Le besoin d'avoir mal, source de haine envers le mâle, le prédateur, le système - par Galline

 

Je me gratte les boutons jusqu'au sang et ça me fait un grand bien. Je ressens en mes cellules l'alter qui jouit de la souffrance qu'il s'inflige ou l'inflige à autrui.

 

Ce matin Gilbert a perdu ses clés pour ouvrir le bureau du port, il les cherche depuis plus d'une heure, à la vue de sa tête désespérée j'ai une montée de libido. J'ai honte et donc je culpabilise de mon plaisir de le voir dans l'embarras et lui propose mon aide (sauvetage).

 

Ma fille me montre la même facette quand elle va voir son grand père et se plante devant lui sans lui dire bonjour elle le nargue et sourit doucement elle me dit à l'oreille c'est mon dragon. Moi j'insiste pour qu'elle dise bonjour car j'ai honte non d'elle mais de moi qui prends du plaisir à voir mon père souffrir d'une absence de bonjour. Et pour arrêter cela je vais en sauvetage de mon père et dit :" tu peux dire bonjour quand même !" Elle sourit et ne dit rien, on part afin de stopper cette prise d'énergie.

 

J'avais pris RDV avec une connaissance thérapeute. Premier travail je mets en mots mes maux, les émotions et les peurs que je ressens. Avec le recul je vois que le soulagement ressenti après la séance est d'avoir nourrie ma part prédateur par l'auto-contemplation de ma douleur.

 

La technique est d'accepter toutes les facettes de soi par exemple si la peur est d'être à la rue on dit : "j'aime être clocharde". Le mot amour me fait penser à une morsure, une love-bite, une addiction avec une partie de moi-même la victime ou avec toute victime que je croise. C'est très diffèrent d’observer son ressenti et d'accueillir un alter clocharde, on ne le sacralise pas comme un martyre devenu saint en répétant "j'aime être clocharde".

 

Inconsciemment l'idée du "martyre devenu saint"* a été ma justification pour être thérapeute : "je suis guérie, je m'en suis sortie, parlez-moi je connais et ensuite écoutez-moi".

 

*Mon En-je me guide vers Maurice Audin. Sa mort a inspiré la lutte de nombreuses personnes contre la torture durant plus de 60 ans. Cet exemple me montre comment la contemplation de la douleur de la victime peut entraîner la formation d'un comité de soutien et une prise d'énergie de masse sur plusieurs personnes en lutte avec le passé et qui ne se questionnent donc pas sur leur présent et leur prison dans la matrice.

 

Le comité de soutien. Je comprends également que la posture de thérapeute, d'amis "d'aidant" peut être cette continuité d'attirance à la victime. Une thérapeute m'a dit : "souvent je vois des personnes qui essaient une technique pour se soigner et la trouvent tellement géniale qu'elles ouvrent un cabinet".

 

Je sais maintenant que quand j'étais thérapeute c'est ma part prédatrice à travers moi et mon enthousiasme à aider qui va se nourrir sur la douleur d'autrui.

Quand je suis dans le déni de la réalité transdimensionnelle je me vois en sauveur. "On recherche" consciemment ou inconsciemment des patients, des victimes auprès desquels on (le prédateur qui chapeaute l'être humain) va se nourrir de leur souffrance car on va les aider à l'exprimer par des méthodes (l'intuition venant du prédateur pour fidéliser le patient à revenir au cabinet). La plupart des séances commencent par une plainte. Et cela devient un mode de vie, aider l'autre (avec son prédateur qui nous facilite la vie avec des "intuitions fulgurantes") plutôt que de s'aider Soi (en connexion avec son Soi Supérieur en décodage subtil des symboles de la vie).

 

Plus le cas est complexe (plus il y a de désespoir) plus c'est intéressant ! Plus ça dure longtemps. D'ailleurs nos prédateurs peuvent voyager dans le temps et amplifier une situation la rendant encore plus difficile (créant des circonstances telle la guerre, famine, arrestation, rumeurs...) pour amplifier la blessure qui sera par la suite le verrou, la peur pour retarder notre saut.

 

Pour le cas de mon enfance, un kinésithérapeute en plein divorce difficile, cette situation a créé chez lui un mal-être, une insensibilité accrue à ma présence, car il était dépressif, en mode automate. Cela va amplifier ma blessure de victime soumise au masculin (sympathie envers l’agresseur) qui sera par la suite le verrou, actant une morsure, love-bite après l’autre par peur de vivre seule.

 

Quand j'ai décidé de divorcer, de sortir de la peur d’être seule, j’étais terrorisée, j'ai hurlé dans la voiture (pleurs) : "je ne veux pas mourir de faim". Une mémoire d'alter qui une fois libérée s'est apaisée, et a laissé place à un autre alter : " je ne veux plus donner mon corps pour être sauf " et ainsi de suite pour que je cesse d'entretenir une énergie de rébellion contre l'oppresseur. Ces mémoires de souffrances non libérées, ancrées en moi de la rancœur et un sentiment d'injustice envers le masculin qui alimentaient "un comité de soutirage" (un canal de prédation).

 

Mes mémoires non vues et non-pleurées sont mes valises émotionnelles. Elles m’attachent à m’identifier à une facette : la victime. « Observe dans ta bulle ce qui se passe. » J'ai vu à quel point je ne suis entourée que de personnes victimes (travail d'esclave, pas assez d'argent, pas assez d'amour...). Comment tout ce qu'elles vivent est de leur point de vue une punition de la vie ? Tout comme moi : « Je me sens victime de tout et tout m’agresse. » Mes mémoires de persécution étaient si intenses que je me voyais et voyais les autres que comme "pauvres victimes" du prédateur (surtout pour ceux qui ne veulent pas croire qu'ils existent).

 

Et j'ai demandé à mon En-je de m'aider à sortir de cette sensation de persécution et de ma colère envers le système prédateur. Car je m'épuisais à me rebeller, à rejeter tout le monde.

 

J'ai compris que la lutte rend aveugle. J'ai appliqué le conseil de Jenaël "tu te sens dans la peur étouffée, arrête de te débattre, respire et observe."

 

Cela a eu un effet libérateur. Autrefois ces personnes m’agressaient car tout (leur attitude, leur façon d’être) résonnait avec mes mémoires. Quand j’ai été mûre n’importe qu’elle situation ou personne, je ne l’ai plus fuie, j’ai accueilli cette sensation en sa présence d’être mal, oppressée. Quand j’ai accepté la douleur, la douleur est montée et j’ai pleuré, car tout était est là pour m’aider à pleurer mes mémoires. Le pleur libérant l’ADN.

 

J'ai ensuite vu comment ma part prédatrice se nourrit de ma propre douleur.

 

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Voilà comment cette programmation victime s’exprime dans mon quotidien.

ce qui explique pourquoi quand tout va bien (période de paix et d'équilibre) survient un drame qui me plonge dans une grande souffrance.

 

Ma blessure d’enfance (le verrou de ce programme) me fait souvent replonger dans une grande morosité. Je me suis aperçue que je ne parlais que de ma douleur alors que je déteste ceux qui font cela. Quand je sors du passé, je sors de l'auto-contemplation, « allons de l’avant » je ressens souvent un sentiment d'ennui ou de stagnation donc je vais chercher quoi faire. Je passe du passé au futur (signe d’emprise du prédateur qui n’a pas d’influence sur moi quand je suis au présent). Je vais attirer (quelqu'un ou une situation) en douleur pour ensuite m'en extraire.

 

La personne que j'attire est - comme moi dans le déni de sa part prédatrice qui se nourrit de son malheur ou du malheur d’autrui – souvent en mode sauveur, thérapeute ou ami très serviable oreille attentive. Membre d'un comité de lutte (animaux, la maladie...) et parfois ne présente pas du tout les signes habituels de "la victime anéantie", c'est une "victime en rébellion" au contraire elle travaille beaucoup, a beaucoup de biens et est très active pour les autres. Maintenant je me pose la question : que comble-t-elle ? Car elle n'a aucun temps pour se questionner, apprendre... ou alors elle se trouve dans la défense d'une lutte ou un comité de soutien spirituel méditation pour la terre ou autre.

 

Et là soit je suis rejetée (injustice, abandon) soit je dis stop avec le sentiment de rejeter l’autre (culpabilité). Je me fais des reproches : « c’est encore une victime dans la dépendance ou tu t’es encore laissée piégée en jouant le rôle de sauveur. » Je passe en mode guerrière sans attendre : « je transforme ma douleur en force pour avoir l'énergie pour avancer. »

 

Si je me nourris de ma douleur pour avancer c'est bien que c'est mon prédateur ainsi nourrit qui me guide donc vers un avenir de répétition. Je crée alors mon avenir en mode SDS, je repars à zéro (nouveau cycle et non sortie de cycle) donc je suis plus à l'aise sans argent en lutte (pas de questionnement trop occupée à survivre). Je ne suis pas branchée sur mon libre arbitre donc pas de nouveau futur pour moi.

 

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Cette fois pour mon divorce j’applique la connaissance. J’acte ma décision auprès de mon mari et je m’autorise un temps de pause salvateur (chambre d’ami), la vie ne m’a pas laissé le choix et tant mieux car de toute façon rien ne s’ouvre pour mon départ de la terre familiale (attente des aides, pas de location disponible…). Sand me l’a bien dit : « Confiance et piano, piano. » Je ne dois pas vouloir provoquer l’accélération, le changement ou être dans le rejet car vouloir faire c’est fuir. C’est le temps de l’apprentissage.

 

Pendant des jours je suis tiraillée par ce sentiment de stagnation (symbole d’échec pour moi) ce qui me vide de mon énergie. Je pleure ma peur d’être punie par paresse : « je ne suis pas une fainéante. »

 

Je retrouve mon énergie quand j’accepte de prendre mon temps (le temps de mon En-je). Je suis bien dans un creuset – la chambre d’amis devenue ma chambre est située à l’ancien emplacement du lavoir - c’est salvateur uniquement si j’accepte d’arrêter de me débattre pour en sortir. Je dois cesser de vouloir partir comme une victime qui veut s’enfuir et garder mon énergie pour observer me questionner piano, piano et couper avec mes anciens comportements et leurs programmes, avant d’agir pour éviter de repartir, de répéter. Je recontacte avec la curiosité de voir les signes de mon En-je et où il me mène.

 

Je ressens alors une peur de la joie (que quelqu'un vienne briser ma joie pour replonger dans la victime ?). Le cercle victime continuera jusqu'à l'acceptation et la reconnaissance de ma part d'ombre qui se nourrit de la souffrance et donc l'attire. Car j'ai conscience que quand je vais vers une orientation SDA, j’active le gène chiristique ou l’énergie Léo en moi et j'embarque ma prédatrice avec moi, c'est un contrat d'âme. Je dois voir que mon Amasutum SDS est dans sa propre dictature, celle de la victime.

 

Merci

Galline (cénacle - dépt. 83)

 

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