Témoignage 166 - Lettre de Nita à Nina

"POUR QUE TU VIVES, TA VIE A TOI !"

 

"Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem, Comme les tentes de Kédar, comme les pavillons de Salomon. Ne prenez pas garde à mon teint noir : c'est le soleil qui m'a brûlée." 

 

" Que tu es belle, mon amie, que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes. 

Que tu es beau, mon bien-aimé, que tu es aimable ! Notre lit, c'est la verdure...

 

J'étais endormie, mais mon cœur veillait... C'est la voix de mon bien-aimé, qui frappe : Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite ! "

  

" Je suis un narcisse de Saron, Un lis des vallées.

Comme un lis au milieu des épines, Telle est mon amie parmi les jeunes filles.

Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, Fortifiez-moi avec des pommes, Car je suis malade d'amour. "

(Extraits "Le Cantique des Cantiques")

 

Nina, j'ai moi aussi reconnu ton énergie.

Quelle incroyable Vie ! Belle et douloureuse aussi. Comment s'y habituer ? On en reste définitivement coi et béat, avec le seul tremblement... Cela fait des jours que je sais (c'est un élan de l'Être) devoir te contacter, t'écrire. Et ce matin, alors que je ne le fais jamais, je suis allée sur le Réseau Léo voir s'il y avait un commentaire à nos partages. Et tu en avais fait un ! Toi justement à qui je "parle" depuis des jours ! Comme l'on murmure à une sœur profonde. Qui n'a pas besoin de nos mots pour savoir. Mais qui aime juste le bercement de leur onde. Mon personnage (le "je" identitaire) n'y est pour rien. C'est un Appel, un Élan qui me pousse vers toi. Dès l'instant où je t'ai lue - et j'ai lu tous tes partages - j'ai été touchée. Puis je t'ai prise dans mes bras. Comme on enlace le monde (quelle différence au fond ?). Et un jour le délace (c'est beau aussi des bras grands ouverts dans le délacement...). Car ainsi va Sa Danse. Tellement Large et Libre ! Et ce n'est pas qu'une image... 

 

Ce Frémissement te disait comme je t'entendais. Te ressentais. Et pour cause ! Je te chuchotais ma propre délivrance en cours, née d'un Cri d'Amour tel "Le Cantique des Cantiques" justement. Car la Vie est ce Chant-là et nous sommes si beaux et forts d'être si sombres et fragiles ! Enfin je te disais Merci pour tes partages. Pour cette expérimentation que tu vis, pour toi bien évidemment, mais pour nous tous aussi ! Car chacun de tes pas sur ce chemin-là, douloureux, laisse des empreintes (énergétiques) dans lesquelles nous pouvons mettre nos propres pas. Lorsque tu avances, nous avançons. Lorsque tu souffres, nous souffrons. Lorsque tu chutes, nous chutons. Et lorsque tu te relèves, "ma Fière Guerrière", nous nous mettons debout nous aussi. Là encore, ce ne sont pas juste des mots, de belles phrases. C'est une réalité énergétique ! Que ceux qui te lisent s'en rendent compte ou non, c'est pourtant bien ce qui se passe. Derrière le voile des apparences. Nous sommes tous liés et l'expérimentation de l'un se répercute sur l'autre. Toujours. C'est ainsi. Alors forcément, c'est "Tous pour Un et Un pour Tous" !

 

J'arrive à l'essentiel de ce mot. Te dédier cet écrit non encore paru dans notre Chronique Multidimensionnelle en construction. C'est ma lettre d'Amour à ma Guerrière Amasutum. Ce moi-parallèle. Cette empreinte originelle et vivante. Cette part féminine combattante car souffrante. Elle que j'ai autant portée qu'elle m'a portée. Pour le meilleur et pour le pire. Cela fait des jours que je suis poussée à te l'envoyer. Avant même de lire ton commentaire. Avant même de le mettre sur notre site. A toi donc, Nina :

 

"POUR QUE TU VIVES, TA VIE A TOI !"

 

« Ma Fière ! Ma Guerrière ! Avec toi à mes côtés, de faux paradis aux enfers vrais, ni Dieu ni Diable je craignais ! Fantoches qu'ils étaient, avec toi à mes côtés ! Toi et moi. Moi et toi. Mon copié-collé aux mondes inversés. Telles dans l'ombre l'une de l'autre, que nous ne savions où finissait l'une où commençait l'autre. 

 

Ô mon Amour mon contre-jour ! Mon histoire hors mémoire ! J'ai subi dans ma chair le sang de tes violences faites. J'en ai goûté l'amer de cette ultime défaite. Lorsqu'au fer rouge comme une bête. On t'a marquée toi ma Parfaite. On t'a parquée et tant maltraite. Que la mort en devenait fête.

 

" Qu'on en finisse que tout s'arrête ! Je suis sur l'autel et je suis prête. Prenez mon souffle je suis offerte. Et que mon expir soit votre inspir ! " 

 

Mon Indomptable ! Ma Délicate ! Je t'ai tant aimée, que j'ai porté tes blessures. Tu m'as tant aimée, que tu as guidé ma voilure. Tu m'as appris ta défiance pour me sauver la vie. Je t'ai donné ma confiance pour te rendre la vie. Pour toi j'ai reporté l'épée. Que pour moi tu avais dégainée. Et sur mon flanc de mer(e) morte, s'est cristallisé le sel de tes pleurs. Pour que sur tes plaies de déjà morte, s'oigne le baume de ma douceur. J'ai versé toutes tes larmes. Elles ont coulé comme le Nil vers son berceau. J'ai souffert par toutes tes armes. Elles m'ont broyée, pliée comme le roseau. Parce que j'avais fait le Sermon. Qu'un jour tu deviennes Pardon.

 

Alors je t'ai prise dans mes bras. Puis je t'ai rentrée dans mon ventre. Pour te Porter une dernière fois. Que plus jamais tu n'aies froid en cette antre. 

 

Alors de cet Amour sans borne, une nouvelle fois t'ai enfantée. T'ai rendu ta Couronne, rétablis en Majesté. Puis offerte au Nouveau Monde, ma pré-requise ma Seconde. 

Pour que tu Vives une dernière fois. Ta Vie à toi. Pour la première fois ! »

 

Avec Toi,

Nita et Loris

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Commentaires: 1
  • #1

    Lisa (samedi, 01 juillet 2017)

    Merci Nita & Loris de dire si bien ce que je ne savais exprimer depuis un long moment. Les mots et belles phrases enfuis quelque part loin de moi et c'est juste. L'un, l'une et l' autre vient les prononcer et les écrire juste à temps.
    Ton murmure, ton Elan, ce frémissement.
    Maintenant je me dois de confirmer ma présence qui marche souffre chute se tient debout et qui suis les empreintes... Nina, Nita,. Léos. C'est bien la réalité. C'est bien ce qui se passe. Le lien est bien là et les répercussions des expériences m'enveloppent aussi.
    Ainsi de vos lettres, inéluctables, qui résonnent.