Question 13 - Xylitol

Bonjour à tous et merci de partager cet article (Le xylitol, le sorbitol, et d’autres polyols peuvent-ils remplacer le sucre en toute sécurité ? On dirait bien.) qui soulève en moi 3 questions :

 

- en supposant que les polyols (sucre-alcool) soient sans danger pour la santé, les utiliser nous maintient dans l'addiction au goût sucré. Un vrai sevrage efficace passe souvent par un arrêt total et abrupt sans substitut de produit...

 

- ces polyols n'existent pas à l'état pur dans la nature et sont donc produits industriellement par extraction à partir de bois, céréales, etc... Quel est l'impact écologique de cette production ?

 

- pour mon besoin de cohérence "je fais ce que je dis et je dis ce que je pense", vais-je encore enrichir l'industrie agro-alimentaire en achetant un produit inventé pour les consommateurs occidentaux ?

 

J'ai les réponses de mes alliés et vous invite à en discuter avec votre EN-JE.

Très belle journée à tous.

 

Véronique


Réponse :
 
Bonjour Véronique,

 

Par notre expérience, nous préconisons effectivement une consommation très modérée de xylitol (ou de stévia) en substitut du sucre traditionnel, car il n'a pas la nocivité du fructose ou du saccharose dans l'organisme, s'il est consommé à faible dose (moins de 20g/jour).

 

À ce propos, un article intéressant :

https://regimepaleo.wordpress.com/2013/05/21/paleo-ou-pas-paleo-le-xylitol/

 

Bien qu'il ne peut porter la certification bio (du fait du procédé d'extraction qui lui-même ne peut être certifié bio), il est impératif de consommer du xylitol naturel car celui synthétisé chimiquement (qu'on trouve en grande surface), est beaucoup plus dangereux que bénéfique (idem pour la Stévia non naturelle !).

 

Le xylitol provient de l'extraction de l'écorce de bouleau de Finlande et a pour origine l'Europe où les contrôles qualité sont suivis, contrairement à beaucoup de xylitols proposés sur internet ou en grande surface qui proviennent souvent de Chine. Ces derniers sont surtout extrait d'écorce de bouleau, de rafles de maïs, de la pulpe de canne, des coques de noix de coco ou encore des cosses de graines.

 

Discutons cependant un peu du sucre et de son sevrage sur le plan émotionnel.

Comme tu le dis, un sevrage efficace passe souvent par un arrêt total. Mais plus l'arrêt est brutal plus les symptômes de sevrage en termes de sévérité et de fréquence, sont importants.

 

Il est donc essentiel de souligner que l'addiction au goût sucré et au besoin de glucides diffèrent d'une personne à l'autre.

 

Il y a deux façons de se sevrer du sucre, la manière violente et brutale ou la manière douce qui consiste à une réduction progressive du glucose dans l'organisme, et c'est dans ce dernier cas que le xylitol a son utilité. Ce choix dépendra de la détermination de la personne à se sevrer, et sera en fonction de ses prises de conscience, de son émotionnel, de sa génétique, de son âge et de son contexte environnemental (famille, travail, sociétal...).

 

Si le sevrage du sucre devient trop difficile à gérer, le xylitol devrait donc être utilisé sporadiquement et en très petite quantité pendant le sevrage.

Aussi, il ne faut pas confondre l'addiction au sucre avec l'addiction au goût sucré.

 

Les glucides et glucoses n'ont pas forcément le goût sucré, alors que les sucroses (saccharoses et fructoses) sont sucrés et possèdent le goût sucré.

 

La question à se poser est donc :

Suis-je psychologiquement conditionné par le goût sucré ou est-ce que mon corps est programmé par le sucre ?

 

Le conditionnement au goût sucré provient de notre petite enfance, alors que l'addiction au sucre est plutôt transgénérationnel et est codé dans l'épigénétique de notre ADN.

 

Alors pourquoi vouloir se sevrer du sucre ? Ou quel en est l'intérêt ?

 

Au-delà du bien-être, de retrouver une silhouette ou de se détoxifier... le sevrage du sucre remet en route les fonctions oubliées de notre génétique par le biais de l'épigénétique qui définit comment nos gènes vont être utilisés par une cellule… ou ne pas l'être.

 

(L'épigénétique correspond à l'étude des changements dans l’activité des gènes pouvant être transmis lors des divisions cellulaires et n'impliquant pas de modification de la séquence d’ADN. Contrairement aux mutations qui affectent la séquence d’ADN, les modifications épigénétiques sont réversibles).

 

Se sevrer totalement du sucre n'est donc pas chose aisée, puisque le sevrage réveille forcément le jeu du "prédateur". L'arrêt de sa consommation est aussi éprouvante que le sevrage d'une drogue dure, puisque le sucre reste une drogue !

 

http://www.marieclaire.fr/,le-sucre-une-drogue-aussi-addictive-que-l-heroine,695002.asp

 

Le sucre (fructose et saccharose) pour devenir assimilable est contraint à être transformé en glucose par le foie. Il a été introduit dans la génétique de notre organisme par la prédation, au moment où l'espèce humaine a été enseignée et formée à l'agriculture, et cela pour contraindre certaines parties de notre génétique à s'éteindre.

 

Ce qui signifie qu'une personne forçant le processus d'arrêt par trop de rigidité, peut se provoquer des inflammations du foie très douloureuses, un réajustement hormonal pénible, des réactions émotionnelles virulentes, des colères dues à un sentiment de frustration, soulignant ainsi l'influence de son prédateur. Ce qui lors du sevrage provoque un comportement qui s'exprime de manière sous-jacente par le besoin de contrôle, l'intolérance, le manque de souplesse et de respect pour soi...

 

Il y a alors lutte entre le prédateur (les mémoires cellulaires de l'ADN) et l'Âme de la personne.

 

Il est très important de détecter les symptômes (irritabilité, état dépressif, manque d'énergie...) et d'être à l'écoute de ses besoins, de son émotionnel, de son corps, en restant déterminé, tout en considérant les besoins de son prédateur personnel.

 

Le sevrage du sucre passe donc d'abord par sa propre expérience et c'est à chacun d'y trouver son propre équilibre pour parvenir à s'extraire de ce sentiment de frustration.

 

Comme beaucoup d'autres techniques de production, il est certain que la fabrication du xylitol a un impact destructeur sur l'écologie de l'environnement, mais cet impact est comme tout excès dans la vie. C'est à chacun de se responsabiliser sur sa consommation et d'ajuster son comportement en fonction de ses prises de conscience. Tout est question de souplesse et de tolérance.

 

Sortir de la culpabilité pour trouver un équilibre dans le monde dans lequel nous avons choisi de vivre devient alors primordial.

 

Nous devons respecter notre environnement, mais ne pas accepter le monde dans lequel nous vivons, revient à rejeter les leçons de la prédation, parce que c'est aussi sa Conscience qui nous enseigne.

 

Alors si le xylitol peut être avantageusement substitué au sucre, le mot d’ordre reste la modération !

 

L'équipe LEO

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Commentaires: 2
  • #1

    Véronique (mercredi, 25 mai 2016 18:20)

    Merci pour cette réponse juste qui est un vrai enseignement en elle-même!

  • #2

    muriel (mercredi, 25 mai 2016 21:55)

    Merci pour la question autant que pour la réponse.
    Merci aussi pour l'explication sur la différence entre l'addiction au sucre et le conditionnement au goût sucré, j'ai pu faire un "diagnostic" plus précis me concernant, je serais plutôt dans le 2ème cas de figure. Et oui même si le processus de déconditionnement émotionnel lié à l'enfance est entamé depuis plusieurs années, le sevrage est très très difficile, et je rechute souvent, mais plus dans la culpabilité. Je ne vis plus le cycle sucre-sevrage-rechute-culpabilité ,donc sucre-sevrage-rechute-culpabilité donc....etc etc (vous savez, le serpent qui se mord la queue :-) ).
    Des années de réflexes conditionnés ne se défont pas si facilement, et il me semble qu'assumer d'avoir encore cette "faiblesse" et d'y poser un regard sans culpabilité ni auto-dévalorisation est déjà un petit pas en avant.
    Mais difficile ne veut pas dire impossible, et je sais que ça bougera . Tellement de choses ont bougé en plus de 50 ans (merveilleuse vie présente où j'ai enfin accepté d'ouvrir un oeil...puis l'autre, mais quelle masse de travail aussi !).
    Enfin voilà où j'en suis aujourd'hui avec le goût sucré.
    Merci encore à toutes celles et ceux qui témoignent et répondent sur ce réseau, un vrai partage !
    Muriel