La prédation à notre rencontre - par Christine et Stéphane

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Nous relatons ici notre expérience de rencontres organisées dans notre région entre personnes se disant « sympathisantes » du Réseau Léo. Ce point est important car nous pensions être dans une même dynamique d’échanges mais nous avons réalisé que nous n’avions pas les mêmes bases de partage.

 

Suite au partage filmé à la maison en juillet 2016, nous avions fait la connaissance de Marc P. habitant la même région que nous. Comme nous, il avait découvert les textes de « Dialogue avec notre Ange » et le partage des expériences de Sand et Jenaël avait eu une résonance très forte en lui.

 

Nous avons à plusieurs reprises participé à des rencontres initiées par Marc P. avec des personnes qui s’intéressaient au Réseau Léo. Cela nous apparaissait comme une occasion de partager nos cheminements et de nous aider mutuellement dans nos expériences avec la prédation. Toutefois, il est compliqué d’échanger si les bases de l’échange ne sont pas partagées par tous. 

 

Notre dernière rencontre a été particulièrement intense à la fois dans le vécu physique (pour Christine) et dans les répercussions émotionnelles pour tous les deux. C’est ce qui nous a poussés à mettre des mots.

Au fur et à mesure de la progression des échanges durant la rencontre, nous nous sommes retrouvés à argumenter, défendre l’expérience Léo. Ce processus a été d’autant plus subtil que nous ne nous attendions pas à ce que nos échanges s’engagent sur ce chemin.

 

Si l’on peut entendre le questionnement légitime par rapport aux partages du Réseau, rien ne peut apporter de preuve de ce qui est vécu dans l’expérience individuelle. Et nous nous sommes fait piégés à vouloir argumenter alors que seule l’application de la connaissance protège. Tout questionnement par rapport à ce que l’on peut lire sur le Réseau Léo ne peut avoir de solutions que dans son expérience personnelle qui n’est en aucun cas transposable.

 

Pour nous, les partages de Sand, Jenaël et Hélène ont résonné très fort dans notre vécu. L’expérimentation de la prise d’iode, du passage en alimentation cétogène ou de l’apport en silice nous a permis d’ancrer dans notre vécu les informations auxquelles nous avons eu accès. L’apprentissage dans notre quotidien de la lecture des indices nous a rapproché de la guidance de notre « En-Je ». Mais cela reste notre expérience. Elle peut faire écho lorsque nous la partageons mais elle ne peut en aucun cas convaincre ! 

 

Ce processus de défense et de justification de nos expériences « Léo » a fait remonter en nous une multitude de vieux souvenirs douloureux… ceux du comportement prosélyte du mouvement religieux auquel nous avons participé et qui défend becs et ongles le dogme religieux.

 

Cette rencontre de septembre nous a permis de prendre conscience que notre désir de convaincre était encore bien présent, doublé du programme de Sauveur !

 

Progressivement nous avons été abasourdis par les remarques du type : « la présentation du site du Réseau Léo est très new-age ! » ou le fait que lorsqu’on lit le Réseau Léo, on en vient à appliquer une « méthode »  qui nourrit les croyances et nous formatent tous de la même façon. Cela fait écho à notre vécu religieux qui était principalement basé sur du dogmatisme et non sur le vécu de l’expérience que nous avons découvert avec le Réseau.

 

Au cours de la discussion, nous réalisons que les personnes tenant ces propos n’ont finalement fait qu’un survol du Réseau Léo et sont restés sur leur première impression. 

 

Nous avons aussi entendu : « J’ai déjà côtoyé la vision du monde avec les reptiliens, c’est sombre et peu réjouissant. Cela ne m’a rien apporté. » Soit, mais pourquoi venir à un partage Léo où la base du travail se fait par rapport à son prédateur et à la compréhension des enseignements de nos expériences. Oui la vision du monde avec la prédation n’est pas réjouissante mais c’est un choix personnel que de décider de faire ce travail et aucune argumentation ne peut le prouver ! Et oui, se rendre compte que l’on est manipulé, que nous vivons dans une grande illusion n’est pas réjouissant. Réaliser que l’on peut être malgré nous le vecteur de la prédation n’est pas agréable ! 

 

Par exemple, lors d’une prise de conscience qui permettait à une personne du groupe de comprendre comment son prédateur se nourrissait de son émotionnel en appuyant systématiquement sur les programmes de l’enfance, l’intervention d’un autre participant interrompant cette prise de conscience pour lui dire qu’il était dans le mental et qu’il devait revenir dans l’émotionnel nous a semblé un signal très fort de la prédation ne voulant pas être privée de son circuit d’énergie émotionnel. D’autant que l’émotion avait été libérée juste avant par sa compagne qui elle aussi touchait des vécus très intenses.

 

Cherchant à apporter notre éclairage lors des partages nous avons aussi à plusieurs reprises été coupés dans les échanges par des projections d’autres personnes. L’émotion ressentie nous a alertés sur le programme qui s’activait chez nous. Vouloir aider l’autre à comprendre, lui permettre d’accéder à une autre vision, le sauver de ses propres programmes alors que nous sommes nous en plein dans notre programme de sauveur ! 

 

Durant la rencontre, au fur et à mesure des échanges, je (Christine) me retrouvais plongée dans un certain mutisme, incapable sur le moment de comprendre ce qui m’arrivait. Je ressentais des douleurs au ventre ainsi que des palpitations et un puissant mal de tête. Et plus la prise d’énergie prédatrice dans le groupe s’activait, plus j’étais dans cet état second. 

 

A un moment donné, la manifestation physique d’un participant est venue tétaniser l’ensemble du groupe. Durant ce temps, j’entendais (Stéphane) dans ma tête le mot prédation de façon insistante. Effectivement nous pouvions voir les pailles de la prédation se nourrissant de l’énergie émotionnelle éveillée en chacun de nous.

 

Je voyais l’ensemble du groupe figé et souffrant attendant que cela se passe, moi-même, observateur silencieux. Je me sentais de plus en plus agacé de ce show de la prédation se jouant de la personne en train de vivre cette manifestation.

 

A la fin je suis poussé à mettre des mots sur ce qui était en train de se passer et dénonce la présence prédatrice. Nous assistions à un mélange subtil entre les démarches authentiques de compréhension de certains participants, prêt à regarder leur prédateur en action et les parasitages en prises d’énergie de la prédation à travers d’autres personnes dont la présence reste une question posée !?

 

Suite à cet épisode, je (Christine) vais me réfugier proche de Stéphane. Je me sens très mal et j’ai besoin de sentir son soutien. Dès que l’occasion se présente, je lui propose que nous partions. Mes réflexes archaïques de survie (pour ne pas dire reptiliens) vont se mettre en marche à mon détriment : une prochaine rencontre est évoquée, je dis pourquoi pas… alors que je suis en mode fuite. Je tente encore de trouver des paroles bienveillantes envers chacun au moment de partir. Tout me pousse à fuir les embrassades traditionnelles mais je m’exécute incapable de me préserver en refusant cette ultime prise d’énergie.

 

Mon programme de survie passe par être une bonne personne à tout prix, surtout ne pas exprimer à quel point j’ai ressenti de la violence dans les échanges de cette rencontre. 

 

C’est de retour à la maison que tout cela m’a explosé en pleine figure. Je ne comprenais pas la persistance et l’intensification de mes symptômes physiques : des douleurs qui se sont intensifiées au ventre, au point de devoir m’allonger, ne supportant plus la position assise ! Des palpitations cardiaques avec une oppression très forte de la poitrine et une tension intracrânienne qui ne passait pas. Pire dès que j’ouvrais la bouche pour parler, mes tempes semblaient exploser ! 

 

Devant une telle intensité physique, le message était clair : je venais de vivre une puissante prise d’énergie de la prédation qui s’est jouée de moi. Activant mon programme sauveur, je me suis fait un devoir d’aider, d’apporter mon regard avec bienveillance pour être « une bonne personne », en donnant mon énergie. Encore une fois, je réalise que c’est un leurre de vouloir être une bonne personne, celle qui sauve, qui aide sans être critiquée, jugée pour ce que l’on dit.

 

Deux jours après cette rencontre, je (Stéphane) me sens vidé, comme passé à tabac. Je suis dans un mutisme que Christine me fait remarquer. J’ai vécu aussi une prise d’énergie. 

 

Cette rencontre va nous miner insidieusement car nous cherchons un sens à l’impact ressenti. Mais le plus difficile reste à expérimenter, en tout cas pour moi (Christine) : oser être la « mauvaise » personne et dire à quel point j’ai mal vécu le fait encore une fois de renoncer à ce que je ressens pour ne pas déplaire à l’autre. Ma guidance me pousse à poser des mots mais mon prédateur m’attaque sur la peur d’être jugée. Je vis un combat intérieur terrible jusqu’à ce que j’accepte de traverser ma peur d’être jugée et que j’expérimente d’écrire et d’oser envoyer ce partage au Réseau ainsi qu’un mail aux participants. 

 

Aucune discussion ne pourra remplacer l’expérience éclairant le vécu et demander des preuves reste stérile. La connaissance protège uniquement si elle est appliquée et non discutée pendant des heures à la recherche d’une validation qui ne peut venir que de l’expérimentation personnelle.

 

En expérimentant cette rencontre et en mettant en mots notre vécu, le prédateur est devenu l’enseignant mettant en lumière nos programmes et croyances limitantes. A partir de ces prises de conscience libre à nous de nous engager dans un nouveau champ d’expérimentation.

 

Christine et Stéphane (Cénacle - dépt 74)

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Kirsten (samedi, 22 septembre 2018 19:18)

    Bonjour Christine et Stéphane,
    Merci pour votre partage et d'avoir osé le transparence.
    Avec Johannes nous avons très envie aussi d'avancer dans un groupe de travail constructive qui expose les jeux de prédations pour pouvoir véritablement avancer.Nous n'avons plus envie de se trouver dans les rencontres au nom du réseau Léo où il y des personnes qui ne veulent pas intégrer le connaissance du prédateur dans leurs interrogations personnelles. Même hier soir avec des personnes on pensée pouvoir travailler avec,nous avons rencontré seulement nos résistance en miroir: un couple qui ne semble pas pouvoir s'engager véritablement. On s'est même posé le question en se réveillant ce matin,si nous allons pouvoir trouver dès personnes avec qui on peut faire cette démarche Léo sans devoir expliqué et ré-expliqué le pourquoi et comment. Si vous pré-faire comme nous d'avancer dans une manière Léonine ( transparence authentique, interrogations de soi, dévoilement de la prédation, échange des connaissances vécu au service d'autrui), n'hésitez pas à nous contacter pour fixée un première groupe de travaille. Peut-être à toute bientôt, Kirsten et Johannes (région Neuchâtel)