De la révolte contre le patriarcat vers son acceptation - par Virginie D

 

Bonjour à toute l’équipe,

 

Je souhaitais partager avec vous comment j’ai vécu un véritable combat intérieur en voulant absolument libérer la femme en moi et en rejetant totalement la partie masculine qui m’habite.

 

Il y a 5 ans, mon mal être a explosé, je ne supportais plus la femme que j’étais devenue : femme soumise, acceptant tout sous prétexte de maintenir une cohésion familiale, de couple ou un semblant de relationnel avec les personnes m’entourant sur mon lieu de travail…

 

Bref je ne me préoccupais pas de mes besoins vitaux, je ne savais pas dire NON, car dans cette société une femme correcte doit se sacrifier pour le bien de son entourage… (A l’époque je ne savais pas ce qu’était de prendre ses responsabilités en conscience). Certaines questions ont commencé à émerger de manière régulière : Qui est tu ? Quelle femme est tu réellement ?

C’est ainsi, sans le savoir, qu’a commencé ma rébellion envers les hommes, le patriarcat sous toutes ses formes.

 

Les réponses se sont révélées doucement, j’ai ainsi commencé à développer un intérêt soudain et surprenant pour les plantes et leur bienfait et j’ai vite saisi avec joie que JE pouvais très bien les utiliser dans la pharmacopée familiale. Hors de question d’aller chez le médecin dorénavant (et je découvrais les mensonges des lobbys pharmaceutiques et sa manipulation par la peur), je commençais à soigner la tribu familiale avec de plus en plus de confiance. Cette connaissance des plantes était déjà présente en moi, je le savais.

 

- 2014 : début de la période New Age familiale. Chaque membre de la famille avait sa pierre fétiche pour se soigner ou se protéger et le chamanisme devenait un guide de vie, en particulier le chamanisme féminin pour moi. C’est à cette époque que ma décision fut prise de libérer mon corps de tout moyen de contraception. La notion d’être responsable de sa santé, de son corps émergée de plus en plus.

 

- début 2015 : j’apprends que je suis enceinte de mon 3eme enfant. A cette époque je l’ai compris comme étant une opportunité de me prouver (et de leur prouver à ces messieurs docteur et gynéco) que je pouvais aller au-delà de mes peurs d’accoucher seule (césarienne et forceps pour les 2 premiers). Et c’était l’occasion de mettre à profit ce que je commençais à découvrir sur l’Energie dans sa globalité et son impact sur nos différents corps. Je lis d’un trait La femme shakti (ou l’énergie dynamique féminine) de Vicki Noble, véritable concentré sur la puissance créatrice de la femme. Gonflée à bloc et prête au combat face au système (pour moi le patriarcat), une chose est sûr ILS ne me voleront pas ma grossesse.

 

L’assistanat et l’infantilisation des futures mamans m’irritaient au plus haut point (j’ai saisi aujourd’hui l’effet miroir qui me rejetait en pleine figure ma propre infantilisation), d’autres peurs sont apparues bien sûr mais ce fut l’un des premier grands pas dans ma quête personnelle.

 

Malgré l’illusion dans laquelle je baignais durant cette période New Ages, elle aura eu le mérite de dépasser certaines croyances militantes (faute de frappe ! je souhaitais dire limitante !) Et pas des moindre puisqu’elles étaient reliées à mes enfants (sacré morceau le programme de maman).

Ce que je n’avais pas compris, c’est la subtilité avec laquelle je glissais vers une colère grandissante envers les hommes, envers le masculin.

 

- Nous voici en ce début d’année 2019 avec l’amer constat que j’étais en pleine stagnation. Seule avec 3 enfants, j’ai endossé pendant 3 ans le rôle de cheffe de famille qui subit fièrement ses responsabilités TOUTE SEULE et plus aucun homme dans ma bulle de perception… un véritable désert.

J’étais épuisée mais je ne demandais l’aide de personne, en un mot la Wonder woman moderne !

Par orgueil et aveuglement j’étais devenue victime en étant mon propre bourreau.

Il me fallait découvrir ce qui me bloquait et qui était reflété à l’extérieur de moi, je pose ainsi l’intention de vouloir comprendre.

 

C’est un moustique qui me donna mon 1er indice : un jour de mars, ma fille de 4 ans hurle en me montrant un moustique qui trônait au milieu de la fenêtre. Le tableau était tellement surprenant que pour moi c’était le signe demandé…

 

Symbolique du moustique : le moustique femelle symbolise l’agressivité et cherche obstinément à violer la vie intime de sa victime en se nourrissant de son sang (…), les moustiques prolifèrent dans les eaux stagnantes (…), le marais est un des symboles de l’inconscient. Celui-ci ne libère ses eaux mortes qui fermentent et qui multiplient les moustiques, que si des canaux lui sont ouverts ; ces canaux de l’inconscient sont les voies de l’expression de soi-même. (Site : expatmosaïque.fr)

 

Ma compréhension du moment :

1 - femelle agressive : ma colère est mise en lumière.

2 - viol et nourriture de sang : mémoires qui remontent mais avec cette sensation d’être mon propre bourreau. Les termes employés dans cette définition sont forts et me ramènent à des peurs paralysantes depuis toute petite.

3 - les eaux stagnantes me ramènent à ma situation qui stagne et me fait penser à mon incapacité à pleurer, à évacuer les eaux sales. Malgré le travail intérieur, je n’avais pas saisi que j’accumulais sans évacuer.

 

Une douleur à l’épaule droite apparaît, selon Jacques Martel le malaise que j’éprouve concerne le masculin actif :

Si la partie affectée de mon épaule concerne les muscles, cela aura davantage rapport à mes pensées et à mes émotions. J'apprends aussi à laisser circuler l'énergie de mon cœur jusqu'aux épaules et ensuite dans mes bras, ce qui évitera la rigidité et la douleur, car mes épaules représentent l'action et aussi le mouvement, de la conception jusqu'à la matière. C'est à travers elles que mes désirs intérieurs de m'exprimer, de créer et d'exécuter passent, car ils ont pris naissance au niveau de mon cœur. L'énergie émotionnelle doit se diriger jusque dans mes bras et mes mains pour réaliser lesdits désirs.

 

J’en déduis que la guérison passe, entre autres, par la compréhension et la réconciliation avec le (mon) masculin, que ma stagnation est due au fait que je ne laisse pas cette part masculine s’exprimer dans la matière et qu’il serait judicieux de commencer par équilibrer ces 2 polarités en moi, l’accueillir au lieu de le rejeter et surtout lui permettre de se mettre en action, en mouvement dans la matière.

 

Depuis cette prise de conscience, petit à petit les hommes reviennent dans ma bulle de perception.

Je n’ai plus besoin de mener un combat, j’accueille cette partie de moi sans jugement mais avec discernement.

 

Virginie (dépt 07)

 

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