Ch.15 Blitzkrieg (Blitzkrieg "Guerre éclair")
&
Ch.16 Dances with sunlight (Danses avec la lumière du soleil)
Dans ces deux chapitres, Laura traverse des épreuves de vie particulièrement difficiles émotionnellement.
Tout d’abord, ‘The Farm’ (la maison familiale) est convoitée par un promoteur immobilier véreux, ayant notamment pour but de transformer certaines parcelles de l’état de la Floride en habitats pavillonnaires. Pour protéger ‘The Farm’ et être exonérée fiscalement, Laura hérite de la maison de ses grands-parents qui, légalement, appartient à sa mère (Alice) jusqu’à sa majorité.
Simultanément, Grant(1) prend finalement la décision de ne pas épouser Laura. Il lui avoue également l’avoir trompée avec d’autres femmes dont Paula(2). En lui avouant ses actes, Laura lui jettera une statuette de Rodin ‘Le Baiser(3)’ ainsi qu’une vieille stéréo en pleine figure. Suite à cette rupture, Laura retourne étudier à l’université, perd énormément de poids et sombre dans une forme de dépression. Durant cette période, c’est Carol(4) qui prendra soin de Laura mais qui finira par la trahir en ayant une relation sexuelle avec Grant.
L’accumulation de tous ces évènements poussera Laura à faire une tentative de suicide. Elle raconte :
L’idée [de me suicider] émergea avec un cri d’angoisse provenant des profondeurs de mon être et se manifesta à ma conscience sous sa forme la plus complète.
Dans le silence paisible de ma chambre, le clair de lune filtrant sur le lit à travers les persiennes, je réalisai qu'il serait très agréable de jouir d'une paix de la sorte, de manière absolue. À jamais.
Une fois de plus, comme dans les moments où j’avais obtempéré face à Grant, il semblait y avoir deux personnes en moi. Et à nouveau, passant par mon importante culpabilité, ces deux parties de moi-même entraient en conflit. Je savais que je pouvais m’en détourner, maintenant, et me noyer dans ma culpabilité, ou que je pouvais céder et être en paix.
Je cédai.
Au moment où je [pris ma décision], je fus enveloppée par un immense soulagement et la sensation d'une "présence", émanant une aisance soudaine et un calme insondable qui inonda mon être. Je ne pouvais rien faire pour guérir ma propre douleur, mais je pouvais certainement libérer beaucoup d'autres personnes de la source de leur douleur : moi.
Une fois que je cédai, cette présence prit le relais, comme si elle opérait à distance. Je vis d'un œil nouveau toutes les petites bouteilles sur la commode - celles qui m'aidaient à me lever, à m'endormir, à rester calme, à digérer mes aliments - et il y avait une carafe d'eau. Je me mis à vider les bouteilles une à une dans ma main, versant chaque petit tas dans ma bouche pour les avaler […]. Une à une. Toutes. Puis je m’allongeai et commençai à créer des motifs dans mon esprit avec les lattes du plafond.
Au bout d'un moment, je me mis à penser gaiement que j'allais simplement m'endormir et me réveiller là où se trouvait Grandpa. Je n'avais pas pu le ramener à la maison, mais maintenant, je pourrais aller le voir et tout irait bien à nouveau.
Mes yeux se fermaient et ma conscience s'évadait ; je flottais - presque là - mais ce foutu téléphone à côté de moi sonnait, sonnait et sonnait. Perturbant la paix.
J'essayai de l'ignorer. Je me dis que je pourrais même le jeter par terre, mais une voix me chuchota que je ferais mieux de [répondre] […] C'était Eva. "Bonjour Eva ! Qu'est-ce que tu fais ? Jzze vezais dborrmirzz un pppeu..." et je ne pus tenir le téléphone une seconde de plus. Il tomba au sol […]
Eva. Deux hommes étranges. Traversant les portes latérales sur un tapis volant dans l'air frais de la nuit. Des bruits. Des moteurs. Des voix. Quelqu'un qui me tient dans ses bras - un homme étrange qui répète sans cesse : "Allez bébé, allez... reviens... tu peux le faire !" Des tubes dans ma gorge et mon nez, des aiguilles dans mes bras. Je ressens un choc horrible et une sensation semblable à celle d'un élastique que l'on fait claquer à l'autre bout de la pièce. Rien d'autre, juste ça. 28 septembre 1974. L'anniversaire de ma mère.
Cela faisait presque exactement neuf mois que j'avais cédé face à Grant, la veille de Noël. Des graines de destruction avaient été plantées dans le ventre fertile de mon âme et […] elles avaient germées. Quelle sorte d’enfant était-ce ?
Après avoir tenté de mettre fin à ses jours, Laura fut considérée par sa mère comme une enfant instable, qui devait quasiment être sous tutelle. Cette tentative de suicide et la fragilité psychique de Laura seront même des arguments utilisés par Alice pour justifier des rachats potentiels de ‘The Farm’ en vue de s’enrichir.
Au même moment, Laura décide de se prendre en main et jette tous les médicaments qu’elle avait en sa possession et qu’elle ingurgitait quotidiennement. C’est à ce moment qu’elle vécue une véritable descente aux enfers, exprimant elle-même qu’elle expérimentera le sevrage d’une dépendance aux amphétamines, engrammée sur une période de plus de 8 ans. Traversant tout un tas d’états émotionnels, psychiques et physiques, elle tient bon et remonte peu à peu la pente.
Plus ou moins au même moment, Eva(5), sensible au domaine du paranormal et concernée par l’état de Laura, l’emmènera voir Allen Joseph Miner, canal d’une entité hyperdimensionnelle nommée ‘Lama Sing’. Allen Joseph Miner était à cette époque (et est encore) soutenu par le centre de recherche Edgar Cayce, originellement connu sous le nom ‘Association for Research and Enlightenment(6)’. Voici l’échange original qu’eut Laura avec Lama Sing :
LS : Y-a-t'il une zone spécifique de ton corps qui te préoccupe ? Actuellement, nous remarquons que tu as une affection généralisée qui semble être liée non seulement à ta circulation sanguine, mais qui semble aussi affecter d'une certaine façon l'assimilation des produits alimentaires, et qui semble provoquer un certain déséquilibre dans ton organisme. Nous notons que les indices de la circulation sanguine, en ce qui concerne les cellules lymphatiques et leurs sécrétions, sont de nature à indiquer une infection mineure… Nous observons également que le taux de globules blancs est en quelque sorte irrégulier, mais semble être systématiquement plus élevé que la norme. Le taux de globules rouges semble faible et diminue d'une certaine façon, en vue des conditions élémentaires de transport et de ce fait, du réservoir lymphatique du corps… de façon concise, cela signifie que les aliments ne se répandent pas correctement dans ton corps, vois-tu ? Maintenant, la réaction lymphatique semble être due à l’état inflammatoire des parois utérines. Nous décelons une sorte d’état incliné de… un instant, s'il-te-plaît. [longue pause] As-tu récemment été enceinte ?
Ceci me coupa littéralement le souffle. Je répondis oui.
LS : Eh bien, cela impacte encore ton état. Nous pouvons légèrement distinguer la dilatation de la structure de paroi de l'utérus. Nous décelons que cela est dû à… [longue pause] As-tu eu un accouchement difficile ?
De toute évidence, ce bonhomme regardait les choses de l'intérieur de mon corps. Je n'arrivais pas à comprendre la raison pour laquelle il ne savait pas que je n'avais pas accouché du tout, mais peut être que sa capacité d’accéder à l'information était basée sur la structure de la question. Je répondis donc : "Non, j’ai avorté."
LS : Très bien. Alors c'est probablement la raison à tout cela. Nous observons qu'il y avait une irritation le long de la paroi utérine. Nous décelons que ceci aurait provoqué un état inflammatoire à cet endroit. Ceci semble avoir généré une seconde inflammation responsable d’un rejet, entraînant également une production naturelle du tissu lymphoïde… Il semble y avoir plusieurs capillaires à cet endroit qui sont très irrités, et tout indique qu'ils sont, de temps à autre, en éruption.
Ceci était certainement vrai. J'avais eu des pertes de sang par intermittence pendant approximativement neuf mois. Lama Sing qui parlait à travers Al, poursuivit ensuite en me prescrivant des médicaments correctifs et des ajustements alimentaires tout comme les écrits plus anciens de Cayce.
O.K, il pouvait faire un décodage physique similaire à celui de Cayce et, en ce sens, il avait visé juste.
"J'aimerais poser une question en ce qui concerne mon association avec un individu nommé Grant ?" Était-ce assez ambigu ? C’est ce qui me semblait. Et ce fut la raison pour laquelle la réponse fut si intéressante :
LS : Il semble y avoir une certaine confusion en ce qui concerne cette relation. Il ne semble pas que vous soyez en harmonie ici. (C'était un euphémisme !) Il semble y avoir certains aspects de cette relation dont vous ne parlez pas l'un avec l'autre. Si vous souhaitez faire durer cette relation dans le temps, il faudrait que vous vous exprimiez tous deux de façon plus entière ; et que vos paroles restent honnêtes, pour qu'il n'y ait rien à cacher ni de barrières derrière lesquelles se cacher. Il pourra alors y avoir une relation à long terme si tel est votre choix. Mais il semble qu'il n'y ait effectivement pas de véritable décision prise à l'heure actuelle.
C'était un bon résumé. Je voulais voir s’il pouvait juste me dire de but en blanc : qui est-ce qui mentait ? Qui faisait un choix et qui ne prenait pas de décision ? "Vous dites que quelque chose n'est pas choisi. Cela vient de moi ou de lui ?"
LS : Eh bien, c'est presque comme si les deux entités sont en quelque sorte dans la retenue dans certains domaines. Maintenant, mon enfant, tu sais toi-même que tu ne sembles pas te libérer totalement.
C'était certainement vrai que j'avais dépensé toute mon énergie à me cacher, à me museler, et à me sentir coupable de tout ce qui était arrivé. "Oui."
LS : Et cela semble former un nuage au-dessus de cette relation, vois-tu. Les nuages doivent se dissiper.
Bien sûr que je savais cela. "Comment ?", demandais-je.
LS : En devenant totalement honnête et sincère l'un envers l'autre. Être vague et donc être de nature évasive et fuyante en ce qui concerne vos confidences, générera alors une relation qui est de la même nature : inaccessible. Tu remarqueras souvent qu'il existe des moments dans lesquels tu pourrais davantage parler à cœur ouvert en disant ce que tu ressens véritablement à propos de ceci ou de cela mon amie, ou en exprimant ce que tu désires sincèrement pour le futur à cet égard.
Il était vrai qu'il n'y avait aucune honnêteté dans la relation, et je ne voyais pas comment je pourrais convaincre Grant d'être honnête alors qu'il avait clairement choisi de ne pas l'être. Cela semblait être la problématique centrale. Étant donné que Grant n'avait pas "choisi" la relation et avait exprimé qu'il en était incapable, je m’étais dit que j’allais tenter de découvrir la source de sa confusion. Je demandai, "Pourquoi est-ce que Grant est autant confus ?"
LS : La grande confusion, telle qu'elle est définie ici, est simplement due au fait de ne pas arriver à définir son identité et ensuite, d'accepter ce qui en ressort. Il n'est pas dans un état de confusion, il est confus par ces incidents, ce flou et ces tentations qui l'entourent. Il s’attarde trop profondément sur ce qui a été, et écoute les paroles des autres comme des guidances et des tentations extérieures. Cela désaxe certains facteurs d’équilibre dans son corps. Cela fatigue son corps et son esprit, et a tendance à lui causer des souffrances mentales et physiques. Ces déséquilibres le vident également de son énergie et le dépriment tellement qu’il n’est plus opérationnel. Son corps mental n'a aucun moyen de s'exprimer. C'est le cours normal des évènements, comme on le voit malheureusement sur Terre, lorsque des entités n'ont aucune identité définie en soi. Elles recherchent ces fausses identités, attentions et préoccupations chez d'autres personnes qui elles, ont une identité. Il s'agit ici de persécutions passées car cette entité était sur terre à l'époque où la profession de foi était un acte digne de la dématérialisation du corps.
C'était intéressant.
Est-ce que cela voulait dire qu'il avait peur de s'engager car il se souvenait que l'engagement était quelque chose de dangereux ? Peut-être que je l'avais persécuté d'une certaine façon, ce qui expliquait son besoin de me blesser autant. Je demandai : "Quelle était notre relation à cette période de persécution, et comment est-ce que cela se rapporte à notre situation actuelle ?"
LS : Ici, nous voyons que c'était une opportunité pour un plus grand renforcement de sagesse et de connaissance qui pouvait, aux niveaux mental et émotionnel, lui être transmis par toi. Mais la confusion devrait également être évitée ici. Cette relation ne devrait pas être attirée vers… un instant s'il-vous-plaît, les commentaires arrivent… [long silence] Nous recevons des informations concernant plusieurs points ici, qui sont assez pertinents et qui se rapportent à cette situation. Ne te méprends pas. Ne confonds pas les problèmes du mental et de l'esprit avec les questions physiques. Car toute relation qui existe sur le plan terrestre, sera, au mieux, de courte durée si elle est basée sur des relations physiques. Grant doit apprendre à trouver du sens derrière les aspects mentaux et spirituels de tous ceux à qui il a affaire. En ce qui concerne ses interactions avec toi, mon enfant, cela aurait pu être une possibilité, cependant, elle semble lui filer entre les doigts.
Je ne voulais pas entendre ça. Je voulais désespérément qu'on me dise quelque chose qui me donnerait de l'espoir. Je voulais un signe qui me permettrait de changer le destin, de remonter le temps, de faire en sorte que les choses se terminent différemment. "Alors quel est le but de l'incarnation de Grant dans cette vie ?", lui demandai-je.
LS : Le but de cette incarnation figure parmi les plus évidents que nous ayons pu voir au cours des nombreuses lectures psychiques. Cette entité peine à se libérer d'un lien karmique qui l'attriste et le lie à un niveau inapproprié. Il lutte désespérément, au sens spirituel, pour transmettre à une expression extérieure d'un être physique, que 'Tout Ce Qui Est' se poursuit à travers le temps et ne devrait pas être éradiqué au point de transcender le bon sens et le jugement commun. En bref : lourdement chargé de dettes karmiques.
J'étais abasourdie. Je n'avais jamais entendu des propos aussi sinistres/ une déclaration aussi extrême dans toute la documentation que j'avais lue sur la voyance et le channeling. C'était presque comme si Lama Sing disait que Grant était soit possédé soit délibérément mauvais. C'était comme le diagnostic d'un cancer en phase terminale. Que pouvais-je faire ? Comment pouvais-je le sauver ? J'avais besoin de plus de détails. Je demandai, "Pouvons-nous voir la situation qui a entraîné cette situation ? Quelle est l'explication à tout ça ?"
LS : Très facilement. Nous observons cela en ce moment même. Ici, il y a de la domination par ceux qui viennent de l'Est, les Romains. Nous identifions l'entité comme un disciple du Maître. Un grand groupe d'autres personnes également, que nous voyons captifs à ce point dans le temps que nous observons maintenant. Lorsqu’on leur donne l’opportunité d'affirmer ou de nier leur association avec le Maître et ainsi, de sauver la "vie physique(7)" ; nous voyons que l'entité, Grant, choisit de nier et sauve donc sa peau [et non son âme]. Il est impossible de te faire part de l'ampleur de la tristesse liée aux effets de cette décision sur les mémoires de l'âme de cette entité. Cependant, sache qu'elle porte une lourde empreinte. Cela ne doit pas être vu autrement que celui qui a marché avec le Maître et qui s'en est fermement tenu à ses principes et à ses enseignements. Car tous sont égaux aux yeux de Dieu. Cela doit être vu comme une opportunité de se développer et atteindre la position adéquate auprès de Dieu.
Donc c'était ça ! En effet. J'avais dû être impliquée d'une manière qui l'avait terriblement blessé. C'était la raison pour laquelle je me sentais tellement coupable lorsque j'étais à ses côtés, la raison pour laquelle je ressentais qu’il était si essentiel pour moi de l'aider. Il était simplement naturel pour moi de réparer le tort que je lui avais causé dans le passé. J'avais besoin d'en savoir plus. "Quelle était ma relation avec lui à cette époque ?"
LS : Tu étais l'une des chefs de ce groupe. Oui, en effet !
"Je ne comprends pas."
LS : Un chef du groupe suivant les enseignements du Maître ; un compagnon de Paul au cours de ses périples. Tu étais un "enseignant d’enseignants" parmi ceux qui enseignaient en ce temps-là. Oui. Tu as rencontré la mort aux mains de ces adversaires. Certains ont été tués par des sauvages, et d'autres par des hommes animés du "simple plaisir du sport et de la compétition". Regarde le groupe d'âmes qui t'entoure. Celui-ci est encore imprégné de l'empreinte de l’ensemble de la scène que nous venons de décrire. Certains de ceux que tu côtois, y compris ta mère, faisaient partie de ceux qui étaient assis au Colisée et non de ceux qui suivaient le Maître. Encore une fois, il s'agit de ne pas avoir de jugement. Tu cherches à retrouver cette même croyance qui te motivait et qui était omniprésente à cette époque. Elle se trouve à simple pensée de toi. Seule ta propre volonté peut te séparer de Dieu.
Avec une clarté impressionnante, j'eus une vision éclaire de cette mort que j'avais expérimentée, telle que Lama Sing l'avait décrite. J'avais voulu savoir si, d'une certaine façon, toute ma souffrance était méritée, pas que j’avais été une victime vie après vie. Si le fait d'être un martyr pour le Christ ne m'avait pas conféré une sorte de grâce spéciale, s'il fallait encore lutter et souffrir, alors, à quoi est-ce que cela servait ? Je posais une question concernant Carol pour savoir si j'avais éventuellement commis un acte terrible contre elle en d’autres temps, raison pour laquelle elle m’aurait trahie dans cette vie. Je cherchais assurément des excuses au comportement des autres et des justifications à leurs actions. Après tout, j’étais celle qui était poursuivi par Cerbère(8). En ce qui concerne Carol, Lama Sing exprima :
LS : Oui, nous voyons un lien ici. Un évènement qui impliquerait trois entités qui occupent actuellement une place prépondérante dans tes expériences. Nous observons que cela se passe au Xème ou au XIème siècle, après l'arrivée de la conscience du Christ sur le plan terrestre, dans la région que vous connaissez aujourd'hui sous le nom de 'Languedoc'. Nous observons ici que votre relation était celle d’un système féodal ; cela implique le servage, la domination par des familles détenant le pouvoir, la terre et les richesses et qui ont la capacité de gouverner.
C'était assurément intéressant. Non seulement cela, mais ça confirmait aussi plus ou moins la vie antérieure décrite par Carol lors de l'hypnose régressive ; elle m'avait accusée d'être une "Normande privilégiée" tandis qu'elle n'était qu'une modeste "Gauloise". Je demandai, "Quelle était mon rapport à Grant en ce temps ?"
LS : Il semble s'agir d'un lien de sang, cependant, il est très proche des relations que vous avez actuellement. Mais il y a eu une controverse ici. Il semble qu’elle était due à des questions de protocole ou de coutume. Il semble y avoir eu une réaction entre vous concernant ta place et la sienne, ce qui engendra apparemment une discussion sans fin à ce sujet. La femme que tu as mentionnée était une comparse très proche de toi mais elle est décédée à un âge très jeune au cours de cette vie et la relation n'a probablement jamais atteint son plein potentiel ; cette relation était chérie à l'époque mais s'est terminée de façon abrupte. À cette époque, cela t'a causé de la tristesse. Nous observons que ta mère avait une position [sociale] plus élevée, exerçant alors un contrôle sur vous tous, décidant d'où vous alliez et de quoi serait fait votre avenir. Vous cherchiez donc toujours à avoir ses faveurs et rusiez de diverses manières pour pouvoir obtenir ce dont vous aviez besoin. Dans cette vie-là, il y avait une certaine réticence entre elle et toi quant à la voie que tu aurais dû suivre [selon elle] ; nous constatons que cela semble s'être répété dans ta vie actuelle.
Cela devenait de plus en plus intéressant. Je voulais découvrir mes autres vies. Dans mon enfance, j'avais déjà été attirée par l'idée de vivre comme une Amérindienne. Je me demandais maintenant si cela avait été l’empreinte d'une expérience concrète dans cet environnement. Je ne savais pas vraiment comment poser la question sans l'orienter mais je parvins à bafouiller "Qu'en est-il d'une vie en tant qu'Amérindienne, par exemple ?"
LS : Oui. Eh bien, nous l'avons très rapidement constaté lorsque nous t’avons salué. C'était une vie qui était particulièrement marquante pour toi. En réalité, nombres des entités auxquelles tu as affaire aujourd'hui ont également eu affaire à toi à cette époque.
"Grant ?"
LS : Oui. Il semble que tu y avais une position élevée, impliquée dans des pratiques religieuses et la faculté de guérir. Nous observons que ta place au sein de l'assemblée était honorable. L'entité Grant, que tu as mentionné, semble avoir été un camarade, cependant, vous n’étiez pas du même rang. Il était ce que vous appeliez un guerrier. L'entité femme… ton alliée dans cette vie…
"Carol ?"
LS : Non…
"Eva ?"
LS : Oui. Eh bien, nous l’y voyons également. Il se trouve qu’elle était encore une fois une femme non mariée, et il semble qu’il y avait un attachement entre vous deux, bien que tu n’aies pas acceptée de te marier dans cette incarnation. Il y avait une grande tendresse ici. Nous observons que cela se passait dans la partie Nord et Est de ton pays.
Voilà la raison pour laquelle Eva et moi semblions nous connaître si bien. Ah ! La façon dont Lama Sing avait défini notre relation était amusante : c'était presque comme s’il avait sous-entendu que nous avions été mariées dans une autre vie qui n'avait pas été décrite. Enfin, je décidai de demander ce qui avait entraîné ma récente "dépression". Je ne voulais vraiment pas dire que je m'étais presque ôté la vie alors je demandai, "Pourriez-vous me donner un aperçu de ma progression psychologique ou spirituelle actuelle ?" N'était-ce pas là une question ouverte très habile ? C’est ce que je pensais. J'essayais très fortement de ne pas orienter la question dans quelconque direction.
LS : Il existe donc une profonde tristesse en toi, telle que c’est défini ici. Il y a cette solitude qui provient d'un cœur fatigué ; celui qui recherche quelqu'un avec qui partager, dans cette vie présente, ces joies, ces tristesses ainsi que cet aspect de la vie qui n’est rempli qu'en étant entouré des personnes avec lesquelles on peut partager une 'portion d'amour' complète et accomplie. Vois-tu ? C'est ce que tu souhaites en ce moment-même.
Tu as actuellement l'impression que ta vie t'a mené à un point de ce que tu appellerais la stagnation. Tu ne devrais pas le voir ainsi ; c’est plutôt le soi qui atteint un point où tu es poussée à chercher attentivement 'à l'intérieur'. Développe et grandis vers ce qui existe véritablement à l'intérieur de toi.
Peu importe le véhicule de ton être, ce qui est important est ce qui se trouve dans cet être. Car il faut savamment dire que ce qui est perçu en apparence comme un scintillement, comme un éclat étincelant en termes de désirabilité sur le plan terrestre, peut souvent, après une évaluation plus approfondie, ne pas l'être du tout. La vraie beauté irradie de l'intérieur de l'entité une fois que celle-ci est remplie de confiance et de la connaissance que Dieu existe en soi. Respecte ce temple intérieur qui est celui du Dieu vivifié. Fais appel à lui, apprends à être avec lui, et tu verras qu’à l’extérieur, ton corps changera, ta peau changera, la structure de ton corps ; toutes les parties vivantes de ton corps physique changeront. Tant que cela n'est pas reconnu, il y aura, sans aucun doute, de la tristesse, et le corps ne réagira pas comme tu souhaiterai qu'il réagisse.
Et il a été tellement difficile de modifier ton corps. Tu as essayé et réessayé. Pourtant, rien ne semble fonctionner. Cependant, mon enfant, ce n'est pas le cas ; peut-être que tu commences à un stade qui n'est en réalité pas le début ? Tu travailles sur le résultat au lieu de chercher la cause. Et ce n'est pas une cause grave ma chère enfant. Tu dois savoir que tu es tendrement aimée, et que cet amour t'est donné parce que nous sommes éternellement avec toi. Ton séjour sur le plan terrestre a pour but d’accroître l'expérience et l'expression de ton âme. Le but est que tu aies l'occasion de te développer, de trouver ce qu'est le vrai amour et la vraie beauté et d'avoir la possibilité de laisser tout cela en jachère puis, de grandir et de devenir un exemple pour les autres, vois-tu ?
Nous observons qu’il est alors question d’un départ du plan terrestre.
(Cette remarque fut un choc.)
On peut dire qu'il est très facile de "quitter le plan terrestre". On peut tellement le souhaiter qu'au bout d'un certain temps, le corps répond aux instructions de l'esprit : on tombe malade et "on s'en va". Mais qu'est-ce que les personnes découvrent après ce départ ? Qu’elles-mêmes étudient ces choses qu’elles avaient justement perçues comme étant une des causes de leur départ, vois-tu ? Seulement sur ce plan, ou sous cet angle, cela se fait dans la joie et disons, avec humour. Mais ça ne se fait pas avec le sérieux de vos esprits sur le plan terrestre ; mais plutôt de la même façon qu’on évaluerait sa capacité à faire ceci ou cela comme un acte concret sur votre plan. Pas dans la dureté ou le sens critique, vois-tu ? Après cela, l'entité décidera finalement de retourner sur le plan terrestre ou sur un plan similaire, pour expérimenter, se développer et se renforcer.
Quel est ton plus grand désir ? Cela devrait être ton objectif, vois-tu ? Nous sommes légèrement amusés de constater que tu connais la solution à ce que tu considères être ton problème. Mais tu as juste, disons, un peu peur de l’appliquer. Chère enfant, à ce stade tu dois savoir que, lorsque ton esprit se façonne et que ton cœur se nourrit de cette pensée qui, joliment, est ton désir, celui-ci se manifeste. Sans anticiper mais d'une manière aimante, gentille et volontaire, sache dans le réconfort et le silence à l’intérieur de toi, que ce que tu désires et ce qui t'es bénéfique t'es donné. Porte-toi bien, ma chère. Nous partons.
Et c’était fini.
C'était une quantité énorme d'information à assimiler. En rentrant chez moi avec l'enregistrement de la session en main, tout ce dont je me souvenais véritablement, c'était que cet homme avait suggéré que j'avais été un martyr chrétien et il avait trouvé cela amusant que je ne sache pas quoi faire.
Eh bien, je ne riais pas mais finalement, je réfléchissais.
Et le soleil dansait sur les eaux de la baie tandis que nous rentrions chez nous de l’autre côté du pont.

Laura à cette époque
avec deux femmes de sa famille

Allen Joseph Miner, canal de ‘Lama Sing’
1) Pour que le lecteur puisse mieux comprendre de quoi il en retourne, Grant porterait un profil de programmation psychopathique élevé, axé sur l’autodestruction et la perversion narcissique.
Un épisode relaté par Laura dans ‘Amazing Grace’ explique notamment les traumatismes dont Grant serait porteur depuis son retour de la guerre du Vietnam. Lors de celle-ci, il avait malencontreusement laissé un enregistreur audio tourner lors d’une attaque dans son campement. En revenant aux Etats-Unis, traumatisé et probablement même dissocié, il s’était mis à chérir cette cassette et prenait un plaisir sournois à l’écouter en boucle, détaillant par cœur et dans les moindres détails, la mort de chacun de ses confrères.
Enfin, tout au long de leur relation, Grant n’arrêta pas de pratiquer une psychologie inversée sur Laura pour parvenir à ses fins, lui imposant tout et son contraire.
2) Voir à ce sujet le ‘résumé d’Amazing Grace Ch.14, Partie 1’
3) Ce passage est notamment cité dans d’autres ouvrages de Laura Knight-Jadczyk, ce qui lui permit d’établir un rapprochement entre cet épisode et la programmation morsure d’amour ou ‘love bite’.
4) Voir à ce sujet le ‘résumé d’Amazing Grace Ch.13, Partie 2’
5) Voir à ce sujet le ‘résumé d’Amazing Grace Ch.13, Partie 2’
6) Wikipédia propose la traduction suivante : ‘Association pour la recherche et l’enseignement spirituel’. Cependant, ‘enlightenment’ en anglais, signifie littéralement ‘éveil’ en français, ce qui aurait un sens plus proche du travail et du matériel d’Edgar Cayce.
7) Ici, Lama Sing fait probablement référence au passage de la Bible '1. Corinthiens 15:45-49' : "Mais ce qui est spirituel n'est pas le premier, c'est ce qui est animal ; ce qui est spirituel vient ensuite […]".
Dans la version originale de 'Amazing Grace', Laura Knight-Jadczyk utilise les termes 'physical life' ce qui correspond littéralement à 'vie physique' en français. Dans la version anglais du passage des Corinthiens, "c'est ce qui est animal" a été traduit par "Physical life comes first".
Ainsi, nous pourrions éventuellement comprendre que Grant aurait eu la possibilité de se sauver d'une condition de vie animale en s'opposant aux enseignements du 'Maître' mais il a préféré se renier, sauvant ainsi sa peau mais pas son âme.
8) Dans la version originale, Laura utilise le terme "Hound of Hell" qui signifie littéralement "Chien de l'Enfer" (voir cet article pour plus d'informations à ce sujet). Ce canidé des enfers est également souvent connu sous le nom de Cerbère.
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