7. Déposer ma croix - par Florian B

 

Aussi loin que je me souvienne, je me suis souvent senti coupable pour toutes sortes d’actions, d’émotions et de pensées. Je m’interrogeais alors sur la provenance de cet autojugement, un sentiment récurrent et exacerbé.

 

Selon Bernard de Montréal :

 

[Quand] les gens vivent de la culpabilité, ce phénomène-là résulte d’un constant processus de désinformation à partir du plan de la conscience astrale, et cela a pour effet d’enlever à l’Homme ses moyens – autrement dit sa capacité d’être intelligent, c’est-à-dire mental, c’est-à-dire libre d’une certaine émotivité qui colore son intelligence. Et une des raisons pour laquelle la culpabilité est puissante chez l’Homme, c’est que l’Homme n’a pas de centre de gravité.

 

[Et] comme il n’a pas de centre de gravité, il est obligé de vivre sa vie mentale et sa vie émotive par rapport à l’extérieur – donc par rapport à la société, par rapport aux valeurs, par rapport à la domination des valeurs qui, historiquement, deviennent très, très, cristallisées. Donc pour un ego seul, pour un homme seul, pour une femme seule, vivre un acte de culpabilité [dans la vie de tous les jours] c’est presque naturel, alors que dans le fond, c’est absolument non-naturel [!] […] [La culpabilité] représente une des plus grandes facettes de l’impuissance mentale humaine. […]

 

Et c’est pourquoi la culpabilité est un très, très grand fléau, surtout chez les gens qui ont une certaine sensibilité, les gens qui ont une certaine conscience, les gens qui ont une certaine spiritualité, ainsi de suite, parce que cette énergie-là se polarise facilement. […] Une personne qui aurait tendance à vivre la culpabilité – automatiquement aurait tendance à diminuer son être, à perdre de l’identité.

(Extrait de ‘La culpabilité #05 – Conférences avec Daniel Ménard’ par Bernard de Montréal)

 

« Non-naturel… Diminuer son être… Perdre de l’identité… » Cet extrait me fit l’effet d’une gifle !

 

Je me souvenais que la culpabilité qui m’habitait avait été tout particulièrement amplifiée durant mon adolescence et notamment lorsque je m’étais intéressé à la religion. Pour quelles raisons ressentais-je de la culpabilité ? Pour essayer de comprendre cet état émotionnel, je récapitulais mes expériences avec le monde religieux.

 

Enfant, j’avais été baptisé, étais allé à des ateliers de catéchisme organisés par la paroisse de ma ville, puis avais effectué ma première communion. De plus, je me rappelle avoir été marqué par mon arrière-grand-père Roger, que je connus jusqu’à mes 4 ans. Celui-ci avait mené des actions aux côtés de l’Abbé Pierre et écrivit plusieurs ouvrages sur la religion chrétienne, dont l’un d’entre eux était intitulé ‘Dieu l’Inconnaissable’. Son livre faisait état de ses questions quant à son rapport à ‘Dieu’.

 

Par ailleurs, mon père nous emmenait régulièrement mes sœurs, mon frère et moi, dans une église grecque-melkite-catholique que sa mère équatorienne fréquentait de son vivant. Il faisait partie de la chorale qui chantait les louanges en grec et il m’arrivait de fredonner les airs, comme si je les avais toujours connus ! L’ambiance m’étant familière, j’en ai gardé de bons souvenirs – particulièrement au moment de l’eucharistie où de la brioche (pain bénit) était distribuée à la place de l’hostie.

 

Au cours de vacances familiales, nos longues balades dans la campagne aboutissaient fréquemment à la découverte de bâtisses religieuses abandonnées. Mon père avait alors de l’entrain à visiter ces lieux qu’il ne connaissait pas. En y repensant, je m’aperçois que ces excursions pouvaient s’apparenter à une sorte de pèlerinage.

 

Puis vers l’âge de 14 ans, en vacances chez ma famille en Équateur, je me suis fait tatouer une croix christique sur l’épaule gauche. J’avais également pour habitude de porter ma médaille de baptême et une petite croix autour du cou.

 

Aujourd’hui, je me demande : pourquoi avais-je été tant attiré par ces signes, en lien avec la religion ?

 

Je comprends que symboliquement je renonçais à mon intuition, voire à mes émotions en marquant mon épaule gauche de la sorte – le côté féminin. Il m’avait souvent été dit que j’étais très sensible. J’étais régulièrement angoissé et vivais mes émotions de manière intense, j’en étais submergé. Cette croix, viendrait aussi révéler un poids provenant de mes mémoires : celui de ‘porter ma croix’, mes programmes transgénérationnels et mes croyances, ou ‘croix-en-soi’.

 

Pour faire émerger ces mémoires, je devais donc continuer à retracer mon expérience !

 

Vers l’âge de 16 ans, mon père me proposa de participer à un pèlerinage pour les vacances à Medjugorje en Bosnie-Herzégovine – un lieu saint controversé où se seraient produites des apparitions mariales. En raison de fortes tensions entre mes parents et moi, ils me suggérèrent cette idée, pensant que le fait de voir de nouveaux horizons me ferait du bien. J’appris plus tard que ma mère avait besoin de ‘souffler’, fatiguée par mon esprit rebelle et nos différends incessants.

 

En effet, je me sentais souvent en colère et me demandais pourquoi ma relation avec mes parents était aussi conflictuelle. Je testais mes limites, avais un comportement provocateur envers eux et il m’arrivait, frustré, de m’enfermer dans un silence où je ne leur parlais pas pendant plusieurs jours. Dans toute cette confusion, je pensais aussi trouver mon indépendance et voulais prouver à mes parents que j’arriverais un jour à les rendre fiers de moi !

 

Je décidai alors d’aller vivre cette expérience loin du foyer familial, me disant que je trouverais des réponses à mon mal-être.

 

Tandis que les autres jeunes pèlerins voyageaient en bus, je fus amené à faire le trajet en avion avec l’équipe de religieux encadrants. Durant le vol, un lien particulier se créa naturellement avec le prêtre organisateur – le père Marie-Angel.

 

Puis au cours du séjour, un ‘atelier louanges’ auquel je participai fut organisé dans une chapelle à quelques kilomètres de la ville. Dans la religion catholique, ‘Louer le Seigneur’ consiste à prier ‘Dieu’ en chantant. Une fois dans la chapelle, un homme se mit donc à chanter accompagné de sa guitare. Les seules paroles dont je me souviens sont les suivantes : « Esprit-Saint, viens te révéler à moi. Ouvre nos cœurs. Ouvre ma vie. Change nos cœurs. Change ma vie. »

 

J’étais alors agenouillé au fond de la chapelle et ressentis un besoin sincère de prier. Touché par la musique, je me mis à fredonner les paroles et subitement, explosai en larmes sans réellement comprendre pourquoi. Je ressentis ensuite une douleur extrême au niveau du plexus solaire – l’impression que quelqu’un me perçait le cœur, puis perdis connaissance.

 

Hors de mon corps, ma conscience contemplait la scène vue d’en haut. Je vis ainsi les prêtres me transporter devant l’autel et l’un d’eux incanta des mots dans une langue qui semblait différente de celle qu’il avait utilisé jusqu’ici. Selon moi, ces mots pourraient s’apparenter à de l’hébreu ou du latin. En revenant à moi quelques minutes plus tard, je me sentais comme dans un brouillard et gardais longtemps la sensation d’être recouvert d’un voile.

 

En sortant de la chapelle, encore sous le choc de l’expérience, voire hypnotisé, j’étais bouleversé. L’unique explication que me donna alors le prêtre lorsque je l’interrogeais sur ce qui venait de m’arriver, fut celle que « l’Esprit-Saint m’avait tout simplement investi ». À présent, je saisis que cette réponse faisait écho à mes croyances provenant d’autres lignes temporelles, validant cette révélation – programmation selon laquelle j’étais soi-disant ‘élu de Dieu’ !

 

De retour sur Paris, je racontai donc ce phénomène hors du commun à mes parents. Pour autant, je n’obtins pas plus de réponses à ce ‘mystère’ mais gardais cette expérience gravée dans ma mémoire. Je vivais mon quotidien avec un intense conflit intérieur, ayant l’affreuse impression d’être loin de ‘moi’, d’être investi par un corps étranger. Impression qui s’effaçait quand je me disais que j’étais « si spécial d’avoir vécu cette expérience incroyable ! ».

 

Ce n’est que récemment que je découvris l’existence d’un phénomène appelé la transverbération par lequel certains religieux ressentirent un transpercement au niveau du cœur, et qu’ils interprétèrent ensuite comme le signe d’avoir été ‘choisit de Dieu’. Ceci résonnait peut-être avec ce qui m’avait ‘foudroyé’ dans la chapelle. Selon moi, cette manifestation dissimulerait une forte programmation et pourrait également être le signe d’une abduction opérée par des êtres de 4ème densité SDS. Par ailleurs, l’organe du cœur me renvoyait à certains hommes de ma lignée paternelle qui développèrent une problématique cardiaque.

 

(Voir à ce sujet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Transverb%C3%A9ration & https://www.reseauleo.com/le-rappel-de-soi-le-guerrier-interieur-et-la-force-du-soi-par-flo/)

 

À l’époque, je choisis de m’engager plus intensément sur le chemin de la religion, pensant sincèrement que c’était ma voie et que je comprendrais par la suite ce que j’avais vécu ! C’est dans cet élan que je fis ma confirmation, me plongea dans la Bible et alla plus régulièrement à la messe.

 

Je participais ainsi à des ateliers musicaux, mis en place par la paroisse qui avait organisé le pèlerinage. J’avais plaisir à participer à ces activités. Aussi, je témoignais une fois de mon expérience devant quelques personnes.

 

Ce n’est que maintenant que je saisis à quel point tout ceci renforça alors mon sentiment d’être ‘à part’, de vouloir ‘briller’ aux yeux des autres, d’être aimé, mais aussi mon besoin de reconnaissance – celui de vouloir rendre fier mon ‘père spirituel’ et inconsciemment, comme j’avais de l’admiration pour lui, de suivre ses pas (le prêtre avec qui je m’étais lié d’amitié à Medjugorje devint par la suite mon parrain de confirmation). Aujourd’hui, je suis amené à dépasser ce programme pour avant tout me reconnaître moi-même, m’accepter, et être tel que je suis.

 

À l’adolescence, j’avais des questions au sujet de la sexualité, et notamment la masturbation dont l’acte me faisait ressentir comme si j’avais fait quelque chose de mal, alors que j’y prenais aussi naturellement du plaisir. La seule fois où j’en parlai en confession, je m’étais senti jugé et encore plus coupable. Je décidai de ne plus jamais me confesser, ayant eu l’impression de n’avoir reçu aucune réponse me délivrant de mon poids.

 

Quelle partie de moi cherchait déjà à s’exprimer à ce moment-là ? En rassemblant ces indices, j’y voyais plus clair ! Ma culpabilité me révélait qu’étant selon toute vraisemblance homme d’église sur une autre ligne temporelle, j’avais enfreint le vœu de chasteté. D’ailleurs, avec le temps, je développais même une peur bleue qu’un jour j’entende une voix dans ma tête qui me demanderait solennellement et d’un ton grave de tout quitter pour ‘Dieu’. En somme, de devenir prêtre !

 

Enfin, chaque soir dans mon lit, j’essayais de prier – de me confier à quelqu’un qui m’entendrait. Mais c’était sans réponse. La relation que je tentais d’établir avec ‘Dieu’, que j’imaginais sincèrement comme une relation vraie dans laquelle je trouverais ‘l’Amour’, n’aboutissait à rien. Mes dialogues sans retour intensifièrent cette notion de vide intérieur. Je me sentis de plus en plus seul et frustré.

 

Récemment, je lisais ‘Amazing Grace’ où Laura Knight-Jadczyk s’interroge sur la religion, ses croyances et les raisons de son existence. Ce qu’elle raconte avoir éprouvé vint tout d’un coup exactement formuler la frustration et la solitude que j’avais pu ressentir auparavant :

 

Pourquoi est-ce que tout le monde était aussi évasif lorsque je commençais à poser mes questions [et à remettre le système en question] ? […] D’après la doctrine [judéo-chrétienne], le fait que quelqu’un s’interroge sur la Bible témoigne d’une influence satanique – un esprit qui remettait Dieu en question était maudit – et le doute représentait la vaste route vers l’enfer.

 

J’implorais Dieu de me montrer la réponse à ce problème, mais tout n’était que silence. J’étais seule avec ma question. Et cela brûlait comme un volcan en éruption. Je portais un énorme fardeau. Le conflit entre ma réflexion et ma foi mena à de très sérieuses difficultés cognitives et émotionnelles.

 

Et aussi :

 

Oui, j’avais appris que l’homme avait pêché en Eden car Eve avait été tentée et avait transmis sa tentation à Adam. Mais cette simple histoire ne répondait pas à la raison d’un aussi grand mal tel que l’Holocauste [ou d’autres horreurs à l’échelle de la planète]. Je [me] devais de comprendre la problématique du [‘Mal’] et sa relation avec Dieu et l’humain […]

 

Après tout, la doctrine [judéo-chrétienne était principalement basée sur] la foi. Mais rien n’était satisfaisant. Toutes les prétendues réponses, lorsqu’elles étaient profondément explorées, ne répondaient pas à une essence profonde que je ne savais exprimer véritablement.

(Extraits de ‘Amazing Grace’ – ch.9 ‘The Standoff’ par Laura Knight-Jadczyk)

 

Ressentant une lutte intérieure entre ce à quoi j’aspirais profondément, sans que je puisse alors vraiment mettre de mots dessus, et ce que je vivais, ma foi s’essouffla au bout de quelques mois. En effet, je n’avais aucune réponse à tout ce qui m’était arrivé dans la chapelle ni aux émotions que j’éprouvais. À l’époque, je pensais réellement trouver dans la religion, un soulagement à mon déchirement intérieur – mal-être qui ne faisait pourtant que grandir. J’étais complètement perdu !

 

En écrivant ce texte, je comprends que j’avais également l’impression de devoir mettre mes émotions de côté. Alors que les rares fois où je me sentais vraiment ‘heureux’ et ‘vivant’ étaient dans les moments où je parvenais à partager ce que je ressentais.

 

Puis, tandis que je cherchais à être aimé – à ‘être parfait’ aux yeux de mes parents, et croyant avoir emprunté le ‘droit chemin’ pour réparer entre autres les conflits que je n’arrivais pas à résoudre directement avec eux, mes parents m’exprimèrent qu’ils avaient du mal à comprendre mon investissement dans la religion. D’une attitude de rebelle avec un fort caractère, je m’étais soudainement calmé et étais devenu un peu plus ‘docile’.

 

Je me rappellerais toujours des paroles de ma mère : « Je ne te reconnais plus ! ». Ses mots eurent l’effet d’une secousse et me bouleversèrent tant, qu’ils accentuèrent ma remise en question par rapport à cette voie dans laquelle visiblement, je me perdais. En repensant à l’incompréhension que mes parents éprouvèrent, je comprends que peu importe ce que je faisais, ils préféraient me voir fidèle à mes choix et à ma vraie nature : en vie !

 

Par conséquent, n’étant plus aussi engagé qu’avant, je reçus plusieurs mails autoritaires me demandant de rendre des comptes quant à mes absences aux activités paroissiales. Pour l’autorité religieuse, cela signifiait effectivement que je manquais à ‘l’appel du Seigneur’. Peu à peu, je pris mes distances avec le père Marie-Angel puis appris que mon manque d’implication le décevait grandement, ce qui accentua chez moi un poids au cœur, comme si j’avais échoué à ma ‘mission’.

 

Ma relation avec la religion tournait donc autour de tabous, d’interdictions et d’obligations. J’avais le sentiment ‘d’être tenu’ et surtout, d’être encore plus perdu. Je décidais, non sans honte et avec le sentiment de commettre une faute grave, de ne plus remettre les pieds à la paroisse en question.

 

D'autant que depuis ma perte de connaissance dans la chapelle, je ressentais souvent une douleur étrange au niveau du foie comme si quelque chose me rongeait intérieurement… Je notais que cette douleur était exacerbée lorsque je ressentais de fortes émotions, en particulier quand j’étais dans des états de grande tristesse, comme abattu.

 

Ainsi, je m’interroge maintenant. Cette sensation d’être rongé se manifestait-elle pour m’indiquer que symboliquement, je vivais une ‘crise de foie - foi’ ? Un épisode récent allait m’apporter certaines réponses…

 

Un jour, la question suivante fut soulevée lors d’un partage de groupe : « Comment pouvons-nous attirer à nous concrètement une nouvelle réalité ? » Je répondis spontanément : « Déjà, il faut avoir la foi ! »

 

Il me fut alors expliqué qu’il était possible d’avoir la foi tout en restant assis à ne rien faire – dans ce cas, aucun changement ne se produirait ! Il fallait aussi deux choses : se mettre en mouvement (activer les mitochondries pour générer de l’énergie), et diriger son intention (la pensée). Ainsi, générer un changement implique d’être concrètement acteur de ce changement pour que se manifeste cette nouvelle réalité.

 

Sans en connaître la raison sur le moment, je fus ébranlé par ces informations. Entendant que la foi n’était plus ‘au cœur’ du travail intérieur, je me sentais perdu, en colère et investi d’un sentiment profond de désillusion – que tout perdait subitement son sens. Submergé, ne comprenant plus rien, j’étais en nage. À tel point que j’eus l’impression de ne même plus savoir comment accomplir mon travail intérieur !

 

Cet état émotionnel intense me fit réaliser qu’une partie de moi avait quelque chose à me communiquer. Apprenant à aller chercher les réponses en moi, je demandai de l’aide à mon Soi supérieur et une vision m’apparut :

 

Je vis un vieillard fléchi sur son genou droit, en pleurs. C’était un ascète, seul dans une sorte de cellule austère où un petit crucifix était accroché au mur. Il semblait avoir consacré sa vie à la religion et avait l’air d’être désespéré. Lors de cette vision, je sentis l’énergie de Roger – mon arrière-grand-père, qui m’accompagnait.

En un éclair me revint que mon aïeul avait décidé de s’engager dans la prêtrise ! Cependant, l’autorité religieuse, lui exprimant que ce n’était pas sa voie, Roger avait vécu le rejet. Au cours de sa vie, il avait donc certainement été sous l’influence de cette mémoire…

 

Ainsi, je m’expliquais aussi mes sentiments de colère, frustration et désillusion comme les empreintes transgénérationnelles de ce rejet que j’avais fortement éprouvé dans cette vie, notamment dans mon rapport à la religion, mais également dans ma recherche à vouloir absolument être ‘aimé’, me rendre ‘unique’ aux yeux des autres et reconnu par autrui !

 

En retrouvant mes esprits, je prenais peu à peu conscience qu’il m’était tout simplement demandé d’accepter de nouvelles informations pour avancer. Et accepter un autre ‘moi’ avec toutes ses - mes désillusions, n’était-ce pas ça m’ouvrir, me regarder en face et grandir ?

 

Je songeais : « Grandir… », et fus alors propulsé dans mon passé…

 

Vers l’âge de 10 ans, j’eus une rupture des ligaments croisés au genou droit. Pendant 6 ans, je fus contraint à porter une attelle. J’étais à la fois bloqué dans mon développement physique et mon épanouissement personnel.

 

Durant plusieurs années, j’encaissais les moqueries d’autrui dont celle d’être considéré comme handicapé. Me sentant rejeté, le fait d’être plus ou moins immobilisé et limité dans mes mouvements fut une énorme frustration que j’exprimais, mais dont je n’arrivais pas à me libérer.

 

Passionné de sport, lorsque j’étais fortement contrarié j’avais pour habitude de me dépenser, ce qui ne m’était plus possible à ce moment-là. Ma vie semblait à l’arrêt. J’étais profondément en colère contre l’extérieur ! Me sentant incompris, je devenais blessant dans mes interactions avec mes proches.

 

Aujourd’hui, je comprends qu’en ayant été déçu par le ‘Père’ à travers la religion, je m’y confrontais alors par la rébellion. Mes rapports avec mon propre père étaient eux aussi particulièrement houleux. Le regard qu’il portait sur moi m’était important mais comme j’étais confus et en colère, je le rejetais et me heurtais à lui.

 

À l’époque, toute ma révolte me valut entre autres une expérience au commissariat dans laquelle je fus placé en cellule le temps d’une nuit qui me parut interminable – semblable à la ‘nuit noire intérieure’ que devait vivre mon prêtre !

 

En travail de groupe, voici ce que je découvris alors concernant la blessure des ligaments croisés au genou :

 

Un conflit spécifique aux ligaments croisés : dans la symbolique, la rupture ou les tensions anormales au niveau des ligaments croisés du genou peuvent parler du stress de devoir ‘faire une croix’ sur quelque chose de fondamental dans une tonalité de dévalorisation […] [Lorsque] le fémur passe devant le tibia (croisé antérieur), la rupture des ligaments croisés nous parlera d’une opposition à l’autorité ou aux parents. […]

(Voir à ce sujet : https://www.neosante.eu/les-ligaments-du-genou/ )

 

Puis, nos recherches sur ma déchirure aux ligaments croisés me permirent de recouper d’autres informations décryptées par Jacques Martel concernant ‘les maux du genou’, en écho avec ma vision de mon ascète - prêtre :

 

Dans le cas de l’hygroma [inflammation du genou] qui affecte plus particulièrement les religieuses ou les gens pour qui la religion occupe une grande place, je dois me demander quel conflit je vis par rapport à ma spiritualité et les implications qui en découlent dans ma vie. […]

La douleur que je vis chaque fois que je me mets à genoux (pour prier par exemple) me rappelle mon conflit intérieur et le besoin de décider pour moi-même ce que je veux dans ma vie et de faire les changements appropriés. Cela peut même aller jusqu’à un déchirement spirituel.

(Voir à ce sujet : ‘Le grand dictionnaire des malaises et des maladies’ par Jacques Martel)

 

La position figée de la génuflexion me renvoyait à la foi sans action – une force sans mouvement. Le fait d’être longtemps agenouillé me montrait la volonté excessive de remettre mon autorité à autrui. Comme cette partie de moi qui cherchait fondamentalement à atteindre une relation avec ‘Dieu’, au prix de s’oublier, de mettre ses émotions de côté et de vivre une déchirure intérieure – d’où la potentielle crise de ‘foie - foi’ !

 

Au fur et à mesure que je reconnaissais ma partie enseignante et adepte à la religion, le terme ‘prêtre’ résonnait sans cesse dans mon esprit et me laissait l’image flou d’un dragon blanc, ce qui me faisait alors penser à chaque fois aux Ušumgal. Gardant pourtant cette image gravée en tête, je ne faisais jamais le lien entre ces deux informations.

 

C’est en poursuivant mes recherches que je découvris effectivement qu’en Sumérien, Anton Parks décode ‘Ušumgal’ (USUM-GAL) comme ‘grand dragon’ ! De plus, il semble exister une forte connotation religieuse liée à ce mot pour « désigner un grand prêtre aux époques ultérieures. »

 

(Voir à ce sujet :

https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9riode_des_dynasties_archa%C3%AFques

& https://anarkia333data.center/meta/usumgal-parks )

 

Les ‘époques ultérieures’ dont il serait ici question, me firent instantanément penser aux âges reptiliens où certains Ušumgal dominaient et exerçaient en effet un pouvoir sur les Amašutum ! Et je notais là une empreinte archétypale de ce groupe de grands dragons mâles dirigés par An, similaire aux religions monothéistes, elles-mêmes gouvernées par un dieu patriarcal.

 

‘Stele of Ushumgal’ – Relief sumérien

Metropolitan Museum of Art, New York

‘Grand prêtre’, sculptés dans la pierre

Source : https://vici.org/vici/29263/?lang=fr

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Stele_of_Ushumgal_MET_an58.29.AV3.jpg

 

À la suite de ces découvertes, je ressentis une grande tristesse et fus pris par des pleurs intenses. Peu à peu, je comprenais mieux ce que ma mère m’avait alors exprimée lorsque j’étais rentré de Medjugorje et qu’elle avait dit ne plus me reconnaitre. Mes rapports conflictuels avec ma mère ou d’autres femmes symbolisaient manifestement un conflit entre cette lignée patriarcale dont je porterais sûrement les codes génétiques, et la lignée Amašutum.

 

L’Ange dit :

 

Ces différentes lignées d’entités reptiliennes d’Orion au Service de Soi, belliqueuses ou non, ne pourraient-elles pas être « nous-mêmes » qui peuplons également notre passé SDS, tout comme les Arcturiens, Pléiadiens, Cassiopéens, Léonins et bien d’autres, seront « Nous » au Service d’Autrui dans le futur ? Ne nous serait-il pas possible d’envisager que nous transportons au sein même de notre génétique les « vils et miséricordieux noms de Dieu » : ces deux polarités qui s’opposent en notre état d’être et que nous devons parvenir à réunir en nous-mêmes ?

(Voir à ce sujet : https://unfuturdifferent.jimdofree.com/chronique-21-sand-jenael/ )

 

La génuflexion évoquée plus haut me ramenait donc au pardon. Fort probablement porteur de ces mémoires, je pouvais enfin, en acceptant toutes ces nouvelles informations, réparer en moi cette guerre génétique à travers mon humanité dans mon présent. Et réparer et concilier ces parts en conflit, c’est alors apprendre à accepter les différentes émotions que je ressens, sans me juger. Ainsi, je pouvais me pardonner d’avoir été ce que j’ai choisi d’expérimenter sur de multiples plans d’existence.

 

Tout ceci avait ainsi permis à mon âme de grandir jusque dans mon présent ! L’immobilisation et la religion étaient des expériences dans lesquelles j’avais eu la sensation profonde d’avoir été bridé dans mon être – mais je pouvais aujourd’hui, en récapitulant et en accueillant ces nouvelles parts-en-moi (mes programmes transgénérationnels), choisir de m’élancer à la découverte de moi-même !

 

L’Ange exprime également :

 

[L]’alliance avec notre Soi nous conduit à restaurer la confiance en notre propre force, c’est-à-dire en la Foi de la souveraineté absolue de notre Être dans ses multiples créations ! Je dirais ainsi que la Foi est la manifestation intime et profonde de notre communion consciente avec les différentes extensions de notre âme.

(Voir à ce sujet : https://unfuturdifferent.jimdofree.com/chronique-11-sand-and-jenael/ )

 

Enfin, les Pléiadiens affirment :

 

Le fait que vous êtes en train de devenir votre être [véritable] ne doit pas vous causer de soucis, car vous êtes déjà cet être, et il vous suffit tout simplement de vous en souvenir. […]

L’émotion peut devenir une fréquence à l’intérieur de vous grâce à laquelle vous pouvez sentir le cœur profond de votre être. […] Voyez [tout] ce que vous pouvez faire avec vos émotions !

(Extrait de ‘Les Messagers de l’Aube’ – ch.21 ‘Votre engagement à évoluer en 3D’ par Barbara Marciniak)

 

Mon travail, c’est alors simplement d'accepter ce que je vis – toutes les émotions qui me traversent – sans ‘me’ ni ‘les’ juger. Et lâcher ma croix, c’est arrêter de juger les émotions que je ressens et me solidifier intérieurement, en accueillant les différents visages de mon être.

 

Clem m’exprimait aussi : « Les émotions, c’est la vie qui circule en soi ! » Je ne pouvais qu’acquiescer à cette façon de voir les choses, car je me rendais bien compte qu’il m’était vital d’apprendre à faire circuler ce que je reçois, autant que ce que j’ai à donner, dans chacune de mes actions.

 

Finalement, en reconstituant ma mosaïque – les parts qui constituent mon Soi –, j’étais donc poussé à accueillir d’autres parties de mon âme pour que je puisse continuer à découvrir ma vraie identité : ma multidimensionnalité !

 

Florian (dépt. 11)

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Anas (jeudi, 09 juin 2022 12:44)

    Merci pour ce partage salvateur