Témoignage 296 - Galline - Conversation avec mon prédateur

 

Suite au Témoignage 291 - Anna - Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir si celui-ci ne t’était donné d’en haut

 

Merci Anna de ce rappel. L'information avait été entendue mais je n'en avais pas perçue la portée de la connaissance qui gisait en ces mots.

 

Je me vois discuter avec mon prédateur (symbolisait par l'initiale P et moi par l'initiale G) :

 

P. Pourquoi m'exposais-tu ainsi ? (Sous-entendu comme un animal de cirque aux voyeurs/lecteurs Leo)

 

G. Je te mets en lumière et te replace à la place qui t'es dû, celle non de maître (de mon existence) mais d'enseignement. Je t'ai toujours ressenti d'abord dans la crainte de cette partie de moi que tu es, puis dans le déni tentant de t'oublier, ensuite dans la lutte dans un face à face guerrier.

J'étais alors la gagnante qui obstruait ton chemin par mes compréhensions, tu perdais de l'emprise sur moi et j'étais dans le sentiment de victoire sur mon ennemi de toujours. Je ne comprenais pas qu'ainsi, en gagnant ou en perdant contre toi, je me coupais en deux comme un cavalier sans tête.

Devant ainsi tour à tour porter la tête du reptile (représentant le prédateur que tu es : l'échec, la domination) soit celle de l'homme (représentant celle que je suis : la victoire, la liberté).

 

P. Tu as fait de nous deux têtes sans corps.

 

G. Oui je nous est dissocié, je t'ai éloigné de moi à cause de la même peur.

 

P. Je n'ai peur de rien.

 

G. Tu te trompes. Ma peur est aussi la tienne.

 

P. Parle voyons !

 

G. J'ai peur d'être toi, tout comme tu as peur d'être moi. J'ai pour la première fois le sentiment de t'enseigner. S'évapore en moi le sentiment de victime face à toi mon bourreau car nous voilà maintenant un ("protégé"/guidé par la même conscience la Supra-conscience), marchant ensemble, plus proche que jamais.

 

P. Soit, si tes pensées sont aussi les miennes, alors les miennes sont aussi les tiennes.

 

Je me demande alors si cette dernière phrase de mon prédateur marque la fin de notre lutte mutuelle de dénigrement. Si je le perçois comme allié, alors en miroir il me perçoit aussi comme allié.

Est-ce le début de ce qu'appelle Sand "le dialogue avec son prédateur ailé" (cette faute de frappe me fait sourire, je voulais écrire prédateur allié).

 

 

Galline (inscrite au cénacle dépt. 83)

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