C’est avec une partie de moi récalcitrante et une autre volontaire que j’écris aujourd’hui. Ma dernière publication (Prendre ses distances) a été une grosse épreuve, où je n’avais pas pris le temps d’évaluer les impacts possibles de mes propos, d’où ils venaient, qui parlait en moi, et à quoi ça me renvoyait dans mon intériorité. Grosse épreuve donc, mais formidable leçon, car je m’en suis voulu, j’en ai voulu au réseau alors que j’avais bien pourtant lu l’avertissement concernant la publication des textes transmis, donc pas bien consciente moi-même de mes actes donc de ma responsabilité, j’en ai voulu à mon élan de partage, etc. Bref, culpabilité livrée en grosses jarres pour quelques semaines de travail ! Et que j’ai commandée moi-même en plus.
Plus sérieusement, la charge émotionnelle a été intense pendant plus de deux semaines. Alors bien évidemment, il m’a fallut aller voir pourquoi je ressentais autant de culpabilité. Une culpabilité que je savais « traîner » depuis bien avant cela, mais que j’avais tant et si bien refoulée que je n’en avais pas conscience. Et surtout que je n’imaginais pas du tout être aussi énorme.
Sa source dans ma vie présente prenait dans ma famille génitrice. Une histoire de femmes d’abord, où violence dans son expression (tiens donc…), mal-être jusqu’au choix de mettre un terme à sa vie a fait naître une culpabilité non avouée mais forte, qui a été transmise aux descendants, entre autres à moi-même, ceci par effet de résonance bien sûr… J’y reviendrais un peu plus loin.
Puis du côté masculin, pour compléter l’effet de résonance vibratoire, violence et mal-être aussi, sous une autre forme plus propre au masculin probablement, menant là encore à la culpabilité. Dans mon ressenti, j’ai moins visité celle-ci, ce qui s’est présenté m’ayant en effet bien plus directement renvoyée à la partie féminine.
De fortes résonances s’ajoutent donc au fait que je sois affiliée à cette famille à travers la culpabilité (entre autres choses bien sûr). Petite mention au passage que j’ai eu à plusieurs reprises une information concernant un jumeau dans le ventre maternel, mort à l’état d’embryon : certes un souhait « supérieur » de ne pas m’accompagner plus avant dans l’existence, mais un vécu en moi-même d’abandon et bien évidemment de culpabilité. (En écrivant ceci, je m’interroge soudain sur la vérité de ce jumeau, pas toujours apparu en tant que tel, et j’ai un flash concernant une ancêtre qui aurait avorté ou fait avorté, « pour rendre service » sans avoir conscience des conséquences de l’acte… jeu de résonance.)
Je reprends sur la culpabilité : je me suis donc « appropriée » la culpabilité de mes ancêtres, et je me suis en quelque sorte « baillonnée » (oh, une information à creuser au sujet du port du masque qui me fait beaucoup réagir émotionnellement !) par résonance, je veux dire que, puisque certaines personnes avaient parlé et que les conséquences avaient été dramatiques pour d’autres (choix d’en finir avec la vie), il valait mieux que je me taise (inconsciemment).
De même, dans une autre vie, un de mes alters, aînée d’une famille nombreuse, a subi silencieusement la terreur de devoir garder la grande maison familiale à quelques reprises pendant que la fratrie allait au bois avec la mère, et que la guerre se rapprochait de nous ; jusqu’au jour où décidant de l’exprimer, mon alter s’est vue confiée sa jeune sœur, jour où les Allemands sont arrivés ; nous nous sommes cachées en silence, toute la famille fut tuée sauf nous deux, réfugiées dans la cave avant d’en sortir de nuit et de mourir de froid dans les bois.
Je décortique : j’ai exprimé une souffrance, on a laissé quelqu’un (de plus « fragile ») m’accompagner, le danger s’est présenté, par peur je n’ai rien pu exprimer, je nous ai cachées et finalement conduites à une autre mort. Dans cette vie présente, j’ai exprimé des choses, à mon sens pas de la bonne façon ni au bon moment, et c’était donc comme revivre d’un côté la culpabilité liée à la famille, et d’un autre côté la culpabilité de cet alter, avec dans les deux cas l’angoisse que mes actes conduisent en boucle à la mort (par choix ou pas). D’où la difficulté à en prendre la responsabilité et la demande à passer sous pseudonyme (mais alors ne plus être honnête avec moi-même et laisser la prédation se cacher).
Voilà donc ce qu’il m’a été donné d’aller voir émotionnellement et dans mes cellules, et que peu à peu j’ai commencé à transmuter. Et là où la leçon a été fantastique, c’est que cela m’a permis de commencer à comprendre et expérimenter le fait de transmuter par moi-même ; un grand merci au passage à Hélène pour le partage de son aventure avec son camion dans l’Epopée de la Conscience (chapitre 12), qui m’a fourni des indications pour opérer ces premières transmutations personnelles conscientes.
Comme la culpabilité qui remontait était liée à plusieurs couches et plusieurs dimensions, après ces investigations-là, j’avais encore des remontées émotionnelles, alors j’ai continué, le soir (c’était alors le moment où je parvenais le plus à ressentir et à me connecter à ma Supraconscience ; à la lecture de Castaneda j’ai fait après un parallèle avec le moment particulier du crépuscule), à chercher les liens qui nourrissaient cette culpabilité-là. J’ai perçu un autre alter : un homme attaché et pendu à un poteau pour avoir trahi le groupe auquel il appartenait (revécu de trahison qui se manifestait à travers la culpabilité), parce qu’il avait parlé, en promesse d’une somme d’or qui lui aurait permis d’offrir un avenir meilleur à son jeune fils. Mais à quel prix ? Il n’avait pas mesuré la faute, avant ce jugement, l’erreur de se laisser acheter sa parole…
Ainsi, d’un côté, un alter n’a pas parlé quand peut-être cela aurait pu être salvateur pour sa famille, et de l’autre, un alter a parlé en croyant sauver sa famille et s’est gravement trompé. Dans les deux cas, cela les a perdu. Je me suis sentie écartelée entre ces deux situations, toutes deux soulignant aussi le mauvais endroit au mauvais moment. Et ma gorge sous pression me faisait sentir la corde de l’alter traître. C’est en accueillant sans fusionner que peu à peu les sensations et émotions se sont atténués, et la culpabilité qui m’a revisitée par vagues encore quelques jours aussi.
Tout récemment, je me suis aperçue que je n’étais plus « connectée » à la partie droite de mon corps. Au vu de mon expérience avec la culpabilité, j’ai fait un lien avec le féminin et un possible « renfermement » face à l’émotionnel qui avait été réveillé (renfermement qui s’est manifesté aussi par rapport au réseau). Par réflexe, allongée au calme, j’ai pensé « j’accueille ma partie féminine, je l’accepte », etc. Un peu plus tard, des sensations sont revenues dans cette partie du corps.
A noter aussi, avant cette « reconnexion », un énorme bleu que je me suis fait sur la jambe droite suite à ce qui m’a semblé être un simple petit coup, à l’endroit même où 3 ans plus tôt, un autre bleu était « monté » sur ma jambe suite à une grosse entorse de la cheville : j’y voyais un signal d’erreur de direction, je m’interroge sur le lien avec le féminin, là aussi, car dans les deux situations il y a eu en amont une peur d’exprimer quelque chose à une femme. Le bleu n’est pas encore parti, alors il m’invite sans doute à creuser encore.
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