Question 10 - Souffrance animale

Bonjour Sand et Jenaël,

Je vous lis depuis toujours et j'ai même longuement dialogué avec vous aussi bien au téléphone que par mail, à plusieurs reprises.

Aujourd'hui je me permets d'interagir avec vous, concernant votre régime "gras" bien entendu à base de viande animal. Hélas, j'ai bien pensé à vous, suite aux vidéos répugnantes, prises dans les abattoirs en France. Je trouve que l'humain dans son ensemble est un être abject, lorsqu'il n'a pas une once d'éveil... et je trouve que nous sommes loin d'y être dans l'illumination.


D'autre part, figurez-vous que lorsque l'on voit comment les animaux sont traités avant de mourir, pour atterrir dans nos assiettes sous forme de viande,  je ne peux pas dire (et pour moi ça fait très longtemps que j'ai diminué l'apport de viande) que l'on  ai envie de se jeter sur ce genre de nourriture... Nourriture emplie d'antibiotiques, hormones, etc.. et surtout pleine de mémoires de STRESS !!!! Oui, la chair garde la mémoire de sa maltraitance.

Dans les civilisations dites anciennes, lorsque l'on tuait un animal pour consommer sa chair, on le respectait, il y avait un rite fait autour de sa carcasse. Force est de constater qu'aujourd'hui nous sommes en totale INVOLUTION. Et manger de la viande et de la graisse n'y fera pas grand chose...bien au contraire. Ne vous méprenez pas je ne suis pas végétarienne non plus.

Autant, je suis pratiquement toujours au diapason avec vous, et si vous vous souvenez de moi, vous devez le savoir.. Autant pour votre régime, je n'adhère pas plus que ça.... Le sucre OK, mais dans l'ensemble c'est une évidence.... Mais pour la viande !!!!!! N'oublions pas que les animaux ont aussi une conscience et une SENSIBILITE, et souvent même supérieures à certains êtres humains, n'en déplaisent à certains. Quelles mémoires ces animaux emportent-ils de leur derniers moments dans ce plan de réalité ????

Merci pour votre réponse.

Amitiés
Ghyslaine

 


Réponse :

 

Bonjour Ghyslaine,

 

Nous nous sommes attentivement plongés dans ton questionnement révolté vis à vis de la souffrance animale et le comprenons complètement, puisque nous approuvons ton point de vue. Le fait de remanger de la viande après un long passage par le végétarisme (et toutes les convictions pour un monde meilleur s'y rapportant), nous fit vivre d'intenses émotions et particulièrement une grande culpabilité.

 

Notre parcours pluriel nous faisant revisiter profondément tous les domaines de notre existence, l'expérience de consommer à nouveau de la viande, nous mit face à l'impact récurrent de la culpabilité ; pour nous amener au final, à aller plus loin dans le dépassement des conditionnements et des préjugés qui nous sont inculqués.

 

Qu'elles sont les conséquences de la culpabilité dans cet exemple et en général ?

Quelle(s) connaissance(s) nous cache la culpabilité ?

Pourquoi nous sont-elles cachées ?

 

Telles sont les interrogations auxquelles notre conscience cherchait à répondre sous la houlette de notre Supraconscience.

 

Ce sentiment active en nous un processus inconscient de rejet d'émotions extrêmement douloureuses. Celles-ci, à l'ombre de cette culpabilité, nous incitent à voir le problème à l'extérieur et à vouloir agir dans le monde qui nous entoure pour nous éviter autant que possible, de contacter notre détresse intérieure. C'est justement le rôle du corpus SDS.

 

Les croyances cultivées par ce déni nous cloisonnent dans une vision dramatique de la souffrance où dans une indifférence mécanique, qui a pour conséquence d'exclure toute évaluation objective.

 

Accepter de manger de la viande tout en faisant consciemment face à la souffrance et la mort animale engendrées par cet acte, nous met inévitablement en contact avec ces émotions sous-jacentes qui touchent les peurs de notre propre souffrance et de notre propre mort...

 

Cela ne veut pas dire qu'il faille devenir insensible, mais bien au contraire se munir de tout son courage pour rebrousser chemin, oser braver les pancartes "Sens Interdit" posées par nos peurs. Pénétrer dans la forêt sombre et effrayante que nous fuyions auparavant à toutes jambes.

 

Tapis dans les bosquets, des monstres de tout poil nous guettent et vont tout mettre en œuvre pour que nous décampions à nouveau.

 

Et si cette fois-ci nous changions de stratégie et accueillions ces noires émotions cachées dans la jungle de la culpabilité (ce qui passe souvent par la mise en mouvement de rivières de larmes jusqu'alors contenues par un barrage...), nous pourrions donc ne plus les subir et détecter de plus en plus facilement, quand elles se jouent de nous. Alors nous serons capables de prendre le chemin le plus direct vers notre "réveil" puisque de plus en plus libres de tout ce brouillis émotionnel, les messages de la Supraconscience nous parviennent beaucoup moins déformés.

 

De cette manière (en exacerbant les effets de la prédation, par exemple la souffrance qu'elle occulte), la culpabilité nous empêche d'accepter le système prédateur et son rôle dans l'équilibre cosmique.

 

Ce déni qu'elle a pour but de renforcer, se traduit par l'augmentation des phénomènes sur lesquels l'individu pose un regard faussé par des émotions non accueillies (colère, révolte, impuissance, etc.).

 

Nous disons "a pour but de renforcer" car il existe une conscience qui s'est spécialisée dans une prédation énergétique d'une grande perversité ; celle-ci entretient donc notre ignorance, et surtout la peur de se confronter à la vérité. Ces deux aspects grâce auxquels se perpétuent de nombreux schémas émotionnels, sont les scénarios lui prodiguant l'énergie nécessaire à sa subsistance.

 

Tant que l'humanité s'enferme dans le refus de voir cette réalité, la prédation, appréhendée par trop peu de consciences, ne peut trouver une nouvelle forme ni prendre sa place dans un équilibre plus harmonieux.

 

Tout fonctionne selon une loi d'équilibre, que ce soit dans les extrémités ou le juste milieu. Donc tant que nos parts d'ombres suscitées par les atrocités de ce monde (conditions dans les abattoirs par exemple) ne sont pas accueillies, elles vont par ce besoin d'équilibre, se manifester dans la matière et renforcer ces mêmes atrocités.

 

Nous avons donc une grande responsabilité qui se trouve aussi notre opportunité de réveil. Un déséquilibre entre la lumière et les ténèbres est bel et bien matérialisé sur Terre et il est le reflet de l'ampleur de notre rejet soigneusement entretenu par le système prédateur.

 

Celui-ci a tout à y gagner : à la fois les conditions de tortures que vivent animaux et humains, lui procure la nourriture énergétique dont il a besoin et d'autre part, ce système s'assure qu'en distillant la croyance de devoir s'insurger, lutter, s'organiser contre... l'humain s'enferme lui-même dans son enclos.

 

Ce dernier continue alors à alimenter ce cercle vicieux puisqu'il prend le chemin totalement opposé à celui qui lui permettrait une réelle libération et donc un véritable impact sur toutes les horreurs commises sur cette Terre. (Nous pouvons aussi détecter l'emprise prédatrice dans l'organisation : "des nuits debouts").

 

A ce sujet nous savons que les champs informationnels qui président à notre personnalité (corps et psyché), et ceux qui sont associés à d'autres consciences (qu'elles soient minérales, végétales, animales), ont pour fonctionnement originel d'échanger et de rentrer en synergie. Plus il existe de consciences réceptives, plus ce phénomène est accentué.

 

Mais l'échange d'informations doit d'abord avoir lieu à l'intérieur de la personnalité, entre les différentes parties qui la composent pour se prolonger ensuite, à la relation avec l'extérieur.

Ce qui n’est pas le cas lorsque nous sommes la proie de nos croyances et de la morale qui sont les instruments de la prédation. Car l'intention de celle-ci est d'opposer les différentes énergies et informations vouées à communiquer intérieurement, en les plongeant dans un système dualiste, source permanente d'effusions émotionnelles en apparence insolvables.

 

Nos croyances limitantes sont comme des aiguillages qui dirigent notre énergie au travers des champs informationnels. En changeant l'information de base, en les détournant de leurs intentions primordiales, de leur vocation à se combiner, nos croyances dualistes font entrer ses forces dans un combat sans issue.

 

La réalité perçue est alors assujettie à ce principe de contradiction qui obnubile notre conscience. Cette situation intérieure amène conflits, indifférence ou incompréhension vis à vis de l'extérieur ; le processus initial d'intégration et de circulation de l'information est rompu et corrompu. Ce qui nous amène aujourd'hui à cette situation désespérée de notre monde de 3ème dimension, d'entropie et de chaos.

 

Avec la description de ce mécanisme, nous voyons comment la conscience humaine est la plupart du temps déviée et agit contre sa propre évolution. Tant que le joug de ses croyances l'écarte de la connaissance nécessaire, elle ne peut pas prendre de recul sur la situation et suivre le chemin de son développement, donc oser s'aventurer dans la jungle des émotions...

 

Nous pouvons alors voir se détacher certaines réponses à nos questions.

C'est bien de la conscientisation de ces mécanismes de prises énergétiques dont nous éloigne la culpabilité. Et c'est bien de la connaissance d'un équilibre universel où la prédation joue son rôle, dont nous sommes détournés.

 

Par conséquent, une fois que nous osons poser un regard lucide sur ces mécanismes, nous observons également que l'enseignement que nous prodigue la prédation, nous est restitué.

Grâce à nos expériences autour de l’alimentation, nous avons pu mieux cerner le mécanisme de la culpabilité ; nous nous apercevons qu'il entrave la prédilection principale de la conscience humaine de manière remarquable.

 

L'âme humaine, puisqu’elle peut avoir accès à l’information SDA, a pour mission de guider l'évolution de toutes ses parties y compris de sa partie prédatrice. Ces fractions cohabitent dans sa psyché et ont un prolongement sur d’autres plans. Elles forment si l’on veut, autant de fractales, d'alter-egos de l'âme humaine dans d’autres dimensions, interconnectées avec elle.

De son côté la conscience prédatrice, notamment en instillant la culpabilité chez l’humain, se ferme inconsciemment à la voie SDA dont la conscience humaine peut être vectrice.

 

Cela est logique et nécessaire : la conscience prédatrice a en quelque sorte comme rôle, de ne voir que l’intérêt d’une pitance facile qu’elle obtient des consciences qu’elle asservit (dans la nature des choses, elle doit rester inconsciente d’autres manières d’agir et ne pouvoir les découvrir directement par elle-même). C'est à l'humain d'apprendre à tirer les leçons de ses flirts avec la prédation et à chacune de ces intersections, bifurquer ou non vers la direction SDA.

 

La prédation est tournée vers l'involution et la conscience SDA, vers l'évolution.

 

Ainsi le décor est planté, la complémentarité des orientations SDA et SDS marche à merveille car elles constituent les deux moteurs (bien différenciés mais associés) du mouvement de la Création constamment en train de s'équilibrer entre ces deux tendances.

Ceci explique le paradoxe que pose de prime abord, une prédation participant malgré elle à l'évolution de la conscience humaine dans la direction SDA.

 

Ce paradoxe transparaît à travers la culpabilité et l'implacable joug de nos croyances qui rendent incompatible ce que notre ego interprète, par exemple, comme "le respect de la vie" avec le fait de manger un animal.

 

 

Continuons d'aborder notre sujet, sous l’angle de l'information et de la conscience.

 

Dans son livre Qu’est-ce que la vie ?, Erwin Schrödinger suggère qu'en se nourrissant, les organismes vivants incorporent naturellement des informations organisées grâce auxquelles, ils se dégagent du phénomène d'entropie qui tend à régner dans notre dimension.

 

En l'absence d'une attitude remédiant à cette désagrégation physique, à la perte de sens imposée par l'entropie, notre réalité et celle notamment de la biologie, serait vouée au chaos, à une dissolution totale.

 

L'orientation qui suit le sens de l'évolution – et non pas celui de l'involution, de la destruction entropique, son inverse –, caractérise le développement de la conscience.

 

Outre l'implication de certaines protéines animales dans l’action de la télomérase contribuant à la stabilité de l'ADN (thème évoqué dans le dialogue 39), le fait d'assimiler de la matière vivante et structurée (donc transmettant l'information et la conscience de l'évolution) provenant du règne le plus proche de nous, est une façon de pallier au désordre entropique et de pourvoir de manière générale par une forme de passation énergétique, contribuer à la progression de la conscience.

 

De la même façon que dans certaines approches chamaniques de la chasse, l'objectif est de favoriser la coévolution des différents champs informationnels de la proie et du prédateur. D'un côté, la conscience et les informations animales accèdent à une réalité et à un support physiologique qui ont une capacité réflexive (retour sur soi) plus grande.

 

De l'autre côté, la conscience humaine approfondit et explore sa compétence à recueillir les informations et à en faire une synthèse qu'elle pousse plus loin que ne le fait le monde animal : conscientisation de son rôle de prédateur et combinaison des opposés.

 

Sur le plan de l’évolution, cela autorise d’autres possibilités que celle d'une transformation lente des espèces : la conscience passe de support en support, en utilisant le principe d'échange dont nous parlions, qui une fois épousé, provoque d'intenses changements dans la conception de l’individu.

 

Par ce biais, l'animal trouve une voie d'évolution et se prépare à investir une nouvelle forme dans une dimension supérieure. Quant à l'humain, s'offre à lui, soit cette même possibilité, soit (par l'amélioration requise de sa matrice personnelle) un passage physique à un autre niveau de conscience, 4ème ou 5ème dimension.

 

Dans ces deux dernières perspectives, l'idée que les échanges externes stimulent les échanges internes, c'est à dire l'essor d'un nouveau point de vue et donc d'une nouvelle conscience, apparaît clairement.

 

La souffrance qui reste inévitable dans une certaine réalité modelée par nos croyances, est présente à de nombreuses étapes du développement de la conscience. Elle est un signal, une mesure indicative de notre rapport à l'expérience ; elle progresse, d'un réflexe de survie fortement inscrit dans la biologie et le psychisme des différents ordres, vers une relation plus mature et plus spirituelle avec la vie.

 

Sans établir de rituel spécifique, le fait de remanger de la viande nous offre une relation plus forte à la nourriture ; qu'il s’agisse d'une alimentation carnée ou même végétale. Nous sommes de plus en plus présents et conscients de nos actes.

 

Concrètement, nous cherchons de la viande d'animaux élevés et abattus dans des conditions les plus respectueuses possibles. Nous nous sommes donc tournés vers des éleveurs consciencieux qui aiment leurs bêtes. La phase de mise à mort quant-à-elle passe par le système de la Matrice, à part quelques moments initiatiques où nous avons pu accompagner et procéder nous-mêmes à la mise à mort (voir épisode 4 - Quand le chant du coq annonce le lever du soleil).

 

Nous avons donc vite compris, que l'idée de tuer nous-mêmes les animaux nous procurant leur viande, représentait paradoxalement encore une façon de fuir notre responsabilité, étant donné les expériences que nous propose notre Supraconscience. Nous nous sommes effectivement rendus à l'évidence que celle-ci, au travers des règles patriarcales, nous sommait d'accepter une part d'automatisme et de pragmatisme froids associés à l'abattage, ceci afin de le transcender.

 

La démarche d'oser regarder les réactions que soulèvent nos expériences (boulimie, compensations affectives, mémoires de privation, intoxications, consommation mécanique, etc.), ainsi que les croyances qu'elles touchent (concernant l’alimentation, le vivant, la mort, la souffrance, l'image d’une attitude spirituellement correcte, l'appartenance sociale, etc.) nous permet, par l'intermédiaire de la fonction prédatrice et cette union des opposés, d'octroyer consciemment une place à la capacité évolutive de l'âme.

 

La mise en lumière de cet enjeu est d'autant plus importante que les contradictions semblent aujourd'hui poussées à leurs extrêmes.

 

Là comme dans d’autres contextes, les résonances et les prises de consciences s'amplifient. Le fait que nous nous consacrons entièrement à notre démarche et que nous soyons attentifs à nous accorder l'espace de vivre chaque processus et de sentir au mieux la nature de chaque échange, est intrinsèquement lié à ce phénomène de compréhension croissant.

 

Nous sommes vigilants à rester à l'écoute des signes et de tout apprentissage nous offrant l'opportunité d'aller vers plus de vérité. L'échange avec les animaux croisant notre route et l'enseignement qui en découle, engendre une réelle coopération de nos âmes dans leur processus d'évolution.

 

La vie nous enseigne comment, sans le filtre du jugement, chaque élément s'insère et contribue à une dynamique de plus en plus libre...

 

Dans la continuité de cette réflexion, voici le lien vers un texte d'Hélène qui, en décortiquant ses aventures et compréhensions concernant la souffrance animale, y déloge les stratagèmes de la prédation.

 

L'équipe LEO

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