Toute chose étant égale par ailleurs, plusieurs grosses « vérités » me tournent autour depuis quelques temps.
J’essaye de les garder en tête, à la façon de commandements.
L’une des premières était la force du symbole. Le symbole comme un masque. On choisit de porter celui qu’on veut. De se cacher derrière celui qu’on veut.
Mais au-delà, il peut être vu comme un moyen d’accéder à autre chose.
C’est la force de croire en ce qui m’habite.
La marque symbolique de l’action, de la position, du regard posé sur… Le symbole devient un portail. Laura Knight parle des ondes instables de gravité. Et le symbole les met en mouvement et permet la connexion entre les densités.
En fait, la présence était un constat apparu avant dans les faits. Sauf qu’un constat fait un jour en entraine un autre le lendemain.
Nous sommes des antennes mais que capte-t-on ?
Dans quel tourbillon sommes-nous pris ? Dans quoi est-ce que je laisse mon corps aller ?
Laisser passer la vague et « après coup » garder un brin de lucidité…
Le retour au symbole, à ce qui fait sens. Difficile de garder le cap du constat précédent. Pour passer à la marche d’après.
Je comprends le journal de bord de Galline.
Il suffit de partir d’un constat pour que la vague se mette en route : gros brassage à coup d’arrivée d’eau, tambour battant et essorage. Reste à savoir ce que l’on veut en garder. Si on met l’essorage sur 800 ou 1400 !
Retour aux symboles à nouveau. Voir ce qui est pris au vif, ce que le tambour a éveillé. Ou réveillé. Ce que le symbole me montre de ce que je crois être. Ce qui s’allège. Et ce qu'il en reste. Le symbole change de masque et l’accès au sens se module.
Il y a aussi l’histoire des champs anthropomorphiques. Sorte de champs d’énergie lancés et reçus par les antennes que nous sommes.
D’ici ou d’ailleurs.
Et on se fait echoe. Mutuellement. Et il me semble que c’est le seul moyen d’accéder au sens et à la pensée. En se laissant porter par la vague, tout se mêle et s’emmêle mais c’est le seul moyen pour accéder à la réalité. Celle que je veux toucher du doigt et qui exacerbe le reste. C’est comme si tout était mis en apesanteur et que les connexions se répondaient. Les nœuds s’éclairent.
Une autre grosse information activée est celle des programmes qui se tiennent aux viscères. Grosse vague en perspective. Qui activent des tas de petites choses qui prennent feu et me font tourner la tête. Comme des vestiges de mémoires primaires enfouies. Derniers îlots en attente d’immersion.
J’ai de gros doutes encore sur ma capacité à rester centrée et à continuer à mener ma barque sans avoir l’impression de me faire embarquer pour un oui ou pour un non.
La force du mot est comme la force du symbole. Se cacher derrière ou se mettre à découvert.
Quelle force m’habite ?
Quel contrat ai-je passé avec moi-même ? Je me sens incapable de m’ancrer ici. Tout est sans arrêt remis en question. Ca ressemble à une fuite…
… de la matière…
… la pensée comme bouée…
… et au milieu la colère... une sorte de ras de marée émotionnel qui fait le va-et-vient entre l’esprit et la matière.
Je veux me plonger dans cette matière, la pénétrer. Et flotter dans son vide.
Ma clef est le corps. Marquer ma présence par le corps. C’est lui qui m’a fait accéder à cette dimension. C’est avec lui que je fais le chemin. C’est à travers lui que je laisse la vague passer.
Derrière le symbole se cache la réalité objective ; c’est une autre vérité forte qui me reste.
Quelle réalité objective cache le symbole sous mes yeux ?
Qu’est-ce qu’ « on » veut me montrer ? Combien de "on" veut me montrer ? Ou quel "on" veut me montrer ? Lequel veux-je bien entendre ?
Le corps est mon dernier rempart. C’est le dernier signal d’alerte. Il touche la matière que je fuis, que je ne veux pas voir, celle contre qui je me protège. Je la laisse venir à moi. En devenant individuelle, je deviens complémentaire.
Il y a quelque chose de cacher derrière la question de départ. Quelque chose que je n’ai pas compris. Fouiller et mettre à plat le fera peut être ressortir.
C’est peut être un garde-fou. Devenir individuel et la complémentarité se fera sans que cette dernière n’en devienne un but. C’est ce que Gitta Mallaz a transmis dans ses dialogues. De mettre devant les épreuves. Sans jamais conseiller.
Et la matière se transforme.
Ursule L. (inscrite au cénacle dépt. 83)
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