Comment je fais ? Témoignage de François K.

Témoignage reçu suite à la question de Coka aux lecteurs

Bonjour Coka, Bonjour François D,

 

Merci Coka pour ta question originelle qui a été l’occasion pour moi un faire un point d’étape personnel salvateur.

 

Merci François pour les partages que tu y as ajouté, leur richesse et les échos qu’ils ont généré en moi.

 

J’aimerais partager à mon tour ce que cette question à amener : alors comment je fais ?

Comme beaucoup, comme vous l’avez dit, ce n’est pas tous les jours évident : papillonnages, petits jeux de triche avec soi-même, les autres… mais aussi éclairs qui font franchir des portes, apportent de nouveaux savoirs, transmutant le savoir en compréhension, compréhensions en co-naissances…

Je garde toujours en tête que très souvent c’est mon prédateur qui s’exprime et que c’est le cas pour l’immense majorité. Je ne quantifie pas, mon ressenti est que cela serait lui qui le ferait, jouant avec moi pour me faire croire à une pseudo avancée, que je serais « mieux » que d’autres ou je ne sais quelle autre baliverne… Ça a été partagé ici, je repense aux derniers écrits d’Hélène entre autre qui expriment bien cela, comme François l’a bien exprimé à propos de sa pause cétogène.

Avec cela en tête, j’évite de m’exprimer à tort et à travers, en prenant soin de laisser mûrir (la prudence, l’ennui dont parle François). Surtout que je sens le besoin d’écrire sur mon chemin, parce que cela me permet d’aiguiser mon discernement et parce que je sens bien la force du partage sur le Chemin de la Vie.

Face aux mises en situation que la Vie me propose, proche de tout ce que vous décrivez les uns et les autres, j’essaie de maintenir en moi cette qualité d’attention, d’écoute et de faire progresser cela, pas après pas. Oui, ma Présence a du mal à s’exprimer sur de longues périodes continues, mais en étant attentif à quand elle est là et quand elle me glisse entre les doigts, je prends le recul pour éviter de donner e la puissance au prédateur qui chemine avec moi.

Parce que j’ai arrêté de me battre avec lui. Il m’a fait peur, il m’a énervé, j’ai voulu le détruire en rébellion face à cette violation de mon intégrité. Puis j’ai lâché, je ne saurais dire comment mais le rapport de force c’est inversé, je pense quand j’ai compris qu’il était une part de moi et que nous avions à cheminer ensemble et que nous pouvions nous apporter beaucoup.

Une étape majeure a été de tenir un « carnet de traque » (j’ai lu un certains nombre de choses liées au chamanisme d’où l’utilisation de ce vocabulaire qui je trouve correspond bien à la notion de prédateur). Véritable œuvre de récapitulation de mes journées et de ce qui s’y passait. J’ai étoffé au fur à mesure en utilisant des codes couleurs pour repérer quelles parties de moi s’exprimait (bourreau, victime, sauveur et autres facettes du prédateur, présence, mental analytique essentiellement). Prendre ce temps avant le coucher me permet de dilapider beaucoup moins d’énergie à me régénérer et à pouvoir utiliser cette énergie de manière plus « évolutive » . Je n’y arrive certes pas tous les jours (c’est plus facile quand je suis seul qu’avec ma compagne que je ne vois pas au quotidien où quand les six enfants sont là) mais je suis en chemin.

Si on prends l’exemple du régime cétogène, il m’a fallu quatre mois pour supprimer les céréales là où on propose une transition en dix jours…. et alors ? Elle est faite, là est ce qui compte…

Je peux passer à la phase deux.

Quand tu parles, Coka, des informations qui partent dans tous les sens, je trouve que c’est une chance extraordinaire que nous offre cette période car, par cette profusion, la Vie nous dit :

« testez, faites votre expérience, cela est votre réalité, le reste n’est que des mots vides de sens ».
Je retombe sur ce triptyque qui pour moi est fondamental : les trois étages.

Savoir (voir ça), Comprendre (prendre avec nous pour expérimenter) et Connaître (Naître avec et donc changer jusqu’à notre ADN dans cette nouvelle perception de la réalité qui est la nôtre).

Et puis partager, partager, partager comme tu l‘as initié par ta question, Coka. C'est le pas que j'ai franchi en m'inscrivant ici et en contactant Johannes (que je salue au passage, notre appel skype était juste formidable !). Avec la bienveillance et l’acceptation de là où est chacun sur son chemin. Sans transférer une quelconque autorité sur nos Vies respectives à un quelconque Gourou (Sand, Hélène, Jenaël, David ou Laura Knight compris, quelle insulte cela serait leur faire !), sans tomber dans « l’Amour et Lumière » naïf. Simplement « Être » et savoir que nous pouvons nous accompagner mutuellement.

 

Avec toute ma Gratitude

François K (inscrit au Cénacle - dépt 09)

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