Suite au texte de Marielle : La relation aux autres — Lutte féroce et empathique avec mon prédateur
Ce texte et sa réponse a fait naître en moi une montée émotionnelle de peur féroce car je me sens proche de Marielle, elle me représente en miroir. Regarder ce qu'elle vit, c'est me regarder et apprendre. Voilà ce que j'ai découvert :
J'ai écrit dans mon récit "père-fille le jeu de l'oie des alters" : "je ressens parfois une impossibilité de me conduire autrement ou de faire un autre choix. (...) Cependant ce n'est pas mon impossibilité mais celle de mon alter en détresse. Si je crois en cette émotion d'incapacité, je suis prisonnière de ma vie tout comme mon alter. Je m'approprie une posture qui n'est pas la mienne car moi aujourd'hui, j'ai une vision plus large que l'alter auquel je suis connecté. (...)"
Ce texte est tel un cours* : l'explication de ce que je nomme "le principe de fusion émotionnel avec un autre moi". Je suis la marionnette de mon prédateur qui me fait agir selon la blessure de mon alter et se repu de l'émotionnel engendré.
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* Le cours se définit pour moi comme une expérience personnelle décrit avec une objectivité et une vision globale au point qu'il en ressorte une théorie, une approche "universelle" d'une situation. Approche soumise alors à l'expérimentation de chacun.
J'ai écrit ce "cours sur la fusion émotionnelle" et donc je devrais l'avoir compris... puisque je l'ai écrit !
Et pourtant quand je décris ce que je vis dans mon témoignage "Justification, culpabilité, prédateur", je vois à quel point je n'applique rien de ce "cours". Je suis dans une fusion émotionnelle totale avec un autre moi (une personne qui se sent coupable, victime de la vie) et j'agis comme lui (en ayant honte de moi). Pourtant ma réalité est bien différente de la sienne.
Donc, j'ai écrit dans un premier texte la version théorique de ce que je vis et décris dans un second texte.
Mais qui a réellement écrit ce "cours" ? J'ai tenu le stylo mais ce sont les pensées d'un de mes alter... Un autre moi que j'ai capté télépathiquement et qui a une conscience plus large que la mienne. Il a déjà vécu la situation que je vis ici et maintenant, il a intégré et me transmets le résultat de sa compréhension. Il est l'équivalent de mon professeur, mon Anje, dont je reçois le cours. A moi maintenant d'appliquer dans ma vie cette connaissance.
Ma situation est l'équivalent d'un exercice d'application mais je peux me référer au cours reçu pour analyser ce que je vis, comprendre et intégrer la théorie par la pratique.
Donc quand j'ai écrit la partie théorique, je n'avais en rien assimilé ce que je transmettais au réseau Léo et pourtant je l'ai écrit avec une authenticité et une honnêteté totale (ce qui m'a permis d'être un filtre fidèle aux pensées de mon alter averti). J'étais le scribe idéal de mon alter mais être un bon scribe ne veut pas dire être l'auteur du texte.
Dire et l'écrire ne veut pas dire avoir assimilé, et en ce sens je résonnais avec l'expérience de Marielle. Je peux donc écrire quelque chose et vivre son opposé : un peu comme Marielle qui décrit parfaitement la prédation dans sa lettre à sa mère (l'équivalent d'un cours) et qui semble dans son dernier récit avoir tout oublié.
Cette lettre lui a-t-elle été inspirée par un de ces alter à la conscience plus élargie que celle de Marielle ici et maintenant ? Cette lettre, tel un "rappel à l'ordre", était destinée à sa mère mais peut-être aussi à Marielle le scrib ? Son alter ayant compris qu'elle n'applique pas la connaissance (le "cours" donné sur le réseau Léo et par d'autres auteurs), à son quotidien.
L'exercice qui lui est donné (la rencontre avec S) est bien pour passer de l'état de bon élève studieux (apprenant son cours sur la prédation par cœur et le récitant aux autres) à celui d'un adulte libre, sortie de la sensation d'être victime de ce qui lui arrive. Marielle était invitée à se voir comme un adulte prêt à choisir son existence (cette étape est nommée par les Léo : "le grand saut". On peut voir dans ces vidéos les Léos comme les messagers et alerteurs supplémentaires. Leurs actions seraient la continuité du message amorcé dans la lettre de son alter).
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Cependant il est important de préciser que c'est parce que je suis d'abord un bon scribe (j'écris toutes mes pensées) puis un bon élève (d'avoir appris par cœur le "cours" sur la prédation) que je suis prévenue à ce qui m'attend (je peux comparer mes pensées au "cours") qu'alors à mon tour, je peux appliquer ce que je sais. Je peux faire preuve de discernement dans mon quotidien pour voir les situations SDS et SDA dans mon quotidien et choisir soit de reproduire/laisser faire et rester dans l'attitude dans laquelle je suis ou de tester un autre comportement à l'issue encore inconnue).
Je peux alors parler de mon choix/de sa difficulté d'agir autrement et à mon tour transmettre un "cours-expérience" sous forme de témoignage.
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Je nous vois comme des scientifiques dans un laboratoire géant (la 3D). Et oui nous aussi on expérimente - y a pas que les prédateurs qui font des essais sur nous-mêmes ! Il y a le scientifique
(l'auteur d'un texte) qui teste sur lui-même et enregistre le déroulé de son expérience et ses conclusions qu'il transmet par écrit ou par vidéo aux autres scientifiques Léo engagés dans la même
démarche expérimentale SDA.
Je pense également que tous nous partageons les mémoires d'un cercle scientifique dans la volonté de se grouper pour élargir nos connaissances sur l'existence, mais avec une orientation SDS. Et le récit de Marielle peut-être vu comme une remontée mémorielle de ce passif de scientifique prédateur auquel nous sommes peut-être tous rattachés et qui a besoin d'être vu, intégré et accepté. Cela nous permet à nous tous de réitérer notre volonté d'être soit expérienseur en mode SDA ou en mode SDS.
Si l'orientation est en mode SDS positif, alors c'est sur un autre site (un autre laboratoire sur la relation amoureuse "amour lumière dépendance") sur lequel Marielle doit publier ses recherches. Est-ce un indice sur l'orientation de son propre blog ? Marielle publie ou publiait ses expériences sur son propre blog et sur le réseau Léo. En apparence rien de mal à cela, sauf qu'elle vit une situation amoureuse avec un homme qui entretient une relation avec deux femmes. Rien ne nous arrive par hasard.
Maintenir deux énergies distinctes - donc deux réalités issues de deux consciences différentes - en parallèle est hasardeux, tout comme vivre avec deux femmes. J'ai bien connu la situation avec mon époux : un autre point commun avec Marielle. Je me faisais d'ailleurs la réflexion que l'homme que je côtoyais en secret (dont j'étais l'amante) n'était pas l'homme qui me décrivait sa famille (j'étais amie avec sa cousine avec laquelle il agissait totalement différemment). Tout comme il y avait deux femmes en sa vie il y avait "deux hommes en un" dans ma vie. Il était un miroir de moi, de ma double personnalité que je refusais de voir.
Il était un homme qui avait deux visages pour deux identités, deux styles de vie avec deux femmes différentes. Moi aussi à l'époque j'étais une femme entre deux visages et je n'arrivais pas à choisir SDS+ en restant avec lui - en sacrifice de moi-même mais par confort - ou SDA libre mais seule (ma plus grande peur sans la sécurité d'autrui, car à l'époque quand il venait pour une baise des plus agréables, il remplissait le frigo mais ne nourrissait pas mon âme.
Il est venu une fois, s'est installé dans mon appartement et le lendemain quand je suis allée sans lui au repas de famille (il était mon secret), il a vidé l'armoire dans laquelle, à droite de mes pulls, il avait rangé ses affaires et est reparti sans un mot dans "sa vie d'avant notre rencontre", avant que sa femme s'en aperçoive (elle était partie pour le week end).
Je compris que je demandais à l'autre le choix que je n'arrivais pas à faire. Il était mon pantin : "Fais ce que je n'arrive pas à faire". Donc il acceptait de choisir "une nouvelle vie" par amour pour moi. Mais non par amour pour lui, au fond de lui son âme n'était pas d'accord et il repartit donc aussi vite qu'il était venu (et ce fut l'acte révélateur bien sûr à l'époque je lui en voulais énormément ne voyant que la trahison en sa décision de me quitter).
J'ai donc pris la décision de continuer à "l'aimer" mais de le quitter en lui redonnant sa liberté (en arrêtant d'être sa complice liberté de stagnation). Je ne le savais pas à l'époque mais j'étais typiquement dans la situation que je décris dans le texte "l'état de nos prions". Il fuyait en moi (en mon utérus) et avec moi sa situation désastreuse au foyer ou au travail qui le pompait en énergie et le mettait à sec. Il "regonflait ses batteries" avec moi. Et ne nous leurrons pas, je faisais pareil de mon côté.
Ma solitude non acceptée était ma situation personnelle désastreuse, pompeuse d'énergie et mon emploi de chef du service client d'un hypermarché finissait de m'achetait/de m'achever énergétiquement.
Heureusement il y avait nos RDV sur la bateau pour "se rééquilibrer" mutuellement ! Mon amour masquait la réalité de sa vie (la souffrance qu'il endurait en restant ainsi) et son amour masquait la réalité de la mienne. Impossible de choisir en état de conscience car la souffrance issue de la vie vécue est endormie par l'amour. Le jour où je l'ai quitté, j'ai cessé d'être son soutien, son masque, son excuse et il a cessé d'être la mienne. Il a pu voir la souffrance en lui que ces choix engendraient tout comme moi... Et faire un choix pour lui-même.
Quand je termine ce récit, j'entends un bruit sourd "poum". Le bouchon en liège d'une bouteille vient de sauter. La bouteille d'huile de noix est en plein soleil - ce qu'il faut éviter - car sous l'effet de la chaleur dus aux rayons du soleil "la pression intérieure" peut faire sauter le bouchon ! Je trouve ce clin d'œil très intéressant. La pression de la prédation est libérée quand le bouchon saute quand la partie non vue de la situation est mise en lumière par l'écriture.
Le canal de prédation qui s'est ouvert en moi (le stress, la peur, la peine...) - suite à la lecture de ce texte de Marielle et de son commentaire par les Léo - n'est plus opérant car il m'a enseigné sur moi-même.
Galline (inscrite au cénacle - dépt 83)
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