Avertissement : Ce texte est avant tout un témoignage personnel et ne véhicule aucun conseil thérapeutique ni médical de ma part pour le lecteur.
Voilà bientôt 4 mois que mon organisme brûle des corps cétoniques à la place des glucides.
La transition d’un régime conventionnel au régime cétogène s’est faite très rapidement et de manière « pas trop » pénible.
Je souhaite partager quelques éléments qui, je crois, ont facilité cette entrée en cétose.
Premièrement, j’ai diminué les céréales, stoppé les laitages et les sucres bruts et raffinés (miel, sirops végétaux, fructoses compris !) pendant les trois semaines qui ont précédé le début de la diète.
Deuxièmement, les trois premiers jours de la diète, je n’ai pas mangé de graisse, seulement un petit peu de protéine animale et des légumes verts
cuits pour permettre à mon organisme, mon foie en particulier, de brûler les sucres en réserve sans être surchargé avec des graisses. Puis dès que j’ai observé des corps cétoniques dans mes
urines (grâce aux bandelettes), j’ai ajouté petit à petit des graisses dans mon alimentation, et en moins d’une semaine j’ingérais 3x plus de lipides que de glucides et protéines
additionnées.
Troisièmement, j’ai calculé les grammes de glucides des aliments que je mangeais pour ne pas dépasser 20 grammes par jour, grâce à un outil que je
me suis fait (voir le tableau des valeurs nutritionnelles des aliments ci-joint en bas de page).
Pendant les 2 premiers mois, j’ai eu besoin de plus de quantité et il a fallu trouver les aliments les plus pauvres en protéines (pour ne pas dépasser le quota
quotidien : pas plus que 1g de prot/kg de masse corporelle) et les aliments contenant le moins de glucides possible, tout en surveillant les problèmes de transit de que je rencontrais, puis
d’acidité accrue (en raison de la dégradation des protéines) qui correspondait à une sensation de fatigue intense.
Voici au niveau des aliments ceux que j’ai privilégiés pour préserver un bon transit, un équilibre acido-basique, donner un volume de nourriture suffisant
correspondant au volume d’une diète conventionnelle (seulement au début = 1er mois env) et le maintien en état de cétose.
- la côte de bette cuite (indice PRAL très négatif + aidant en cas de constipation) est un élément clé pour moi. Puis vient s’ajouter les salades vertes (avec vinaigre de cidre qui aide à la digestion), les épinards, le fenouil, le concombre.
- les huiles végétales de colza, olive, noix et bien évidemment de coco. Et les huiles animales, suif de bœuf (coûte presque rien si on fait soi-même*), beurre clarifié.
- le fromage d’Italie (bcp de gras et peu de protéine), comme le lard.
- pour varier les apports de protéine et ingérer tous les acides aminés essentiels : bœuf, saumon, porc, poulet, privilégier jaune d’œuf par rapport au blanc (bcp de protéines et peu de nutriment).
- Boire suffisamment (élimine acidité, toxine, favorise transit). En simplifiant les instructions du Dr Brownstein, on peut obtenir un calcul simple :
Poids corporel (kg) / par 30,4 = le nb de litre à boire par jour
Toutefois cette indication reste minime en cas de régime cétogène qui est diurétique. Je consomme donc encore plus d’eau !
(- personnellement, j’ai stoppé d’ingérer tous produits laitiers pendant trois mois et demi, depuis peu, j’en consomme occasionnellement.)
Il m’a été nécessaire de me supplémenter parfois en potassium pour compenser la perte accrue dans les urines de cet élément. (L’orotate de potassium m’a bien
convenu, par exemple. L’orotate est un transporteur physiologique = fabriqué dans l’organisme donc bien assimilable et facilement gérable pour ce dernier).
Quatrièmement, j’ai pris des oligoéléments pour aider à la transition et éduquer mon organisme à métaboliser les graisses et les protéines de façon
spécifique ainsi qu’à réguler l’équilibre acido-basique et le transit :
- Matin à jeun : Iode, Soufre, Phosphore
- Soir (bouche propre) : Potassium, Cobalt, Zinc, Molybdène, Manganèse
Les oligoéléments sont sous forme liquide (ionisés). Leur absorption est sublingual (= par les muqueuses buccales). Il est donc indispensable de verser dans la bouche 5ml et de les garder sous la langue pendant 2min env. Prendre tous les jours pendant deux à trois mois minimum, puis diminuer progressivement, par exemple, trois fois par semaine, puis de moins en moins selon le ressenti.
Pour soutenir la fonction hépatique et digestive (qui est une faiblesse chez moi), j’ai pris du romarin sous forme de macérât mère (glycériné). Ce sont des jeunes
pousses concentrées qui contiennent un concentré de principes actifs des cellules souches de la plante. C’est de la phyto-embryothérapie ou gemmothérapie. 5 gouttes dans un peu d’eau 15 min avant
petit déjeuner et dîner.
Ce sont tous les paramètres mentionnés ci-dessus qui ont participé à rendre ma transition en cétose plutôt douce.
Petit bilan personnel :
Après presque 4 mois, j’observe que non seulement je mange deux fois moins qu’avant sans le chercher (1-2 repas par jour de quantité modeste. Je me satisfait
d’environ 0.8 grammes de protéine/kg de masse corporel, voir moins), mais en plus, je ne consomme moins que 20 grammes de glucide la plupart des jours. Je pense que je suis en partie "sevré" de
mécanisme de contrôle des fluctuations émotionnelles et mentales par les glucides ET le goût sucré !
Au niveau physique, mon équilibre acido-basique est bien meilleur (je prends encore des oligoéléments (2-3x/sem). Mon poids n’a pas changé ! Toujours à 73kg
pour 186cm. Ma digestion est beaucoup plus confortable. Mon hyperperméabilité du grêle semble avoir diminuée ! Mes lenteurs digestives et dyspepsie ont quasi disparu. Les affections
localisées eczémateuses plus ou moins virulente (j’en ai eu toute ma vie) qui me restaient encore malgré les intégrations émotionnelles intensives de ces dernières années, et bien elles ont
totalement disparues ! Je ne prétends pas être sûr d’avoir résolu le problème d’origine en ayant changé l’alimentation, même si c’est un véritable soulagement suffisamment
signifiant pour moi !
Au niveau émotionnel et mental, j’observe que j’ai gagné en autonomie et me sens plus responsable de mes propres émotions et surtout, bien plus calme. Je me sens
plus détaché dans les relations, plus libre des jeux mondains (traditions, attentes des autres et attente de moi vis-à-vis de moi) et suis devenu plus indifférent à l’attrait sexuel.
Au niveau de ma conscience, j’observe que je suis plus vif. Je me sens être devenu encore plus sensible aux mensonges, aux schémas de pensées inachevés et à la
manipulation (j’espère que c’est vrai !). Je m’affirme plus directement et plus facilement avec authenticité.
En résumé, je me sens un peu moins intriqué dans les jeux inconscients et mécaniques de la Matrice (c’est déjà beaucoup !). Comme si je m’étais ouvert à de
nouvelles possibilités. C’est un vrai soulagement !
Evidemment, il n’y a pas que la diète qui est responsable de ces changements, car en parallèle, le travail émotionnel, mental et spirituel se poursuit, comme le
préconise la 4ème voie que Gurjieff décrit (livre d’Ouspensky : « Fragement d’un enseignement inconnu » en
pdf). C’est la synergie qui produit des résultats dynamiques dans les différents corps.
« (…) si nous souhaitons acquérir encore davantage de connaissances, il faut grandement renforcer et fortifier les organes et ressorts secrets de la
vie physique. » Extrait de Laura Knight, L’Onde, tome 3.
Et dans la perspective de poursuivre le travail sur le plan physique, j’entame la fameuse supplémentation en iode du Dr Brownstein. Je suis très curieux de pouvoir
en mesurer les effets et découvrir par l’expérimentation, les multiples propriétés antitoxiques, régulatrices et protectrices du iode, mais pas seulement…!
Voilà, peut-être que vous aurez trouvé un ou autre élément qui vous incitera à faire vos propres recherches pour vous aider à transiter pour vous stabiliser dans
une diète cétogène.
Et, pour terminer, si vous avez des questions, écrivez-les, j’essayerai volontiers de vous répondre !
Bonne Aventure à vous !
*Dans une boucherie ou un abattoir qui tue les bêtes d’élevage bio, demandez qu’on vous garde la graisse de l’animal et qu’on vous la prépare découpée en petit
morceau (ils ont des machines pour cela, pour confectionner les saucisses je crois). Prendre env 2,5kg pour une grosse casserole. Chauffer (pas trop fort !) et le temps qu’il faut pour faire
fondre la graisse en ayant ajouté une cuillère à café de sel/2,5kg de gras (pour éviter le rancissement). Passer dans une passoire en versant dans des bocaux à fermeture hermétique. Laisser
refroidir avant de fermer les bocaux. Très bonne conservation. Le reste (dans la passoire et au fond de la casserole) peut être consommé comme de la viande hachée très pauvre en protéine,
personnellement j’apprécie.
Bibliographie :
Le régime cétogène contre le cancer, Pr Ulrike Kämmerer, Dr Christina Schlatterer & Dr Gerd Knoll, éd. Thierry Souccar, 2014
L’oligothérapie vademecum, Dr Jacques Gardan & Patrice Perritaz, éd. LRK, 2012
La meilleures façon de manger, Thierry Souccar & Angélique Houlbert, éd. Thierry Souccar, 2015
Céto cuisine, Magali Walkowicz, éd Therry Souccar, 2015
Iodine why you need it why you can’t live without it, David Brownstein, 5th édition, 2014
A ce sujet voir aussi :
- question 38 - L'iode pour les enfants - Informations complémentaires sur le traitement à l'iode (le Lugol)
- Une présentation du régime cétogène
- Le paléolithique revisité
- L'iode, la connaissance cachée qui peut changer votre
vie
Concerne les protéines, les glucides, les lipides, leur rapport, les fibres et l'indice PRAL (Potentiel acidifiant basifiant d'un aliment)
Ce document a été réalisé à partir d'informations croisées entre diverses sources :
(les valeurs varient la plupart du temps selon les sources !
Par exemple pour l'amande on trouve des valeurs pour 100g entre 1g de glucide et 21g !)
- http://www.lanutrition.fr/les-aliments-a-la-loupe.html?layout=advanced
- http://informationsnutritionnelles.fr/
- http://vegecru.com/graine-chanvre
Avertissement :
Ce tableau est incomplet. Il n'est pas exaustif ni 100% fiable. Il a le mérite de m'avoir été utile personnellement, et aucune
prétention à l'être pour d'autre personne.
Chacun peut le compléter ou le modifier selon ses besoins !
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Isa (dimanche, 19 mars 2017 01:12)
Bonjour,
Ça fait plus d'un an que je suis passée au ceto, et ton article m'éclaire. Je sortais de 3 ans de crudivorisme pur (suite à crise de goutte), et je commençais à dysfonctionner du cerveau au ralenti (manque de graisses). Donc j'ai changé et ça a été mieux, mais tendance à l'acidose. Et maintenant je me suis remplumée, mais fatigue ++, et demotivation en général. J'ai passé l'hiver à lire sous ma couette et il faut que je m'en arrache pour sortir. Et de nouveau j'ai faim, mais pas envie de manger (avec le crudi j'avais tout le temps faim). Donc je comprends plus trop. Un conseil pour sortir de la fatigue ? Je vais réduire les protéines j'en mange trop si je comprends bien d'après ton article. (J'ai enlevé tous féculents. Qqfois pdterre. ) merci
nathalie roy (mardi, 09 janvier 2018 16:51)
bonjour
j'aime beaucoup votre site il est très éclairant
avez vous une version du genre Excel de ce document svp
si oui pouvez vous me la faire parvenir ?
Boris (samedi, 18 août 2018 23:06)
Merci pour votre témoignage et le partage de votre expérience qui est bien aidant.
Gérard (mardi, 26 février 2019 00:05)
Gratitude pour ce partage et votre gros travail de recherche qui est d'une grande aide !