14 - Faut-il fuir notre entourage SDS ? par François Y

Le 19 avril 2018

Bonjour les Léo,

 

J’ai longtemps hésité avant de rédiger ce texte et c’est en survolant les questions du réseau Léo que je suis tombé sur la très bonne question d’iKam et sur la bonne réponse de l’équipe Léo. "Question 108 - iKam - Faut-il fuir notre entourage SDS" ?

 

La question d’iKam m’a conduit à rédiger cette histoire. Je me suis préalablement posé la question suivante :

Est-ce que mon histoire personnelle peut apporter quelque chose au réseau Léo ? La réponse a été "Oui", alors j’ai décidé de la publier.

Nous sommes tous confrontés à la prise énergétique des autres puisque l’on vit dans un monde SDS régi par une matrice artificielle SDS. Nous prenons aussi de l’énergie aux autres, souvent inconsciemment, mais ce point sera traité dans un autre message.

 

Je vais vous raconter cette histoire.

 

Début 2011 :

Ma compagne me dit qu’elle a reçu un coup de téléphone d’une de ses cousines qu’elle avait perdue de vue depuis de nombreuses années. J’appellerai cette cousine Chantal et son mari Lucien, un bonhomme imposant de 120 kg, ancien rugbyman. Chantal est grande et plantureuse. Je n’ai pas utilisé leurs vrais prénoms. Ils nous ont invités à une cousinade, c’est un rassemblement festif entre cousins. Ma compagne me fait part de l’invitation et me demande avec des yeux ronds et interrogateurs si j’ai envie d’y aller. Je suis considéré comme très sauvage et je fuis mariages, réunions de famille en général mais cette fois ci, j’ai dit "Oui" à cette réunion champêtre dans un chalet loué en haute Ariège. De plus, ma compagne et sa cousine Chantal avaient décidé d’organiser cette festivité. J’ai donc pris part à la logistique. Chantal et Lucien habitent aussi dans l’Ariège à une vingtaine de kilomètres de chez nous.

 

Mai 2011 :

Cette festivité a duré deux jours, nous étions une trentaine, tous provenaient des quatre coins de la France et ne s’étaient pas vus depuis des années. Tout s’est bien passé et c’est à partir de cette cousinade que Chantal et son mari Lucien sont devenus des amis. J’ai de suite senti le côté dominateur de ces personnages et particulièrement de Chantal sur ma compagne. Ma compagne est plutôt victime-sauveur alors que sa cousine Chantal est carrément bourreau-sauveur mais je découvrirai par la suite que c’est "sauveur" en apparence.

 

Quant à moi, je ne me sens plus dominateur et je n’ai jamais été vraiment sauveur. J’ai cependant un alter dominateur qui tyrannisait mon frère durant l’enfance et qui s’est estompé au fil des ans et j’ai pendant longtemps été influençable en raison de ma timidité et d’un manque de confiance en moi.

 

Il est difficile de faire la différence entre un constat et un jugement. Je vais essayer d’être le plus objectif possible dans cette histoire sachant que dans le jugement, il y a toujours une trace émotionnelle qui est absente dans le constat. J’ai, il y a trois mois rompu toute relation avec Chantal et Lucien mais je vous expliquerai pourquoi. J’ai rarement rencontré dans ma vie des personnes avec un tel instinct de prédation énergétique. Je ressens maintenant deux types de prédation, la prédation manifeste type "Hard" et la prédation plus subtile type "Soft". J’ai pu identifier clairement ces instincts prédateurs à partir de 2016 grâce au réseau Léo alors qu’avant, je pensais que c’était moi qui n’était vraiment pas sociable et que j’avais un problème relationnel. Je n’ai en fait, pas de problèmes relationnels, je peux parler des heures entières avec des gens qui ne sont pas des prédateurs énergétiques manifestes ou qui le sont très modérément. Il doit y avoir une prédation plus subtile type "Soft", presque indétectable et quasi permanente mais l’équipe Léo, plus sensitive que moi dans ce domaine, détecte à merveille cette prédation subtile.

 

Juin 2011 :

La cousine Chantal et son mari Lucien décident d’amener ma compagne pour deux semaines dans le sud de l’Espagne du côté de Grenade. J’ai refusé de prendre part au séjour devant garder la petite chienne Nina et ma chatte Fanny mais cela m’arrangeait bien. De retour de ce voyage, ils avaient décidé que nous irions au camping en Septembre et m’ont proposé de me joindre à eux. J’ai accepté.

 

Je devais finir avant septembre mon assainissement à épandage à faible profondeur dans une ancienne mare asséché de 10 mètres de long, 10 mètres de large et 1 mètre de profondeur. J’avais commencé début juin cet assainissement. J’ai durant trois mois, à la pelle et mes biscotos, sous un soleil ardent, remué plus de 73 tonnes de terre, 20 tonnes de graviers concassé 20/40 et 7 tonnes de sable, soit 100 tonnes au total. Fin août, j’avais posé 72 mètres de tuyaux et tout recouvert. Début aout, alors que j’étais en train de réaliser mon assainissement, je vois Chantal et Lucien arriver en voiture avec une remorque chargée d’une table, d’une sorte d’auvent avec bâche enroulée, armature à crémaillère et divers tubes aciers. Ils venaient de changer le leur et me le donnait. Mais je n’avais rien demandé. Ils auraient pu me téléphoner avant pour me demander si je le voulais. Je n’en avais aucune utilité. Non, ils avaient décidé de me le donner. J’étais devant le fait accompli et je n’ai pas osé refuser.

 

Cette attitude d’imposer aux autres se révèlera de manière récurrente. Ils ne leur viennent pas à l’idée de nous demander si l’on est d’accord, ils ne tiennent absolument pas compte de l’avis des autres, ils imposent aux autres. Ils ne respectent donc pas l’avis des autres, le choix des autres.

 

Septembre 2011 :

Nous sommes allés ensemble comme prévu sur un camping près de Narbonne, ma compagne y possède une caravane qu’elle met à la disposition de ses 4 enfants d’un premier mariage.

 

J’ai senti dès le début qu’ils essayaient de me rabaisser, ils me connaissaient à peine et je ressentais déjà plein de jugement à mon encontre. Lucien était bon bricoleur mais moi aussi. C’était, Monsieur, je sais tout. Etant plus habile que moi pour réparer deux roues crevées de vélos et ayant surtout meilleure vue, je sentais de temps à autre des pics à mon encontre et des doutes sur mes capacités intellectuelles et manuelles. Ils me prenaient pour un taré. J’étais devenu un peu le souffre-douleur du groupe. Je faisais office de personne qui est en butte aux mauvais traitements, aux tracasseries de mon entourage (tête de Turc). Ils m’avaient désigné pour tenir ce rôle, pour assouvir et prélever les énergies de leur penchant prédateur.

 

Je suis en apparence différent d’eux en tout point mais je sais que je suis eux quelque part et lorsque vous êtes trop différents, on vous fait sentir que vous n’êtes pas normal. La normalité est référencée sur le nombre. Si vous voyez un seul mouton noir parmi 100 moutons blancs, le mouton noir sera qualifié d’anormal. C’est la matrice SDS. Je maintiens que la société est un panier à crabe qui se dissimule sous des propos bienveillants. Bien sûr, je sais parfaitement que beaucoup ne seront pas d’accord avec mes propos. Il y a des exceptions mais elles sont rares. Je participe aussi à ce manège. L’hypocrisie se retrouve à tous les échelons de la société, elle n’est pas propre qu’à l’élite. Le monde est ainsi fait. J’accepte ce monde comme il est maintenant, je suis une composante de ce monde de par mes alter, ce monde est une école ou mon âme a fait le choix de s’incarner parce que j’avais beaucoup de chose à comprendre, à apprendre. J’ai choisi de faire l'expérience de l'ombre et de la lumière, mais je n’ai pas le droit de me laisser prédater mon énergie vitale. Je tiens à conserver mon individualité et à affirmer ma souveraineté d'être. Si je ne le fais pas, je m’abandonne, je me perds, je me soumets à la prédation, je deviens un paillasson alors que la prédation est un outil nécessaire à la prise de conscience et à l’évolution de la conscience, c’est un tremplin nécessaire pour l’accession à des densités supérieures.

Etre confronté à la prédation est donc une nécessité dans ce monde pour en tirer les leçons, pour faire grandir notre conscience.

 

Un soir, alors que Lucien regardait la télé dans la caravane, ma compagne et Chantal qui se sont connus dès l’enfance avaient beaucoup de chose à se raconter. J’étais assis auprès elles et au bout d’un moment, Chantal me dit d’aller plus loin. Sentant que je dérangeai, je suis allé dans la caravane écouter des conférences scientifiques avec mon dictaphone. Vraiment, le camping à la mer n’avait jamais été ma tasse de thé mais c’était encore pour faire plaisir à ma compagne et pour ne pas passer pour un sauvage que j’étais venu. Culpabilité sans aucun doute. La seule chose agréable était de me baigner. Je me sentais mal à l’aise, je ressentais une sorte d’agacement, de frustration, d’appréhension, d’enfermement durant ce séjour d’une semaine au camping.

C’était la prédation énergétique que je ressentais mais je n’en avais pas conscience à l’époque.

 

Je n’avais pas mal au ventre comme Sand mais je me sentais comme moins que rien, frustré, agacé. De plus, les conversations étaient pour moi toujours terre à terre, ennuyeuses. Ils passaient leur temps à parler des uns et des autres, de rugby, de jardinage etc… J’ai bien essayé de changer la nature de ces conversations récurrentes et de proposer certains sujets qui sortaient de l’ordinaire mais l’amorce de la discussion était toujours interrompue. Ils semblaient m’ignorer, ne pas m’écouter. En fait, ils me rejetaient.

 

Je ne peux pas faire semblant de m’intéresser à des conversations que je qualifie, excusez-moi du terme, de conversations de moutons bien robotisés, bien conditionnés qui pensent tous pareil ou presque et qui passent leurs temps à critiquer Pierre ou Paul. Alors, lors de ces conversations ennuyeuses, je m’évade, je pense à autre chose et je n’écoute plus la discussion en cours. On me le reproche assez souvent. Je plane, je suis ailleurs.

 

Le séjour étant terminé, nous étions repartis à quatre dans leur voiture. Je ne peux plus trop conduire à cause de ma vue. Mais là encore, j’étais mal à l’aise, dépendant du chauffeur, les critiques n’arrêtaient pas de fuser à propos des conducteurs qui nous doublaient, qui nous croisaient. Ils n’arrêtaient pas de parler de prix, prix de l’essence trop chère. Tout tournait autour de sujets matérialistes ou de rencontres sportives. Je me sentais prisonnier dans cette voiture et j’avais envie de retrouver ma liberté, de revenir à la maison le plus tôt possible.

 

Bilan du séjour : J’avais bien ressenti avoir été pris pour un con tout le long du séjour.

Chantal, par la suite, décidait de s’inviter chez moi tous les mois sans jamais me téléphoner pour me consulter. C’est encore s’imposer chez les autres. C’est de l’ingérence dans notre vie. Je dis, chez moi, parce que ma compagne a sa maison à Toulouse mais vit souvent chez moi, on n’est pas marié. Chantal téléphonait toujours à ma compagne soumise qui n’osait jamais refuser. Elle lui disait :

"On vient manger, j’apporte à manger" Ma compagne n’osait jamais refuser et me mettait devant le fait accompli.

 

Octobre 2011 :

Un mois après le séjour au camping qui m’avait été désagréable, ils décident de venir manger chez nous. En début d’apéritif, Chantal me dit ceci :

"Ah ! Tu es ingénieur, mais tu es intelligent".

 

Je ne sais pas où elle est allé pêcher cette information, auprès de la mère de ma compagne sans doute. Je lui réponds que je n’ai pas de diplôme d’ingénieur, que je suis un autodidacte, j’ai effectivement été vendu au client comme ingénieur, j’étais technicien en documentation technique dans l’aéronautique et mes cartes de visite entreprise portent bien l’indication "Technical Publication Engineer". Mais je ne me considère pas du tout comme ingénieur. J’ai connu des ingénieurs complètement stupides et dédaigneux qui me perturbaient et je ne les ai jamais pris pour des gens intelligents. Les gens confondent aptitude et intelligence. Ils associent le diplôme à l’intelligence. Cela n’a absolument rien à voir. J’ai écrit un article à ce sujet "Intellectualisme et intelligence". Lucien en rajoute une couche en me disant : "Tu es un intellectuel". Je lui réponds que je ne me considère pas du tout comme un intellectuel mais je me considère comme un bon manuel. J’étais passé du con au gars intelligent en quelques instants. C’est une manie de toujours vouloir étiqueter les gens. Figurez-vous que c’est à partir de là qu’ils ont commencé à m’écouter et que j’ai pu parler de sujets plus intéressants. J’essayais de les sensibiliser sur la pollution alimentaire et sur le danger des ondes électromagnétiques comme les antennes relais. Lucien me répondait que l’on ne pouvait pas arrêter le progrès et que l’on ne pouvait pas revenir à l’eau froide comme des arriérés. Je lui répondais que la technologie devait être au service de l’homme et non l’inverse mais il ne semblait plus comprendre. 

 

Voici une anecdote intéressante :

Lucien et Chantal sont accrocs au modernisme, volets roulant à commande électrique, boîte à vitesse automatique, radar de recul, voiture dernier cri où le frein à main se bloque automatiquement, je n’y connais pas grand-chose dans les voitures modernes car je ne possède qu’une Clio toute simple. En décembre 2016, ils ont eu un incendie dans leur résidence principale suite à la pose récente d’un compteur Linky "dit intelligent." Cela s’est passé en pleine nuit pendant qu’ils dormaient. Ils se sont heureusement réveillés sentant la fumée et ont voulu ouvrir les volets roulants pour aérer avant l’arrivée des pompiers. Le problème est qu’ils ne pouvaient plus les ouvrir puisque le compteur Linky était en train de fondre. Ils n’ont pu ouvrir que la porte d’entrée. Avoir trop confiance à la technologie peut quelquefois réserver de mauvaises surprises.

 

Lucien me reprochait d’être toujours sur internet et je lui répondais que c’était le seul outil allié à l’intuition qui me permet de me déconditionner, de me dé-dogmatiser en étant à la quête du savoir et de la connaissance. Je lui expliquais qu’internet est un outil que l’on peut utiliser pour le meilleur ou pour le pire. Ils n’avaient pas encore internet. J’ai même pris l’exemple d’un outil de jardin pour lui expliquer ce que je voulais dire. La pioche est un outil. Tu peux t’en servir pour travailler ton jardin comme tu peux t’en servir pour tuer. Je lui expliquais qu’internet est comme une immense librairie avec des livres à ma disposition ou j’apprends tous les jours parce que j’ai soif de connaissance. Mais il n’intégrait absolument pas mes propos et j’ai fini par renoncer à toute explication.

 

Janvier 2012 :

Chantal ayant pris connaissance de mes aptitudes en électricité bâtiment me demande si je pouvais les aider à refaire leur installation électrique dans une grande maison de campagne, leur résidence secondaire. Je lui réponds "Oui", que j’étais content de leur rendre service avec bon cœur. Lucien se plaignait souvent de faire des travaux de bricolage chez les autres et disait qu’il n’avait souvent rien en retour. Je lui ai dit que j’allais faire le retour et que je ne lui demandais absolument rien en échange. Ils sont venus nous chercher, ma compagne et moi pour vivre deux semaines à leur résidence principale et tous les jours, Lucien et moi allions faire les travaux à leur résidence secondaire à 700 mètres d’altitude et à 20 kilomètres. Je l’aidais pour faire le Placoplatre et surtout, je rénovais l’installation électrique car il n’y entendait rien. Il fallait rajouter un fil de terre dans toutes les gaines de 13, changer prises, douilles et interrupteurs, tout raccorder au compteur. On a cassé je ne sais combien d’aiguilles pour passer ces fils de terre dans les gaines. Le travail a duré plus de 15 jours, il y avait deux étages.

 

Au bout d’une semaine, j’ai dit à Lucien qu’il fallait que j’aille voir ma maison car on était en plein hiver et je craignais pour le gel. Il m’a dit que "Non", qu’il fallait terminer le chantier. Il avait sans doute peur que je ne veuille plus revenir sur le chantier. C’est là que je me suis senti prisonnier, n’ayant pas de voiture et j’ai ressenti une immense frustration. Trop bon, trop con comme dit Jenaël dans le dialogue N°0. J’ai quand même fini le chantier mais j’avais hâte de rentrer. Deux semaines en leur compagnie, accrochés à leur télé pour regarder des jeux ou débats stupides m’avaient complètement vidé. Heureusement, j’avais amené mon dictaphone et je pouvais écouter diverses conférences pour occuper mes soirées. Je faisais également des exercices de maths du niveau bac car j’aime bien les maths. (Coucou, Jénaël) Je commençais à m’apercevoir durant ce séjour que Lucien se plaignait toujours de n’être au courant de rien. Chantal prenait les décisions, en faisait part à ma compagne, mais Lucien et moi, n’étions jamais au courant. Chantal décidait que nous irions au restaurant mais nous annonçait cela au dernier moment. Lucien et moi, n’avions pas été consultés une fois de plus et cela arrivait de multiples fois.

 

Ce stratagème de rétention d’information permet de mieux éviter tout refus éventuel. Si je l’avais su le matin, peut-être que j’aurais refusé. Là, pas le temps de cogiter. Chantal exerçait le contrôle et la rétention de l’information. Elle ne nous tenait jamais au courant de ses décisions sauf au dernier moment et nous nous trouvions toujours devant le fait accompli. Lucien s’exécutait et moi de même. Nous allions souvent au restaurant et nous payions à tour de rôle. C’est elle qui choisissait les restaurants en accord avec Lucien, souvent le moins cher possible avec nourriture à volonté. J’évite toujours ce genre de restaurant bruyant ou la nourriture est carrément hautement industrialisée mais certains, je le comprends, non pas toujours le choix.

 

Chantal exerçait le contrôle et la rétention de l’information. On se sent plus puissant ainsi, on maîtrise la situation, j’ai bien connu cela avec ma hiérarchie. Ainsi, ils sont au courant de tout et les autres de rien. C’est un comportement que je qualifie de comportement SDS. J’ai pu également remarquer le contrôle permanent qu’elle exerçait sur Lucien. Ce dernier ne boit pas d’alcool et ne fume pas sauf quand ils s’invitent chez nous. Il le fait de manière modéré, une bouteille de rosé à quatre et une cigarette. Elle exerce une vigilance insupportable sur son mari. Voulant lui remplir à nouveau son verre, elle glisse quelques pics ou réflexions. Lucien rouspète auprès de Chantal avec sa grosse voix mais je lui remplis son verre. Il est autorisé à ne fumer qu’une cigarette ou un petit cigare. S’il aborde un sujet politique, ce qui est rare, Chantal nous dit : Stop, on ne parle pas de politique ! Un jour, je me suis accroché avec elle suite à une réflexion à mon sujet que j’ai oublié. Ce sont quelques exemples qui illustrent ce besoin de vouloir tout contrôler.

 

Eté 2012 :

A l’été 2012, ils s’invitent et m’amènent une vingtaine de planches en mélaminé blanc sans me demander si cela m’intéressait. Je les stocke au garage et je me dis que je pourrais en faire des étagères. Encore cette manie d’imposer aux autres ce dont ils veulent se débarrasser. Là encore, je n’ai pas osé dire non. Lucien se propose ensuite de m’aider à faire des étagères dans le garage mais je ne veux pas. C’est un dominant et je ne veux pas être commandé par lui. Je ne réponds pas à sa proposition et on passe à autre chose.

 

A chaque fois qu’ils venaient, ils nous amenaient des cageots pour allumer la cheminée. C’était systématique. Un jour, ma compagne a dit : "C’est bon, n’amenez plus de cageots". Ils sont même repartis avec les cageots après le repas, on ne savait plus où les stocker. C’est là ou j’ai compris qu’il fallait savoir mettre le "holà". Ce sont des prédateurs par excellence, ils essayent de toujours gagner du terrain, de rogner sur le terrain des autres, de s’imposer toujours plus sans se soucier du libre arbitre des autres. D’où l’importance de savoir mettre le "holà", chose que je n’ose pas faire avec fermeté mais que je finis par faire dans un moment de colère et là, j’explose de manière brutale et on me donne tous les torts.

 

Septembre 2013 :

Chantal décide avec ma compagne d’un autre séjour à la caravane. Une des filles de ma compagne a un mobil home juste à côté. Chantal et Lucien logeront dans le mobil home, la fille de ma compagne a donné son accord. Lucien et Chantal décident d’inviter une amie à eux célibataire. Ils décident qu’elle irait dormir dans ce mobil home avec eux. Ma compagne et moi étions devant le fait accompli. Nous ne connaissions pas cette personne qui s’est jointe à nos activités et repas. Il y a là encore une forme d’ingérence mais c’est courant, surtout dans les campings.

Je ne vais pas raconter tous les séjours au camping, ce n’est pas le but de ce texte mais faire ressortir les comportements.

 

Mai 2014 :

La mère de ma compagne fête ses 80 ans dans l’Hérault. Nous sommes tous invités et nous partons avec Chantal et Lucien. Il y a plus de 100 convives et tout se passe bien. Vers 16 heures, soudainement, Chantal décide qu’il faut partir. Elle se lève de la chaise, s’en va embrasser rapidement les convives, je remarque ses yeux qui s’assombrissent, je la suis du regard, elle est très raide et comme robotisé. Ce comportement me rappelle quelqu’un, mon ex-épouse. Je la sens en furie, il faut quitter les lieux. Lucien s’exécute et nous les suivons jusqu’au parking. J’ai remarqué que Chantal exécute très vite toute tâche, ménage, cuisine, vaisselle, nettoyage. Elle veut montrer, à mon avis, qu’elle est performante mais c’est comme un cyclone, elle balaye tout sur son passage. Je n’arrive pas à suivre son rythme quand elle lave la vaisselle. Elle a cette aptitude à tout faire très vite, ce qui n’est pas mon cas et semble en tirer un complexe de supériorité. J’assimile cela a un comportement robotique, elle fait des maladresses au passage mais cela ne fait rien, ce qui est valorisant, performant, c’est de faire plus vite que les autres. Je ressens une sorte de satisfaction chez elle. Lucien est un peu pareil.

 

Juin 2014 :

Chantal me demande si je peux leur installer l’électricité dans leur garage. Je dis encore "Oui". Avec plaisir ! (J’en redemande).

Je remarque que c’est toujours Chantal qui demande des services. J’accepte parce que je sais que Lucien ne pourra pas me commander, il est méfiant avec les travaux d’électricité, il m’assiste mais contrairement à lui, je ne cherche pas à le commander. Je lui demande gentiment de me donner un coup de main et tout se passe bien. Il faut dire aussi que le bonhomme fait 120 kg et moi 73kg. Il est contant du résultat. Tout fonctionne ! 

 

Juin 2016 :

Chantal décide de ne pas venir au camping avec nous car sa sœur, plus jeune d’une vingtaine d’années, fait une grave dépression. C’est là que je pense qu’elle a ce côté "Sauveur". Nous partons donc, Lucien, ma compagne et moi, au camping. Mais c’est maintenant, en méditant sur cette histoire, que je me rends compte que Lucien a un comportement différent lorsqu’il n’est pas avec sa femme. Il est calme, presque effacé, ne vient pas s’ingérer outre mesure dans nos discutions. Il me parle très peu et nous consulte pour les activités. C’est maintenant que je m’en rends compte. Lucien est très différent sans sa femme. Je me dis que deux dominants n’auraient pu vivre ensemble durant 45 ans sans divorcer. Il y en a un qui doit forcément finir par céder, par se soumettre mais cela n’apparaît pas au grand jour. Lucien, bonhomme imposant s’oppose souvent avec sa grosse voix à Chantal et pense avoir le dernier mot à la vue des autres.

Mais qui finit par avoir le dernier mot au bout du compte, ce n’est pas lui mais c’est Chantal. C’est ce que j’ai compris récemment. Chantal a bien le rôle du bourreau et Lucien a le rôle de la victime mais cela ne se voit pas au grand jour. Je me trompe peut-être mais cela me paraît de plus en plus évident.

 

Juin 2017

Chantal nous tarabuste pour que nous passions un séjour au camping à la mer. Lors d’un repas, elle nous parle d’aller à la mer. Je réponds que je ne viens pas sans donner d’explication. 

Enfin, j’ai osé dire "Non !" Lucien me dit alors avec sa grosse voix : "Tu fais ce que tu veux."

Je sens Chantal frustrée mais elle ne dit rien.

Ils partent une semaine plus tard au camping sans moi et je me sens soulagé.

 

Octobre 2017

Ils s’invitent encore une fois et Lucien s’approche de moi à l’écart des autres pour me dire ceci :

"Tu sais, tu m’as beaucoup aidé et je veux bien t’aider pour agrandir la plaque en béton qui se situe entre le plancher et le tuyau du poêle dans ta salle à manger." 

Cela s’appelle "Plaque coupe-feu". Cela fait plusieurs fois qu’il fait une fixation sur ce coupe-feu me disant qu’il n’est pas à la norme. C’est moi qui l’avais réalisé et j’estime qu’il absorbe parfaitement la température du tuyau et que mon plancher ne risque rien. Il n’insiste pas et nous passons à autre chose. En fait, je ne veux pas qu’il m’aide, j’ai toujours tout réalisé tout seul. Il veut toujours prendre les choses en main et imposer ses vues, dire comment il faut faire. Je ne peux pas travailler avec lui parce qu’il cherche à me dominer. Il ne pouvait pas le faire pour les travaux d’électricité, ne connaissant pas la partie.

 

Janvier 2018

Ça va être le début de la rupture. Ils s’invitent comme d’habitude et après le repas, je remarque une sorte de frustration chez Chantal. Elle voit des toiles d’araignée dans la salle à manger et demande à ma compagne un plumeau. Elle met le turbo grande vitesse pour enlever les toiles d’araignée puis s’exclame en disant ceci :

"François et Lucien, vous allez m’arranger cette plaque" d’un ton très autoritaire. Autrement dit, vous allez agrandir la plaque en bêton qui sert de pare-feu pour le tuyau du poêle.

 

Là, je n’en peux plus, je suis estomaqué. Je ne réponds pas et m’en vais sur mon ordinateur à l’étage. Elle nous donne des ordres et nous dit de faire des travaux à mon domicile, mais ce n’est pas chez elle. Sentant qu’un froid s’est installé entre nous, elle décide peu après de repartir avec Lucien. Je leur dit "au revoir" comme d’habitude mais je suis énormément frustré. J’ai également remarqué que parmi des multiples visites chez nous, c’est toujours Chantal qui donne le top départ de chez nous.

 

Le lendemain, ma compagne me fait divers reproches et je sens son prédateur pointer le bout de son nez. Ma compagne est une brave femme, la main sur le cœur mais elle a un alter prédateur perfectionniste qui se déclenche par moment et alors, cela devient du harcèlement comme si son prédateur me poursuivait partout.

 

Là, c’en est trop, je rentre dans une grande colère, je lui dis que j’en ai marre d’elle, de Chantal et Lucien. Je ne veux plus les voir ! Je vais vivre seul ! Ma compagne est affolée et me dit que je veux la jeter. Je lui réponds, Je ne veux plus les voir, j’en ai marre de ce dragon en furie en parlant de Chantal. Ma compagne les a par la suite contactés à mon insu sur son portable et je ne sais pas ce qu’elle leur a dit. Cela fait trois mois qu’ils ne viennent plus, je ne veux plus en entendre parler, je ne prononce pas leur nom et je me sens libéré.

 

Bilan de cette histoire :

Je n’ai pas de haine, pas d’animosité envers Chantal et Lucien, je dirai même que je les aime bien. Ils m’ont permis des prises de conscience mais je me sens vraiment libéré. J’ai compris beaucoup de choses à leur contact mais j’y vois beaucoup plus clair avec le réseau Léo. Chantal est dominatrice, autoritaire et semble mener une revanche sur la "gente" masculine. De plus, je soupçonne maintenant que c’est Chantal qui décide de se débarrasser chez elle des affaires dont elle n’a plus besoin. Je l’imagine dire à Lucien :

Tu donneras l’auvent, les planches de mélaminé et les cageots à ma cousine et Lucien s’exécute. J’ai constaté qu’ils ne peuvent pas vivre longtemps chez eux sans voir du monde. Ils sont toujours en vadrouille et je pense que Chantal à ce besoin permanent d’être en relation et de s’installer chez les autres, mais pour que ces derniers acceptent de les recevoir, Chantal propose son aide en se servant de son mari qui est un parfait bricoleur. Ce n’est donc pas de l’aide véritable chez Chantal, ce n’est pas une aide inconditionnelle mais un prétexte pour se retrouver au contact des autres afin de soutirer de l’énergie. L’alter prédateur dominant de Chantal utilise Chantal pour se nourrir de l’énergie des autres.

 

Chantal n’a que faire de la normalité de ma plaque coupe-feu ou de mes étagères dans le garage, ce qu’elle veut, c’est s’installer chez nous pendant que moi et Lucien réalisons les travaux. Ainsi, elle passe du temps avec ma compagne soumise à elle.

 

Elle utilise Lucien pour s’implanter chez les autres. Ce dernier me propose de faire des étagères dans le garage ou d’agrandir le pare-feu mais à chaque fois, j’ai refusé l’aide de Lucien et j’ai contrecarré les plans de Chantal.

 

Certains prendront peut-être ce récit comme un jugement alors que je me suis attaché à exposer les faits. Je cherche avec cette histoire à mieux comprendre les processus comportementaux, à mieux cerner les personnages. J’ai pensé qu’il serait utile d’exposer ces comportements sur le réseau Léo parce que bon nombre d’entre nous ont dû avoir affaire à ces mêmes comportements.

 

N’est-il vraiment pas possible de s’affranchir de ce binôme bourreau-victime dans les relations ? Je ne me sens ni bourreau, ni victime dans la relation avec ma compagne. J’aspire à des relations neutres, non empreinte de prédation. La plupart des personnes pensent que l’on est, soit bourreau, soit victime, et qu’il n’y a pas d’autre alternative.

Cette expérience m’a permis de comprendre qu’il était indispensable de savoir mettre le "Hola ! " et surtout de ne pas attendre comme j’ai pu le faire. Lorsque notre souveraineté d’être est malmenée, lorsque notre énergie vitale est vampirisée, il faut apprendre à réagir rapidement et rompre la relation si nécessaire.

Je me rallie donc à l’équipe Léo dans leur réponse suivante à la question n°108 :

" Il ne s'agit en aucun cas de fuir notre entourage SDS, puisqu'il est le reflet de notre création. Mais lorsqu'une relation quelconque (famille, travail, amis ou connaissances) devient trop difficile à gérer (trop preneuse d'énergie), là il s'agit de mettre soit un "holà" en affirmant notre souveraineté d'être, soit le cas échéant, un terme définitif à cette relation. "

 

Je suis en total accord avec cette réponse pour avoir expérimenté la chose.

 

 

François Y. (Inscrit au cénacle dépt 09)

 


 

Retour de l'équipe LEO :

 
Merci François d'avoir osé exprimer ainsi tes vérités et d'avoir pris le temps de décortiquer ton vécu intime avec ton entourage !

Excellente méthode de récapitulation de soi qu'est l'écriture n'est-ce pas ?

Tes textes sont finement pédagogiques et dépeignent admirablement la manière dont les entités hyperdimensionnelles, en utilisant notre entourage, arrivent à se faufiler dans notre émotionnel.

Ton expérience parlera probablement à de nombreuses personnes. Comme tu le soulignes parfaitement, nos prédateurs sont bien présents pour nous obliger à tirer leçon des inextricables conjonctures dans lesquelles, souvent malgré nous, nous sommes nous-même empêtrés.

Peaufiner notre discernement et surtout, nous émanciper de la culpabilité et de l'attachement envers autrui, devient véritablement la clé de notre liberté.

 

À bientôt de te lire.

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Isa (jeudi, 03 mai 2018 17:04)

    Mdr ! Merci pour ce partage, c'est si vrai.
    (J'aurais proposé d'emmener le salon de jardin au camping dès le 1er séjour lol)
    Bravo
    Isa

  • #2

    christelle (dimanche, 06 mai 2018 17:39)

    très intéressant ton analyse sur l'entourage sds. Comme je suis entrain de lire "les petits tyrans" de Laura KJ, cela fait écho concernant notre SUFFISANCE. Les petits tyrans, autour de nous, nous donne l'occasion de travailler en profondeur notre suffisance (celle de la prédation via les alters): "la suffisance est notre plus grand ennemi.Ce qui nous affaiblit c'est de nous sentir offensés par les actes et les méfaits de nos semblables. Notre suffisance nous contraint à passer la plus grande partie de notre vie à être offensé par quelqu'un." Le feu du dedans de Castaneda.
    Les autres nous tendent un miroir où l'on voit notre propre reflet et/ou des alters en interaction avec les alters des autres, et c'est pas toujours évident de discerner clairement ce qui se passe derrière le voile....