La soumission à l’autorité - par Florian R

 

Bonjour les LEO,

 

Je sais que j’ai beaucoup à partager en ce moment, mais je tenais à témoigner d’un autre phénomène survenu trop de fois dans ma vie, notamment en lien avec mon autre partage : Une entité interfère avec mes processus mentaux.

 

J’avais exprimé dans ce précédent partage le fait que bien souvent, je me trouvais dans un état d’hébétude amplifié qui n’avait rien de naturel et m’empêchait de trouver les mots justes — que je sais pourtant posséder — pour exprimer ce qui a besoin d’être libéré au plus profond de moi. Le fait est que ces entités ne se contentent pas d’interférer avec mes processus mentaux pour que je sois contraint au silence et ne puisse les démasquer : elles s’attaquent également à mes réflexes, jusque dans des réactions durant quelques dixièmes de secondes, donc très fugaces et donc difficilement détectables.

 

L’une de celles-ci est la soumission à l’autorité, ou ce que j’appelle le consentement par défaut – comme sur les sites ne vous proposant pas de paramétrer les cookies mais dans la vie réelle –, laquelle me mène à souvent prendre des décisions contre moi-même pour “préserver les besoins émotionnels des autres” et “éviter de faire des vagues”. Ce sont ces instants de blocage durant une demi-seconde — au plus deux à trois secondes — où je sens comme un influx, une “force” qui s’impose à moi et vise à me faire revenir sur des paroles ou une décision.

Ainsi chaque fois que je me trouve devant mes parents, j’ai tendance à m’écraser, à m’adapter à leur opinion, à ne pas vouloir les choquer en exprimant ma vérité. Je mets cela souvent sur le compte de mon attitude naturellement conciliante, cette prétendue qualité qui ne fait que dissimuler le fait que mes tendances soumises me portent surtout préjudice en me menant à faire des courbettes, des pirouettes, des contorsions insupportables pour être conforme (« qu’on forme » ou « con forme » voire « con formé ») aux attentes des autres.

 

Ainsi par exemple, ma mère a pendant très longtemps eu cette image de moi comme devant devenir scientifique à tout prix, quand bien même je haïssais viscéralement la science dès le collège — et encore plus au lycée —, mais mes programmes de “soumission à l’autorité” se sont mis en branle à l’époque et m’ont fait me ranger à son opinion, l’accepter voire la trouver meilleure que la mienne initiale. C’est ainsi que je me suis retrouvé à faire un baccalauréat scientifique — que j’ai haï du plus profond de mon âme —, puis à entériner mon mensonge intérieur par l’enseignement (“en saignement”) supérieur : la prépa où je n’ai tenu qu’un ans puis la faculté où je suis encore aujourd’hui.

Cette mascarade (j’ai écrit « masacarade » par analogie avec massacrer, ce n’est décidément pas un hasard !) dure maintenant depuis près de dix ans, dix ans que je fais semblant de m’intéresser à ces sciences malveillantes, que je ne peux m’empêcher de ressentir comme profondément destructrices de l’environnement, en plus d’être le bras armé du transhumanisme qui pend au nez d’une humanité spirituellement involutive — dont je ne veux plus faire partie.

 

Un autre moment du même acabit vécu récemment fut ce rendez-vous avec une infirmière universitaire à qui j’ai sorti le fait que les Gilets Jaunes m’agaçaient et que je ne croyais pas en leur action (ils ne font que nourrir le vivier SdS-). Elle me répondit directement qu’elle, au contraire, approuvait les Gilets Jaunes et je ne sais pas pourquoi, le simple fait qu’elle soit en désaccord m’a fait perdre toute confiance : automatiquement, je me suis vu me ratatiner, balbutier, me reprendre et me corriger en mode langue de bois en disant : “Oui, vous savez, je peux comprendre… Après tout, leur lutte paraît légitime”.

Le fait qu’elle m’ait sorti juste après que j’avais le droit d’être en désaccord avec elle ne m’a pas davantage rassuré. J’ai senti quelque chose de profond résister en moi qui hurlait : “Oui ! T’es vraiment un sale con ! Tu devrais être d’accord avec les gens 100 % du temps ! Tu dois leur faire plaisir, ne pas être désobligeant, leur dire ce qu’ils veulent entendre, c’est ça le service à autrui (sic !) Ça t’emmerderait de faire plaisir aux gens pour une fois ?”. Le type exact d’arguments que j’ai entendu de la part de ma famille dans l’enfance lorsque j'osais dire ce que je pensais d’une chose en toute franchise — notamment les plats cuisinés. À côté de cela, j’ai une famille qui passe son temps à être indignée de tout, au point d’en être blasée, et à "dire ses quatre vérités" à tout le monde — mais ils ne sauraient l’entendre de la bouche d’un gamin ! Quels égoïstes !  

 

Autre exemple vécu il y a peu à la gare alors que je prenais le train pour faire un saut à Bordeaux. Je vois un bus passer devant l’arrêt près de la gare et une voix me dit : « Mais vas-y ! Qu’est-ce que tu attends ? Il y a sûrement ton ami Thierry qui conduit : va le saluer ! ». Sauf que le bus risque de repartir tout de suite et qu’il me faudrait traverser les voies pour être à temps devant le car et pouvoir vérifier. Pendant une bonne minute, je suis resté là à contempler le bus, tiraillé entre l’envie de traverser la voie ferrée et la peur de me prendre un message automatique de l’annonceuse SNCF : « Mesdames, messieurs. Pour votre sécurité, veuillez ne pas traverser les voies, merci », voire de me faire engueuler par le personnel qui était présent au guichet. Il n’y a pourtant pas de caméra extérieure – c’est assez rare pour le noter – mais rien à faire, je n’ose pas. Finalement, le bus est reparti sans que je puisse vérifier si c’était bien mon ami Thierry qui le conduisait. Quelques minutes plus tard, deux jeunes débarquent de l’autre entrée de la gare et, ne souhaitant pas emprunter le passage souterrain, traversent la voie comme si de rien n’était sans qu’aucune remontrance ne leur soit faite.

 

C’est bien dans ces moments-là que je m’aperçois combien je me laisse envahir par mon côté psychorigide, combien l’obéissance aveugle aux lois est gravée en moi comme sur une plaque de marbre. C’est vrai à la fin : qu’est-ce qui m’empêche dans l’absolu de traverser les voies quand aucun train n’y circule et n’est sur le point d’arriver, surtout s’il n’y a pas de caméra ? Sur le coup, je me suis plaint intérieurement en pensant : « Ils ne peuvent pas mettre de passerelle, sérieux ! » mais ce n’était qu’un mouvement de distraction de la part de la prédation pour me faire oublier la vraie leçon derrière ce moment vécu, à savoir que je demeure beaucoup trop soumis et que je m’imagine bien souvent que « crever l’abcès de la soumission automatique » est facile – alors que cela demande un énorme courage, dont je sais être capable mais dont je n’ai pas encore conscience d’être capable car étant trop effrayé par les conséquences qui résulteraient de la manifestation de ce courage.

Tout de suite après je me suis bien rendu compte sur le moment à quel point la Vie me testait, cherchait à savoir jusqu’à quel point j’étais prêt à prendre des risques quitte à désobéir, y compris à des gens qui symbolisent une forme d’autorité répressive, intolérante et inconsciente d’elle-même.

En fait, ce que cet exemple prouve, c’est à quel point il est difficile d’accepter que l’on suit souvent, par pure inconscience, une forme de consentement par défaut. C’est ce consentement par défaut qui nous a fait accepter toutes les technologies mortifères et anti-vie dont nous « jouissons » aujourd’hui et qui menacent de détruire en nous toute possibilité d’ouverture spirituelle, notamment la micro-puce RFID, cerise sur le gâteau transhumaniste de notre système techno-fasciste en marche pour reprendre le nom d’un parti actuel.

 

J’ai épluché toutes les théories possibles, formulé quantité d’hypothèses quant à l’origine de ce problème et je pense avoir un début d’explication : la prédation astrale se sert de mes mémoires karmiques, notamment de mon vécu antérieur dans des pays où la liberté d’expression est encore plus muselée (pays asiatiques ? Cela serait cohérent avec ma fascination pour les jeux vidéo et les manges japonais dans l'enfance) ou policée (l’Angleterre qui croule sous les règles… dire que c’était mon pays préféré dans l’enfance, au point que j’avais un “rêve britannique” mais pas de “rêve américain” comme beaucoup), en en amplifiant l’intensité pour me faire “fermer ma gueule” (désolé de la vulgarité mais c’est vraiment l’expression qui convient pour le coup et c’est ce que j’entends le plus souvent en moi).

 

En fait, je crois que le moment où j’ai le plus compris que j’avais un conflit avec l’autorité, c’est lorsqu'Emmanuel Macron a été élu président de la République. Pour la première fois de ma vie, je me souviens qu’avant les élections, je me gavais de vidéos géopolitiques montrant le danger que représentait ce personnage. J’en étais même rendu à en débattre en famille pendant les repas, quitte à ce que l’on ne parle plus que de politique et que les esprits s’échauffent, cherchant à tout prix à con-vaincre (vaincre des cons). J’ai ainsi été le jouet de cette prédation, contribuant à des querelles de clocher inutiles, qui n’avaient qu’un seul but : me dissimuler combien le Pouvoir des Élites me faisait peur, combien l’autorité et la puissance qu’il semblait représenter dans mon esprit distordu m’impressionnaient et combien, de façon générale, je me sentais obligé d’obéir aux gens pour peu que ceux-ci m’intimident un peu par des éléments extérieurs : leur statut, leurs médailles, leurs diplômes, leurs (pseudo-)connaissances, leur richesse, leurs relations, leur entreprise, leur expérience de vie, leur bagout (beaucoup n’ont que cela), etc. 

 

Plus exactement, dès qu’une chose est un tant soit peu estampillée autorité, je ne peux m’empêcher en mon for intérieur de sentir comme un mouvement psychique vicié voulant y croire, tendant à me ramener dans une forme de moutonisme passif certes confortable pour l’homme mais létal pour l’âme. Je me sens vraiment comme un robot humain, une machine organique dont on reprogrammerait le code : il cliquète un instant, quitte à bugger, puis fait : « OK. Votre nouveau programme a été accepté. Bienvenue », ou alors comme ces personnages de dessins animés qui succombent à l’hypnose d’antagonistes, les yeux remplis de spirales, toujours infernales.

 

D’ailleurs, cela me ramène à une époque où “Je” abusais des vidéos de « Mind Control » issus de cartoons sur Internet, lesquels étaient un bon reflet de ce que je vivais moi-même dans mes relations avec mon entourage, cette sensation de n’être qu’un petit Mowgli à la merci d’autant de répliques du serpent Kaa.

 

Je me doute bien que ce ressenti parasite est là uniquement pour brouiller les pistes, pour me faire culpabiliser et me dissuader d’oser témoigner à d’autres de mon expérience, à commencer par le cénacle LEO. À l’évidence, la prédation compte sur ma complaisance dans mon malheur, sur ma croyance en mon incapacité à me ressaisir, sur mon identification à une identité de « chiffe molle » ou de tire-au-flanc. Le travail est son principal atout en ce sens. Depuis l’enfance, je ne cessais de me répéter et de me con-vaincre que je suis avant tout un travailleur compulsif, alors que ma vraie nature est aussi et surtout dans la contemplation et l’observation.

 

En me noyant sous l’activité : les études, et maintenant les cours particuliers et le travail étudiant, le prédateur obtient l’effet escompté. Non seulement j’oublie jusqu’à sa présence, le laissant alors assouvir ses sombres desseins en catimini, mais en plus, je me surcharge d’activité en me con-vainquant que cela est bon, que cela est sain et que l’on peut bien vivre en petit esclave inféodé à la société de con-sommation des con-citoyens par le biais de son compte (« con te », ou plutôt « con de toi ») épargne.

 

Voilà pour ce très long témoignage (désolé de délayer autant) que je propose aux lecteurs du blog du réseau afin qu’ils puissent le consulter ou non. Sur ce, je vous dis un grand MERCI pour tout ce que vous faites et pour me permettre de partager mes expériences d’ordre animique,

 

Florian R

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Commentaires: 3
  • #1

    Denis C (jeudi, 19 mars 2020 15:43)

    Bonjour Florian,

    Une partie de moi-même t'as reconnue, elle à souri. Une autre partie aussi,celle-ci a versée quelques larmes. Merci de ton partage!

  • #2

    Florian Robert (vendredi, 20 mars 2020)

    Bonjour Denis,

    C'est drôle que ce soit toi qui ai répondu car souvent, les Denis ont une importance dans ma vie : mon conseiller d'orientation s'appelle Denis, l'un des amis de mon père qui m'a suggéré parfois des idées capitales pour progresser (sans s'en rendre compte) s'appelle aussi Denis. Certes, je serai tenté de lire "déni" -- le déni de la prédation que j'ai essayé de maintenir le plus longtemps dans ma vie en dit long sur ce qu'a été mon existence -- mais prendre conscience du déni justement peut aider à débusquer la prédation. Ou alors le "denier", l'argent dont j'ai encore trop peur qu'il me fuie et de finir SDF, peur issue autant du conditionnement familial (relais prédateur par excellence) que de l'idéologie du manque environnante (la crise économique, maintenant le COVID-19 qu'on nous sert tous les jours pour nous terroriser). C'est sans doute pour cela que la langue des oisons me le rappelle toujours : par exemple, sur une carte de Paris, je ne peux m'empêcher de remarquer Argenteuil et d'entendre "argent-deuil". Cela veut tout dire...

    Quoi qu'il en soit, ma rencontre avec toi par le biais de ce commentaire n'est nullement un hasard ;-) Content de voir qu'une partie de toi m'ait reconnu (j'ai mis un 'e' par "inadvertance" : ai-je été une femme dans une vie lorsque je t'ai connu ?). C'est fou mais énergétiquement, je pense aussi te reconnaître même si en moi, là tout de suite, cela génère autant d'appréhension que de joie.

    Je ne sais pas si tu es inscrit au Cénacle mais si tu le veux, tu peux me contacter en privé.

    À bientôt pour d'autres partages,

    Florian.

  • #3

    cesarini gabrielle (vendredi, 27 mars 2020 12:12)

    merci florian, nous avons la chance de faire ce bilan en ce moment, les premiers jours en faisant des felurs en papier crepon, envie d enfance que je ne m autorisais pas,! j ai pleure deux jours en constatant que je m etais soumisse a toutes sortes d humiliations de pole emploi, par peur du manque, alors que je suis prof de danse, mais une partie de moi , me disait que c est mon ego qui dansait, alors j etais prise entre deux feux, Ce con finement est un moment de conscience qui nous est propose. Heureusement que sand et jenael m avait ouvert tant de pistes!! bise a l ecoleo