11. De mémoire de compagnon - par Frans et Eli

 

Sur le chantier de l'ÉCOLEO, il m'arrivait encore d'être rattrapé par mes vieux réflexes d’ouvrier, ceux-ci engendrant inévitablement une distance avec les autres membres du groupe. Par exemple, lorsqu’un LEO passait voir mon travail, tellement obnubilé par le timing que je m'étais moi-même imposé et inquiet qu’un chef vienne me surprendre à bavasser, je coupais tout élan de communication.

Ce genre de comportement et de crainte sous-jacente, faisaient donc écho à mon ancien métier de compagnon charpentier ; d'ailleurs, depuis plusieurs mois, cet alter bâtisseur m'accompagnait dans la plupart de mes rêves.

 

Dans un de ceux-ci, je suis en voyage avec le groupe lorsque nous nous arrêtons dans une grande salle, comme pour nous y installer. Au bout de quelques heures, envahi par de la colère, j'exprime que le fait de rester là, sans rien faire physiquement, commence à me frustrer. De plus, privé d'activité, je me sens contraint de devoir faire mon travail intérieur. Après avoir parlé, je me mets à pleurer puis, culpabilise de m’être mis en colère, sachant pertinemment que la part de moi qui s'exprime à ce moment-là, manque d’information et de discernement.

 

À travers ce rêve, je compris à quel point cet alter était attaché au travail manuel, et pris la mesure de mon tiraillement intérieur entre matière et spiritualité. Me fut également montré ma culpabilité et mon propre jugement à l'égard de cette part de moi, programmes qui m'empêchaient de l'accueillir pleinement. Lorsque je décidai d'aller plus loin dans la mise en lumière de cet alter, une nouvelle enquête vit le jour et avec elle, un important processus de prises de conscience.

 

Comme les expériences sur le chantier me l'avaient montré, "quelque chose" entravait ma liberté. Je me mis donc à réfléchir au sujet du "devoir" du compagnon, et de ce que cette notion recouvrait.

 

Il (le compagnon) ne prétend pas à l'universalité et reste en marge des religions et des querelles politiques. Les formes de société lui sont indifférentes, dans la mesure où la liberté lui reste, et il sait la défendre quand ça devient nécessaire. Là où le travail, la connaissance du métier et la perfection de l'ouvrage, les obligations envers ses frères, la solidarité dans les épreuves comme dans les réjouissances, telle est la loi des compagnons. Cette loi a un nom, elle se nomme Le Devoir. https://www.ledifice.net/6016-6.html

 

Ainsi, outre les concepts de liberté, de connaissance et de solidarité, il était également question de rigidité, de rigueur et de quelque chose de strict renvoyant à la définition consensuelle du devoir.

 

Il est un impératif qui impose à l'homme d'accomplir ce qui est prescrit en vertu d'une obligation. (…) Dire que le devoir est un impératif est équivalent à dire qu'il est un ordre : en un sens, il instaure une relation de commandement et d'obéissance. http://www.maphilo.net/devoir-cours.html

 

S'imposa alors la question suivante : obéissance à qui et/ou à quoi ? À quelle programmation répondais-je encore machinalement, tel un esclave à son maître ?

Le jeu de piste m'amena tout d'abord à observer et à décoder certains symboles et inscriptions compagnonniques, offrant un certains nombres de réponses à mes interrogations.

 

Ci-dessous, à gauche, l'ancien blason des compagnons tailleurs de pierre datant du 17ème siècle, sur lequel figurent "Labor – Honor" c'est-à-dire "Travail – Honneur", le compas, l'équerre, la règle et enfin, un serpent.

À droite, sur l'actuel blason des charpentiers (très proches historiquement des tailleurs de pierre) ne subsistent que le compas, l'équerre et la bisaiguë, le reptile ayant mystérieusement disparu.

 

 


 

Pour commencer, relier le concept du travail à celui de l'honneur pouvait vouloir dire plusieurs choses. Par exemple, que faire partie des compagnons tient du véritable honneur ; ou encore, que sans ce travail, l'individu alors déshonoré n'a plus aucune valeur. Dans les deux cas, l'effet recherché semblait être de renforcer l'emprise psychique du travail en tant qu'institution, sur l'individu.

Cette devise ayant fait office de programmation, cela expliquerait l'angoisse et la peur du vide ressenties par mon alter à l'idée de ne pas pouvoir œuvrer dans la matière, puisque pour lui, cela s’apparenterait à ne "servir à rien". Or, comme nous le verrons, la notion de "service" est au centre de la pensée du compagnon.

 

Alors, de quelle voie de Service s'agissait-il ? Et me concernant, qu'en était-il aujourd'hui ?

 

Toujours sur cet ancien blason, la posture du serpent - entortillé autour de l'équerre et du compas - me fit penser à la représentation de l’énergie prédatrice exerçant un contrôle sur mes principaux outils : la conscience, représentée par le compas et la matière, symbolisée par l'équerre.

Autrement dit, ce serpent renverrait à la mainmise d'une forme d'autorité reptilienne sur ma conscience et donc, sur ma réalité (la matière). En conséquence de quoi, j'en étais rendu à percevoir et à générer une réalité voulue par cette même autorité ; celle-ci créant à mon insu et à travers moi, son propre monde !

 

Dans l'extrait ci-dessous, Laura Knight-Jadczyk évoque la représentation d'êtres de type reptilien ainsi que leur lien avec le génome de l'humain et donc, avec sa conscience.

 

Pour ce qui est d’accéder à « ce » que nous sommes et à « qui » nous sommes dans notre totalité, l’une des choses que les Cassiopéens nous ont dites est qu’à l’origine, l’être humain a été créé avec un ADN plus actif que celui avec lequel nous fonctionnons aujourd’hui. Un événement s’est ensuite produit qui a été mémorisé par toutes les cultures du monde en tant que « Chute », ou perte de l’état édénique. Selon les différents mythes culturels examinés, à l’origine de cette chute se trouvait un serpent, dragon ou quelque autre créature – en tout cas, généralement un être avec des écailles, de type reptilien. Les dires des Cassiopéens à ce sujet nous indiquent que ces descriptions pourraient recouvrir bien plus qu’une simple conceptualisation mythique !

Les Cassiopéens ont mentionné que l'ADN pouvait être reconstruit ou reconnecté, parce qu'il est toujours là, mais dégradé ou "désactivé".

Extrait issu des Transcriptions de l’Expérience cassiopéenne Tome 2, 11 mars 1995 p.205

 

En outre, "si le symbole du serpent est fréquemment rattaché au Mal (Genèse, 3, 1-5) – et à la Connaissance –, il est aussi une préfiguration du Christ". htpst://pierres-info.fr/biblio-divers/blason-compagnons-tailleurs-pierre.pdf

 

Ainsi, selon cette information, le serpent pourrait faire référence aux deux polarités ou orientations de l'âme, à savoir la voie du Service de Soi et celle du Service d'Autrui. Indirectement, cette donnée m'invitait à abandonner mes idées préconçues - entre autres au sujet de ce que l'on qualifie de "mal" -, et à réfléchir en termes d'évolution de la conscience !

Par ailleurs, se rapportant également à la "préfiguration du Christ" c'est-à-dire à son "annonciation", le reptile me livrait un indice sur le travail d'éveil de la "génétique christique en Soi". Processus qui se réaliserait progressivement, grâce notamment à la quête assidue de la Connaissance puis, à ma capacité à m'aligner en réponse à celle-ci.

 

Enfin, les trois outils des compagnons feraient selon moi allusion à la Trinité, laquelle "symbolise le salut de l'humanité ou la naissance du véritable humain. Aussi, reconstituer cette trinité formée par la conscience, l'intelligence et l'esprit est essentiel pour permettre à l'Être humain d'accéder à un niveau de conscience et d'expression supérieur." Extrait de la Chronique de l'Ange n°17

 

Je me remémorai alors qu'il y a quelques années, une amie me proposa d’aller voir un ancien menuisier qui se débarrassait de ses vieux outils. Parmi ceux-ci, le seul qui m’attira était un grand compas métallique d'environ un mètre de haut, comme je n'en avais jamais vu.

Le souvenir de ce compas, réapparaissant tout à coup dans ma psyché, n'était-il pas le clin d’œil de mon Soi supérieur m’invitant à m'ouvrir davantage à ce qu'il représente ?

 

Quant au serpent s'enroulant autour des outils, pourrait-il avoir été placé de cette manière-là, pour pousser le chercheur à s’interroger sur ce qui "unirait" la conscience et la matière ?

En langage des oisons, "compa-gnon" donnerait "nions le compas", c'est-à-dire, nier la conscience et faire prévaloir la matière. Or, ce sont bel et bien mes prises de conscience qui induiraient le changement dans la perception que j'ai de ma réalité, puis dans ma réalité elle-même. Ceci dit, "com-pa-gnon", pouvait également être décodé comme suit : Ne nions pas le Con, en référence au principe Féminin.

Cela démontrerait simplement qu'il existe de multiples façons de lire les signes, décrypter les symboles et in fine en retirer des informations, non pas contradictoires mais complémentaires. D'où d'ailleurs, l'intérêt de travailler en réseau !

 

Poursuivant mes recherches au sujet du compas, je tombai sur des photos très parlantes, celles de la Prudence du Tombeau de François II à la Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes.

 

 


 

La femme tient en main gauche un miroir pour mieux se connaître et pour regarder derrière soi avant d’avancer. Derrière son visage apparaît d’ailleurs une autre face, celle d’un vieillard barbu : c’est le passé, l’expérience, dont on doit tenir compte avant d’agir.

https://www.paperblog.fr/2685765/le-compas-le-serpent-et-la-prudence-a-nantes-44/

 

Le regard de la Prudence devant son miroir symboliserait le fait de revenir à Moi dans les situations qui se présentent au quotidien, pour pouvoir en tirer leçon. Son message me rappelle à nouveau que ce que je vois à l’extérieur, n’est que le reflet de mon intérieur.

Le compas dans sa main droite indiquerait qu’elle utilise sa conscience pour œuvrer et progresser sur la voie qu'elle a choisie d'emprunter. Aussi, le serpent n’est plus enroulé autour des outils, mais il se trouve à ses pieds, présageant par là même l'évolution du rapport entre l'entité reptilienne et l'individu, la première devenant de moins en moins prédatrice en fonction du travail intérieur accompli par le second.

Quant au vieillard, il m'invite à regarder mon passé pour pouvoir m'en libérer !

 

Fort de toutes ces informations, je fus amené à comprendre que les compagnons du devoir (du moins, certains d'entre eux) étaient vraisemblablement porteurs de la Connaissance ; chose que je n'avais jusqu'ici pas conscientisé.

Récapituler mon parcours au sein de cette confrérie allait donc me permettre de découvrir d'une part, les programmes obsolètes dont je pouvais à présent me délester, et d'autre part, les indices laissés à moi-même pour me rappeler la quête qui est la mienne !

 

Mon cheminement débuta à Toulouse par deux années d’apprentissage, à la suite desquelles j'entamai mon tour de France. Pour prouver ma détermination, je dus réaliser une petite maquette puis, une fois accepté par la communauté, participer à ce que l'on nomme "l'adoption". Comme son nom l'indique, il s'agissait en quelque sorte de mon entrée dans cette nouvelle famille. Durant cette cérémonie, je fis vœux de fidélité envers la fratrie et envers la "Mère". On m'a alors octroyé un nouveau nom "Languedoc", et des attributs : la canne, symbole du voyage, et la couleur, sur laquelle étaient inscrites les marques de ma progression.

Enfin, après cinq années d’itinérance dont quatre mois de dur labeur dans la réalisation d'un chef-d’œuvre, une autre initiation eut lieu : "la réception". À l'issue de celle-ci, "l'aspirant" nommé "compagnon" devait se choisir un nom en fonction d'une valeur qui lui était chère, je choisis "Franc Cœur" ; révélant ainsi sans le savoir, un de mes "devoir" qui est d'exprimer avec Cœur ma Vérité.

 

Arrêtons-nous alors un instant sur ce rite de passage : "la réception". Se déroulant en fin de parcours, elle consiste en un bizutage d'une nuit durant laquelle des discours sur l'histoire et les traditions du métier sont énoncés, et des épreuves organisées : parcours d'obstacles yeux bandés, privation de sommeil et de nourriture, tests moraux, etc.

Au cours de ce rituel, une révolte se déclencha à l'intérieur de moi. En effet, bien que régnait une ambiance de fête et de bonne humeur, je me sentais parfois très mal à l’aise, éprouvant de la colère mêlée à un sentiment d'humiliation.

Cependant, pris par l’envie de "réussir", enchanté par la vie en communauté, l’itinérance et le métier en lui-même, je mis de côté mes ressentis "négatifs" et autres désaccords. De plus, mes vœux de fidélité et ma culpabilité vis-à-vis de ma fratrie, m'empêchaient de remettre quoi que ce soit véritablement en question.

 

J'obtins donc le titre de compagnon du devoir et dus poursuivre encore trois années d'itinérance, toujours en interne au sein de la communauté, pour cette fois, me dédier principalement à la retransmission. "Évidemment", dans le cadre de celle-ci, arriva mon tour d'infliger aux autres ce que j'avais moi-même subi lors de la réception ; ayant en quelque sorte pris du grade, de ma position de victime, j'étais passé à celle de bourreau !

Alors finalement, qu'avais-je "subi" ? Dans son livre "MK Abus Rituels et Contrôle Mental", Alexandre Lebreton m’apporta des éléments de réponses sur ce que ce genre de rituel peut induire, dans le psychisme des individus qui en font l'objet.

 

« Dans son livre Religion : An Anthropological View, Anthony Wallace décrit un "processus d'apprentissage rituel" qui fonctionne essentiellement avec ce qu'il nomme la "loi de la dissociation". Il écrit que ces pratiques visant à induire un état spirituel extatique en manipulant directement et crûment le fonctionnement psychologique de l'humain, se retrouvent dans tous les systèmes religieux.

Wallace classe ces manipulations en quatre grandes catégories :

– 1) Les drogues

– 2) La privation sensorielle et la mortification de la chaire par la douleur

– 3) La privation de sommeil entraînant la fatigue

– 4) La privation d’aliments, d’eau ou d’oxygène

Dans son livre datant de 1966, Wallace décrit indirectement, sur une base anthropologique, les origines des abus rituels sataniques et du contrôle mental. Il décrit comment le néophyte est mis dans un état où il se retrouve radicalement dissocié de toutes ses connaissances passées afin de recevoir de nouvelles informations. En effet, la restructuration cognitive et affective (programmation) est facilitée lors de ces états dissociatifs où la suggestibilité du sujet est démultipliée.

Wallace écrit : "L’efficacité de ces procédures pour induire des changements physiologiques a même été démontrée dans un cadre non religieux, notamment dans des expérimentations cliniques sur les effets de la privation sensorielle et les diverses techniques de "lavage de cerveau" ou de "réforme de la pensée" » p.58

 

"Dissocié afin de recevoir de nouvelles informations". Ceci me renvoya aux phénomènes d'interpénétrations de réalité - de plus en plus fréquents à l'approche de l'Onde frontière avec la 4ème densité -, dont certains apprentis chamans feraient l'expérience lorsqu'ils réceptionnent les énergies/fréquences de leurs alter, évoluant sur des plans d'existence parallèles. Ce serait notamment par ces échanges d'informations vibratoires entre un hôte et une entité que la conscience progresse. Voir à ce sujet la Chronique de l'Ange n°20.

 

Hormis leurs finalités, l'une des grandes différences entre ces phénomènes et le bizutage, serait que dans le cadre de ce dernier, l'individu se retrouve plongé de manière artificielle dans un état dissociatif ; ceci afin de l'amener à se laisser "en-saigner" ou programmer plus facilement. Donc, pour entraver la progression de sa conscience.

Ainsi, lors de la réception - véritable condensé de mes années sur le tour de France - m'auraient probablement été suggérées de nouvelles manières de penser, de même que certains comportements devenus depuis des réflexes, tels que le dépassement physique et mental, la crainte liée au déshonneur, la quête d'excellence, voire une certaine idée de la femme.

 

De même, il devint clair que l'attribution d'un nouveau nom ou l'adoption dans un cadre familial m'imposant des "obligations envers mes frères", feraient également partie d'une programmation. Cette refonte de mon identité ayant notamment eu pour but de générer attachement et culpabilité envers l'institution compagnonnique et ce qu'elle inculquait à ses "enfants", à travers la transmission de traditions, de valeurs et de croyances, et ce, tout au long de mon cursus.

 

L'enfant, sous-entendu l'apprenti que je suis, me ramena alors aux "Mères" ! Car il se fait que dans les différentes résidences de compagnons, était présente une maîtresse de maison appelée la "Mère" ; ce qui au vu du groupe de travail dont je fais partie aujourd'hui, est tout à fait interpelant !

 

"La Mère veillera sur sa conduite, le conseillera où le mettra en garde. Elle a le droit de réprimande et de rappel au Devoir. Il doit accepter ses conseils et reproches avec humilité et respect comme venant de sa propre mère. Si le malheur s'abat sur lui, il trouvera (…) chez la Mère consolation, aide fraternelle". https://www.ledifice.net/6016-6.html

 

Manifestement, mon âme cherchait à me rappeler mon lien avec les "Meri" : les mères généticiennes Amasutum ! Et de fait, me reconnecter à mes mémoires remontant aux origines reptiliennes de l'humanité.

Poursuivant ma récapitulation, je me souvins que pour désigner une fille séduisante, le prénom "Mireille" ressortait souvent dans les discussions avec mes camarades de stage. Or, il se trouve que les Mireille sont fêtées le 15 août, jour de l’Assomption de la Vierge Marie.

Deux autres indices renvoyant aux Meri me revinrent ensuite : premièrement, dans une des épreuves lors de la réception, on me répétait à l'oreille "Marie Chauvin, vieille putain" ! Et deuxièmement, la sainte Patronne des compagnons du devoir n'est autre que Marie-Madeleine !, également réputée "prostituée sacrée". À son sujet, je lis :

 

À en croire nombre de théologiens féministes, l’Église aurait été victime d’un patriarcalisme séculaire en assimilant la dame de Magdala à une prostituée, pour mieux la déshonorer et refuser aux femmes toute leur place. https://www.prixm.org/articles/marie-madeleine-prostituee

 

Alors, pourquoi les lignées patriarcales, à la génétique aryenne prédominante, se donneraient-elles autant de mal à dénigrer, discréditer et évincer certaines femmes en lien avec "l'énergie ou la conscience christique" ?

Certainement en raison de cette part sémite en leur génome et du travail qu'elles accompliss(ai)ent pour la développer, engendrant ainsi par résonance vibratoire, un potentiel changement dans l'ADN et la conscience d'autres individus.

 

Je compris alors comment la communication, c'est-à-dire l'échange d'énergie/information entre les mères Amasutum - aujourd'hui dans leurs extensions humaines au sein du groupe - et moi-même contribuerait à réactiver certains de mes codes génétiques encore "endormis". En m’accompagnant dans ce travail d’enquêteur et d’ouverture à mes "potes en ciel" SDA, elles soutiendraient le processus d'éveil de ma conscience ; processus découlant néanmoins et avant tout, de ma propre responsabilité et de chacun de mes choix !

 

"Grâce à la magie de l'épigenèse, à l'appui des mères généticiennes et à l'apport des codes manquants introduits dans notre organisme par les virus cométaires de la "fin des temps", ces séquences peuvent désormais être réveillées et réassemblées par celui qui s'en donne les moyens". Chronique de l'Ange n°11

 

Enfin, il était aussi à noter que lors de mon entrée chez les compagnons en 2005, les femmes venaient tout juste d’être autorisées à faire partie des communautés compagnonniques. Mais malgré leur admission, une majorité d’anciens exprimaient toujours ouvertement et sous divers prétextes, un profond rejet à leur encontre. Assurément, me montraient-ils en miroir, les parts de moi imprégnées de ces mémoires/programmes "patriarcales" ; m'en libérer allait donc me permettre de m'allier davantage à l'énergie féminine.

 

En ramenant à moi toutes ces informations, je vis qu'il m'était demandé d'offrir "toute sa place" à mon propre féminin. C'est-à-dire reconnaître, puis surtout avoir foi en mes capacités naturelles que sont l'intuition, la sensibilité, l'écoute, le ressenti - outils indispensables au travail et à la voie dans lesquels je me suis engagé.

 

Pour le moment encore, perdurait un déséquilibre entre mes polarités masculine et féminine, notamment révélé au travers de comportements fortement focalisés sur l'action. Je fus alors alerté par une douleur persistante au bras droit - représentant symboliquement le "faire" -, puis par plusieurs appels téléphoniques m’amenant à décoder le message laissé par mon Ange.

À deux reprises, la personne au bout du fil me demanda si j’étais bien "Jean-Yves Cros". Curieux ! Dans mon jeu de piste, "Yves" représentait une personne "a-cros" au boulot, donc, "Je-An-Yves" serait un de mes alter qui, assujetti à An, jouait toujours le "Je" de se réfugier dans un travail manuel, sans parvenir à s'en détacher.

Il n'était évidemment pas question de réprimer mes compétences – mon art –, mais de prendre conscience de mon épuisement et du programme d'esclave dissimulé en arrière-plan !

 

Et voilà que quelque temps plus tard, lors d'une discussion à la maison, Fred se sentant non-considéré exprima des contrariétés à mon égard. De mon point de vue, je perçus une fréquence de contrôle, un alter me dictant comment opérer pour être le plus efficace possible et suivre à la lettre certaines règles prétendument SDA. Pris d’une colère face à ses dires répétés, je hurlai mon indignation : "Occupe-toi de toi, arrête de me contrôler !"

 

Après m'être introspecté, je saisis le lien avec mon enquête puisqu'en effet, j’étais en train de contacter en profondeur la domination de "mon compagnon intérieur" dans ma psyché. Celui dont les règles, la "loi du Devoir" et du "service" opprime mon Être, tout en me faisant croire qu'il ne fait que s'employer à Servir Autrui.

Fred me montrait donc en miroir mon propre contrôle, celui que je m’imposais dans mes activités manuelles, me rendant littéralement esclave de la matière. Ainsi, ce que j’exprimai à Fred, m'était avant tout destiné !

 

Dans votre situation particulière de groupe, la chose la plus difficile à utiliser afin d’amener les gens à prendre pleinement conscience de leur réalité, est ce que vous appelez le phénomène miroir. Vous aurez bien perçu que ce mécanisme, très délicat d’emploi, n’est jamais agréable à mettre en pratique à moins que chacun parmi vous ne soit déjà arrivé au point où quand quelqu’un vous dit : "tu te fourvoies, tu es en colère parce tu es investi par une entité ou un alter" et que vous pouvez répondre "merci de me l’avoir montré"; personne n’est encore capable de l’accepter sincèrement ! En effet, vaincre les résistances de l’ego humain n’est pas aussi simple que cela ! Chronique de l'Ange n°19

 

Et comme l’Ange fait très bien les choses, suite à ces compréhensions, une vague de froid et de pluie vint rendre le travail à l’extérieur impossible ! Ces quelques semaines m’ont donc offert le repos dont mon bras avait besoin, et le temps nécessaire pour approfondir ma réflexion au sujet de l'esclavage moderne et totalement inconscient, auquel j'avais consenti et consentais encore.

 

Il y a sept ans, une fois ma formation en itinérance terminée, j’avais continué à étudier mon métier le soir, en plus de mon travail. L’excellence ayant un prix, je me coupais du reste du monde parce que ma réussite professionnelle passait avant tout le reste. Co-fondateur d'une entreprise, j'entamai également la construction de ma maison, en plus du fait de devoir gérer une vie associative autour du compagnonnage. À l’entreprise, confronté à toutes sortes de contraintes administratives et économiques, je devais travailler toujours davantage pour parvenir à garder la tête hors de l’eau.

Le "formatage" résultant de ma longue "formation" avait porté ses fruits : je pensais dur comme fer que la vie devait se gagner dans la douleur et à la sueur de mon front !

 

En lien avec cette mécanique de l'asservissement, je me suis souvenu du précepte qui ornait souvent les murs dans les maisons de compagnons : "Ni s’asservir, ni se servir, mais servir". Mais servir qui ? Et comment servir ?

À nouveau, je réalisai à quel point tout dans mon environnement d'alors avait contribué à faire de moi un travailleur acharné ! Sous couvert de bonnes intentions telles que le fait de "servir", j'avais été manipulé de sorte à demeurer maintenu dans des conditions de bête d’élevage, à qui est soutiré le maximum d'énergie vitale, pour le compte du soi-disant "bien commun".

 

Ainsi, la boucle de la servitude dans laquelle je me trouvais encore, me sauta aux yeux ! Même sorti du contexte professionnel passé, les diktats de 3ème densité tels que faire, travailler dur, être dévoué, utile, et irréprochable, conditionnaient toujours mon comportement.

En prendre une nouvelle fois conscience était donc nécessaire pour continuer à sortir de cet enfer-me-ment, que constitue ce programme de travailleur "au service de soi", et non pas "d'autrui", comme mon prédateur hyperdimensionnel avait réussi à me le faire croire !

 

D'un autre point de vue, "Ni s’asservir, ni se servir, mais servir" mettait en lumière l’évolution de mon cheminement de conscience : du surmenage imposé par un maître extérieur à Soi, vers l'émancipation progressive de mon Être, en me mettant à l'écoute de mon Soi.

Effectivement, comment m'orienter vers le Service d'Autrui si je n'ai pas, en premier lieu, de respect et d'amour pour moi-même ?

 

Lorsque vous êtes à votre service et que vous avez pris l'engagement d'évoluer et de changer au plan personnel, vous aidez tous ceux qui vous entourent à grandir. Voilà en quoi consiste le service. Servir, ça ne veux pas dire de partir et de faire de vous un martyre, ou de dire, «Je vais vous sauver.» Servir, c'est faire en vous-mêmes le travail et vivre de telle façon que tous ceux qui entrent en contact avec vous soient touchés par votre voyage intérieur.

Les Messagers de l’Aube de Barbara Marciniak, p. 97

 

***

 

Au terme de cette récapitulation, tous les signes et symboles qui m'entouraient à l'époque, m'apparurent comme autant de balises laissées à moi-même, pour me rappeler la véritable intention de certains compagnons : transmettre des informations relatives au cheminement de l'âme et à l'évolution de la conscience. Au fil des âges, ces connaissances se seraient en partie "perdues", au sens où elles auraient été galvaudées, perverties par les opérateurs du Service de Soi, à d'évidentes fins de domination.

 

Grâce à cette enquête, j'ai donc réalisé qu'il y avait en moi un initié à la Connaissance dont j'avais oublié l'existence ! Et pour cause ! J'avais été programmé précisément à cette fin : oublier et m'en tenir à la matière. Voilà pourquoi pour recouvrer mes mémoires d'initié, il me fallait d'abord et à de multiples reprises, conscientiser cette programmation.

 

Ainsi, à la lumière de ces nouveaux éléments, je comprends d'autant mieux pourquoi mon âme m'a guidé à rejoindre ce groupe, et pourquoi dès mon arrivée en son sein, je ressentis une fréquence si familière ! Quêteur de vérité et d'authenticité, j'ai moi aussi été appelé à créer un monde nouveau qui corresponde à notre éthique profonde !

Porté par cette réalisation commune, encore fallait-il savoir que "ce qui créé", c'est la conscience ! Raison pour laquelle je dois faire l'effort de "rebâtir" ma propre conscience ! Ce travail passe notamment par la libération progressive des programmes/croyances qui me lient à l'ancien monde, et par le fait de me souvenir de ce que je suis, au-delà de mon corps de matière.

 

Frans & Eli

 

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