Témoignage 13 - Johannes

Bonjour !

 

Tout d'abord je vous remercie entièrement pour votre démarche de recherche de vérité et d'authenticité partagée!

J'ai écrit un texte, un témoignage-article que je propose de partager sur ce réseau.

A vous de voir...

Au "plaisir" de vous lire et d'être bousculé !

 

Johannes.

 

 

 

La thérapie

 

« Oh quelle grand époque vivons-nous ! Enfin nous pouvons résoudre nos maux, comprendre nos douleurs et sortir des schémas dont nous avons hérités, ne plus les répéter et EVOLUER ! Trouver la PAIX dans notre existence et réaliser notre MISSION ! Il y a un réel espoir de guérir, grâce aux THERAPIES ! »

 

N’est-ce pas cet élan que j’ai suivi durant toutes ces dernières années ? J’ai plongé dans ce mouvement, je m’y suis littéralement « enfoncé » ! Je me suis formé, enfin ce que je croyais « je » avait pris une nouvelle forme en endossant le rôle de thérapeute.

 

Je pouvais être un sauveur efficace. Puis j’ai réalisé que j’avais encore des choses à guérir malgré que j’aie suivi une formation professionnelle. Ensuite j’ai été visité des formes de thérapie auprès de personne canalisant des « énergies de guérison », je faisais aussi à cette période de longues méditations, m’abandonnant à de telles énergies. Que ce soit lors des soins que je recevais ou que je donnais, il y avait une intensité vibratoire brûlante qui chapotait toute « bonne » séance. J’ai approché une forme de chamanisme, jouant avec des forces invisibles en prenant comme unique précaution, une « intention d’amour ». J’ai touché l’ivresse de dire une « vérité » à quelqu’un que je ne connaissais pas, de soulager la douleur, rétablir l’équilibre apparent d’une personne. Et je suis allé jusqu’à donner mon avis sur la vie des autres pendant mes séances…

… et là, alors que j’étais capable de manifester des compétences extraordinaires et efficaces, la vie m’a bloqué !

 

Loi de miroir oblige, les amis-thérapeutes que je côtoyais me donnaient leur avis sur mon existence sans que je leur demande quoique ce soit, régulièrement et en dehors des séances. Qui étaient-ils pour se permettre cela ? Et surtout qu’avais-je provoqué dans mon existence pour manifester de telles situations ?

 

Lorsqu’on suit une thérapie, on ouvre son intimité à l’autre tout en lui demandant son avis, même inconsciemment, ça fait partie du deal. On remet sa vie entre les mains de quelqu’un d’autre, ne fut-ce qu’un instant, c’est égal. Ce qui est important à comprendre c’est qu’on donne notre accord (et on paie pour cela, tant on est désespéré !). Et lorsque ce quelqu’un d’autre nous regarde, est-il libre de projection ? Est-ce réellement possible ? Réfléchissez à cette question. Et allons-nous être influencés dans nos choix ? Que croyez-vous ?

 

La mécanique humaine est redoutable, MEME sous couvert de « l’amour », accompagnée de « hauts niveaux vibratoires ». Les leurres sont de plus en plus subtils enfermant l’égo égotique dans un monde spirituel remplie d’êtres écaillés sous un duvet de plumes blanches qui crie « Amour » à tout vent ! Et tout à coup, tout le monde, les autres à l’extérieur, semblent finalement mieux savoir que nous-mêmes, ce qui nous convient le mieux !

Cette situation d’abus me désespéra. Le miroir causa ma chute... Et ma chute fut une libération !

 

J’ai compris que, s’il existe une seule et unique possibilité que je puisse me libérer un jour de l’enfer-me-ment, j’en suis le seul capable. Et cela ce passe « DE SOI FACE A SOI ».

Toute thérapie nous détourne de cette voie/voix et nous conforte dans une errance heureuse = « T’ères happy ».

 

Cela ne signifie pas qu’il « ne faille pas » suivre des thérapies et faire les expériences nécessaires à notre évolution. Chacun est vraiment libre ! Il est cependant intéressant de garder en vue ce qui se joue lorsqu’on épouse de tels agissements et d’observer les conséquences de ce genre d’expérience car RIEN n’est strictement faux.

 

Et TOUT est juste, car c’est bien grâce au mensonge que nous avons une chance de distinguer la vérité, tant soit peu qu’on la cherche véritablement... C’est le mensonge qui nous cherche jusqu’à ce que nous nous soumettons à ses desseins pour de bon, ou alors que nous nous donnons une chance de nous éveiller à notre volonté d’être et d’agir en fonction de ce qui transparait comme « VRAI ».

 

Ainsi, il est bon de remercier tous les acteurs extérieurs et surtout intérieurs et invisibles qui jouent parfaitement leur rôle et qui permettent à de tel scénario de se dérouler exactement comme il se déroule, pour que nous puissions trier le grain de l’ivraie.

 

Il est à la fois plutôt ironique et instructif d’observer que le mot « vrai » est au cœur du mensonge !

 

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    MARIELLE (dimanche, 11 septembre 2016 20:14)

    Il est vrai que depuis quelques années, la thérapie avec tout ce qu’elle peut prendre comme forme, pullulent partout et propose LA solution au mal-être.
    De plus en plus de personnes vont mal, elles ne se sentent pas entendues par la médecine traditionnelle et se tournent donc vers d’autres manières « d’être pris en charge » et c’est bien ici que commence la non-compréhension du « soin ».

    Le soin réclame de la part de la personne qui le demande, l’acceptation entière et pleine des « changements » que cela va entrainer dans sa vie, d’accepter les transformations qui vont s’opérer en elle et dans son environnement.

    La thérapie n’est pas « une pilule miracle » que l’on avale et qui va résoudre tous les malaises. C’est accepter pour le patient de voir en lui toutes ses parts, de la plus sombre à la plus lumineuse pour les reconnaitre et par là-même reconnaitre aussi que ces parts habitent chaque être humain et que son thérapeute est à la même enseigne que lui.
    Ainsi, le thérapeute a le patient qu’il mérite et le patient a le thérapeute qu’il mérite. Il n’y a pas de « bonnes » thérapies et de « mauvaises » thérapies.

    Il y a des consciences qui se rejoignent par affinité, par attirance vibratoire, selon le degré de compréhension qu’elles ont, selon la « connaissance » qu’elles ont intégrée.

    J’ai moi-même emprunté « la voie du thérapeute » avec le souhait d’aider au mieux celui qui souffre, à retrouver sa puissance créatrice au service de son bien-être. J’ai vu à travers mes consultations, les jeux de résistance, les jeux de pouvoir, les jeux de la peur mais j’ai vu aussi la beauté, l’ouverture libératrice de la compassion, la grandeur des âmes, la guérison des cœurs.

    Qu’importe l’outil, qu’importe le cadre, seule importe l’intention « pure » du thérapeute de laisser œuvrer dans l’Être qu’il reçoit, la guidance de son « en–je » en sachant reconnaitre ses limites quand l’histoire du patient se télescope avec sa propre histoire.
    Et cela, aucune formation ne l’apprend au thérapeute.

    Je connais beaucoup de thérapeutes qui ne font « aucun travail personnel » pour résoudre leurs propres malaises, leurs propres conflits intérieurs. Et ils continuent de recevoir des patients sur lesquels ils projettent leurs propres souffrances, avec lesquels ils « règlent » des comptes, en les manipulant en toute inconscience.

    La citation de Richard Bach « On enseigne le mieux ce que l’on a le plus besoin d’apprendre » et celle d’Aragon « Tout ce que je sais c’est que je ne sais rien » sont mes règles de conduite pour accompagner en séance thérapeutique.

    Ce n’est pas moi, la thérapeute, qui vais libérer ou guérir celui qui vient me voir. Par contre je vais pouvoir l’accompagner sur le chemin que j’ai déjà emprunté (d’où la nécessité de continuellement travailler sur soi), je vais être capable de percevoir les agissements inconscients qui le mènent et je vais l’aider à trouver en lui ses propres ressources pour qu’il puisse s’en libérer.
    C’est le « patient » qui fait le plus gros du travail et qui surtout en prend la responsabilité.
    Alors lorsqu’il n’est pas prêt, lorsqu’il trouve plus « confortable » de ne rien changer, c’est la nécessité du thérapeute d’avoir le courage de le lui dire.

    Personnellement, je ne suis pas pour des thérapies longues, qui s’éternisent. Elles ont l’avantage de gonfler le portemonnaie du thérapeute mais « infantilisent » le patient.

    Je suis une thérapeute heureuse de ne plus revoir « ses » patients et TRÈS heureuse d’accompagner de nouvelles personnes :-).

    Marielle

    PS: C'est toujours avec grand plaisir que je suis les échanges du réseau Léo car comme vous tous, ma quête de Vérité est insatiable.