Entre victime et bourreau, l’âme balance - par Candice J

 

Depuis quelques semaines que je pense à écrire mes expériences actuelles, force est de constater que mon prédateur m’en a détournée insidieusement, faisant appel à ce même bâillon qui m’empêche de communiquer à certains moments. Pour autant, des réactivations de programmes internes et des signes/miroirs m’ont invitée à regarder en face le jeu victime/bourreau en moi.

 

 

Une première facette : le programme du rejet

 

Ayant attiré dans mon enfance des expériences répétées de rejet et d’abandon (à l’école et avec ma sœur essentiellement), je me suis programmée à croire qu’autrui me met à l’écart et me rejette. Des auto-analyses m’avaient déjà fait prendre conscience dernièrement qu’une part de moi rejette aussi les autres ; en retournant le miroir, je comprends que je rejette des parts de moi. Reste à comprendre lesquelles.

 

En colocation depuis peu, après une période sereine, arrive le moment où des tensions émergent (j’ai déjà vécu dans plusieurs colocations où j’ai pu constater plus ou moins les mêmes schémas de malaise intérieur). Il est plus que temps de ne plus s’en tenir à voir ce qui se passe et constater l’impression de rejet que cela éveille en moi, mais d’aller plus loin. Je me trouve ainsi face à des situations où l’alter qui se sent rejeté interprète à répétition une mise à l’écart ; il est important de souligner que c’est une façon de voir les choses, mais que ce n’est pas la réalité. C’est cet alter qui, n’ayant pas l’information qu’il est dans l’illusion parce qu’il voit la réalité à travers son filtre, m’envahit et me fait croire que mes colocataires, ou une autre personne de mon entourage, me mettent à l’écart de leurs activités quotidiennes et « m’abandonnent, seule dans mon coin ». Cela rejoint le programme victime/bourreau, et je dois constater que mon environnement me renvoie la vibration que j’émets : celle de victime, à travers des situations où l’autre est piloté pour agir en bourreau.

 

Lors d’une discussion vive avec Virginie qui finit par jouer le rôle de mes bourreaux d’enfance à l’école, je me retrouve soudain dans la peau de la petite fille traumatisée par le rejet de ces camarades, je suis envahie d’émotions de détresse et d’angoisse ; prostrée sur une chaise seule dans ma chambre, je comprends que c’est l’alter qui est en détresse et revit sa souffrance, bloqué dans le passé. Moi, dans ma conscience actuelle, j’ai une petite fenêtre de perception qui reste entrouverte et à travers laquelle je peux « sentir » qu’il y a quelque chose à comprendre dans le fait que je revive une telle détresse des années plus tard.

 

Quelque temps plus tard, après que la victime aura pu s’exprimer, ma conscience d’adulte aura pu reprendre encore un peu plus de place et des éclairages extérieurs me permettront de comprendre qu’une autre part de moi se refuse catégoriquement à être une victime, convaincue que ce serait une énorme faiblesse et que « j’y resterais coincée ». Mais en la refusant, c’est justement ce qui se passe, j’entretiens la vibration de victime et l’envahissement de la petite fille blessée ! Ce n’est pas comme ça que ça marche ! Accueillir et accepter l’émotionnel de l’alter, en tout premier lieu, avant de pouvoir rassembler les pièces du puzzle et les intégrer à la Connaissance de Soi : je me mets donc à répéter en continu dans ma tête que j’accepte ma part victime, ce qui m’aide à me laisser traverser par les émotions inconfortables, en baissant les armes du jugement et ainsi en détendant mon corps physique, qui devient plus apte à laisser l’énergie circuler pour que cette déprogrammation puisse s’enclencher.

 

C’est alors qu’en résonance avec cette prise de conscience, ma colocataire exprime la colère de la part d’elle qui refuse d’accepter sa part victime qu’elle juge faible, fragile et « comme une merde » ; alors que je commence à abandonner l’auto-jugement, elle-même se déleste de ce conflit intérieur, son jugement s’efface, à la fois en elle-même et envers moi, et le mien diminue par un merveilleux effet-miroir. Car en effet, la victime intérieure de chacune de nous deux peut enfin commencer à être accueillie, ne rencontrant alors plus le blâme d’exister. C’est une incroyable première étape sur le chemin de sortie du jeu victime/bourreau, qu’il faudra ré-acter toutefois (le juge intérieur est puissant).

 

 

 

L’injustice, petite histoire de famille ? Ou de la tyrannie entre féminin et masculin

 

D’abord, un signe physique : un soir, je ressens une démangeaison sous le pied, à un point précis : menant quelques recherches, je découvre que c’est celui qui correspond à la vésicule biliaire. Physiquement, j’ai en effet souvent des douleurs autour de cette zone du corps depuis plusieurs jours. Il s’avère qu’elle est liée à l’injustice. Or, qui d’autre que la victime ressent plus que tout de l’injustice ?

 

Une autre expérience réveillant le programme du rejet me mène alors à voir les liens entre masculin/féminin intérieurs et victime/bourreau : à la maison devant mon ordinateur, j’aperçois des LEO dehors venant parler avec Virginie ; je me sens à part, sans être impactée émotionnellement autant, mais je pose ma conscience sur un « dérangement » intérieur. Plus tard, je pense soudain à ma tante enfermée seule à la campagne, dépendante de son fils qui l’a envoyée vivre là alors qu’elle présente des symptômes d’Alzheimer : symboliquement, le féminin est enfermé par le masculin, je comprends que j’ai un rééquilibrage intérieur à faire du féminin abusé qui n’ose s’affirmer devant le masculin, et du féminin contrôlant (qui voudrait que ça se passe de telle ou telle façon et pas autrement) qui envahit (et donc étouffe) le masculin.

(Bien sûr, le bourreau peut être aussi bien masculin que féminin, de même que la victime.)

 

L’inconscient participe à l’enquête. La nuit précédente, j’ai rêvé d’un chat que je maltraitais, qui a fait écho à des gestes violents que j’avais parfois envers notre chat à mon adolescence, gestes parfois d’attouchements sexuels, parfois d’autres violences physiques : une des symboliques du chat dans les rêves est le féminin, et un rapport à l’équilibrage du féminin et du masculin… Je comprends donc que je rejouais des abus sur ma partie féminine, et que du rôle de victime vis-à-vis de mon entourage, je devenais bourreau vis-à-vis d’un être perçu plus faible que moi. Les rôles de victime et bourreau sont clairement intriqués !

 

En lisant un partage sur le réseau, je pense à notre propriétaire, et je réalise que son énergie tendant à me repousser, et ne le sentant pas enclin à communiquer avec moi chaque fois qu’il passe à la maison, cela me renvoie à ma part masculine qu’à cause des abus je refusais de contacter. Je pense ensuite à mon frère : nous ne nous donnons que très très rarement des nouvelles depuis des années. Je comprends qu’il me renvoie mon masculin que je tiens à distance. A noter toutefois, depuis deux mois, recevant deux mails de mes parents, c’est mon père qui m’écrit alors qu’avant c’était ma mère : le masculin cherche donc à communiquer avec moi !

 

Écrivant ces lignes, j’ai soudain une autre compréhension : mes 10 prénoms, choisis par mes parents en réponse au refus de l’officier d’état-civil deux ans plus tôt de nommer ma sœur « Candie », portent la marque de la rancœur familiale (et même la vengeance!) envers l’autorité, représentée par le masculin… Et que veut dire la rancœur ? « État affectif durable fait d'une profonde amertume, de ressentiment, de haine, lié au souvenir d'une injustice ou d'une désillusion » (cnrtl.fr) : nous retrouvons l’injustice !

 

Forte de ses compréhensions sur les jeux féminin/masculin en moi, je vais faire des courses en ville et des petits signes s’accumulent sur mon trajet :

 

- devant le magasin bio, un homme faisant la manche m’interpelle pour lui acheter de la crème fraîche ; par réflexe, j’acquiesce, puis je pense au fait que ce n’est pas bon pour la santé, mais je n’ose pas entrer en discussion là-dessus, et après mes courses je lui apporte son pot de crème fraîche… le lait d’une génitrice… un poison pour l’homme… donc symboliquement, j’empoisonne le masculin ;

 

- un homme dans son tracteur arrive à une intersection et débouche sur la route principale devant moi ; il me laisse passer quelques mètres plus loin en se rangeant sur le côté et me faisant des signes : symboliquement, le masculin me laisse passer sans interagir ;

 

- un conducteur est stationné à contre-sens plus loin sur la même route du retour ; il est debout derrière son 4x4 dont la portière est orné d’un cowboy faisant du rodéo ; je ralentis pour vérifier que tout va bien, il répond à mon « bonjour » avec un regard qui m’a dérangé, je continue ma route alors qu’il appelle un chien ; symboliquement, c’est le masculin viril « prédateur » (chasseur / cowboy / regard).

 

Une ou deux nuits plus tôt, je rêve que je dois prendre un bus longue distance pour le travail, je suis avec une autre femme et un homme ; c’est lui le « chef » et, alors qu’il est parti prendre un café en attendant le départ du bus, il me fait le rater alors qu’il n’y en a plus avant le lendemain : symboliquement, c’est le masculin qui détient l’autorité, qui freine et sabote.

En retournant en moi-même, il y a donc entre mon féminin et mon masculin intérieur des jeux d’attirance-répulsion, de manipulation, de domination-soumission.

Et enfin, c’est un mail qui m’indique des mémoires de victime ET de bourreau à voir plus profondément.

 

18 novembre, je reçois un mail étrange. Depuis quelques semaines déjà, je reçois dans ma boîte mail comme dans mes spams des emails qui ne me sont pas adressés (des prénoms différents, des adresses email de destinataires différents mais très souvent contenant mon prénom) : je pense qu’il y a un lien avec mes 10 prénoms, une affaire sur laquelle j’ai questionné ma Supraconscience pour en comprendre les raisons et implications au-delà de la 3D, sans avoir encore les cartes en main.

Ce mail du 18 novembre dit : « Guy, Mon très cher Frère, la prochaine tenue de la RL « Alliance Robert de Luzarches » se tiendra le 26/10/2020 » et l’invite à s’inscrire via un lien s’il peut venir. Reçu en 3 exemplaires (avec deux petites différences, le lien et une mention « Appellezoublierait », le reste étant exactement le même contenu), ce mail m’interpelle particulièrement. Je vous partage ici les éléments de mon enquête les plus pertinents :

 

- l’adresse email de l’expéditeur contient le nombre 551 : une recherche me mène au code civil : "Tout ce qui s'unit et s'incorpore à la chose appartient au propriétaire, suivant les règles qui seront ci-après établies." Je viens de lire un passage du livre MK – Mind Kontrol où l’auteur explique que ceux qui perpétuent les rituels sataniques, souvent dissociés, peuvent par certains actes « attacher » un fragment de leurs âmes à leurs victimes pour les contrôler et manipuler à distance ;

 

- l’adresse email du destinataire, qui n’est pas la mienne même si j’ai reçu le mail, contient mon prénom attaché à « falbala » : Falbala, c’est la pin-up de Astérix et Obélix, dont tous les garçons sont amoureux ;

 

- la date indiquée, passée par rapport à la date de réception du mail, m’indique que cela appartient au passé ;

 

- le lien d’inscription me donne 2 informations cruciales : il est présenté comme relié à « GL-AMF » : je découvre que c’est le sigle de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française, et il est associé à un site internet appelé blendbr dans l’un des mails, the big dream dans les deux autres mails. Blendbr me renvoie à un bar et « en bonne compagnie », me faisant penser à des orgies avec des serveuses-esclaves sexuelles (d’où « falbala ») ; the big dream est une référence à la fois à un livre écrit par une femme qui se dit chamane et qui a vécu une expérience intense de 40 jours après avoir absorbé de l’Ayahuasca (expérience dissociative?), et à un album de David Lynch ; une citation de cet artiste apparaît dans MK :

 

« J’ai appris que juste en dessous de la surface, il y a un autre monde, et puis encore différents mondes lorsque vous creusez encore plus profondément. […] Il y a de la bonté dans le ciel bleu et les fleurs, mais une autre force, une douleur sauvage et décadente, accompagne également le tout. »

 

- Robert de Luzarches est l’architecte qui fut en charge du projet de la Cathédrale d’Amiens : lien avec la religion, donc, et l’architecture, fait marquant pour moi car j’ai toujours été impressionnée par les bâtisseurs de cathédrales :

 

- la mention « appellezoublierait », assez obscure, me fait penser à un code/mot qui produit chez la victime d’abus rituels un état dissociatif pour faire émerger l’alter « programmé ».

Tous ces indices m’ont mise face à ce que je perçois très fort comme une réponse à une demande faite à mon Ange de me guider dans la libération de mon âme. Réponse qui m’indique que j’ai des mémoires de victime ET de bourreau en lien avec des rituels sataniques : en effet, ce mail me met à la fois dans la position de « falbala », qui représente ici l’esclave sexuelle, et dans la position de « Guy », un « Frère », qui représente ici un bourreau infligeant des abus rituels. On y retrouve d’ailleurs les positions masculin/féminin dans leurs rôles qu’intérieurement je refusais. Dans tous les cas, une nouvelle fois, je me vois rappeler que les rôles de victime et de bourreau sont entremêlés.

 

Ce n’est que le début de mes prises de conscience sur les empreintes actuelles des mémoires karmiques de mon âme à travers ses rôles de victime et bourreau, que je dois déjà revisiter sous d’autres aspects, de nouvelles situations émergeant pour me pousser à aller voir plus profondément.

 

Ces enquêtes, incroyablement guidées par ma Supraconscience dès lors que j’ai confiance et que je l’interroge, m’amènent à élargir la connaissance de qui je suis.

 

Candice J

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Lucie (lundi, 14 décembre 2020 15:55)

    Suite à la lecture de cet article, une porte s'est entrouverte.
    Je viens de me rendre compte que je rejette avec force, aussi les autres, comme une tomate bien mûres contre un mur. J'attends d'être déçue pour ça. Ce n'est pas qu'un, ce sont des dizaines voir bien plus d'hommes, pratiquement tous, et j'ignore pourquoi ?. Les femmes aussi y passe (surtout celles qui n'ont aucunes pudeur envers le sexe et les hommes. (Comme si, je devais émettre un jugement.) Alors, que je m'en fous si j'écoute ma conscience. J'ai reçu une éducation très strict, incompréhensible. Evidemment, je n'ai pas d'amis-es.
    Merci pour cet article.
    Lucie