8 - La prédation joue au poker ! par Eliane

 

Il y a quelques jours, je suis invitée à manger chez un couple d’amis proches. Elle est enceinte. A ma grande surprise, ils me proposent d’être la marrane de leur enfant. Non, en fait la marraine de leur enfant.

 

Mais c’est intéressant : marrane = Marranisme est un terme utilisé à partir du xve siècle en référence aux Juifs de la péninsule Ibérique (Portugal, Espagne) convertis au catholicisme et qui continuaient à pratiquer le judaïsme en secret. Au Portugal, ils ont été traditionnellement désignés sous le nom de cristãos novos (nouveaux chrétiens), appellation aujourd’hui souvent remplacée par celle de crypto-juifs.

 

Donc les marranes sont des gens qui restent qui ils sont malgré les tentatives du monde de les convertir à autre chose.

 

Mes amis m’expliquent gentiment les raisons pour lesquelles ils ont pensé à moi, et me précisent très habilement que je n’ai pas à répondre tout de suite. C’est habile parce que ça les rend encore plus sympathiques !

 

Evidemment, avec mon détecteur-prédateur je pige vite ce dans quoi la prédation essaie de me faire tomber. Je vais tergiverser pendant des heures voire des jours, être tiraillée entre culpabilité, peur de l’abandon et autre nourriture pour mon pote en 4D. 

 

Je dois dire que c’est vraiment bien fichu. Mes amis, dont je ne remets pas la sincérité en doute, ne m’ont pas seulement demandé d’être la marraine, ils m’ont emballé ça dans du “tu as tout à fait le droit de refuser” “on ne veut pas te forcer” “on ne le prendra pas mal si tu refuses” “on comprendra”. Leurs prédateurs s’arrangent pour d’abord flatter puis rassurer mon propre prédateur. C’est dit de manière tellement bienveillante que ça pourrait passer ! Je pourrais “signer” sans m’en rendre compte pour un énième contrat d’attachement émotionnel.

 

Même en écrivant aujourd’hui mon prédateur me dit : “T’es vraiment parano !! C’est rien du tout ! On te demande juste d’être là pour la gamine de temps en temps…” sauf que vu le malaise intérieur que je ressens, et la culpabilité à l’idée de refuser la proposition, on est bien dans du sous-tirage d’énergie.

 

Ainsi donc je suis sur un fil, consciente “en temps réel” du jeu que je viens de décrire, néanmoins, impossible de répondre non. Je suis prise en otage jusqu’à ce que j’acte et décline la proposition. Mais ! Et c’est ça qui importe réellement : c’est aussi l’occasion de voir clair sur une situation d’attachement. Une menotte qui traîne. Alors non,  je ne vais pas m’enfermer davantage, créer une ramification de plus pour permettre toujours plus de vampirisme !

 

Hier soir chez ma cousine N., elle me tend une lettre, sa lettre de renvoi. Elle avait l’intention de démissionner, et la voilà renvoyée.

Pour elle avec son ancienneté, ça veut dire : jackpot ! Elle me dit surexcitée : En fait ça marche ! Les pensées positives ! Tout se met en place, tout arrive ! Elle s’explique : elle voulait ça, elle l’a eu, elle voulait ci, elle l’a eu aussi. Je me dis : “et oui, ils sont balaises nos geôliers !”

 

Je vois le tableau, j’allais dire “complet” mais faut pas rêver. En tous cas, je vois bien les cocos en 4D qui lui offrent ce qu’elle veut pour soutirer le plus possible à son insu. Et elle, comme “lovée” dans son déni concernant ses peurs les plus profondes. 

 

Mes amis, j’ai eu droit à une de ces apologie du Service de Soi ! Argent, famille, idée de “construire quelque chose” (oui les murs de sa prison invisible), bien-être et loi de l’attraction New Age etc. Elle était tellement “heureuse”, comme hypnotisée par ce qu’elle croyait être des “cadeaux de la vie” et du coup, elle me déballait son truc comme si elle voulait me le vendre en fait ! Ou alors comme si elle voulait se persuader que c’était ça le bonheur.

 

Je suis scotchée, plus que d’habitude, peut-être parce qu’il s’agit de quelqu’un de proche, je ne sais pas. Et ce qui est “sa réalité”, la voie SDS m’apparaît telle qu’elle est, c’est-à-dire cadenassée de chez cadenassée. 

 

Deux choses se passent en moi : 

D’un côté je vois la distance qui nous sépare, un gouffre ! C’est-à-dire que cette réalité, le cheminement en SDS dans lequel j’ai toujours un pied, me paraît de plus en plus loin. Et ce n’est pas juste une impression : il l’est ! 

En même temps d’un autre côté, je me sens hyper proche d’elle. Je suis sensible à son “numéro”, je ne sais pas si c’est son prédateur qui tente de m’hypnotiser et qui profite de mon attachement à elle, mais je la comprends tellement !! C’était moi il n’y a pas si longtemps ! Je suis là à l’écouter parler et une partie de moi a envie de s’enthousiasmer avec elle !

De dire Oui à l’argent-sécurité, oui à jouer à la maman-sécurité et oui au partenaire-sécurité, trois pilules réconfortantes qui comblent tant bien que mal les manques, en tous cas jusqu’au réveil si tant est qu’il survienne.

 

Mais la “magie noire” n’opère pas et aucun son ne sort de ma bouche. Pas de “waw, trop bien ! Super !” Je ne m’enthousiasme pas parce que je ne veux pas nous mentir. Je ne veux pas non plus la convaincre de quoi que ce soit et ne ressens pas le besoin de lui parler d’une autre possibilité. Me rappelant de mes leçons passées : je choisis sagement de ne pas interférer.

 

Je sentais que tout ce qu’elle décrivait je l’avais connu, c’est bon, j’en avais fait le tour. Quelque part, je “sais” c’est quoi d’avoir beaucoup d’argent, d’être mère, d’être une épouse parfaite…

Aujourd’hui j’aspire à autre chose et il n’y a pas de marche arrière dans ma bagnole, tout au plus un rétroviseur ! 

 

Quand N. me parle de tous ses cadeaux SDS, qu’elle me sourit en cherchant mon approbation, moi je vois une enfant fragile. Une de ses alter ? et toute l’énergie qu’elle déploie pour survivre maintenue malgré elle dans des schémas de peurs. Du coup, ça me ramène à ma propre fragilité dans mon contexte à moi : Acter la Connaissance, me demande une force que je n’ai pas toujours.

Dans ces moments-là, c’est comme si j’entendais un alter-prédateur me susurrer : “où est le mal ? Viens on s’en fout, on continue comme avant“. 

 

A un certain moment pour être honnête, j’ai la sensation de devoir “fuir” de chez ma cousine, comme pour me préserver. La pensée de la juger ou de condamner son attitude traverse mon esprit puis très vite, j’entends l’enseignement : Non, il n’y a rien à juger, c’est simplement une autre voie, une autre réalité.

 

A chaque instant nous est offerte la possibilité de choisir et d’acter en fonction de ces choix. Mais comment parler de choix quand on n’est pas conscient de la manipulation transdimensionnelle ? C’est ça, c’est pour ça que le réseau Leo à mon sens, est si important.

 

Ce matin en y repensant je pète de rire ! Elle est gonflée la prédation ! Elle prend des risques avec ses tentatives de récupération au travers de mes proches.

Ou ça passe et je rejoins le rang, me rallie au troupeau, ou ça casse et mon choix de cheminer en SDA n’en est que plus renforcé. C’est peut-être ça le but de la manoeuvre en fait ?

 

Eliane G (Inscrite au cénacle - Bruxelles)

 

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