« … C'est ainsi que l'on manipule les gens qui colportent sans les vérifier de fausses informations, jour après jour. Un mensonge répété mille fois devient soudain une vérité. Mais soyons conscients, un mensonge reste un mensonge, même si on le répète mille fois. »
« Celui qui n'a pas besoin de ses yeux pour voir, en aura besoin pour pleurer. »
Le livre Jaune n° 7
« Nos illusions, loin de nous cacher nos maux, les augmentent en donnant un prix à ce qui n'en a point, et nous rendant sensibles à mille fausses privations que nous
ne sentirions point sans elles. La paix de l'âme consiste dans le mépris de tout ce qui peut la troubler. L'homme qui fait le plus de cas de la vie est celui qui sait le moins en jouir ; et celui
qui aspire le plus avidement au bonheur, est toujours le plus misérable. »
Jean-Jacques Rousseau
« Se plaire à vivre d'illusions, c'est acheter quelques instants d'un doux repos au prix d'un réveil parfois terrible, imiter ce voyageur qui, tombant d'une tour
élevée, trouvait le trajet assez agréable, et ne craignait que l'arrivée. »
« Nous entendons par dessus tout garder nos défauts, et nous nous berçons de l'illusion de croire que nous le pourrons impunément. »
Hyacinthe de Charencey
A la maison, entre nous, cela va de mieux en mieux, nous commençons à ressembler à une famille, une famille d'âmes qui se reconnaît et qui aime être ensemble.
Ce n'était pas gagné ! En mode 3 D, c'est à dire sans la Connaissance, nous nous serions déjà entretuées à coups de reproches sans fin. En progressant sur l'identification du prédateur et des parties de moi qui se cachent, je progresse sur la reconexion à ma Conscience. Je sais davantage qui je suis et ne suis pas ... du verbe suivre.
A peine avais-je écrit cela que de nouveau je voyais l'entité avancer lentement vers moi. Toutes les stratégies étaient bonnes pour m'enliser dans des schémas de comportements. Elle pouvait me
tenir avec la vanité, l'égo, l'orgueil, la colère. Piégée dans ma suffisance, j'enseignais quelques leçons à qui voulait l'entendre me défaisant de ma part de responsabilité dans ce que je
vivais.
La reptilienne déroule un récit où je n'y suis pas très reluisante. Ouf ! Ne suis-je pas parfaite ? Je reconnais le jeu d'attaquer pour dévier du sujet qui importe. Et le sujet qui importe est
l'individu qui se laisse avaler par l'histoire qui lui est raconté. Tromper l'ennemi pour mieux le perdre. Je suis excessive et frôle avec le despotisme. Pourquoi ? Que puis-je faire pour
remédier à cet excès ? Je me laisse attraper, me défends, attaque et crie. Va t-elle m'entendre ? Je culpabilise, laisse reposer, apprends à accepter et à repérer l'information dissimulée sous un
amoncellement de perfidies et de tromperies. Equilibrer notre énergie commune. Apprendre à ne plus se voir comme des ennemies. Renforcer notre unité.
Rappel ! La prédation est tout le temps présente, lorsque je pense qu'elle n'est pas là, c'est tout simplement parce que je suis endormie ! Je comprends ce point de plus en plus.
Comprendre pour entrevoir, à peine voir. J'applaudis leur ténacité mais je n'oublie pas d'apprendre. L'éternel recommencement du jeu.
Les journées s'enchainent et c'est toujours la même histoire, le manque de vigilance ouvre à l'installation du jeu et au soutirage d'énergie. La seule manière d'être une unité au sein de la
maison est d'accroître « la connaissance en mouvement » commune, de communiquer réellement et de regarder nos prédateurs lorsqu'ils se manifestent pour perpétuer ces jeux de dupes.
J'alterne entre l'accablement de tout ce que j'ai à dépasser et la conviction que je vais y arriver. Ecrasée-aveuglée par ma partie reptilienne primitive et exaltée-emportée par des éclairs de
conscience-connaissance.
Sept mois ici. L'ancien, l'ennui, le vide me semblent loin. L'envie de me réfugier est toujours présente.
« Le tempo, libère mon imagination ». Pourquoi je fais semblant d'être quelqu'un. Repose-toi. Tout est en mouvement tout le temps. Mon esprit fige et crée des drames. Il prend mes blessures et me
fait imaginer des scénarios en symbiose adaptés.
Ce cercle vicieux continuel m'emprisonne, me fait voir le monde, les autres, moi-même avec une perception étroite. Qui suis-je ? Ne s'attacher à rien, ni à une idée, ni à une humeur, ni à un
sentiment, ni à une habitude, ni à une personne. Entre effort et laisser aller. Réunir, réconcilier les deux parties en une. Ni oui, ni non. Qui suis je ?!! Sortir de cette prison mentale qui
manipule les mots, les esprits, les ressentis.
Il marche devant moi en trainant des pieds, les mains dans les poches, le cœur lourd. Comment lui communiquer de la force quand je le vois en peine ? J'essaie de le retenir avec mes yeux «
Attends, ne pars pas, restons ensemble encore, ensemble jusqu'à ce que tu te sentes plus fort, moins seul ».
20 ans d'écart pour asseoir le détachement de ce qui me bouscule lorsque je pense-suis avec lui. 20 ans d'écart pour comprendre ce qui nous rapproche. Toi, l'homme dans la peau du petit garçon,
moi la petite fille déguisée en femme.
Cette relation me fragilise t-elle ou me rend elle plus forte ? Qu'est ce que je ne veux pas montrer ? Qu'est ce que je veux garder, cacher, enfermer ? J'ai la douloureuse obsession-sensation que
l'on veut me l'enlever. De nouveau. Comment accueillir cette immense peur ? Comment transcender ce qui me dévaste ? J'effacerai peu à peu l'illusion qui habite mon esprit.
Rêve d'enfance. Je suis dans la cuisine de la maison familiale, je suis entourée de mes parents et frères que je perçois comme des étrangers. Je regarde par la fenêtre la planète Terre. Elle est
belle et grande. Je souffre infiniment de me voir séparer d'elle. Cette terre est ma vraie mère, je le ressens. En larmes, en silence, je l'appelle. Je refuse d'être là, parmi ces inconnus. Cette
planète apparaitra plus petite jusqu'à disparaître à mesure que j'en rêve. Plus je grandissais, plus je m'éloignais de ma véritable origine. Ma mère remplacera dans mon cœur cette Terre-mère.
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été très attachée à mes parents. Je comprends que ce rêve requiert une vérité immuable et intemporelle de qui je suis-vient. Je suis à la fois
cette petite fille qui pleure tous les soirs en pensant à ses parents, voulant les protéger au-delà de tout et je suis un être qui ne se sent pas concerné, pas en lien et qui pleure de voir
s'éloigner cette terre qui représente dans son cœur sa véritable Mère.
Des réminiscences liées à Ismaël remontent. Réminiscence de manque et de souffrance. Lui ai-je communiquer les bonnes informations ? Sait-il qu'ici c'est mieux, à tous les points de vue. Pourquoi
ne vient-il pas ? Il ne m'appelle pas. M'en veut-il ? Comment perçoit-il mon départ, mon absence ? Pourquoi la vie lui va-t-elle, là où il est ? Pourquoi ce vide lui sied-il à cet être plein de
profondeur, de sensibilité ?
Apprendre à lâcher pour ouvrir vers autre chose.
Je rêve que ma mère est en difficulté. Elle perd la tête, la mémoire. Elle est faible physiquement. C'est mon départ qui l'a rendu comme cela, je le sais. Je suis désemparée. Le Nagual me dit
qu'il va en prendre soin, qu'il va s'en occuper. Il lui diagnostique une maladie aux jambes autre que ce qui avait été déterminé lorsqu'elle était enfant ou plus jeune par un médecin. Cela change
tout, semble t-il. De nouvelles informations pour une meilleure prise en charge-amélioration.
Je l'appelle, il est à l'intérieur avec d'autres personnes du groupe dont Philippe qui sourit. Il y a du monde, je ne souhaite pas entrer, me montrer. Il passe la tête par une ouverture de la
porte en bois. Il est courbé. Je lui caresse le crâne, il a pleins de bosses, j'essaie de le soulager. Je lui demande si c'est vrai qu'il va s'occuper de ma mère. Il me rassure en me le
confirmant.
Dans la continuité, nous sommes dans une salle de classe. Le Nagual dispose une table pour se placer au côté de ma mère qui n'est pas encore présente. Je veux l'aider et cherche à me mettre avec
lui. Il me dit que je ne peux pas, qu'il n'y a pas assez de place. Je tourne autour de lui et décide de me mettre sur une autre table proche. Mais Chandra s'installe alors sur celle-ci ne me
permettant pas d'être présente au plus près. Je ne sais que faire, comment l'aider, le soutenir. Et je comprends en l'observant qu'il n'a pas besoin de moi, qu'il sait ce qu'il fait.
Je me rends chez ma mère, elle devait nous rejoindre pour commencer ses soins. Elle est assise sur le canapé, elle est débraillée, pas elle-même. Je m'effondre de la voir ainsi. Qu'ai-je fait ?
Deux de mes cousines sont présentes, elles semblent satisfaites, je cherche du regard leur soutien dont elles se moquent. Elles sont comme les gardiennes d'un état-situation qui les arrange.
Ce rêve me renvoie à la culpabilité-responsabilité que je continue à transporter vis à vis de ma mère et à la place-rôle que ce nagual occupe sur mon cheminement. Chemin pour retrouver
Qui je Suis. Je comprends que je dois m'ouvrir de plus en plus à l'expérience. M'ouvrir est la clé. Résister, me cacher, figer sont des signaux d'alertes ou de transition si j'en
saisis l'opportunité-compréhension, d'acquérir de nouvelles bribes de conscience.
J'aime être ici. J'aime parcourir cette voie, cet apprentissage. J'aime les découvertes sur soi, les difficultés, les dépassements, être dans le jeu, les observer, les démêler et recommencer avec
une peau neuve, plus chaude.
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