11. Chat en miroir et pas sages de Chas - par Sylfaen et Denis C

 

 

Texte co-écrit par Sylfaen (Cénacle 56) et Denis (Cénacle 54)

 

Extrait de "non l'espoir de fait pas vivre ! et la magie des pleurs" de Frans et Elie 09.04.2020

 

"Nous pourrions dire que « travailler à l’intérieur » revient à accepter pleinement de jouer le jeu de la matrice SDS de 3ème densité. Autrement dit, accepter de vivre les expériences que nous attirons à nous, quelles qu’elles soient, sans lutter ni chercher à les contrôler, mais plutôt en cherchant à en tirer un enseignement pour l’évolution de notre Conscience. 

« Qu’ai-je à apprendre de la situation qui se présente ? » « Quelle opportunité m’offre-t-elle ? » 

Chaque jour, notre Guidance, au travers des expériences, nous invite à appliquer la Connaissance pour faire grandir notre étincelle au Service d’autrui. Cela requiert beaucoup d’énergie et surtout, une Foi sans failles en notre cheminement. Il s’agit d’un travail de longue haleine, certes difficile pour les parts de nous-mêmes attachées à leur passé, mais c’est le prix à payer pour notre libération !  " (…)

 

merci pour votre partage.

 

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Denis et moi continuons à partager par téléphone pratiquement tous les jours, et découvrons de plus en plus de points communs malgré des chemins de vie différents. Notre décision de partir en pays audois est pour l'instant en "stand by" vu les évènements récents du covid19. Nous apprenons à rester neutres quant à la destination qui nous attend, la nouvelle Terre. Nos alters impatients émergent, nous apprenons à les intégrer.

 

Sylfaen :

 

Peu après l'édition du cahier 28, je fus traversée d'émotions intenses de joie tout autant qu'un lâcher prise immense de tensions diffuses. Je suis traversée parfois par des vagues de tristesse. Je "sens" bien que ce sentiment provient de sphères environnantes, je l'écoute et n'ouvre pas la porte à la prédation pour autant. C'est durant les quelques jours qui suivent  l'édition du cahier qu'un évènement commun va nous apprendre à déprogrammer des miasmes d'attachement et de culpabilité via nos chats respectifs. L'apprentissage continue.

 

 

 

Denis :

 

Octobre 2013, j'accueille un chat de 3 mois à mon domicile. Ce chat est plutôt sauvage, il n'aime pas se faire caresser. Il me le montre en me griffant et en me mordant lorsque je veux le toucher. 

 

Au fil du temps il s'assagit et une complicité s'installe. Je peux le caresser et il vient parfois s'installer et ronronner sur moi. Il peut entrer et sortir de l'appartement quand il le désire, une porte donnant sur l'extérieur étant toujours entrouverte pour lui de jour comme de nuit même en mon absence.

 

Janvier 2020, je m'aperçois qu'il se gratte souvent l'oreille gauche. Mi-mars je constate du sang séché autour de cette oreille. Je regarde sur Internet pour trouver la cause. Il aurait la galle du chat. J'en parle à Sylfaen, son chat a également des soucis de santé (voir plus bas).

 

Le 24 mars, je décide de l'amener chez le vétérinaire. Aucun soucis pour le mettre dans la voiture, je n'ai pas de cage de transport. Arrivé devant le cabinet je veux le prendre dans mes bras. Il veut se sauver, je réussis à l'attraper comme je peux, je lui fais mal, il a peur, me griffe, je le lâche, il s'enfuit en courant. 

 

Depuis il n'est jamais revenu. 

 

Cette expérience soudaine et inattendue a été pour moi un test dans mon apprentissage. Sur le moment je m'en suis voulu d'avoir agit ainsi. Je me disais : - mais quel con tu es ! Pourquoi tu n'as pas pris plus de précautions ? Que va devenir ce chat ? Je m'étais attaché à lui. Bref, j'ai un sentiment d'amertume.

 

Depuis août 2018 et la disparition soudaine d'une"boule" à l'estomac causant de l'anxiété, angoisses etc., je vivais en toute quiétude, j'avais trouvé une paix intérieure qui m'étonnait moi-même. Cet évènement bouscula cette quiétude. 

De retour chez moi, je sens la prédation à l'oeuvre et je lui dis : - ok, je vois que tu veux profiter de la situation pour te nourrir, tu veux que je me sente coupable de l'avoir perdu ainsi... oui ça me fait chier cette histoire, oui, là j'ai mal de savoir qu'il ne reviendra sûrement pas. Mais je vais t'observer comme jamais je n'ai eu l'occasion de le faire. C'est moi le patron, je sais que je suis plus fort que toi, tu ne m'auras pas.

 

Je sais qu'en reconnaissant la prédation et en lui parlant elle se tapit dans son coin. Elle n'aime pas la lumière. D'ailleurs le matin même j'avais lu un article sur Sott qui parlait du "wetiko". https://fr.sott.net/article/16661-Les-Maitres-de-l-Illusion

 

Du coup, j'ai compris aussi pourquoi cet article s'était mis sous mes yeux. Il n'y a pas de hasard. Mon Ange me proposait un test grandeur nature.

 

Le soir, la prédation agit très fortement. Elle m'envoie comme une sorte de courant chimique dans mon cerveau. Je me sens mal. J'ai connu cet effet lors de deux dépressions. 

 

Je me concentre comme jamais pour enrayer ce courant. Je parle à la prédation, j'observe ce qui se passe en moi. Je vis ces instants comme une partie d'échec. Je reste le plus calme possible. Le courant chimique part, puis revient si je baisse mon attention. La partie a durée plus de deux heures. Le courant cesse, je mets la prédation en échec. J'ai pu aller me coucher et dormir tranquille.

 

Le lendemain la prédation revient me faire coucou par intermittence. Dans la matinée, j'ouvre le site du Réseau Léo, clique un peu au hasard et lis un texte de Sylfaen. (8. Une autre pièce au puzzle, le tyran-bourreau) Mon attention est retenue par ce passage :

 

"(…) un test arrive en guise de leçon. L'accepter, traverser la réalité de la prise d'énergie en face à face conscient impulse la descente de l'info dans les cellules et au-delà. Il ne s'agit pas ici de s'auto flageller, ni d'un combat, ce serait plutôt passer par le chas d'une aiguille "pour comprendre, il faut passer par la (dure) épreuve de l'expérience". Luis Anza. Nagual."

 

Suite à cette lecture, je lui envoie un mail dans lequel je confirme ce passage. Le chat, nos chats, nous font passer par le chas... belle synchronicité qui provoqua un sourire sur le coup. 

Deux jours plus tard, je perçois ce chat gambadant dans la nature, prenant, ou plutôt reprenant une vie de chat, à sa place. A ma grande surprise, je parviens à me réjouir de l'imaginer ainsi.

 

Par cette expérience je me rends compte où j'en suis dans ma progression de conscience. Les connaissances acquises ont ainsi pu trouver un terrain d'expression. Je constate qu'effectivement l'application des connaissances protègent de l'emprise du prédateur. Test proposé par mon Ange réussit sur ce coup. 

Je continue d'apprendre et d'observer...

 

 

 

Sylfaen

23 mars :

 

Lilou, chatoune de 16 ans, montre des signes évidents de faiblesse depuis quelques jours, due à une maladie chronique des reins. La médication depuis quelques mois, les rv chez le véto et les soins appropriés n'ont pas amélioré son état. Sa souffrance silencieuse devenant de plus en plus évidente ; ses ronronnements à mon approche devenant ténus, son regard de plus en plus éteint et cependant curieusement interrogateurs. Sa façon de me "coller", de me chercher plus que d'habitude, elle si indépendante tout en étant affectueuse. Je m'attends à son décès.

 

Peser le pour et le contre d'une euthanasie s'est rapidement présenté, tant je n'imagine ni ne supporte que Lilou puisse souffrir. Inutile de dire que je pèse également ma responsabilité en terme d'ingérence dans le processus naturel de sa vie, du droit à l'interrompre. Dilemme, prédation, émotions, pleurs. Se confronter à la question de la souffrance est ardu. Faille à prédation, je ferme la porte tout en acceptant ma responsabilité quelque soit la décision à prendre. Du reste, il subsiste une part d'attachement mêlé à de la culpabilité, je me sens prise comme dans un étau. 

 

16 ans de cohabitation nous ont conduit à nous connaître par coeur, Lilou et moi, à développer une complicité de tendresse, de jeux et d'affection. Les souvenirs refont surface, comme un film à vitesse rapide. La prédation veut s'emparer du moment de sa mort en m'insufflant des vagues d'émotions venant des "tripes". Observer le processus me demande de décupler la détermination, non pas une volonté intellectuelle "s'empêcher de souffrir", mais une détermination de toutes mes cellules "alignement sur la Connaissance", alignement avec le Soi supérieur, l'Ame. 

 

L'exercice se prolonge quelques jours, l'espoir me faisant croire qu'elle pourrait mourir naturellement à la maison. Identifier cette autre faille dont la prédation se nourrit : l'espoir ! Reconnaître l'illusion. Apprendre à lâcher.

 

Puis revient le programme "culpabilité", de moins en moins marqué, cependant suffisamment pour le visiter jusqu'au bout. Celui là, je le sens arriver et me demande de me réaligner à mon Soi supérieur, à couper tout de suite l'influx émotionnel. Respirer, se centrer, rester à l'écoute du corps. Les pleurs s'amplifient malgré tout au début, puis le fait de couper l'influx transforme les pleurs en une alchimie intérieure impalpable. J'appelle mon Soi supérieur en soutien de l'apprentissage et retrouve le calme.

 

La décision est prise : ne pas la laisser souffrir, avoir recours à l'euthanasie. Lui exprimer par télépathie ce choix, (c'était devenu un jeu entre nous, elle répondait aux appels lorsque je pensais simplement à elle) l'entendre ronronner en retour (le chat peut ronronner en cas de souffrance extrême pour s'apaiser, et ce ronronnement n'a rien à voir avec celui d'un chat à son aise). 

 

24 mars :

Denis m'apprend le départ de son chat. "Je suis désolée", je reconnais une tentative de prédation, l'alter sauveur s'exprimant. Se recentrer et écouter Denis en neutralité est de mise afin qu'il ne soit pas atteint par l'élan prédateur. 

 

30 mars : 

Je ne peux obtenir un rv plus tôt. La jeune vétérinaire a du mal à cacher ses émotions, même dit-elle si cela fait partie de son travail ; je reste alignée du mieux que je peux. Pas besoin de cacher la seringue, Docteur, la mort fait partie de la vie. Lilou se laisse faire, elle qui plus jeune feule et crache à l'approche du véto. Dernier ronronnement. Gratitude, beau félin, Léo miniature, va et rejoins ton âme groupe. Pardon belle âme pour ce choix. Au moment de prononcer ces mots intérieurement, mes cellules entendent "libération". J'accueille.

 

Extrait Épopée de la conscience, Hélène. Chapitre 3. "l'enseignement chamanique de la souffrance animale",

 

"Par le pire, j'entends "émotions douloureuses". Elles deviennent finalement "le meilleur" puisque c'est grâce à elles que je peux apercevoir les racines de mes illusions, de mes conditionnements et donc des mémoires me gardant prisonnière du cycle karmique.

 

Clore le programme "attachement", spécifiquement celui concernant l'animal. Apprentissage visité depuis mon plus jeune âge à chaque décès de membres de la famille, d'amis,  tout aussi douloureux concernant tous les compagnons à quatre pattes ou ailés et ils furent nombreux. Aborder le sujet avec les clés de compréhension partagées par le Réseau Léo m'amène à une exploration de plus. Celle de la descente dans les cellules de l'apprentissage par le miroir animal, qui touche une autre corde de mon hypersensibilité.

 

Extrait de l'épopée de la conscience d'Hélène : chapitre 3

 

"j'ai l'impression que ces animaux, ce sont ma famille, mais pas seulement dans les mots ! Cela ne paraît tellement évident, un animal a la même sensibilité et les mêmes émotions, sinon plus qu'un  humain !"

(...)

"Il m'a parfois été retourné que je faisais de l'hypersensibilité (à la limite de la maladie !) ou bien que je développais une dépendance aux émotions et m'y complaisais... Je me suis beaucoup jugée et dévalorisée par rapport à ce phénomène qui était perçu comme une faiblesse en société ! Et maintenant je sais, qu'au contraire, c'est une précieuse aide de transmutation et de guérison. Et que mon lien aux animaux n'est pas "sensiblerie" mais bien une opportunité de reconnexion à cette force alchimique émotionnelle féminine, rendue tabou par le système patriarcal. 

 

A travers le dédale des conditionnements et des blessures qui m’habitent, les animaux m’amènent à rencontrer la prédation qui s’y cache." 

 

  

03 avril

 

Au réveil, j'entends le miaulement caractéristique de Lilou. Je sais qu'elle est sur un autre plan. Pas d'émotions. Juste un "coucou belle chatoune". 

 

Le jeu de la prédation continue par ailleurs, comme pour me tester, choisit d'autres canaux. Alors, je ferme la porte aux flux prédateurs de voisins qui, apprenant que Lilou est décédée, par réflexe émettent l'idée d'adopter un jeune chat.  Non, je n'adhère à votre programme "manque" ; mon amour pour les animaux reste cependant intact. Se dissocier du réflexe "manque / émotion prédatrice associée". 

 

J'observe le jeu de l'intrusion d'un jeune chat mâle entrant dans la maison et cherchant Lilou partout, celui-la même qui prenait la fuite en position de soumission lorsqu'elle le chassait de son territoire. Mon champ énergétique est encore porteur des mémoires de Lilou. 

 

J'observe ce que me montre le miroir de ce jeune chat. Ses attitudes corporelles induisent qu'il n'est plus en soumission, que le territoire est "libre" d'une autorité à laquelle il se soumettait du vivant de Lilou ; il apprend que Lilou n'est plus là. Apprentissage interactif. Il s'attend à ce que je le nourrisse, ayant terminé parfois les rations que Lilou ne mangeait plus. Non l'ami, c'est fini. L'alter sauveur n'entre plus en réaction, se dégage de la soumission à la culpabilité. 

 

06 avril

 

Je continue à me centrer et m'aligner. La petite fille cesse de pleurer les présences animales qui l'ont aidée à rester en vie alors que le monde des adultes lui paraissait inhospitalier ; elle se raccrochait aux présences animales lui offrant toute l'affection dont elle avait (pensait avoir) besoin. Un autre pivot en elle du programme "attachement" se délite.

Extrait "l'enseignement chamanique de la souffrance animale", Épopée de la conscience, Hélène. Chapitre 3. Merci Hélène pour tes précieux partages.

 

"Puisqu'on voit toujours mieux les choses à l'extérieur qu'à l'intérieur, les animaux jouent entre autre, ce rôle avec moi : le rôle de miroir... ma supra Conscience, en se manifestant à travers eux, met en scène mes propres blessures !"

 

Le jeune chat m'offre ainsi sa présence sans faire appel à l'attachement ; l'accueillir en toute simplicité, le cœur léger et en gratitude pour l'enseignement léonin car :

 

"Le chat a été créé lorsque le Lion éternuait"

Proverbe Arabe

 et

"Au milieu d'un monde qui a toujours été un peu fou,

le chat se promène en toute confiance"

A. Stevenson

 

 

Gratitude particulière et infinie à toute la famille Léonine.

 

Sylfaen et Denis C

 

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