Le Matriarcat - Partie 1 - par Christine H

 

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C’est la succession et la répétition d’interactions douloureuses avec des femmes qui m’a poussée à écrire ce chapitre en 2 parties. C’est un chapitre plus personnel auquel Stéphane a participé par ses apports très subtils en langage des oiseaux et sa relecture bienveillante.

Très souvent dans les témoignages de femmes sur le Réseau Léo, j’ai lu des expériences très fortes avec des mémoires de traumatisme en lien avec le patriarcat. Mais d’aussi loin que je me rappelle, je me suis toujours sentie sous l’emprise de femmes autoritaires et exigeantes, castratrices dans ma volonté d’autonomie.

Ce chapitre est donc le cheminement du féminin à travers le féminin…

 

 

Commençons par la définition du Larousse de Matriarcat :

- Régime d’organisation sociale dans lequel la femme joue un rôle politique prépondérant.

- Fonctionnement familial dans lequel la mère a une influence, une autorité prépondérante.

 

Et Wikipédia précise :

« Le terme de matriarcat a été construit, à la fin du XIXe siècle sur le modèle de « patriarcat ». Initialement, « matriarcat » était employé dans le sens de « système de parenté matrilinéaire », tandis que le patriarcat désignait bien, comme l'indiquait son étymologie, un système social dominé par l'autorité masculine, symbolisée par la figure du père. Mais « matriarcat » fut très tôt compris comme le pendant symétrique du « patriarcat », pour désigner un type de société où les femmes détiennent les mêmes rôles institutionnels que les hommes dans les sociétés patriarcales. (…). Arguant que la composante -arcat (de archein, commander) est elle-même un vestige du patriarcat, et qu'une société moins patriarcale serait également moins hiérarchique, plusieurs chercheurs préfèrent rejeter ce terme ou le remplacer, comme Gimbutas, par des termes plus neutres, comme matristique. »

 

Je reviendrai sur le terme « matristique » dans la 2e partie car il apporte une nuance subtile au matriarcat expérimenté dans cette première partie.

 

Etymologie du matriarcat 

« Par opposition au patriarcat (patrilinéaire), le matriarcat est avant tout un système de parenté, une conception de la famille. C’est un terme usuel anthropologique qui permet de désigner une certaine organisation de la famille. Composé du latin mater et du grec arkhè, il signifie littéralement « l’ordre des mères ».

https://matricien.org/parente/matriarcat/

 

Voilà qui place le contexte : la mère fondement de l’autorité et exerçant son pouvoir !

Je vais naître dans une famille dominée par les femmes coté maternel depuis 4 générations. Cette dynastie commence avec mon arrière-grand-mère Marguerite née deux ans après le décès de jumelles à quelques jours de vie. Ses parents lui redonnent le même prénom qu’une des jumelles décédées. La voilà chargée de la mémoire du deuil de ces deux bébés ! Et quand on porte le poids de la mort il faut être forte pour survivre.

C’est ce qu’elle va être : une femme forte gérant tout son monde comme une reine mère.

 

Cette empreinte d’une forte présence maternelle se vit en alternance, une génération sur deux. Ma grand-mère sera donc totalement sous l’emprise de sa mère Marguerite. Et par répétition, je vais me trouver des années durant sous l’emprise de ma mère.

 

Ce sont donc deux énergies féminines différentes qui coexistent sans trouver d’équilibre. La vie amoureuse des femmes d’énergie faible (ma grand-mère et moi) se trouve sous l’emprise des femmes d’énergie forte (mon arrière-grand-mère et ma mère).

 

Le terme « Matriarcat » prend donc tout son sens en langue des oiseaux (Merci Stéphane) :

Ma – tri – arcat = Matrice qui arqua ou les 3 Ma (Marguerite – Mamie – Maman) qui commandent, reflet de la programmation qui me contraint dans le vécu douloureux du féminin soit par son coté fort avec Marguerite et ma mère, soit par son coté faible ma grand-mère et moi.

 

Je n’ai pas conscience des mécanismes de la programmation du matriarcat lorsque je me marie. Je me sens juste écrasée sous le poids de la vie que je ne comprends pas. Je ne réalise pas non plus l’emprise des processus transgénérationnels sur moi. Et c’est lors de la crise de couple vécue en 2000 (voir chapitre 1) que j’amorce un processus de libération. Il me faudra à la fois prendre conscience de ma prison et poser un acte pour m’en libérer. 

 

 

Car pour se libérer, il est nécessaire de prendre conscience de sa prison, n’est-ce-pas ?

 

Pour sortir de la répétition familiale, il me faut trouver le courage de faire face à ma mère. Mais ma culpabilité est forte et j’ai besoin de l’aide d’une femme encore plus puissante que ma mère. C’est ma mère qui va d’ailleurs me présenter une femme thérapeute, pensant qu’elle m’aidera à quitter mon mari. Mais je vais voir en cette femme, cette thérapeute, l’aide dont je crois avoir besoin pour oser prendre cette distance avec ma mère, ce que ma grand-mère n’a pas réussi à faire avec sa mère. J’étouffe et seule la séparation brutale va me permettre de reprendre mon souffle.

 

Malgré la douleur de la rupture maternelle, je respire enfin. Je vais par la suite éprouver ce sentiment de soulagement à chaque fois que je vivrais une rupture avec une femme autoritaire. 

 

C’est ainsi que je quitte ma mère pour cette femme thérapeute qui devient ma mère d’adoption. Je n’arriverai jamais à la tutoyer, signe extérieur de l’autorité qu’elle impose. Elle sera la marraine de nos 3 premiers enfants à défaut d’avoir la présence de la grand-mère, mes parents étant quasi exclus de notre vie durant 7 ans !

 

Elle se fait appeler « Mà » par nos enfants ! Avec le recul aujourd’hui, l’indice de la poursuite de la programmation matricielle est énorme ! A elle seule, elle sera la Ma-trice qui me commande ! L’incarnation du Ma-tri-arcat !

 

D’une façon beaucoup plus subtile que ma mère, elle oriente mes choix tout en me laissant l’impression que ce sont les miens. Elle nous a menés à l’affrontement judiciaire pour le droit de visite de nos enfants demandé par mes parents, garantissant par la même occasion la nécessité d’un soutien psychologique que nous payons toutes les semaines !

 

En 2006, nous atteignons le paroxysme de la manipulation. Elle orchestre une reprise de relations avec mes parents dans le contexte de la naissance de notre 3e enfant. Il y a pour moi un immense soulagement à sortir de ce conflit et j’apprécie cette reprise de relation. 

 

Acte symbolique, je lui offre des couteaux de cuisine… expression de mon désir de couper le lien et de pouvoir vivre librement la nouvelle relation à mes parents. Désir que j’étais incapable d’exprimer car je suis totalement verrouillée par ma loyauté et ma culpabilité. Je prends conscience en écrivant aujourd’hui de la portée symbolique de ce cadeau.

 

Mais je pense qu’elle a compris et tout se passe trop bien à son goût. Je retrouve une certaine autonomie. Elle va donc, en utilisant mes circuits émotionnels qu’elle maitrise parfaitement s’arranger pour créer des tensions avec mes parents et nous prouver qu’ils sont toujours toxiques. Seule la mise à distance pourra nous protéger ainsi que les enfants. 

Et c’est ce que je fais. Je coupe à nouveau avec mes parents. Il n’y a qu’en touchant le fond de la puissance de manipulation que l’on peut amorcer la remontée vers la libération.

 

 

Je vais tomber dans un chaos émotionnel. Je sombre littéralement dans le désir profond de disparaitre. Et plus elle intensifie ses séances de thérapie plus je meure…

 

Pendant plusieurs mois, je vais la voir jusqu’à 4 fois par semaine, plus une fois en couple ! Nous devons souscrire un prêt de 20 000 € pour soutenir ce rythme pathologique de consultations.

 

Je suis incapable d’entendre la toute petite voie en moi qui me dit de fuir. Je me retrouve dans le même état de sidération que lors de la rupture orchestrée par ma mère avec Stéphane quelques années plus tôt en 2000. Il m’est impossible d’assumer de prendre de la distance avec cette femme, je ne m’en sens pas la force. Alors c’est moi que je vais chercher à faire disparaitre pour me soustraire de son emprise. Fin janvier 2007, j’avale une série de comprimés contre la douleur, signifiant clairement mon intention d’arrêter de ressentir la douleur de vivre. 

 

Je dois ma survie à Stéphane. Lorsqu’il réalise ce qu’il s’est passé il appelle cette femme, comme pour la mettre face aux conséquences de son suivi. Il va se battre pour que je ne sombre pas sous le poids de l’émotionnel qui déferle en moi.

 

C’est en discutant avec Sand et Jenaël cet été que je comprendrai tout le sens d’avoir ce compagnon à mes cotés. Pour moi, la charge émotionnelle à retraverser durant cette incarnation était tellement intense que j’avais besoin d’un gardien à mes cotés pour m’aider à passer ces différents caps. Et Stéphane est ce protecteur, ce gardien de mon intégrité. Notre duo s’était formé pour faire face ensemble à tous ces défis.

 

Mais la thérapeute ne se démonte pas et nous fait payer toutes les séances suivant cet épisode. En 8 semaines, nous aurons 46 séances individuelles et de couple pour plus de 6000 €. A moi toute seule, j’aurai 26 séances individuelles !

 

Aujourd’hui je réalise qu’elle a tenté de me soumettre à une programmation mentale à laquelle mon cerveau devenait de plus en plus réfractaire. C’est un traitement de choc qu’elle m’impose ! Et sa véritable nature prédatrice commence à se révéler pour moi. Il était temps.

 

Je réalise qu’elle n’a aucune empathie. Je me suis oubliée pour me conformer à sa volonté. J’avais totalement remis entre ses mains ma propre volonté. J’avais cru me libérer de l’emprise de ma mère mais son emprise était beaucoup plus forte, beaucoup plus subtile, tellement subtile que je n’avais pas vu le piège se refermer sur moi.

 

Dans cette expérience, je vais aller au bout de l’emprise mentale féminine pour apprendre à trouver ma limite. Revivre ici et maintenant l’emprise d’une femme pour apprendre à s’en libérer, apprendre à contacter en moi la femme autoritaire et manipulatrice qui fait de moi sa victime et sa proie ! Car sur une autre ligne temporelle, je suis cette femme ! Mais je n’en ai pas conscience.

 

 

En fait c’est un véritable lavage de cerveau qu’elle m’impose. Je n’ai pas le temps de respirer, de retrouver mes esprits que j’ai une autre séance. Et plus le rythme s’intensifie, plus je sombre. 

 

Jusqu’à un sursaut vital fin mars. Je m’arrête, désespérée, dans le cabinet d’un médecin en rentrant du travail. Je lui explique que je n’en peux plus et que je ne sais plus quoi faire pour m’en sortir. Il hallucine lorsque je lui expose le rythme de mon suivi et me prescrit des anxiolytiques, m’encourageant à alléger les séances car il considère ce suivi comme toxique !

 

Je m’arrête à la pharmacie de garde et prend dans la foulée le premier comprimé. Moi qui n’avais jamais pris de médicament, l’effet est immédiat : je souffle un peu. Et la boite ne coûte que quelques euros comparée aux milliers d’euros que je dépense depuis des années !! 

 

Cette consultation chez ce médecin va me sauver la vie ! Car le soir même nous voyons la thérapeute à qui j’exprime mon arrêt (je voulais écrire ma visite mais le choix d’arrêt fait sens) chez le médecin et sa prescription qui a eu un effet de soulagement immédiat contrairement aux séances qui me plombent. Sa réaction est immédiate. Elle refuse la séance qui était prévue et choisit de mettre un terme à mon suivi… puisque j’ai fait un autre choix thérapeutique. Elle suspend sa décision pour le suivi de Stéphane. 

Finalement deux jours plus tard, elle nous informe qu’elle met aussi un terme au suivi de Stéphane. Et nous poussons tous les deux un énorme soupir de soulagement.

Après 7 ans sous son emprise, nous voilà enfin libérés. 

 

Je ne réalisais pas alors que c’est un long chemin d’expériences de l’autorité matriarcale qui se mettait en place jusqu’à ce que je sois capable de réintégrer ces alters en moi. Et il me faudra rencontrer encore quelques femmes autoritaires pour que j’accepte de voir ces alters et ne pas être que la victime.

 

Durant toute la phase de conflit ouvert avec ma mère, en dehors de cette thérapeute, j’avais sympathisé avec la kiné rencontrée pour la rééducation de mon périnée après mon 2e accouchement (en 2003). Cette femme, d’une approche spirituelle discrète au départ, m’avait permis d’évacuer de grosses montées d’émotions que je n’arrivais pas à canaliser par la thérapie. Par le massage, elle m’aidait à une libération corporelle. 

 

Elle est devenue le soutien discret que je rencontrais mensuellement à l’occasion de massages bien-être. Et depuis 2007, fin de la relation avec la thérapeute, elle est devenue une confidente accueillant mes partages sans jugement. Elle m’ouvre à une vision plus spirituelle du monde, ce qui m’aide à sortir du dogmatisme religieux dans lequel j’ai grandi. Sa présence est toujours très discrète. 

 

Ce n’est qu’après 10 ans, en 2013, qu’elle me partagera les écrits de Cyril Scott sur « L’initié » et qu’elle me parlera d’un Maître spirituel qu’elle suit depuis des années. Moi, qui ai quittée l’église dans laquelle j’ai grandi depuis plus de 11 ans, j’aspire à retrouver une certaine forme de spiritualité. C’est donc avec une certaine curiosité que je vais commencer à participer aux darshans ainsi qu’aux séances de transmission énergétique du Maître…

 

Je découvre un tout nouvel univers où le Maître a des élèves et transmet des enseignements en plus des séances énergétiques. Je comprends qu’il faut faire une demande au Maître pour devenir son élève et lors du premier weekend c’est ce que je fais. J’applique ce que je crois que l’on attend de moi, en particulier cette kiné devenue une amie et elle est ravie de ma demande d’être élève.

 

Le Maître qui ne m’avait jamais vue, me demande mon prénom et « Christine » devient mon passeport d’entrée pour le statut d’élève dans ce monde de spiritualité régi par le Maître. Mais, je n’aurai plus aucun autre échange avec le Maître !

 

En fait, ce sont des femmes dont fait partie mon amie qui gèrent tout le petit monde autour du Maître. Et je me retrouve à suivre comme si je risquais de perdre quelque chose. A nouveau mon discernement se voile. Je réalise que mon amie a un groupe de femmes à ses côtés qui écoutent et boivent ses paroles, après celle du Maître…

 

Elle me parle d’un voyage au Brésil pour rencontrer le médium Joao de Deus (Jean de Dieu). Cela fait plus de 10 ans qu’elle y va presque tous les ans. Elle m’explique les transformations incroyables auxquelles elle a assistées et me propose de me servir de guide sur place. C’est une évidence : il me parait nécessaire d’y aller. 

 

Durant cette période, je suis en arrêt de travail pour burnout, en pleine remise en question de mon orientation professionnelle. Je vois dans ce voyage une occasion d’être éclairée sur le chemin à suivre… Et c’est en revenant du Brésil que je trouve le courage de reprendre le travail… soutenue par les nombreuses discussions avec cette amie kiné. Re-programmation matricielle par le matriarcat ?

 

Dans les mois qui suivent notre retour de voyage, je vis de plus en plus un décalage entre ce que je ressens dans ce groupe de femmes et ce qui est exprimé. Elles me semblent toutes en grande souffrance, tentant de surmonter leurs malaises par des heures de méditation, ou de répétitions de Gayatri Mantra (Phrase en sanscrit qui est chantée en boucle)… 

 

 

Comme ma reprise du travail génère un certain stress et qu’émotionnellement je suis assez sensible durant cette période je m’essaye à la répétition des Gayatris. Je constate que cela crée une forme d’endormissement qui permet de supporter mes conditions de vie au travail, les remontées émotionnelles associées et de fonctionner grâce à une forme d’anesthésie issue de la répétition des Gayatris. 

 

Avec cette femme, c’est une autre forme de manipulation que j’expérimente, celle que l’on s’inflige à soi-même, par la répétition de mantra et la ritualisation de pratiques méditatives qui anesthésient toute analyse critique de la situation, mais idéale pour nous maintenir endormis.

 

Cette fois, c’est la femme enseignante spirituelle qui prend le pouvoir sur l’autre que je recontacte à travers elle. J’ai aussi cet alter en moi qui a abusé de son pouvoir par la manipulation spirituelle. Et tout comme elle, j’ai certainement joué ce rôle dans un groupe de femmes soumises à mon autorité.

 

Bien évidemment, j’ai toutes les peines du monde à envisager les heures de méditation qu’elle me propose de faire. Pour une raison d’orientation spirituelle non conforme, le Maitre est écarté et elle propose à ses femmes de les accompagner dans leur pratique, et donc à moi aussi. Tout cela ne se place pas en moi. Mais j’essaye encore de me conformer au modèle qu’elle propose ou impose.

 

Et sans le vouloir, elle va m’offrir la porte de sortie ! Elle demande à chaque femme de s’engager de manière très solennelle et personnelle auprès d’elle dans les différentes pratiques méditatives. Lorsque mon tour vient, je n’arrive pas à m’écouter et me dire que je ne souhaite pas m’investir plus en avant dans cette démarche spirituelle, mais comme j’estime lui devoir beaucoup en soutien, aide, conseils apportés depuis des années, je n’arrive pas à traverser ma culpabilité de dire simplement « Non, merci ».

 

Lors de notre entretien, elle insiste sur l’important de bien réfléchir sur cet engagement et je saisis cette phrase au vol, en lui disant que je vais effectivement prendre le temps de la réflexion. C’est une façon détournée de dire « non, merci » qui m’est à ce moment-là plus accessible. Elle le comprend très bien car sa réaction est assez violente dans le non-verbale… un peu à l’image de la thérapeute lorsque je lui avais dit mon RDV avec le médecin.

 

Et comme avec la thérapeute, mon suivi s’arrête à cet instant où j’exprime mon choix de garder mon libre-arbitre et de réfléchir. Cela crée en moi à nouveau le soulagement d’échapper à une emprise. Je ne la reverrai plus ni pour un massage corporel, ni pour un entretien ou une méditation de groupe.

 

C’est intéressant de constater que j’arrive à sortir de ces deux relations d’emprise par une prise de position différente de celle qui était attendue. Je pourrai d’ailleurs rajouter l’emprise de ma mère à qui j’échappe en faisant le choix de mon mari et c’est aussi ce choix qui a signé la fin de l’emprise maternelle. Aujourd’hui en mettant en mots ces épisodes, je vois ma guidance à l’œuvre m’accompagnant pas à pas dans la retraversée de ces relations de pouvoir afin de m’amener progressivement à toucher mon pouvoir intérieur dans son aspect ombre et lumière. 

 

Mais l’expérience du matriarcat n’était pas complète. D’abord parce que je m’étais positionnée en victime de ces femmes et ensuite je n’avais pas rapatrié en moi mes alters autoritaires exprimés à travers elles. J’avais plutôt fuis à chaque fois pour survivre. 

 

C’est en écrivant que je vais faire un lapsus qui me donnera le sens de ces expériences. Voulant exprimer qu’elles avaient une emprise très forte sur moi, je dis « J’ai eu une emprise très forte sur elles ». Je réalise alors que sur d’autres lignes temporelles, c’est moi qui exerce ce pouvoir, cette emprise sur chacune d’elle qui est alors ma victime !

 

 

C’est dans l’acceptation et la reconnaissance d’être victime de ces trois femmes dans des domaines complémentaires (maternel, psychologique et spirituel) que je peux réintégrer mes alters victimes eux-mêmes de la domination matriarcale mais aussi mes alters exerçant cette même domination sur leurs victimes. Il s’agit bien des deux aspects de la même situation. Rester sur l’aspect victime crée le piège, nous coupant de nos alters bourreaux. 

 

Pendant des années, à chaque rencontre avec médium, astrologue ou autre canal de l’astral, je recevais toujours le même message : « Vous avez été victimes de ces femmes dans une autre vie et vous deviez apprendre à vous libérer. » Cette magnifique programmation matricielle ne faisait que renforcer mon coté victime. Résultat je ne touchais jamais l’autre coté et cela me confortait dans mon rôle de victime. 

 

Ainsi un fond d’attachement et de culpabilité me maintenait toujours sous une forme d’emprise du matriarcat. Il a donc fallu la rencontre avec 3 nouvelles femmes pour enfin toucher les aspects d’autorité et de pouvoir et me permettre de les expérimenter.

C’est ce que je partagerai dans la 2e partie…

 

Christine H.

 

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