6. Résumé de “Amazing Grace” de Laura Knight, ch.12

 

Ch.12 Dr. Jekyll and Mr. Hyde (Dr. Jekyll et Mr. Hyde(1))

 

Dans ce chapitre, Laura aborde sa relation avec Keith Laumer(2) qu’elle rencontra par le biais de son ami Tom, grand fan de cet auteur américain de science-fiction. Elle compare ce dernier au personnage double torturé de Dr. Jekyll, alias Mr. Hyde. Voici ce qu’il s’ensuit :

 

Keith Laumer était un ancien diplomate des États-Unis qui avait pris sa retraite et était devenu écrivain. Il avait notamment vendu les droits d’un de ses romans (Deadfall – Private Eye – 1974), adapté pour le grand écran (Peeper – 1975), avec Michael Caine en tête d’affiche. Cependant, Keith avait été violemment atteint d’un AVC qui avait paralysé le côté gauche de son corps.

 

Lors de sa première rencontre avec ce personnage, alors accompagnée de Tom, Laura se mit discrètement à l’écart et put observer que « Keith était un véritable ‘raconteur’ [qui] s’amusait visiblement à [leur] narrer ses aventures dans les services diplomatiques en Birmanie. [Il] était, [de façon dichotomique], successivement brillant et charmant, ou sarcastique et vulgaire. Il semblait décidé à vouloir s’autodétruire. Mais par-dessus tout, il semblait avoir besoin de compagnie. »

 

Puis, Keith se tourna vers Laura et lui dit :

- Muette comme une carpe celle-là…

 

Elle lui répondit :

- Je ne suis jamais allée nulle part, et je n’ai lu aucun livre de science-fiction.

 

Il rétorqua :

- L’honnêteté est une vertu, et une telle lacune abyssale en est certainement une qui peut et doit être rectifiée sur le champ. Suivez-moi !

 

Keith alla donc lui chercher une pile de livres puis ils se rassirent tous les trois au coin du feu. Mais d’un coup d’un seul, il fut pris d’une profonde colère. Le visage rouge sang, les vaisseaux gonflés au niveau de la nuque, son corps convulsant spasmodiquement, il se mit à verbaliser un tas de jugements et d’insultes envers sa famille et lui-même : « Il n’y aura plus de livres ! Comment est-ce qu’un handicapé peut écrire ? […] Ils m’ont tous abandonné, car je suis maintenant la plus dégoutante de toutes les créatures : UN ESTROPIÉ ! ».

 

Sa colère retomba ensuite comme un soufflet. Laura n’ayant jamais été témoin d’un comportement avec une telle violence et dégoût de soi-même, cet évènement lui fit voir une crise de nerfs comme elle n’en avait jamais vu auparavant. Toutefois, le drame n’était pas terminé ! Keith glissa sa main entre les coussins du canapé et sortit un pistolet. Le cœur de Laura tressauta, elle était persuadée qu’il allait commettre un meurtre. Mais ce fut tout autre ! Keith porta l’arme à sa propre tempe et exprima d’un ton désespéré :

- Voici la preuve que je ne suis plus un homme ! Je n’ai même pas le courage de mettre un terme à ma misérable existence !

 

Puis, de nouveau, Keith fut pris par un état de rage extrême et Laura, alarmée par le fait qu’il puisse se suicider juste devant leurs yeux, le pria :

- Mr Laumer ! S’il vous plaît, ne faites pas une chose aussi terrible que ça ! Votre vie n’est certainement pas vaine. Tant que vous êtes en vie, il y a la foi !

 

Keith se mit à pleurer :

- Je n’ai aucune raison de vivre. J’ai été abandonné par le monde à cause de mon corps endommagé, répulsif et dégoutant. Même ma propre famille ne peut pas supporter de me regarder.

 

Tout en le persuadant que cela n’était pas vrai, Laura attrapa fermement le pistolet, désamorça sa gâchette sensible et le mit hors de portée. Puis Keith saisit la main de Laura et l’embrassa, la remerciant pour son aide. « Vous parlez d’une scène de film ! » pensa-t-elle. Tom répliqua :

- Nous aiderons de quelconque manière possible. Vous n’avez qu’à demander. Vous n’êtes plus sans amis !

 

C’est dans cette atmosphère que Laura se lia d’amitié avec cet homme étrange. Ainsi, tous les trois se mirent à prévoir ce qu’ils allaient faire pour que Keith puisse continuer à écrire, à retrouver un état de santé sain, et à refaire circuler la joie dans sa vie.

 

À cette époque, Laura s’occupait de ses grands-parents. Lorsqu’elle rentra chez elle ce soir-là, elle leur expliqua sa nouvelle rencontre en leur disant qu’elle serait moins présente, car elle avait décidé de s’occuper de Keith. Ils « se dirent que si [elle] allait travailler pour Keith, ce dernier pourrait [aider Laura] à écrire – une compétence précieuse – donc ils furent déterminés à faire ce sacrifice. Ils estimaient aussi que la maison [de Keith] était située trop loin pour s’y rendre tous les jours. Ils arriveraient à s’en sortir si [Laura] rentrait les week-ends. »

 

Et ainsi, Laura s’en alla pour aider ‘Dr. Jekyll alias Mr. Hyde Laumer’ à reprendre sa vie en main !

 

La maison de Keith était en briques rouges pourvue d’une large baie vitrée donnant sur un lac encerclé de grands pins. Cependant, au fil du temps, des couches de poussière, de moisissure et de mildiou s’étaient répandues de partout ! Laura s’attaqua alors avec entrain à ranger l’intérieur de la demeure de fond en comble. Mais dès la première fois où elle rentra chez ses grands-parents et qu’elle revint quelques jours plus tard, elle retrouva Keith affamé. Pendant son absence, il ne s’était nourri que de bouteilles de bière.

 

Progressivement, il fut de plus en plus difficile pour Laura de partir à l’heure et de laisser Keith seul… Voici ce qu’elle raconte :

 

C’était épouvantable. En mon absence, il se prenait un mur ! Je supportais difficilement de voir un homme aussi brillant se désintégrer par la souffrance […] J’organisais son emploi du temps, imaginais d’autres moyens pour qu’il puisse écrire confortablement, tapais ses manuscrits, faisais en sorte qu’il mange régulièrement, et le protégeais du monde extérieur.

 

Les dommages cérébraux causés par l’AVC [avaient impactés ses] centres émotionnels [et avaient générés des perturbations psychoaffectives.] Keith pouvait passer en quelques secondes d’une conversation agréable à une folie furieuse, une mousse de bave à la bouche, ses membres paralysés s’agitant et se contractant. Son langage aurait pu faire fuir les démons de l’enfer. Mais il ne montra pas de colère à mon égard – du moins pas au début. Keith s’en prenait plutôt à lui-même, à d’autres personnes ou à des objets […]

 

Il lisait et étudiait, obsédé par l’idée de retrouver l’usage de ses membres paralysés. Peu importe si une thérapie soi-disant miracle se trouvait à l’autre bout du monde, il devait l’essayer immédiatement. Je fis d’interminables réservations, préparais son sac et le conduisis à l’aéroport, maintes et maintes fois. Il partait avec tant d’attente et d’espoir. Quand j’allais le chercher, il insistait sur le fait qu’il se sentait beaucoup mieux, même si aucun de nous deux ne pouvait constater une différence extérieure. Il était persuadé que ses efforts en valaient la peine ; un jour, il se réveillerait et le cauchemar serait terminé.

 

L’image qu’il avait de lui-même était tellement liée [au paraître], à son physique, qu’il ne se satisferait que d’une guérison totale de son corps, [et non de ses traumas internes]. Il avait [fait des marathons] avant son AVC et décida donc que la course à pied serait un moyen de réentraîner son corps, ce qui reprogrammerait ensuite son cerveau. Tous les jours, il traçait une ligne sur sa longue allée circulaire, qu’il mesurait […]. Chaque jour, il voulait raccourcir le temps de course d’une seconde jusqu’à ce qu’il puisse revenir à la durée qu’il faisait avant son AVC.

 

Dire que Keith ‘courait’ sur cette piste était un bien grand mot. Sa jambe gauche était équipée d’une attelle métallique pour empêcher l’articulation du genou de se plier en arrière, et l’articulation de la cheville de se démanteler entièrement. Il s’agissait plutôt d’une série de sauts et de tractions que d’une véritable course. Il se donnait à fond jusqu’à transpirer abondamment. Cela me brisait le cœur de le voir se torturer ainsi pendant que je tenais le chronomètre, l’encourageant à persévérer. […]

 

Keith avait également de nombreuses cassettes audios de Puccini et chaque fois que nous nous rendions quelque part en voiture, le volume était réglé au maximum […] J’ai fini par détester la musique d’opéra. […] [Cependant,] j’appréciais nos longues promenades à la recherche de bois gras de pin, […] dans la forêt entourant sa demeure. Avec trois cheminées dans la maison et l’habitude de Keith d’allumer un feu en continu, même en été, il nous fallait énormément de bois pour entretenir le feu quotidiennement.

 

Lors de nos promenades, il me confiait des détails sur sa vie, ses idées, ses recherches, son travail, et m’apprenait tout ce qu’il savait sur la science, ce qui était énorme. Il était brillant, et ses connaissances dans de nombreux domaines étaient vastes et profondes, si bien que c’était un challenge constant pour moi de le suivre. Mais Keith n’avait pas une très haute opinion des femmes. […] Néanmoins, à ce moment de sa vie, c’était moi ou personne. […]

 

Petit à petit, les sujets de discussion se sont élargis jusqu’à ce que nous nous engagions dans de longs débats philosophiques. Il n’avait pas l’habitude de s’entretenir avec une femme sur de tels sujets, et il rejetait tout bonnement certains de mes arguments, sans la moindre considération. Néanmoins, je refusais de parler davantage jusqu’à ce qu’il reconnaisse au moins que mes pensées avaient une certaine valeur, [et] il apprit rapidement à ne plus rejeter une idée, simplement parce que celle-ci venait d’une femme. […]

 

Alors que je l’aidais à reconstruire sa vie […], il m’aidait à acquérir une vision beaucoup plus large du monde et du cosmos. Je l’encourageais et le calmais. Et [de son côté], il commença à s’épanouir. [Malgré la complexité de cet homme et ses difficultés,] il m’a mis au défi et m’a enseigné, j’ai eu la chance d’aiguiser mon discernement, [d’apprendre], aux côtés de l’un des hommes les plus effarants, [dans tous les sens du terme], que j’ai jamais connus.

 

Dans sa maison, Keith possédait une grande bibliothèque remplie d’ouvrages scientifiques importants. Jusqu’à lors, Laura s’était plongée dans des écrits sur le social, l’histoire et la métaphysique. « Même si à cette époque, [elle] ne savait pas ‘en quoi’ elle avait foi exactement, elle ressentait profondément que la Conscience existait au-delà du monde matériel. Ce sujet générait une discussion sans fin [entre elle et Keith], et [Laura] était [ainsi] poussé au défi d’observer [le monde] d’une nouvelle façon : de manière purement scientifique(3). »

 

Par conséquent, une question existentielle la taraudait grandement : « La conscience existe-t-elle indépendamment de la matière ? »

 

Keith, quant à lui ne croyait pas en Dieu ou en une Conscience quelconque. Il pensait que l’homme était un sous-produit de l’évolution, que la conscience était le sous-produit d’une évolution dénuée d’intelligence, et il rejetait totalement le concept de l’existence de l’âme. Aussi, il soutenait fortement les idées eugénistes dont le darwinisme.

 

Il avait épousé sa cousine, convaincu que ses enfants appartiendraient ainsi à une « lignée supérieure ». Trompant sa femme auparavant, il pensait également que cela représentait une activité tout à fait normale car, disait-il, « ça ne voulait rien dire ». Le non-sens était qu’il ne supportait pas que sa femme l’ait finalement quitté pour son amant, un artiste.

 

Cependant, toute cette idéologie basée sur la catégorisation et la limitation de la véritable nature de l’être humain, le menait, à chaque fois, à la conclusion inéluctable qu’il n’était plus digne d’être autorisé à respirer. « Et ceci représentait la racine même de sa rage et de son autodénigrement. »

 

Un jour, Laura raconta à Keith l’histoire de son ami Sammy :

 

Sammy était un bébé thalidomide(4). Il vivait à deux pas de chez mes grands-parents. Pendant de nombreuses années, nous avons été meilleurs amis. Sammy n’avait pas de bras et une de ses jambes était une ‘nageoire’ vestigiale. Son autre jambe était normale. [C]’était un génie, doté d’une personnalité géniale et d’une nature affirmées, sans arrière-pensée. […]

 

Je n’oublierai jamais l’année où [nous avions] décidé que les arbres de Noël devaient avoir une utilité une fois les fêtes passées, et que nous allions donc créer une ‘forêt magique’. C’était mon travail de parcourir les rues du quartier et de récupérer tous les sapins […] Finalement, nous avions récolté une cinquantaine d’arbres. C’était un spectacle à couper le souffle. […]

 

Enfant, je n’ai jamais vraiment réfléchi au fait que Sammy était ‘différent’. J’avais quatre ans et il avait deux ans lorsque nous avons été ‘plongés’ l’un à côté de l’autre dans un bac à sable pour la première fois. J’ai observé tout son développement, qui [me] semblait si naturel. […]

 

Avec ses pieds, il pouvait faire à peu près tout ce que je pouvais faire avec mes mains, y compris utiliser des ciseaux et jouer de l’orgue. Quand il venait à la maison pour jouer et prendre le goûter, il s’asseyait sur un tabouret spécial à la même hauteur que la table [et utilisait ses pieds pour manger]. Une fois niché [et qu’il avait terminé son repas], ma grand-mère lui lavait les pieds.

 

Cependant, en grandissant, je l’ai souvent accompagné au marché avec sa mère, au centre commercial ou au cinéma. Je me suis rendu compte que les autres personnes le dévisageaient et s’éloignaient de lui, puis je finis par comprendre que sa différence était vraiment différente. J’étais déjà tellement habituée à accepter sa différence que je pensais que les personnes qui le fixaient étaient très malpolies. Ce n’est qu’en grandissant que j’appris que Sammy était comme il était parce qu’un médecin avait donné des pilules contre les nausées matinales à sa mère. Je n’ai jamais oublié [qu’une personne] – agissant pourtant de bonne foi – avait [commis un acte irréparable].

 

Comme je l’ai déjà dit, [très jeune et grâce ou à cause des situations blessantes que j’avais vécues], j’étais tout de même habile à extraire l’essence d’une situation et à comprendre qu’il y avait [quelque chose], une leçon, à tirer [de circonstances désagréables].

 

Laura demanda alors à Keith :

- Une personne qui n’a rien fait [à proprement parler] pour être coupable d’un mal physique aussi profond, devrait-elle être euthanasiée [sur le champ] ?

 

Il répondit :

- Oui.

 

À cet instant, la vision et la sympathie que Laura éprouvait vis-à-vis de Keith, changèrent. Elle tomba des nues lorsque ce dernier affirma que son tendre Sammy n’avait pas le droit de vivre, du fait de son invalidité – elle ne pouvait croire que quelqu’un puisse « concevoir cette vision de l’humanité. » Keith quant à lui sembla ressentir l’inconfort de Laura et dirigeait maintenant ses colères sur elle. Laura ayant expérimenté des relations complètement différentes avec Sammy puis avec Keith, elle exprime :

 

S'il existe des preuves de l'existence d'une conscience indépendante de la matière, l'expérience de Keith lui-même – qui fut forcé de faire face à cette problématique, est une preuve très concrète d'un dessein supérieur. […]

 

Le véritable contraste résidait dans leur réaction [si différente] face à leur situation. Sammy acceptait sa vie et voyait tout comme étant parfait, d’une façon qui aurait bouleversé certaines personnes. Keith, alors qu’il avait joui de tant d’années de perfection physique dont il pouvait être reconnaissant, ne pouvait rien faire d’autre qu’injurier l’univers et cherchait constamment à tout changer pour tenter de se conformer à sa vision de la perfection.

 

Je n’ai jamais ressenti de la peine pour Sammy. Mais je n’ai eu que de la pitié envers Keith. Et non pour sa condition, mais pour la pauvreté de son âme.

 

Progressivement, Keith devint de plus en plus contrôlant, imprévisible et violent, exprimant même parfois qu’il envisageait que Laura pourrait devenir sa nouvelle compagne. Une fois, il envoyait valser la vaisselle sur Laura. Peu de temps après, furieux, il explosa un téléphone fixe contre l’âtre de la cheminée. Enfin, un jour, chez le boucher, Keith n’ayant pas reçu la totalité de sa commande, il se mit à envoyer de la viande hachée dans la figure de l’artisan. Tout cela en fut de trop pour Laura, elle relate :

 

Un jour, après une semaine d’absence, je suis allée chercher Keith à l’aéroport. En passant devant un bar situé proche du terminal, je me suis dit : « J’ai besoin d’un bon remontant avant que Keith ne descende de l’avion ! » Je me suis littéralement arrêtée net […] puis j’ai pensé : « Qu’est-ce que tu dis ? Tu as besoin d’un petit verre ? »

 

À ce moment-là, j’ai su que j’étais en train de me désintégrer. Je devais m’éloigner de lui. Mais je ne pouvais pas l’abandonner. Je devais le faire par étapes. Je me souciais encore de son bien-être et je voulais voir s’il ferait [tout de même] des choses pour lui-même.

 

‘The Farm’ n’était qu’à une quinzaine de kilomètres de la maison de Keith, et était inoccupée la plupart du temps, car ma mère s’était finalement remariée […] et avait déménagé sur la côte Est avec son nouveau mari.

 

J’ai décidé de prendre un peu d’espace pour moi. J’ai dit à Keith que je devais être à ‘The Farm’ pour surveiller la maison. Je resterais la nuit, puis je viendrais tôt le matin pour répondre à ses besoins. Keith pleura et s’emporta, mais j’étais ferme. Il me persuada d’accepter d’installer un téléphone pour qu’il puisse me joindre dans la nuit, s’il avait besoin de moi. Cela ne semblait pas être trop demandé, alors je lui ai dit que je le ferais.

 

Quelle décision insignifiante c’était. Accepter de commander un téléphone ne semble pas être un choix qui change toute une vie, n’est-ce pas ?

 

Mes voyages agités vers Aripeka, lieu où j’ai rencontré Tom, ainsi que l’intérêt de ce dernier pour la science-fiction – autant de choses étranges qui m’ont conduit vers Keith. Et si je n’avais pas réalisé que j’avais besoin de m’éloigner de lui ? […] M’aurait-il tué dans une de ses crises de violence ? Ou serait-il devenu plus heureux et doux comme un agneau […] ? Nous ne le saurons jamais, car j’ai décidé que je ne pouvais pas le guérir.

 

La seule façon pour moi de continuer à interagir avec lui était en prenant de la distance et du temps pour moi. Et puis j’ai pris cette ‘insignifiante décision’, celle de commander un téléphone, comme il me l’avait demandé.

 

Les graines du désastre étaient semées. J’ai failli ne pas y survivre.

 

D’autant plus que, comme nous l’apprendrons par la suite, certains de ces incidents jouèrent un rôle important dans la vie de Laura, des années plus tard, lors d’une seconde ‘rencontre’ avec Keith vingt ans après, alors qu’il était déjà décédé...

 

 

 

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