Atlantide, ou les conséquences des interactions cosmologiques sur le devenir de l’Humanité.

 

Stan était très ouvert, très communiquant. Ses multiples rencontres lors de son tour du monde avait développé son esprit d’initiative, l’obligeant pour se faire comprendre dans une langue étrangère qu’il ne parlait pas, d’utiliser le sourire et sa bonne humeur pour entrer en relation. 

 

Il m’apprit qu’il était « cordiste », ce que j’interprétais alors comme réparateur d’instruments de musique à cordes. Je me trompais, Stan travaillait sur des échafaudages, à des hauteurs importantes, sollicitant d’être sécurisé par des cordes. 

Comment croire au hasard de notre rencontre, quand il me raconta qu’il avait participé 4 ans auparavant à un chantier de rénovation d’une tour dans ma propre ville, non loin de mon quartier?

 

Je suis persuadée que Stan fut mis sur ma route pour que nous puissions partager ce moment de mon voyage ensemble.  

Nous nous quittâmes comme de « vieux amis », heureux chacun de notre rencontre.

 

C’est vers 19h que j’aperçus enfin avec bonheur, le versant ariégeois de la chaine des Pyrénées. Je remerciais alors avec gratitude ma guidance de m’avoir porté jusqu’ici avec une certaine grâce, malgré des tentatives prédatrices pour me déstabiliser ou me faire renoncer à ce déplacement.  

 

J’allais enfin rencontrer « en chair et en os » le Réseau Léo et François qui m’hébergeait à Vicdessos,  dont j’appris à prononcer correctement le nom.

Je croyais séjourner à « Vic-des-os » donc dans « la ville des os ». En fait qu’importe la prononciation,  le résultat est que nous avons connu à Vicdessos des dépouillements jusqu’à l’ « os » avec des demandes implicites de « S.O.S » et des déferlements d’ « eaux » salées (larmes) :-)

J’attends avec impatience la suite des vidéos sur tous nos partages, tellement enrichissants et libérateurs !

 

J’embrasse avec chaleur François, Jeanne, Lydie, Suzanne, Myrtille, Hélène, Sand, Jénaël et les enfants. 

 

Marielle - Inscrite au Cénacle (28)

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