Décorporation consciente - par Cédric L

 

Bonjour les Léos,

Je vous partage ce texte, ce n'est pas un témoignage, mais surtout un soupçon de conscience.

Bonne journée à vous tous.

 

* * *

 

Comme nous le savons, le triangle du drame fonctionne aussi bien entre les humains entre eux que pour les animaux entres eux et entre les humains et animaux. Ça ne reste pas moins qu’un schéma de fonction animé par automatisme, dans lequel nous sommes amenés à plonger lorsque le sentiment nous prend et que la compassion, je dirais, dépasse la limite du détachement et de l’impassibilité.

 

Pour ma part je ne suis plus fondu dans ces schémas. En fait, en moi se dessine une vision large de l’attraction répulsion qui anime cette chose, ce phénomène, et l’observation des effets liants qui enchaînent l’Être dans une spirale de restriction de mouvement. Fonctionnant sur le modèle de liberté immuable, je n’arrive pas à me dire que je pourrais posséder un animal. Même si j’ai la conscience du possible détachement en moi, cela animerait forcément une contrainte, celle d’être forcé et soumis à la prise d’énergie et au don d’énergie en contrepartie.

 

C’est une fonction de vampirisme énergétique consentis généralement par les deux Êtres qui se mettent en relation, animal ou humain. Cela dit, je ne rejette en rien la possibilité que cela puisse se manifester dans ma vie, surtout sur le point relationnel sentimental. Dans le sens qui est le mien, sur la voie de mon cheminement personnel, autant mon corps que ma conscience me montrent qu’il y a encore des choses à travailler dans ce domaine relationnel, pour transcender et transmuter des résidus émotionnels non encore traité dans ces plans-là, étant donné que j’ai eu très peu de relation dans ma vie, lorsque je dis très peu il faut voir très très peu après plus de 20 ans de célibat.

 

Ainsi il n’y a que dans la relation, en étant en condition devant des schémas relationnels qui ne peuvent que se manifester dans de telles relations intimistes, que l’on pourra voir ces choses s’animer. Il n’est possible de vivre cela hors de ce contexte, et il est alors donc nécessaire de vivre le contexte pour pouvoir passer aux étapes des structures émotionnelles suivantes. Il est impossible de transcender une émotion si on ne peut pas vivre ses mécanismes qui viennent nous impacter au plus profond de nous. Donc pour les transcender il faut les vivre, et pour les vivre il faut être dans les conditions qui nous invite à les voir se manifester, exercer une relation qui peut les inviter.

 

Ainsi ne plus vouloir avoir de relation sentimentale, se positionner dans une forme d’abnégation de la relation, dans un choix de célibat consentis ou de chasteté, ne donnera pas la possibilité à la personne de pouvoir transcender les émotions qui ne touchent que les schémas relationnels d’une telle position, à part bien entendu si la personne a déjà transcendé ces schémas en elle.

 

Pour ce qui est des animaux je n’ai pas besoin d’en posséder, au sens de la transparence bien entendu, sans la contrainte sentimentale. J’ai un fort taux de sensibilité, et je suis sur une mesure d’empathie très forte, et comme la femme et la mère remplis d’amour pour une chose ou une autre qui pourrait être chérie, je suis touché par la disparition ou la souffrance. Seulement, ayant travaillé à décortiquer toutes les fonctions des émotions, tous les mécanismes et les liens associés aux fonctions de la manipulation de la prédation à travers le subconscient de l’Être, de son égo et en pression sur sa corde sensible, j’en suis arrivé à conclure que l’émotionnel était une des brèches les plus instables, et la voie par laquelle la prédation nous manipule le plus.

 

Toutes les ramifications de l’émotionnel sont très subtiles, j’ai eu à bien décortiquer et observer chaque point sensible qui pouvait être touché, lorsque ce manifeste une émotion pour chaque chose individuelle se présentant à nous. J’ai alors compris que l’émotionnel était important à réaliser, réaliser dans le sens où il me semblait primordial de faire une alchimie profonde de chaque point de fluctuation qui s’anime en nous, au cas par cas. Ainsi j’en ai conclu que pour réaliser cela, l’aboutissement de cette transcendance de chaque point relatif à la dissolution de la perturbation électrosensible induite dans le corps par une émotion, passait alors par non pas la dissolution de l’émotion, après cette transcendance, car cela en reviendrait à vouloir détruire quelque chose pour que cette chose n’existe plus, et alors annihiler l’importance de cet outil et sa fonction dans le corps, et dans la perception des choses sensibles dans ce monde - ce qui en reviendrait à tuer toutes sensibilité en l’Être, et irait aussi bien à l’encontre de son potentiel que de sa capacité d’empathie et de compassion, étant donné qu’il faut sentir les choses au fond de soi pour savoir les comprendre et en être touché, et pouvoir être dans cette compassion, ou dans des formes de pardon -, mais qu’il fallait transmuter cela dans une forme beaucoup plus équilibré et riche. Cette forme je l’ai appelé l’émotionnel impassible.

 

Cela représente en tout point ce que j’ai exprimé juste avant, être dans l’écoute de l’émotion, savoir la ressentir au plus profond de soi et savoir observer ce qu’elle anime en nous comme fonctions, que ce soit de la rage des pleurs ou d’autres tensions nerveuses, et se laisser traverser par elle sans y participer dans la réaction, mais tout en étant alerte par rapport à l’environnement, et à ce qui est juste d’entreprendre ou de ne pas faire dans ce qui se déroule autour de nous. Dans cette position, l’observateur dans son observation de la réaction chimique dans son corps est bien plus alerte et stable, car il peut avoir à tout moment une réaction constructive sans se voir être emporté par un schéma de distorsion, qui pourrait s’animer dans son corps et ses sentiments. Ce point de convergence est fondamental pour arriver à clairement établir un prompt détachement en soi, sur ce qui nous environne et ceux qui nous entourent.

 

Cet émotionnel impassible se juxtapose alors avec autre chose, pour nous permettre de pouvoir se détacher du triangle du drame. Attention, je dis s’en détacher, cela ne veut pas dire que jamais on y participe. Nous pouvons être amené à y participer en conscience, mais détaché, et prêt à en sortir à n’importe quel moment, ce que moi j’appelle la maîtrise de soi. À cela nous savons que, étant encore dans la structure et le plan d’existence de 3D, on ne peut se soustraire ni à la dualité qui nous entoure, ni, alors, au triangle du drame. C’est impossible, pour se faire il faudrait sortir de ce plan, mais encore au-delà de celui-ci, sur des dimensions plus harmonieuses, il existe encore des parcelles différentes de ce triangle et de cette dualité, mais c’est un autre schéma et concept que ceux-là.

 

C’est comme pour l’effet de vampirisme énergétique, personne ne peut s’en soustraire réellement sur ce plan, ce n’est qu’illusion, mais par contre on peut redevenir souverain et interdire certaines choses soumises à nous, ou autoriser d’autres choses en conscience, en comprenant la logique de consommation d’énergie pour la survie de toutes les espèces. Ce n’est pas plus différent que d’interdire à un enfant de manger des cochonneries entre les repas, et de concevoir qu’on ne peut pas le laisser mourir de faim. Dans le sens de la logique des lois universelles, nous irions à contre sens de la structure compassionnelle qui réside en nous. Après cela reste une mesure où l’appréciation en cela qui est propre à chacun. On ne peut contraindre, ou même pousser un Être à se confondre dans une forme de vampirisme, et d’autant plus si l’Être est en conscience de ces mécanismes, et que de sa souveraineté il ne consent à s’y associer.

 

Donc j’en reviens à cette autre chose avec laquelle l’émotionnel impassible doit se juxtaposer pour permettre à l’Être de se soustraire confortablement de ces tensions du triangle du drame. Dans notre sentiment profond, nous sommes sur la préservation de l’espèce, de la famille, de l’entourage, en cela il y a cette forte impression qui se rattache à la matérialité des choses, et à la sensation de perte. Cette sensation de perte est réellement quelque chose qui s’agrippe en l’Être, qui le soumet à rester connecté à quelque chose. Mais quelle est cette chose, quelle importance l’Être accorde-t-il à cette chose ? Ici est une question fondamentale, car elle nous ramène à cette même souche illusoire à laquelle l’Être se raccroche, par une forme de crainte ou de peur. Certaines personnes se donnent le sentiment de ne plus avoir peur de la mort, d’eux-mêmes ou de personnes proches, mais souvent ils se mentent à eux-mêmes, car ce liant instable est profondément incrusté en eux, et pour s’en détacher, l’Être doit passer par une phase très inconfortable dans son corps.

 

Ainsi lorsque l’on commence à ne plus être perturbé par l’idée de la mort, et qu’on sait que cela n’est qu’une transition vers un autre devenir, toujours en 3D ou sur d’autres plans d’existence, alors on se soustrait à toutes les perturbations que cela engendre, et on se retrouve être à même de comprendre que chaque chose qui vie et expérimente des situations qui lui sont propre, que ce soit dommageable ou agréable, mortel ou enrichissant, et même si nous savons que la roue de samsara régit ces réincarnations depuis de bien trop nombreuses décennies, on ne peut pas changer le système et le programme, et le mécanisme par automatisme de ces évènements induis aux Êtres et aux choses dans les périodes de l’existence expérience.

 

La seule chose qu’il est profitable de faire, est réellement de se détacher de cet attachement à la matière, et de savoir accepter les tragédies de ce monde, et que notre seul salut est d’en sortir, de passer sur des plans plus harmonieux. Ainsi, dans cette vibration que l’on fait naître en nous, on invite alors la probabilité que cette transcendance et cette transmutation cellulaire s’opère en nous, en alimentant le silicé et dissolvant de carboné. Ce faisant, nous pouvons être dans la compassion et être touchés par les turpitudes de ce monde, mais nous ne sommes plus liés à qui que ce soit ou à quoi que ce soit.

 

La liberté s’opère en nous, et la souveraineté peut réellement, ainsi positionnée, prendre toute sa mesure. La puissance alors qui s’anime en l’Être ainsi positionné, offre aux autres un support confortable pour leur révélation personnelle, sans que celui-ci n’ait forcément à déblatérer tout un tas de mots à signature vibratoire forte, qui puissent être engagés pour espérer que les Êtres se réveillent et se révèlent à eux-mêmes. Mais bien sûr cela n’empêche en rien de poser des mots, car le mental des Êtres a besoin de l’analytique pour comprendre la vibration qu’ils reçoivent. Tout est lié en ces termes.

 

Le sentiment de désinvolture par rapport à l’état de ce monde est légitime, il se cadre tout simplement avec cette réalité de conscience, et le sentiment d’en avoir fini avec la matière, avec tous ces mots, toutes ces turbulences cérébrales et émotives. Se détacher du lot c’est entreprendre un chemin bien délicat, que l’égo et l’âme ne supporteront pas quoi qu’il arrive, car l’âme est aussi une prison bien rodée, qui ne peut être transmutée que lorsque la conscience en comprend le mécanisme limité et limitant.

 

Trouver la voie de la liberté dépasse de loin le cadre de l’humain, le cadre du corps, l’enveloppe de l’âme et le caractère imprégnant et visqueux de l’astral, cela demande de rudes efforts pour parcourir le chemin qui extirpe de la mélasse qui nous accable dans ces formes émotives, ces troubles ces turbulences et la souffrance qui en découle. C’est savoir mettre un pied dans le vide, dans l’inconnu, et ensuite faire suivre l’autre pied qui lui servait de sauvegarde, au cas où il se fasse rattraper par une crainte murissante en l’Être. La catastrophe n’est pas la mort, la perte ou la dissolution de tous les éléments qui constitue l’individu avec toutes ses parcelles de personnalités. Mais la catastrophe est de rebrousser chemin et de se faire happer à nouveau par l’onde visqueuse de l’astral, qui garde soigneusement enfermée la conscience dans cette âme qu’elle-même avait créé pour l’expérience, trop longtemps démultipliée.

 

La peur viscérale de la perte de tout, de soi, des choses de la matière qui comble des vides, de l’entourage, des visions du monde et des croyances, de toutes ces belles choses du palpable dont l’Être se nourrit et par lesquels ils construit sa mémoire de cela, liée aux sentiments qui y sont associés, toutes ces formules qui se rattachent inexorablement à des émotions toutes aussi fluctuantes les unes que les autres, tout ceci sert de colle tenace qui adhère l’humain à rester accroché à tout cela, et craindre la perte de tout cela, par la mort, la disparition. Son sens de la compréhension des choses est tellement devenu limité, car il y a bien longtemps il savait ces choses, qu’il ne peut plus se permettre de savoir que sa disparition n’est pas une fatalité, mais une libération.

 

Certes la libération de sa conscience, de ce qu’elle est en vérité, le sortira invariablement de la substance de cette onde visqueuse, et provoquera alors inexorablement la perte de ce qu’il est, dans son schéma de matière dans lequel il s’est construit, où son égo a pris forme et a évolué. Et même si la Conscience sait au plus profond de ses fondations, de son Essence, qu’elle n’est ni ce corps ni cette âme ni cet égo et pas plus que ces formes qui ont constitué l’ensemble de ces véhicules, elle ne pourra s’extirper de cela que lorsqu’elle aura compris que sa disparition est impossible, et que son état ira juste se modifier et changer, dans un autre plan d’existence plus subtil et plus harmonieux, dans lequel elle se façonnera une autre enveloppe qui ne tiendra plus de la matière visqueuse de la 3ème dimension, associée à cette onde visqueuse de 4ème dimension, et alors elle aura retrouvé le chemin de la liberté de sa vibration et de son Essence.

 

Certes cette liberté sera encore confrontée à un nouvel espace, une forme de temps bien différent de celui d’où elle se trouve actuellement, dans ce corps carboné, mais la sensation de légèreté ne pourra que la satisfaire, dans ces espaces, et lui donnera la mesure d’un autre chemin à parcourir pour s’associer à une élévation encore plus grande.

 

Bien sûr il ne s’agit pas ici d’inviter quelqu’un à affronter la mort, de s’y projeter ou de la forcer. Il n’y a rien à forcer, il n’est pas non plus question de s’exécuter ou d’exécuter autrui, ce ne serait que pure folie que de tels actes. Il est question d’intégration et de connaissance de ce qu’est la vie, et de la résolution de ce qu’elle représente en tant que trouble qui reste animé en l’Être, tant que celui-ci n’en comprend pas le sens. Il est question de commencer à se révéler à la Conscience, et de retrouver une voie qui mène à sa libération, à la sortir de ce champ de perturbation visqueux et distordu.

 

L’Être qui sera prêt saura trouver la voie, car personne ne peut véritablement lui montrer, lui seul pourra la trouver lorsqu’il aura réussi à atteindre l’émotionnel impassible, à redevenir réellement un Être souverain, à ne plus participer au triangle de Karpman, ou triangle du drame, à se sentir en maîtrise de soi dans tout son environnement, à se sentir en équanimité malgré toutes les influences qui l’entoure, à retourner le sens de la fatalité mensongère de la mort et de la vie, et en étant prêt à revenir à l’Amour Primordial, tout en n’ayant plus peur de rien, en étant prêt à la transmutation générale de ce qu’il est en vérité.

 

Cédric L

 

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Commentaires: 2
  • #1

    C.Pagès (samedi, 16 mai 2020 13:47)

    Bonjour Cedric ,
    ton texte-impact me parle,
    il traduit en mot et phrase ce que je perçois mais ne sais pas traduire.
    Merci.
    Une question tout de même...
    24 ?
    Bourgogne ou
    Dordogne ?
    Cénaclement,
    Corinne

  • #2

    Cédric Leroux (dimanche, 17 mai 2020 12:16)

    Bonjour Corinne.
    Je ne comprends pas trop la question (24?), peut-être est-ce que c'est une annotation lié à mon prénom, déterminant peut-être la région, étant donné que tu me parles de Dordogne et de Bourgogne. :*)
    Alors moi je suis de Bourgogne, dans l'Yonne. Je suis sur la ligne des trafiques qui viennent du Sud pour atterrir à Paris. Je ne précise pas quels trafics, les personnes averties sauront de quoi il est question. Je peux garantir qu'il y a de gros égrégores biens pesants par ici.

    Bonne journée Corinne.
    Et bonne journée à tous ceux qui liront.

    Cédric - Sodiam