5. Résumé de “Amazing Grace” de Laura Knight, ch.11

 

Ch.11 Graveyards, psychopaths, mediums, and meetings on the bridge (Cimetières, psychopathes, médiums, et rencontres sur le pont)

 

Dans ce chapitre, nous sommes dans les années 60 et Laura a entre 16 et 18 ans. Elle continue d’y relater ses questionnements existentiels, sa façon d’accepter son corps, ses relations avec sa mère Alice et son frère Tom, et tout particulièrement un épisode difficile en lien avec la justice. Voici ce qu’il s’ensuit :

 

Alice, attachée aux apparences et considérant que le physique de Laura impactait son image, se mit un jour en tête de régler les problèmes de poids de sa fille. Elle emmena donc Laura chez un pédiatre dans l’idée que ce dernier lui prescrive un régime – il alla jusqu’à préconiser un traitement basé sur la prise régulière de pilules amaigrissantes. Ces ‘cachetons’ eurent l’effet d’atténuer l’appétit de Laura et d’accroître anormalement son énergie. Elle décrit : « Ces pilules me firent découvrir un mode de vie qui faillit me détruire. » À partir de ce moment-là, elle eut la sensation d’être fortement exténuée et fut également souvent atteinte d’otites ou autres maladies virales.

 

Par ailleurs, Alice comptait sur sa fille pour effectuer toutes les tâches ménagères de la maison et ne lui permettait pas d’avoir une vie sociale normale, dans laquelle Laura aurait pu s’épanouir, voir ses amis ou pratiquer des activités extrascolaires de sa propre initiative. Sa mère, plutôt centrée sur elle-même et ses conquêtes, avait surtout une étrange lubie – elle était complètement désordonnée mais gardait précieusement ses vêtements parfaitement pliés, dont sa lingerie dans des sacs plastiques à l’intérieur d’une commode. Tom, quant à lui, pouvait vagabonder à sa guise sans aucun problème.

 

En parallèle, Alice arrêta de se rendre à la messe, se lança dans la comptabilité et se remit à avoir de nombreuses relations avec des hommes. Relations qu’elle entretint principalement avec ses clients – des hommes mariés. Cette situation fut une grande humiliation pour Laura. En effet, un des amants d’Alice était le grand-père d’une de ses camarades de classe, ce qui accentua son sentiment d’être la fille d’une mère ‘destructrice’. De plus, Alice rentrait tard à la maison familiale et Laura était alors souvent seule le soir, « entourée par les sons nocturnes étranges des forêts de Floride. »

 

Mais fort heureusement, Laura avait Dana – une amie avec qui elle ‘faisait le mur’ et s’aventurait la nuit jusqu’à 2 ou 3 heures du matin ! Parfois, Tom et Jerry (le frère de Dana), qui s’étaient liés d’amitié, partageant la même passion pour les ‘vieilles bagnoles’, les emmenaient au ciné-parc (‘drive-in’ en anglais). Ils avaient sinon pour habitude d’aller pêcher du mulet cabot, puis de faire un feu sur la plage et de dévorer le poisson grillé en buvant quelques bières. Leur grand jeu était aussi de conduire à toute allure dans les orangeraies situées en bord de mer, sans que les roues de la voiture ne restent coincées dans le sable. En outre, ils allaient se baigner la nuit dans les calanques de calcaire et avaient un ami qui était chanteur, chez qui ils allaient régulièrement écouter de la musique.

 

Une nuit, un évènement marquant se produisit : accompagnés de quelques copains, Tom, Jerry, Dana et Laura décidèrent de se rendre dans un des cimetières de Tarpon Springs (Floride), pour y effectuer une séance de spiritisme. Ce soir-là, le clair de lune brillait de façon sinistre sur les grandes tombes en marbre de ce parc aux morts... Les amis se placèrent ensuite sur la sépulture d’une ‘pauvre âme défunte’ et se mirent à boire du whisky. Habitués jusqu’ici à boire des bières, l’effet de l’alcool fort leur monta donc rapidement au cerveau ! Après avoir bu, ils se mirent en cercle et Laura, confuse et embarrassée, incanta quelques mots approximatifs : « Oh esprit, sors et parle… ».

 

Tout d’un coup, des gémissements horribles et des cliquetis se firent entendre de derrière les buissons. Tous devinrent blancs comme un linge et leur sang se glaça. « Mes cheveux se dressèrent, ma peau se détacha quasiment de mon corps. […] C’était chacun pour sa poire. » explique Laura.

 

Ils se mirent ainsi tous à courir vers la sortie du cimetière en hurlant, comme si le démon les poursuivait. Mais dans sa course, Laura tenta de sauter au-dessus d’un grillage et tomba violemment, « comme une pierre propulsée par une catapulte. […] Heureusement, mon visage heurta la terre et non le marbre ; j’eus donc la bouche pleine d’herbe et de saletés au lieu d’un nez cassé et de finir édentée. J’étais trop ‘chargée’ en adrénaline pour que quelque chose ne m’arrête, comme le fait d’envisager que tous les os de mon visage se soient brisés. Je me suis remis sur mes pieds et entendis des éclats de rire juste derrière moi. Les ricanements me semblaient terriblement familier […] »

 

Et effectivement, ces ricanements étaient ceux de Tom et Jerry qui avaient décidément fait une mauvaise plaisanterie ! Cet évènement resta gravé dans la mémoire de Laura. Elle relate :

 

Je n'ai jamais oublié à quel point il était facile de produire un effet [sur des personnes] lorsque [ces derniers] sont dans un état suggestif et d'expectation, et de leur faire croire tout ce que vous voulez qu'ils croient. De plus, j'ai réalisé à quel point il était simple de contrôler les gens et de les amener à faire des choses qu'ils ne feraient pas dans d'autres circonstances. J'ai également compris que la peur était une absence de connaissance et que, lorsqu'on y cède et qu'on agit sans réfléchir, on finit très souvent par être blessé, [dans tous les sens du terme].

 

Mais Laura allait expérimenter, comme elle le dit, « une des expériences les plus dévastatrices » de sa vie. Cet épisode fut même utilisé plus tard à son insu par plusieurs personnes, ce qui est relaté dans ‘L’Onde, Tome 5 – Les Petits Tyrans’.

 

Un des clients d’Alice était un homme politique de la contrée. C’était un ‘gros bonnet’ qui passait une grande partie de son temps à Tallahassee – la capitale de l’État de Floride. Cet homme proposa un jour de financer les études supérieures de Laura et de l’envoyer à l’université. Alice pensait que c’était une idée merveilleuse et une opportunité à ne pas rater ! Il fut donc convenu que Laura serait envoyée à l’université de Tallahassee le jour de ses 18 ans. Une fois là-bas, un appartement avait été réservé pour elle dans le même immeuble où résidait cet homme ; mais comme Laura se sentait seule, Dana vint la rejoindre pour lui tenir compagnie.

 

Un soir, le ‘gros bonnet’ toqua à la porte de l’appartement et demanda à Laura de venir le voir en privé car apparemment, « il avait quelque chose de très spécial » à lui dire et « c’était une surprise ». Une fois sur son porche, l’homme accueillit Laura en peignoir, un cigare à la bouche et un verre d’alcool à la main. Voici ce qui arriva par après :

 

Pour faire court, il devint évident que l’homme attendait un ‘paiement’ en retour de son aide. J’étais tellement naïve – je croyais qu’il était simplement un type bien qui s’intéressait à moi, tel un père. Mais ce n’était pas le cas.

 

Au moment où je lui dis ‘non’, il devint violent. Et lorsqu’il devint violent, je me défendis. Et lorsque je me défendis, il devint furieux et commença à m’étrangler. Comme nous nous trouvions dans la cuisine, que j’étais plaquée contre le comptoir du bar et que je commençais à perdre connaissance, je lançai mes mains en arrière pour m’agripper au bar et ne pas m’écrouler par terre. En faisant cela, ma main atterrit sur un objet lourd en forme de poignée. J’attrapai alors [l’objet] et le frappai avec.

 

Il relâcha sa prise momentanément, mais il recommença à me tordre le cou – je le cognai de nouveau, mais plus fortement cette fois-ci, car j’avais pu reprendre mon souffle. Je l’assénai d’un coup sur le crâne derechef, et ce fut une sorte de cauchemar dans lequel lui était totalement enragé, et où j’étais complètement déterminée à le frapper jusqu’à ce qu’il me lâche.

 

Le lecteur se souviendra peut-être de l’incident(1) avec mon petit chien et mon beau-père. Si le type me tuait, je n’allais pas me rendre [et me laisser faire] sans me battre.

 

À ce moment-là, il saignait sur moi, refusant toujours de me lâcher – je le frappai alors de plus belle. Je pense que j'ai dû recevoir quatre ou cinq gifles avant qu'il ne lâche prise et qu’il ne protège sa tête d'un coup supplémentaire, et lorsque je réalisai qu'il ne me retenait plus, je courus comme une dératée.

J'étais sûr qu'il me poursuivait, et j'atteignis mon appartement, tapant sauvagement sur la porte pour que Dana me laisse entrer. Elle m’ouvrit, elle était complètement horrifiée. Nous étions toutes les deux hystériques. Dana essayait frénétiquement de m'ôter tout le sang pour voir où j'étais blessé, mais je tentais de lui expliquer que ce sang n’était pas le mien.

 

Il est presque impossible de parvenir à décrire mon état d'esprit. Je pleurais, je tremblais, j'étais terrifiée à l'idée d'une nouvelle agression, j'étais complètement abasourdie par une telle trahison et j'étais horrifiée par ma propre réaction – car je savais que j'avais été à deux doigts de commettre un meurtre, autant que n'importe qui lorsqu’il se trouve dans une situation qui ne repose alors que sur une question de survie.

 

Je ne voulais rien de plus tant que je ne m’étais pas débarrassée de cet horrible sang [qui avait séché sur mes vêtements] et que je ne m’étais pas réveillée de tout ce cauchemar. Aucune de nous deux ne savait quoi faire. Dana était persuadée que l’homme allait apparaître à la porte d'une seconde à l'autre et essayer de forcer l'entrée, et la seule chose à laquelle nous pensâmes pour l'empêcher d'entrer, fut que j’aille prendre une douche pendant qu'elle gardait la porte. Dana allait tourner de l’œil si elle devait voir du sang une seconde de plus.

 

Alors que j'étais sous la douche, encore tremblante à l'idée que l'homme puisse entrer de force dans l'appartement, Dana vint me voir et m’annonça sur un ton hystérique qu’il y avait des voitures de police ainsi qu’une ambulance sur le parking à l'extérieur. Apparemment, l'homme avait rampé (marché ? il était pourtant encore debout lorsque je m’étais enfuie) jusqu'au balcon et avait hélé, puis quelqu'un l'avait entendu et avait appelé la police.

 

J'étais habillée et je tremblais violemment quand on frappa à la porte. L’homme avait fait une déclaration auprès de l'équipe des urgences selon laquelle je l'avais attaqué sans raison après lui avoir fait des avances sexuelles ! J'accompagnai les policiers au commissariat et racontai toute l'histoire sur le champ. [Ces informations leur suffirent], mais ils me demandèrent de ne pas quitter Tallahassee pendant un certain temps, jusqu'à ce qu'une enquête plus approfondie soit menée. Et apparemment, l'incident était clos.

 

Mais trois jours plus tard, lors de mon cours d’anglais, je fus appelée et reçue un message indiquant que le service de police souhaitait me poser quelques questions supplémentaires. Après l'école, je pris donc le bus en direction du commissariat. Lorsque j’y entrai, m'attendant à répondre à des questions, on me passa immédiatement les menottes et je fus arrêtée pour « agression avec une arme mortelle dans l'intention de commettre un meurtre ». Je fus ensuite emmenée et enfermée dans une cellule. Il n’existe aucune manière de décrire une telle transition. Aucune. […] [J]e fus mise en prison, [jugement] basé sur la parole d’un psychopathe et fut accusée d’avoir tenté de le tuer ! [...]

 

Une semaine plus tard, je fus emmenée, menottée, au tribunal et me retrouvai devant un juge qui lut les accusations officielles. J'avais tout juste dix-huit ans et dus marcher dans une rue publique, enchaînée, entre deux policiers.

 

Le juge me demanda si j'avais un avocat. Je me mis à pleurer et lui dis que non. Il commença à désigner automatiquement un défenseur public, mais un homme assis dans la rangée des avocats se leva d'un bond, s'avança et dit : « Oui, elle en a un, votre honneur. J'offre mes services. » Il me demanda alors si je l'acceptais en tant qu’avocat et je lui dis que oui.(2)

 

C'était donc réglé. J'avais un avocat. Son nom était Brian T. Hayes. Il était assisté d'un détective privé vraiment drôle et fascinant, Joseph Aloi, et tous deux, en ce qui me concerne, étaient des chevaliers en armure brillante.

 

Pour résumer, Joseph et Brian(3) eurent la présence d’esprit de visionner les films et enregistrements qui avaient été découverts dans l’appartement du ‘gros bonnet’, ce dernier ayant installé une caméra cachée dans une bouche d’aération. Ils levèrent ainsi le voile sur des vidéos pédopornographiques qui étaient en fait des réalisations commandées et produites par un réseau pédocriminel, fort probablement en lien avec le gouvernement étasunien et dont l’homme faisait partie. Ce réseau tirait son business de la prostitution, l’exploitation sexuelle et autres différents moyens d’extorsions, et utilisait ces vidéos en guise de pot-de-vin, probablement même pour une forme de ‘lobbying’.

 

Avec du recul, voici ce que Laura en comprend aujourd’hui :

 

Mon refus ‘instinctif’ d’être utilisée m’avait sauvé, mais cela m’avait aussi plongé dans un problème assez grave, comme cela s’est produit à maintes reprises dans ma vie. Les ‘Forces de l’Ombre’ n’apprécient pas lorsque vous résistez à leurs tentatives de contrôle ou que vous ne participez pas à leurs plans. Aujourd’hui, il en est de même plus que jamais. […]

 

[Il semblait] y avoir un arrangement […] : la partie de la défense avait de nombreuses preuves de la perfidie de l’homme jugé, sans même avoir besoin d'examiner les cassettes et les enregistrements des caméras cachées [mais le juge semblait protéger l’accusé malgré toutes les preuves irréfutables], et la seule explication que je puisse envisager est que certaines de ces archives devaient contenir des informations très compromettantes concernant des fonctionnaires de haut niveau. […]

 

[Finalement, l’homme admit ses intentions douteuses et] le résultat final fut [donc heureusement pour moi], un retour retentissant du verdict suivant : « non coupable pour cause de légitime défense ».

 

Suite à cet incident, Laura partit vivre chez ses grands-parents de qui elle était particulièrement proche. Tous trois avaient désormais beaucoup de mal à avoir confiance en Alice, à cause de ses nombreux choix désastreux concernant le bien-être de sa fille.

 

C’est par ailleurs durant cette période que Laura obtint son premier ‘job’. Elle faisait du babysitting pour une artiste qui travaillait pour un studio de photographie réputé à Tampa. Cette personne apprit à Laura la technique de transformation de tirages sépia en des portraits couleurs. Et en un rien de temps, Laura était si douée dans sa maîtrise de cette technique artistique, qu’un poste lui fut proposé. « A dix-huit ans, en 1970, je me faisais 20$ de l’heure. J’étais riche ! »

 

C’est aussi dans cette atmosphère que Laura se mit à entreprendre des recherches poussées pour en savoir plus sur les médiums, clairvoyants et autres personnes sensibles à la spiritualité et aux capacités dites ‘psychiques’. Elle fit alors d’elle-même l’expérience de plusieurs sessions médiumniques et ésotériques, dans lesquelles elle tentait délibérément de fourvoyer les médiums pour évaluer la véracité des informations que ces derniers recevaient au cours des séances. « Bien que de nombreux médiums jouent avec la naïveté de personnes blessées ou seules, je pensais que le vrai talent existait quelque part. Je voulais découvrir la personne qui en possédait un. Mais ma recherche de véritables capacités psychiques à travers toute la Floride centrale, pendant les années qui ont suivi, mena à des résultats abyssaux. »

 

Mais à cette époque, voici ce que Laura éprouvait également :

 

Les gens de mon âge se mariaient et commençaient à construire des familles. Mon frère rejoignit la marine et se maria peu après et je me retrouvai à dériver seule de nouveau. Personne ne m’encourageait à envisager d’aller à l’université. Avoir un travail et prendre soin de mes grands-parents semblait être les limites de mes horizons. Tout allait bien de l’extérieur, mais quelque chose s’ébranlait intérieurement.

Je comparai les vies de mes anciens camarades de classe avec la mienne et me sentis envahi par le vide et la tristesse. Je voulais, moi aussi, un mari et une famille. J’aspirais à être comme tout le monde, à simplement être normale. Mais je ne pouvais me lier à personne à un niveau profond, et encore moins établir une relation qui pourrait éventuellement mener à un mariage.

Bon sang, que dis-je ? Je n’avais encore jamais rencontré quelqu’un de ‘mon milieu’ avec qui j’avais pu avoir une réelle conversation sans que je ne me rabaisse ! Mais que diable, qu’est-ce qui n’allait pas chez moi ?!

 

En 1970, la grand-mère de Laura fut diagnostiquée d’un cancer du sein. Cette maladie violente accentua entre autres ses questionnements : « Je ne parvenais pas à comprendre les mécanismes de la problématique du cancer. Comment se faisait-il que les personnes les plus aimantes et les plus généreuses fussent celles qui étaient le plus frappées par cette maladie ? » C’est aussi durant cette période que Laura contracta un cas de pneumonie qui faillit lui coûter la vie.

 

Puis dans la même année, un terrible meurtre(4) se produisit à New Port Richey – la ville où Laura allait à l’école. Le frère de l’un de ses camarades de classe, Richard, avait été assassiné par un ‘auto-stoppeur’ qui avait d’abord tué 4 personnes dans un restaurant avant de s’en prendre au jeune garçon. Cet incident marqua fortement les esprits de la contrée. « Après le meurtre de Richard, rien n’était plus pareil. »

 

Par ailleurs, Laura expérimenta un phénomène paranormal, toujours inexplicable pour elle aujourd’hui :

 

Une nuit, alors qu’il était très tard et que je rentrais chez moi [...], je conduisais le long d’une route avec ma vitesse déraisonnable habituelle. Une voiture que je croisais me fit des appels de phares. Je n’avais aucune idée que c’était un avertissement quant à un incident plus loin sur la route. Je passai un large virage, roulant désormais à 80 miles par heure. Un peu plus loin, se trouvait un véhicule stationné en plein milieu de la route. Il y avait de profonds fossés des deux côtés, et un gros camion arrivait vers moi sur l’autre voie.

Je n’avais absolument aucune option. J’avais le choix entre m’écraser dans le fossé, percuter la voiture en panne et tuer les personnes qui se trouvaient dedans, ou m’engager sur la voie opposée et percuter le camion. Quoi qu’il en soit, j’allais mourir.

En réalisant ce qu’il allait m’arriver, j’ai alors senti quelque chose en moi. Je crois que j’ai dit « Oh fichtre ! » et je me suis retrouvée devant la voiture qui avait calé au milieu de la route… je conduisais dans la bonne voie, et le camion qui arrivait en sens inverse avait même disparu de mon rétroviseur. Cela mit fin à ma conduite sportive, mais je n’ai jamais compris ce qu’il s’était passé.

 

Enfin, à la même période, Laura rencontrera Tom avec qui elle se liera fortement d’amitié, elle raconte :

 

Il avait une énorme moustache qui tombait, fumait la pipe et était assis sur la rampe de la passerelle. Finalement, nous avons engagé une conversation. Quelle surprise ! Il était très cultivé et intéressant. J’étais affamé de parler à quelqu’un de mes réels intérêts, relégués au second plan dans toutes mes [autres] relations.

 

Son prénom était Tom. Nous devînmes très proches, jouions du tennis une fois par semaine, et il ne semblait jamais enclin à franchir la ligne d’une relation fraternelle. Un jour, je me rendis compte que j’avais toujours souhaité avoir ce vélo à dix vitesses […] Pour mes vingt et un ans, il m’en offrit un blanc. Personne ne m’avait jamais offert un tel cadeau sans attendre quelque chose en retour, donc ce fut une véritable énigme de rencontrer une personne qui était simplement intéressée par moi, simplement car j’étais moi.

 

Nous discutions de philosophie, de religion, de politique, de science, d’histoire et de tous les sujets que j’avais en tête et qui ne demandaient qu’à être partagés et mis en parallèle. […] Tom était aussi un fan de science-fiction. Il existait de nombreux auteurs qui avaient écrit des histoires et qu’il admirait grandement, parmi eux, un certain Keith Laumer(5). [Tom me proposa un jour de le rencontrer.] […]

 

Cette rencontre marqua l’ouverture de la porte à une série d’évènements profonds, qui changèrent ma vie. Et vingt ans plus tard, une autre rencontre avec Keith – bien qu’il soit désormais de « l’autre côté » – ouvrit la porte à l’expérience la plus profonde de toutes [celles vécues jusqu’à présent]. Mais pour le moment, Keith Laumer était mon introduction au véritable Dr. Jekyll et Mr. Hyde.

 

 

1) Voir à ce sujet : Résumé de ‘Amazing Grace’ n°2 – ch.4 à ch.7

 

2) Voir à ce sujet à la p.60 dans ‘L’Onde Tome 5 – Les Petits Tyrans’ :

 

« Pour fournir les preuves de ma bonne foi, je recherchai un email que, me semblait-il, Tom m’avait envoyé à l’époque. Mais je me rappelai plus tard que, après avoir parlé à l’enquêteur, Joe ALOI, et à l’avocat, Brian HAYES, Tom m’avait simplement appelée au téléphone pour me dire combien il était heureux que tout se fût passé exactement comme je l’avais raconté, ajoutant même que ces deux gentlemen, qui étaient de vrais anges SDA pour moi, m’envoyaient toutes leurs amitiés et étaient très heureux d’apprendre que j’allais bien. »

 

3) Voir à ce sujet la note n°32 dans ‘L’Onde Tome 5 - Les Petits Tyrans’ :

 

« [32]: (Voir l’Annexe A) La lettre de Brian est disponible à http://cassiopaea-cult.com/its-your-word-against-his. Voilà ce qu’elle dit : ——— ——— In re : L’État contre Laura Knight ——— Au printemps 1970, à Tallahassee, Leon County, Floride, j’officiais en tant qu’Assistant de l’Avocat commis d’office. Je représentais Laura Knight d’Aripeka, en Floride, qui, alors adolescente, avait été inculpée d’Agression à main armée sur un employé de la Législature de Floride. J’ai recherché un article de journal publié à l’époque dans le « Tallahassee Democrat », en vain. En outre, mon dossier concernant l’affaire a depuis longtemps été détruit. ——— Toutefois, je me rappelle parfaitement l’issue du procès. Laura Knight a été reconnue non coupable de toutes les charges pesant contre elle, a été entièrement disculpée, et les frais de la défense ont été imputés à l’État de Floride. Les Archives publiques du Tribunal Itinérant de Leon County confirmeront ces souvenirs. Joe Aloi, qui à l’époque était détective à temps partiel pour le Bureau de l’Avocat commis d’office, pourra également corroborer cette attestation. Son numéro de téléphone est : 850-575-6265, sous le nom d’Aloi-Williams, Prêteur de Caution. ——— Très sincèrement, ——— Brian T. Hayes. »

 

4) Voir à ce sujet avec https://www.deepl.com/translator : www.florida-issues.blogspot.com/2008_01_01archive.html

 

5) Voir à ce sujet : https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/911798

 

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