Le retour du dragon - par Gérard B (Nemeton)

 

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« Que ta vision soit à chaque instant nouvelle. Le sage est celui qui s'étonne de tout » A.Gide

 

Le dragon ! Voila bien un animal mythique ! Avez-vous observé combien ce reptile hideux se manifeste depuis quelques temps de différentes manières dans notre environnement commercial, dans le cinéma (Eragon, Le dragon des mers, Chasseurs de dragons etc...), dans la littérature (Tolkien), sur les vêtements, les jeux vidéos, les figurines, etc... Bien sûr, l'influence grandissante de la Chine sur la scène mondiale n'y est pas étrangère mais si l'on y regarde de plus prés, on découvre que sous toutes les latitudes il est fait mention du dragon, dans les mythologies locales que ce soit sur le continent sud américain, en Afrique ou quelque île perdue au milieu d'un océan. En France même il existe des légendes locales évoquant l' « animal », nous le verrons plus loin. Après avoir tenté de déceler son origine, nous tenterons de déterminer quelle mémoire phylogénétique les mythes draconiques représentent.

 

Signe des temps, la dracologie (étude des dragons) s'affiche sur le net, photographies à l'appui où il est possible de voir d'étranges créatures retrouvées dans des filets de pêche ou sur la plage comme à Querqueville le matin du 6 Février 1934, des clichés aériens pris au dessus du Tibet en 2004, une carcasse en décomposition découverte en 2006 sur une côte prés de Shakaline en Russie, ou des images de télésurveillance de la province de Chengdu montrées comme authentiques par la télévision chinoise en 2007, de Multiples ossements évoquant pour les scientifiques le Plésiausaurus, disparu depuis quelques temps déjà ! Quant aux dents de dragons, elles sont nombreuses à être des reliques vénérées dans l'empire du Milieu ou du Soleil Levant. Ces documents longtemps occultés comme embarrassant la communauté scientifique, refont surface depuis peu ; de nouveau les cryptozoologues s'intéressent à ces reliques de l'histoire humaine. Pourtant le bébé dragon momifié et doré du temple Japonais d'Hokaïdo est connu depuis qu'il a été remis à la garde du temple par un collectionneur il y a plus de 300 ans. Je trouve subitement que le monstre du Loch Ness doit se sentir moins seul !

 

Cette investigation débute par un mystère, celui de la tombe M45 découverte en 1987 dans le Puyang chinois. Cette tombe du néolithique datée de 4500 Av EC recèle trois squelettes d'enfants et celui d'un « être de très grande taille » allongés en décubitus, le crâne pointant vers le lever du soleil au solstice d'hiver ; sur le sol de chaque coté du « grand être » une mosaïque de coquillages, représentant un tigre et un dragon, celui-ci en étant donc à ce jour, la plus ancienne représentation connue. Par ailleurs sont représentées les constellations du zodiaque qui sont d'une précision qui laisse perplexe les archéologues. Ceux-ci ont pu établir que cet ancien peuple, dénommé les « Yangshaos » pratiquait la culture du millet, la poterie, la céramique, la vannerie et l'élevage ! Dans cette affaire, le gouvernement chinois est avare de détail, il aurait en effet été intéressant de connaître la taille du fameux squelette, pour la comparer à celle des anciennes ethnies locales dont on sait qu'ils sont habituellement de petite taille. Leur imaginaire était-il tel qu'ils pouvaient à ce point représenter le fameux dragon lorsqu'on sait qu'au néolithique la représentation habituelle se limitaient aux animaux de l'environnement ? Comment ont-ils put déterminer le point exact du lever solaire au solstice et répertorier avec autant de précision la voute étoilée ? Les revues d'archéologie se contente d'évoquer ce mystère, et les informations dont on dispose restent limitées. Toujours est-il que la « révolution néolithique » c'est à dire l'apparition soudaine en différents endroits de la planète, de méthodes organisées de culture, de construction ou d'élevage reste sans étiologie connue à ce jour d'autant plus que cette révolution « économique » s'accompagne d'une révolution « sociale », qui voit le principe du matriarcat remis en cause. Mais ceci est une autre histoire me direz-vous, pas si sûr cependant....

 

L'étymologie de dragon vient du grec drakon signifiant voir, ce mot dénomme, et ceci est intéressant, aussi bien un dragon un serpent ou un reptile, et son symbolisme évoque la force, le pouvoir et le monde chthonien quand il est dépourvu d'ailes, le monde ouranien lorsqu'il en est doté.

 

Mais le symbolisme du dragon est plus riche qu'il n'y parait, il est souvent en rapport avec un trésor dont il défend l'accès, il est le gardien de la Toison d'Or et du Jardin des Hespérides, en Chine il protège la perle dans un comte des T'ang, dans la légende de Siegfried c'est l'élixir de mortalité qu'il défend. Toutefois, il est exclu de le confiner dans ce rôle d'autant plus que ce saurien peut écumer les mers, les airs, les abysses, pour cette raison certains voient en lui, les aspects multiples d'un symbole unique, le principe actif et demi-urgique ; il est la nuée qui se déploie au-dessus de nos têtes et va déverser ses flots fertilisants ; c'est le principe k'ien, origine du Ciel et producteur de la pluie, dont les aspects sont six dragons attelés, son sang est noir et jaune dans le yi-king, couleurs primordiales du ciel et de la terre ; les six traits de l'hexagramme k'ien figurent traditionnellement les six étapes de la manifestation, depuis le dragon caché, non manifesté, non agissant, jusqu'au dragon planant, qui fait retour au principe après avoir été le dragon dans les champs, visible, bondissant et volant.

La mère de Shun l'un des premier souverain mythique était du «clan du dragon» Yu le Grand, tout comme à Sumer construisit les canaux d'irrigation grâce aux dragons, et le roi dragon des mers encore comme à Sumer le dieu Enki, vivait dans un palais sous les océans. Les nombreuses minorités ont chacune leur version de l'histoire, les Yi, entre autres, disaient que le roi dragon avait créé la lune. Aussi loin qu'il est possible de remonter aux sources fondatrices de la Chine il est question des « trois Augustes » le premier, Fuxi, avait un corps de dragon et une tête humaine, c'est lui qui enseigna la fabrication des métaux, initia l'élevage, la pêche, les constructions, le calendrier et l'écriture, il est représenté tenant une équerre. Le second est la sœur du précédent, Nuwa, la déesse serpent est connue comme celle qui créa l'humanité en « modelant l'argile » Elle est représentée tenant un compas (tiens, tiens comme c'est bizarre !) Le troisième est Shennong, il créa l'agriculture et les plantes médicinales, nous pouvons aisément reconnaître en eux les dieux sumériens, Enlil, la déesse Ninhursag et Enki. L'empereur Huangdi (2698 AV EC) avait un corps de serpent et lorsqu'il fut prés de mourir, il enfourcha un dragon pour s'envoler vers l'ouest, mais une flèche blessa sa monture qui dû se poser à Quiao où se trouve son tumulus.

 

 

Pour l'hindouisme le dragon s'identifie à Agni ou à Prajapâti un des principaux dieux védiques seigneur du feu sacrificiel permettant aux offrandes d'être transmises à leurs destinataires, il est par ailleurs le feu destructeur de la fin des temps qui détruit le monde et permet sa régénération.

 

Le dragon produit le soma l'élixir d'immortalité. Ce thème est récurent dans de nombreux mythes. Il peut être une monture qui conduit aux cieux, c'est pourquoi selon certains il est un facteur d'élévation spirituelle.

 

Un texte hébreu évoque le dragon comme un roi sur son trône, symbolisant les fonctions royales et les rythmes de la vie, garantissant l'ordre et la prospérité, ainsi il est une manifestation de la toute puissance impériale en Chine, la face du dragon est la face de l'empereur, la démarche du dragon est l'allure majestueuse du chef et la perle du dragon qu'il est censé posséder dans la gorge est l'éclat et la perfection de la parole et des ordres du dirigeant. « On ne discute pas la perle du dragon » disait même Mao Tse Tung.

 

Quant au dragon de mer, de nature yin, il est le maitre des eaux, donc des précipitations et de nombreuses offrandes lui sont adressées en cas de sècheresse. Comme nous l'avons vu, selon la mythologie chinoise le monde fut créé par la déesse serpent cosmique Nuwa qui conçu les premiers humains avec de l'argile, et en fonction de la couleur de celle-ci, il y eut plusieurs races. A peine sorti du néant Kung Kung, le roi des démons, un dragon noir dont le trône est dans les Hyades, s'éleva à la tête d'une multitude de dragons. Tout comme en Égypte les «suivants d'Horus », les empereurs étaient des demi dieux issus d'un être divin avec une mortelle.

 

La littérature Zoroastrienne évoque Azi Dahaka comme un dragon démoniaque ayant néanmoins quelques qualités humaines.

 

Dans les traditions occidentales le dragon est le Léviathan biblique, héritage du Tiamat babylonien, ce monstre dont la colère peut entrainer de formidables cataclysmes susceptibles de bousculer l'ordre et la géographie de la planète voire d'anéantir le monde. Cette légende est reprise par les chaldéens qui le nommèrent Oannés et à propos duquel se sont exprimés Alexander Polyhistor et Appollodore en ces termes : « Oannés était un animal doué de raison... dont le corps revêtait l'apparence d'un poisson mais possédait une tête d'homme sous celle du poisson, avec des pieds également par dessous, semblables à ceux d'un homme, joints à la queue de poisson, et dont la voix et le langage aussi étaient articulés et humains. »

Voila une bien étrange description de la part d'érudits du deuxième siècle avant JC ! Cette histoire constitue la source des légendes relatives aux sirènes qui se sont humanisées d'avantage avec le temps, car ne nous y trompons pas, cette Oannés n'est autre que le Margygr des scandinaves, un monstre femelle qui cependant apportait la civilisation en même temps que la terreur ! La petite sirène de Copenhague sereinement assise sur son rocher, est une version pour le moins gentillette de cette Margygr !

 

En Pays de Galles, dont le dragon rouge (colère et violence) est l'emblème, la légende raconte que celui-ci a du affronter le dragon blanc symbolisant les envahisseurs saxons, ils périrent tous deux et ont été enterrés à Oxford dans un coffre de pierre ; de ce fait ils symbolisent les forces cachées et contenues susceptibles de ressurgir, telle une menace latente envers tout nouvel envahisseur potentiel.

 

Au XVéme siècle il est déjà fait mention de processions de dragons dans les Pays-Bas Bourguignons, c'était le Ommegang d'Anvers et aussi à Louvain ainsi que dans une dizaine d'autres cités. Quant au Drachenstich, un ensemble de festivités autour du dragon qui se déroulait en Bavière il est mentionné depuis plus de cinq siècles.

 

A Lubljana, en Slovénie le dragon figure sur les armes de la ville ou sa réputation est plutôt celle d'un protecteur. Par contre à Wawel en Pologne l'histoire dit que le célébre monstre ne pouvait être apaisé dans sa fureur destructrice que lorsque lui était sacrifié une jeune fille.

De même à Kazan en Russie ou à Gorynych en Ukraine, le dragon était réputé apprécier les jeunes vierges. Tugarin Zmeyeritch était un autre dragon russe personnifiant le mal et la cruauté.

Dans la mythologie Slave, Zirnitra est un dragon noir spécialiste en magie.

Toujours en Europe, le dragon albanais Bolla ne pouvait subsister dans le calme qu'avec des sacrifices animaux ou humains.

 

Dans son ouvrage « Dieu, sa vie son œuvre », Jean d'Ormesson les décrits comme l'armée de Lucifer opposée à celle des anges de Dieu, en ces termes : « Se déplaçant un peu plus vite que la lumière divine, crachant d'avance tous les feux de l'enfer, puissamment armés de toutes les griffes de la haine et de tous les crocs du désir, cuirassés d'égoïsme, munis de ailes puissantes du mensonge et de la ruse, les dragons de Lucifer étaient au mal ce que les anges de Dieu étaient au bien. Les dragons de Lucifer !... Sifflant, soufflant, hurlant, rugissant, ils fondent encore sur nous du fond des ages et des ténèbres... Les serpents, les rats, les vampires les chauves-souris, tout ce qui est frappé d'horreur et de puissance maléfique dans la mémoire ancestrale et dans l'imagination populaire est, à peine camouflée, une image de dragons qui menaçaient le Tout Puissant. Si quelque chose subsiste, au fond de l'inconscient collectif, de la terreur originelle et de la répugnance primordiale, c'est bien l'ombre de la bête fabuleuse et abjecte qui composait le gros de ce que nous appellerions aujourd'hui, pour parler notre langage et en forçant sur les termes avec une vulgarité un peu facile, les troupes aériennes et le corps blindé du malin. »

 

Nous verrons plus loin que cet aspect manichéen n'est pas aussi simple à appréhender en effet, des éléments de découvertes récentes et l'examen de traditions plus exotiques nous permettrons de nuancer sérieusement cette approche. Mais il faut aussi évoquer les alchimistes pour qui le dragon est le symbole du mercure philosophal ; deux dragons s'affrontant désignent les deux matières du Grand Œuvre ; l'un est ailé, l'autre pas, pour signifier la fixité de l'un et la volatilité de l'autre. Antoine Joseph Pernety dans son dictionnaire Mytho-Hérmétique, précise que lorsque le soufre, fixe, a changé en sa propre nature le mercure, les deux dragons font place à la porte du jardin des Hespérides, ou l'on peut cueillir sans crainte les pommes d'or.

 


 

Il existe en France un certain nombre de légendes relatives aux dragons, c'est le cas par exemple à Tarascon où il est question d'une « bête faramine » appelée Tarasque qui a donné son nom à la ville provençale ainsi qu'à Tarascon sur Ariége, selon les historiens cet animal mythique est le pendant de la vouivre connue dans d'autres régions, ce monstre donc se cachait dans les douves du château et se serait manifesté de nombreuses fois en dévorant un certain nombre de damoiselles. La légende fut « récupérée » par les chrétiens comme ce fut souvent le cas pour marquer leur victoire sur le paganisme, dés lors il revint à Sainte Marthe de l'avoir amadouée, au point de la promener en laisse dans les rues de la cité, toutefois des habitants en furie voulurent se venger et la tuèrent. A Metz, c'est Saint Clément qui promène le « graoully » sur les berges de la Seille ! A Rouen c'est l'évêque Saint Germain qui noie la Gargouille, je pourrai citer le Kraulla de Reims ou la Grand Goule de Poitiers et cette énumération n'est pas exhaustive.

 

De pareilles histoires venues du fond des âges existent partout en Europe et ailleurs. Il n'est pas étonnant dés lors de rencontrer sur les murs de nos cathédrales ces multiples représentations draconiques qui devinrent une image du mal avec le christianisme.

 

Dans un autre genre, la mystérieuse croix d'Hendaye sur le parvis de l'église Saint Vincent, cache un énigmatique reptile se dissimulant dans le texte gravé dans la pierre, sous la forme d'un S et dont parle Fulcanelli dans son ouvrage dédié aux « frères d'Héliopolis » , en tant que dragon qui au jour du jugement dernier, crachera le feu et le soufre sur la création. Le texte gravé dans la pierre « Ocruxaves pesunica » qui doit être lu : « O Crux Ave Spes Unica » (Salut, oh Croix, unique espoir) donne en changeant l'ordre des lettres, « la vie trouvera refuge en un seul lieu », ce lieu étant le cœur du gnostique et non pas un lieu physique, le pays basque comme l'affirment certains.

 

Serge Hutin dans son ouvrage « Des mondes sous-terrains au Roi du Monde » évoque un sanctuaire druidique « du Dragon » sous le mont Saint-Michel.

 

En Espagne où de telles légendes foisonnent, le dragon porte le nom de « Drac » abréviation du mot « drakon » ou de « Cucafera ».

 

Vous savez peut être que Francois Ier avait adopté la salamandre couronnée, comme emblème ; or nul n'a put expliquer de façon satisfaisante ce choix. Certains ont émis l'hypothèse que Léonard de Vinci qu'il a accueilli, lui aurait suggéré. Si cette hypothèse est séduisante, néanmoins nous remarquerons que le père de François Ier, Charles d'Angoulême avais déjà sur son propre blason un double serpent couronné ingurgitant un homme ! Chez les Valois la spiritualité était innée et il est donc plus probable que ce choix soit lié à la connaissance qu'avait acquis son père dans la gnose, d'ailleurs il faut savoir que François Ier est allé se recueillir en Provence sur la tombe présumée de Marie-Madeleine et qu'il a protégé le « Cénacle de Meaux », mouvement humaniste qui entendait remanier les enseignements chrétiens en revenant à la gnose originelle du Christ; les membres furent condamnés par l'église comme hérétiques. La salamandre du roi était quelquefois accompagnée de cet énigmatique texte « je m'en nourris et je l'éteins».

 

Ce dragon miniature qu'est la salamandre était selon, réputée avoir été désignée par Dieu pour garder un trésor, ou être un poison violent capable de donner la mort, ou tuer par son simple regard ! Mais ce qui la caractérise le plus est son extraordinaire capacité de régénération, en effet elle peut s'auto-régénérer en reconstituant, et ceci est confirmé par la science, plusieurs de ses membres, voire une partie du cœur, ou même un œil, de ce fait elle intéresse les biologistes qui étudient ses M.A.P.C (multipotent adult progéniture cells) avec pour objectifs des applications médico-chirurgicales. Cet aspect symbolique de la régénération ne peut nous laisser indifférents. Il y a donc lieu de penser que le choix énigmatique du roi, correspond bien à une connaissance transmise par son père, mais surtout par sa merveilleuse sœur Marguerite de Navarre, influencée par les écrits imprégnés de sciences occultes et d'hérésie de Marsille Ficin où l'on retrouve les idées platoniciennes. Il est par ailleurs probable qu'elle rencontra Pic de la Mirandolle à Paris en 1485. Les historiens reconnaissent l'influence de Marguerite sur son frère et le rôle que celle-ci eut sur la valorisation de la gent féminine ainsi que le sens de la tolérance qu'elle inculqua au roi.

 


 

L'abbé de Villars disait à propos de la salamandre : « habitante enflammée de la région du feu, elle sert les sages » et à propos de Romulus soit disant né de Mars et de Sylvia : « c'est une fable, nous qui connaissons la nature, nous savons que ce Mars prétendu était un salamandre. »

 

Ce qui précède, finalement nous explique pourquoi et comment cet animal a fait irruption dans notre imaginaire, je devrai plutôt écrire, dans notre inconscient collectif, ou des êtres venus d'ailleurs, experts en magie, dotés de connaissances « avancées » sont effectivement venus sur terre comme le relatent les textes sumériens, ou alors il faut voir dans ces récits des allégories ou les dieux apportent une connaissance spirituelle symbolisée par le fait qu'ils se retirent la nuit dans leur palais sous-marins ? Mais alors, pourquoi cette cruauté omniprésente ? Or il existe des textes pour ne citer que les écrits chrétiens, qui relatent des choses étranges... Par exemple dans Nb 21 un passage relatant la deuxième année de l'exode, « Dieu envoya alors contre le peuple les serpents brulants dont la morsure fit périr beaucoup de monde en terre d'Israël » tiens tiens ! Voila donc que ces fameux dragons sont aussi à la solde de Dieu ? Examinons cela d'un peu plus prés : le nom Séraphin se traduit par brasier, serpent ou dragon. Dans Isaie 14 et 30, le mot séraphin est rapporté « me-olef-seraph » signifiant serpent volant et dans la version de King James, séraph est bien traduit par serpent ardent !

 

Quant au nom « chérubin », il dérive du terme babylonien karibu désignant un génie à forme mi-humaine mi-animale veillant à la porte du temple, comme c'est bizarre, en Chine ce sont justement les dragons qui gardent le temple... Les chérubins encadrent l'arche d'alliance dans le temple de Salomon, ce sont eux qui servent de monture à YAHVE, Psaume 18 : « Il chevaucha un chérubin et vola, il plana sur les ailes du vent » et dans Ezéchiel ils tirent le char de YAHVE comme les dragons le char de l'empereur chinois ! En outre ils sont les gardiens de l'Arbre de Vie. Au Paradis savez-vous que Gabriel, est décrit comme le chef des dragons et des chérubins ?

Le nom Samaël signifie « venin de Dieu » bizarre pour un ange, non ?

Madame Blavatski de son côté, affirme que les Nagas ou Sarpa de l'hindouisme sont les Séraphins bibliques.

 

Dans les textes égyptiens des pyramides, le dragon est cité sous le vocable « spdt », « spdw » et « spd.bhw » traduit par « aux dents acérées » C'est entre autre le serpent cosmique, le dieu Ptah.

 

Les légendes anciennes de la tribu Nyoro (des Masai ) affirment que des êtres descendus du ciel et ressemblant à des caméléons, créèrent l'espèce humaine. Des références identiques se retrouvent chez les Kumbis (1), les Ewe-Ho (2) ; les Ophiogènes de Lybie ou les Psylles, maintenant disparus, étaient réputés immunisés contre les morsures de serpents et outre leurs disgrâces physiques étaient cannibales,vampires et agressifs. La célébre Mami Wata était au Dahomey une divinité mi femme mi-dragon, voire mi-poisson et Wedo-Aido le « serpent arc en ciel ». Nous voyons que la survivance de ces légendes est aussi remarquable que leur universalité.

 

Nous savons à présent que, pour les sumériens les enfants du Dieu Anu, les annuna, étaient descendus sur terre pour créer l'homo sapiens en tant que main d'œuvre taillable et corvéable, mais aussi l'instruire et le former, or un ancien document chrétien très peu connu fait curieusement référence aux dieux du panthéon sumérien ainsi qu'aux dieux serpents. Ce document appelée la prière de Joseph, fait partie d'un ensemble appelé « papyri magiques » d'origine grecque, et daté du 2éme siècle avant EC ; Il apparait comme tel, avoir ses origines dans une prière sumérienne et débute par un cantique d'éloges adressé au « Père de tous les pouvoirs du cosmos, des anges et des archanges » puis poursuit comme suit : « Vous qui êtes assis sur la Montagne Sacrée du Sinaï, vous qui êtes assis sur la mer, vous qui êtes assis sur les dieux serpents, le Dieu qui s'assied sur le Dieu du soleil... » À part la référence aux dieux serpents, il se réfère également au dieu qui s'assied sur la mer, bien que cette ligne soit endommagée (curieusement les mots manquants sont aux places critiques), il semble faire allusion au dieu Enki dont la demeure était placée sur ou sous l'eau selon les sumériens et sera repris plus tard par les grecs comme Poséïdon.

 

En Irak furent trouvées des figurines dites «lézardoïdes» dans des tombeaux Oubaïds et datées de 5000 Av EC.

 

L'archéologue Sir Leonard Wooley a découvert en 1922 dans les plaines du nord de la Mésopotamie des statuettes de corps nus minces et bien proportionnés avec des épaules larges et des têtes étrangement «serpentines» que les spécialistes décrivent généralement comme ayant l'aspect de lézards.

 

 

Le livre ancien de Dzyan probablement le plus ancien de source Sanskrit, évoque une race serpent qui descendit des cieux et enseigna l'espèce humaine, ces sources concernent les gens anciens appelés les Nagas ou Sarpa que nous avons déjà évoqués et sont décrits comme des êtres divins ou semi divins ayant un visage humanoïde et la queue d'un dragon, tout comme les announaki (les announas descendus sur terre) et les Néfilim, ils entretinrent des relations sexuelles avec les femmes terrestres et de ces liaisons naquirent des êtres hybrides, géants, grossiers et cannibales appelés les Dravidiens et les Dasyus. Les Aryens arrivés plus tard rencontrèrent les descendants de ces monstres qui sont décrits dans le Ramayana et le Mahabharata, où sont relatés les contacts entre Aryens et Dravidiens, certains amicaux, d'autres hostiles. Indra le principal dieu Aryen affronte le dragon Vritta, et son combat est similaire à celui de Zeus contre Typhon. Pour certains mythologues, il pourrait stigmatiser le combat entre l'ordre et le chaos en faisant allusion à un drame cosmique tel que le relatent Hésiode dans sa Théogonie ou Nonnos dans les Dionysiaques ; au matin « Typhée se leva sous la forme d'un homme et étreignit la terre de ses bras aux mille serpents et ses têtes innombrables hurlèrent comme des loups et rugirent comme des lions » après un longue et terrible lutte, les éclairs célestes de Zeus « écrasèrent la couronne du dragon à la tête tachée, la comète empelotonnée dispersa la chevelure de Typhée... et le géant... plongea enfin sur la terre »

 

 

Chez certains aborigènes d'Australie le couple de serpents géants Liru et Kuniya sont les ancêtres des humains. Il y est souvent fait référence aux « sept sœurs » c'est à dire aux Pléiades tout comme dans les légendes des indiens d'Amérique.

 

Dans le Mahabharata, il est relaté ceci : « Les dieux atterrirent en charriots ennuagés (pour assister au mariage d'un roi Aryen) pour voir la belle scène ; des Suparnas ailés, des Nagas écailleux, des charriots célestes brillants, tous ensembles naviguaient dans le ciel sans nuage. » La littérature Hindoue précise que des Nagas se marièrent avec des femmes Aryennes dont la progéniture devint les rois et les héros.

Le Bouddha en méditation est souvent représenté au Cambodge adossé et protégé par sept Nagas. (cobras)

 

Changeons de continent et voyons ce que racontent les Mayas chez qui le serpent tout comme à Sumer, en Égypte ou en Asie est omniprésent. Le Chilam Balam un trés ancien codex narre que les premiers habitants du Yucatan furent les Chanes appelés aussi « les gens du serpent » qui traversèrent la mer de l'Est, menés par Itzama le dieu serpent (ce dieu est l'équivalent du dieu sumérien Enlil selon les spécialistes), et géniteur du fameux Quetzalcôatl le serpent à plumes. Eric Thompson, le doyen des études sur la civilisation Maya soutient que le terme « itzem » duquel le nom d'un dieu est issu doit être traduit « lézard » ou « reptile » ainsi Itzamnal la ville ou réside Itzama se traduit « la place du lézard » Dans quelques représentations picturales du codex Borgia des anciens mexicains (planche 67) nous pouvons voir un serpent-dragon ingurgiter un humain...

 

 

L'arrivée de ces visiteurs venus du ciel et le lieu de leur arrivée est décrite dans le Livre d'Hénoch pendant les jours de Jared (Ch 6. 7.8) où il est fait mention d'un désaccord entre Shemêhaza, leur chef, et un groupe d'Irins (3) sur l'opportunité de la descente sur terre « En effet, ils jurèrent et se lièrent entre eux par de mutuelles exécrations. Ils étaient au nombre de deux cents qui descendirent sur Aradis, lieux situé prés du mont Armon. (signifiant malédiction) » Cet événement est daté par nombre d'érudits comme S. Sitchin, A.Parks, J. Lash à 445000 Av.E.C

 

La genèse relate que : « NOÉ trouva la faveur du seigneur... NOÉ fut un homme vertueux il était sans blâme dans cette époque. NOÉ marcha avec Dieu » ; le seul autre Patriarche qui « marcha avec Dieu » fut Énoch qui fut élevé au rang divin de son vivant. Bien que NOÉ n'ait pas été déifié par les scribes juifs, le véritable NOÉ, c'est à dire Ziusudra dans la version sumérienne, fut rendu immortel et envoyé vivre avec les dieux. Dans le sujet qui nous occupe cependant, nous devons noter que comme son neveu Melchisedek, NOÉ était physiquement différent du commun des mortels, ce qui apparait dans le livre perdu de Lameck ; quelques fragments des manuscrits de la Mer Morte précisent que NOÉ était tellement étrange quand il est né que Lameck s'en inquiéta auprès de son père Méthuselah qui lui-même s'enquit auprès d'Hénoch afin de savoir si NOÉ avait été conçu par un Néfilim (il doit être précisé ici que Lameck est lui-même albinos et de très grande taille ce qui constitue une caractéristique de la descendance Néfilim). Un passage des manuscrits de la mer Morte ne laisse pas de doute à ce sujet : « Dés que les anges les ont vues (les filles des hommes), ils ont pris eux-mêmes des épouses parmi celles qu'ils avaient choisies, et ils ont eut des fils, et ils étaient des géants. » MMM Apocryphes pseudépigraphes de l'A.T. « ils seront appelés Nephilim, Rephaïm, Zumim, Emim, Horites, ou Anakim (Deut 2:11) Zamzummim (Deut 2:20) et Avim (Deut.2:23) leur hauteur était de 3000 aunes. »

 

Un autre passage de la Genèse -9 met beaucoup d'emphase sur l'incident qui suit le déluge, lorsque NOÉ enivré par le vin qu'il a consommé, s'écroule dans sa tente, puis Ham entra et vit son père nu, il en fait part à ses frères qui lui procurèrent un morceau de tissu pour le couvrir ; sachant que Ham l'avait vu nu, Noé perd tout contrôle et jette une malédiction sur ses fils Ham et Chanaan. Ce passage a suscité beaucoup d'interrogations chez les exégètes mais si nous nous référons au récit du déluge babylonien il n'y a pas place au doute, NOÉ portait le signe des Néfilim !

 

Un autre passage, tiré du Livre d'Hénoch version Slavone dit ceci : « Et un enfant sorti de Sophanim qui était morte et il s'assied sur le lit à ses côtés; et Noé et Nir vinrent pour enterrer Sophanim et ils virent l'enfant assis aux côtés de Sophanim qui était morte, essuyant ses vêtements. Et Noé et Nir furent terrifiés puisque l'enfant paraissait être de trois ans d'âge. Et il parla avec ses lèvres et bénit le Seigneur. Et Noé et Nir le regardèrent et hélas, l'insigne de la prêtrise était sur sa poitrine et il était Glorieux en apparence. » Cet enfant était Melchisédek. Nous voyons bien dans cet extrait que cet enfant « Glorieux » n'est pas particulièrement bien venu ! La progéniture des Néphilims sont donc des géants qui se sont distingués par leur force et leur sauvagerie.

 

Le texte gnostique « de la création » apporte un élément intéressant : « Quand Ève et Adam mangèrent le fruit, leur esprit s'ouvrirent, la lumière de la connaissance brilla sur eux et quand ils virent leurs créateurs ils les détestèrent car ils avaient une forme bestiale. »

 

Les hébreux étaient embarrassés par certains textes de la mystique juive pré-kabbaliste comme le Shiour Qomah signifiant dimensions du corps, qui fait une description anthropomorphique très précise de Yahvé et des anges jusqu'à en donner les mesures morphologiques, nous y apprenons entre autres que « sa barbe fait 11500 parassoth et le noir de son oeil droit fait 10 000 500 parassoth » Cet ouvrage a été bien évidemment mis à l'index. Un autre texte découvert en 1966 par un savant juif à Oxford, complétant des fragments trouvés dans la Geniza du Caire font de celui-ci un ouvrage kabbaliste daté du premier siècle, donc bien antérieur au Zohar au Bahir et au Sepher Yetsira, réputés jusqu'alors comme les plus anciens textes kabbalistes connus. Il s'agit d'un ouvrage de magie angélologique appelé Sefer Ha Razim (3), c'est à dire « livre des secrets » qui a mis fort mal à l'aise la communauté religieuse juive car il corrobore le fait mentionné par les sumériens selon lesquels les anges descendus du ciel étaient des reptiliens experts en magie ! Cette littérature témoigne qu'elle fut transmise à Noé par l' « ange » Raziel.

 

Il est possible cependant de retrouver la trace des « Anges » censurés dans le Livre d'Enoch éthiopien ou dans le Coran si on examine notamment les passages sur Idriss le Enoch de l'Islam. Dans le premier il est précisé que les Néfilim devant la pénurie de végétaux commencèrent à manger de la chair animale mais d'autres textes évoquent de multiples cas de cannibalisme. Par exemple dans le Livre d'Hénoch (ch 7- 3.4) : « Ils dévoraient tout ce que le travail des hommes pouvaient produire, et il devint impossible de les nourrir. Alors ils se tournèrent contre les hommes eux-mêmes, afin de les dévorer. » De plus en plus bizarres ces anges n'est ce pas ?

 

Les traditions de l'ancienne Mésopotamie rapportent l'existence d'un ancêtre amphibie qui enseignait les arts et les métiers à l'espèce humaine ; ces écrits du troisième siècle avant E C sont dus au prêtre babylonien Bérossus et décrit l'origine de la civilisation relatée par ses ancêtres. Bien que les travaux de Bérossus aient été perdus, un grand nombre de fragments ont été conservés par plusieurs écrivains contemporains tels qu'Apollodore, Aleksander Polyhistor et Abydens, un des disciple d'Aristote qui a écrit aussi l'histoire d'Assyrie, maintenant perdue.

 

Ce récit donc relate la venue d'un groupe de créatures appelé « Annedoti » signifiant « repoussant ou répulsif » émergeant du Golfe Persique et conduit par Oannes que nous avons déjà évoqué plus haut, un être à « corps de poisson et voix humaine doté de membres, » et apportant la civilisation aux autochtones, alors plus proche du monde animal que du monde humain. Cette description nous rapproche des Dogons du Mali qui décrivent de la même façon les Nommos, amphibiens hideux venus, via la mer, de Sirius pour leur apporter la connaissance, mais aussi leur conseiller un mode d'alimentation carné voire anthropophagique ! On ne peut que faire le rapprochement de ces créatures avec les Apkallu akkadiens ou Abgals des sumériens définis comme une heptade de sages venus du système de Gagsisâ autrement dit Sirius b sous la forme des Dieux Anu, Enki ou Enlil. L'écheveau semble se démêler !

 

Ces entités draconiques seraient donc les créateurs de l'homme moderne. Est-il possible de trouver d'autres indices intéressants dans les textes chrétiens ou la littérature religieuse évoquant la période antérieure au déluge ? Les sources dont nous disposons sont essentiellement les trois livres d'Enoch, le Livre des Jubilés, les codex de Nag Hamadi, les Manuscrits de Qumran, le texte Juif du Haggadah (5) certains écrits rabbiniques, les travaux de Josephus et plusieurs Pseudepigrapha (6). Ces livres « perdus » ou éliminés expliquent un certain nombre de casse-tête et inconsistance de l'Ancien Testament.

 

Dans un manuscrit de Qumran, intitulé le Testament d'Amram il est relaté que deux Irins (3) se battent pour savoir lequel gouvernera, il est précisé qu'ils ont une tête de vipère, plus loin, l'un est assimilé à « Bélial » aussi dénommé « Azazel » signifiant mensonge, l'autre « au prince de lumiére » c'est à dire Melchisedek.

 

D'autres sources comme le récit légendaire des dynasties royales Perses, le Chahnameh, relate que le roi Merha a un fils illégitime conçu par un géant dénommé Zahhak, l'enfant deviendra le fameux Roustam, héros légendaire d'Iran.

 

Une légende émanant des juifs du Kurdistan explique que le roi Salomon avait demandé a 500 Jinns (anges déchus de la tradition musulmane) de lui ramener 500 vierges, quand ils revinrent Salomon était mort, les Jinns prirent donc les vierges pour eux-mêmes, ainsi naquit le peuple Kurde.

Un récit yarésan conte que Adam et Ève furent incités à consommer le « blé défendu » par Azazel, l'ange serpent. Ce mythe prouve clairement que les Kurdes liaient la chute de l'humanité à l'ange serpent en qui l'on retrouve le symbole totémique des « Veilleurs». (Andrews Collins « A la recherche du jardin d'Eden »)

 

Il est admis que la divinité s'adressant à Moïse informa celui-ci qu'il était apparu à ses ancêtres comme EL Shaddai nom qui apparait à six reprises dans la genèse et peut se traduire indistinctement par « maitriser » « traiter violemment » ou « détruire » par ailleurs si l'on dissèque le nom YHWH à partir de l'hébreu qui lui-même dérive selon les paléographologues de l'Ougaritique, lequel provient selon les spécialistes d'une simplification des hiéroglyphes égyptiens il est donc louable de transposer les lettres hébraïques dans leur signification première et de les lire comme un texte égyptien, ce qui donne pour YHWH, Yod = le bras dans le sens d'action avec la main, He = un battant de porte, Vav = un crochet ou un hameçon , He = un autre battant de porte, ce qui signifierai : « attraper avec un crochet et placer derrière une porte » ou ici « celui qui attrape avec un crochet et enferme » cette transposition donne bien le sens que donnèrent les gnostiques au demi-urge comme étant le geôlier de l'espèce humaine emprisonnée dans le monde archontique.

 

Dans le Haggadah source de la tradition orale juive, il est révélé que Adam et Ève ont perdu leur peau brillante et écailleuse en consommant le fruit défendu ! À ce propos notons que le fameux serpent tentateur est décrit dans le Haggadah comme une créature se tenant debout sur deux membres aussi haute qu'un chameau et don la capacité mentale est appréciée comme étant supérieure à celle d'Adam. Curieux serpent n'est-il pas vrai ? Après avoir consommé le fruit de la connaissance le Haggadah stipule : « le premier résultat fut qu'Adam et Ève étaient devenus nus. Avant, leur corps était revêtu d'une peau écailleuse et enveloppés de l'auréole de Gloire, cette auréole aussi disparu et ils ressentirent la honte. »

 

Les textes gnostiques affirment que Ialdabaoth, le chef des Archontes, viola Ève et obtint d'elle Caïn et Abel, Seth étant le seul fils légitime appartenant à « la race inébranlable » ; ainsi dans l'Apocryphon de Jean nous pouvons lire : « Ialdabaoth vit alors la vierge qui se tenait prés d'Adam. Il fut rempli d'ignorance et voulant susciter d'elle une semence (descendance), il la souilla et engendra un premier fils, ainsi qu'un deuxième... C'est eux que toute les générations des hommes ont nommés Caïn et Abel. » On sait que Caïn commit un fratricide sur son frère Abel qu'Ève décrit en ces termes dans l'Apocalypse d'Adam version Vita et également dans la version grecque : « Mon Seigneur, j'ai vu le sang de mon fils Amilabes, appelé Abel, entrant dans la bouche de Caïn son frère et il le buvait sans pitié... Et il n'est pas resté dans son estomac mais est sorti de sa bouche. Ils allèrent voir et trouvèrent Abel tué par Caïn » cet épisode s'accorde avec la réputation cannibale des Néfilim et pour certains constituent la source de légendes comme celle de Jonas ou bien Hercule qui fut avalé par une baleine; les légendes Perses disent que leur héros, Jamahyd, fut avalé par un monstre marin et, plus tard, vomi sain et sauf sur le rivage ; dans l'épique classique Hindou Samedev Bhatta, Saktedeva est avalé par une sorte de poisson et fut régurgité.

 

Les contes relatifs aux « ogres » tel Gargantua ou les histoires de vampires ne sont que des allusions à ces anciennes tragédies. Caïn, non seulement tua Abel mais « mangea sa chair et bu son sang ». Pour ce meurtre barbare, Caïn fut banni à l'est à la terre de Nod, et le Seigneur plaça sur Caïn une marque en signe de sa protection. Cette description est bien entendu absente de la Genèse. La divinité considéra que Caïn était une mauvaise expérience, mais puisque lui et sa progéniture étaient semi-divins, il ne put le détruire, mais seulement l'exiler sur la planète ; Ârqa, lieu inhospitalier décrit dans le Zohar ou les jours et les nuits durent plusieurs de nos années compte tenu de la taille de cet immense globe.

 

La littérature Hénochienne de Qumran raconte que : « deux cents démons se battirent rudement contre les quatre Archanges jusqu'à ce que les « anges » utilisent le feu, le naphte et le soufre, et quatre cent mille justes périrent. » Cet affrontement se situerait à l'emplacement actuel de la Mer « Morte ». Nous comprenons donc que la guerre fut importée par les Néfilims qui se battaient entre eux comme des chiffonniers !

 

En Egypte, des ossements ressemblant à des restes humains datés de 3500 Av EC et ayant une taille « anormalement grande » ont été attribués par certains paléontologues comme ceux de Shemsou-Hor, les compagnons d'Horus (7), lequel aurait gouverné 13420 ans avant le règne du premier Pharaon Narmer (le Ménés des Grecs). N'oublions pas à ce propos que les Pharaons étaient sous la protection de la déesse Uraeus, le Serpent femelle, mais qu'au cours de sa pérégrination en tant que défunt, il devait affronter le Serpent Apopis, dieu des forces mauvaises et du mal, défini dans le temple d'Esna comme le « crachat du demi-urge » et que nous n'avons aucun mal à comparer aux archontes empêchant l'âme du défunt à s'élever vers la lumière du Plerôme. Le symbole du Lion-serpent est dépeint maintes fois dans le temple d'Horus à Edfu et dans le culte d'Hathor qui y fut célébré, le lion-serpent représente la « semence royale » des Pharaons.

 

L'Uraeus symbolise la Grande Déesse Ninhursag des Sumériens, identifiée à la Sophia des Gnostiques, c'est aussi un autre aspect de la déesse Isis. Dans la tombe de Thoumosis III, un texte de l'Amdouat (3ème heure.1,25-27) stipule : « Celui qui connait les dieux, lorsqu'il passe prés d'eux, leurs rugissements ne l'atteindrons pas et il ne tombera pas dans leurs fosses. ». Nous savons que la déesse Hathor figurait initialement la déesse Mère Universelle, elle protégeait le défunt en lui offrant son collier, avec Isis et Nout elle représente un aspect de Ninhursag-Sophia et nous comprenons donc son opposition aux dieux mauvais – archontes ; ainsi pour Anton Parks, le fait de trouver des serpents suçant les racines de l'arbre sacré aztèque, de l'Ygdrasil Scandinave ou de l'Haoma Avestique, démontre selon lui que les prêtresses symbolisant la déesse Mère, furent sous l'emprise d'une caste reptilienne sur terre.

 

Il serait dommage de clore ce bref exposé qui nécessiterai un certain nombre de développements, sans évoquer l'étude effectuée par Jeremy Narby docteur en anthropologie, sur le chamanisme de la tribu des Ashaninca en Amazonie Péruvienne. Cet anthropologue était stupéfait de l'efficacité des potions administrées par le chamane et cherchait à comprendre comment il pouvait déterminer les plantes justes, en réponse à chaque affection à laquelle il était confronté, compte tenu qu'il a à disposition plus de 20 000 espèces de plantes différentes. Il lui fut indiqué que les potions étaient « prescrites » par les « esprits », lors de l'absorption d'une drogue locale élaborée à partir d'une liane, l'Ayahuasca. C'est d'ailleurs par ce même moyen que ces indiens connaissent l'origine de la création et leur filiation avec les Dieux serpents.

Le docteur Narby voulut donc expérimenter lui même cette drogue, s'assurant que les indiens disposaient d'un antidote, car les analyses de cette plante effectuée auparavant établissaient la présence de certaines substance toxiques. Dans son ouvrage Le serpent cosmique, l'ADN et les origines de la connaissance, le docteur Narby décrit son expérience, résumée en ces termes : « Je vis d'abord un saurien géant de la gueule duquel sortait un flot tumultueux, puis mon regard fut attiré par une multitude de grains noirs qui tombaient du ciel, et au fur et à mesure qu'ils s'approchaient en grossissant je me rendis compte avec terreur qu'il s'agissait de dragons noirs. », plus tard il relate avoir dialogué avec l'un d'eux qui lui expliqua qu'ils étaient venus il y a longtemps sur terre fuyant leur ennemi. Il appris que ces créatures résidaient à l'intérieur de toute forme de vie et qu'elles étaient les véritables maitres de l'humanité et de la planète, que nous humains, n'étions que leur réceptacle et leurs serviteurs. Par leur présence en notre code génétique, elles avaient la possibilité de s'exprimer en nous-mêmes.

 

Il fut confronté également à des hommes oiseaux évoquant les illustrations de l'ancienne Égypte et vis l'un d'entre eux se faire happé par un dragon noir. S'avouant selon son expression « athée complet », le docteur Narby reconnaît avoir cru mourir durant l'expérience qui, selon les dragons, étaient les révélations réservées aux défunts. Il n'était pas au bout de ses surprises car il relate en détail l'affrontement terrible de dragons avec des sortes d'anges et explique qu'il a raconté peu après sa vision à un père missionnaire, lequel lui révéla que sa description était semblable à celle du combat de l'ange Mickaël avec les dragons dans l'Apocalypse de Jean. Lorsqu'il lu ce passage qu'il ne connaissait pas après coup, il en resta pantois, tant cette description était celle dont il avait fait l'expérience.

 

Pour cet anthropologue, il est remarquable que les visions de deux serpents enroulés en spirale, le caducée, souvent mentionné dans les états de transe chamaniques, n'est autre que le symbole de la double hélice d'ADN dont on sait maintenant que la capacité de stockage d'information est considérable et peut donc selon lui, emmagasiner la totalité des expériences humaines transgénérationnelles. Ce chercheur tente d'expliquer ce phénomène, par la possibilité qu'aurait l'ADN de communiquer avec les autres cellules selon un saussurean code, terme désignant en épi génétique, les communications centripètes et centrifuges de l'ADN non liée uniquement à l'hérédité et qui se rapproche des champs morphiques décrits par Ruppert Sheldrake dans son ouvrage La mémoire de l'Univers.

 

Il se trouve que Greg Braden, géologue, informaticien et ingénieur en aérospatiale, apporte de l'eau au moulin du docteur Narby, cet américain a eu l'idée en réunissant tout ce qu'il savait sur les langues anciennes, la chimie, la biologie, la génétique et l'histoire, de poser la question suivante : « Que se passerait-il si le code que contient chaque cellule humaine, était un message littéral ? » il a mis douze années pour trouver le pont mathématique entre les alphabets anciens comme l'hébreu et l'arabe et les éléments chimiques constitutifs de l'ADN (hydrogéné, azote, oxygène, carbone), et en choisissant un gène spécifique du chromosome 21, il put reconstituer le texte suivant :

« Dieu éternel à l'intérieur du corps ». Précisons toutefois que le mot utilisé pour Dieu en hébreux était constitué des lettres Yod, He, Vav, He, ce qui pourrait dans cette éventualité, confirmer que Yahvé est bien notre créateur « physique ».

 

Au vu de ce qui précède nous pouvons nous faire une idée, selon laquelle les dieux venus sur terre, étaient divisés sur l'objectif de leur mission, les instigateurs de ce plan ,que nous pouvons assimiler aux archontes des gnostiques ont été confrontés à une opposition de certains d'entre eux qui souhaitaient notre bien être, alors que les premiers avaient pour objectif de nous mettre en « servitude ». Ceux-la mêmes qui souhaitaient que nous ayons accès à la « connaissance » ont donc été bannis, ce sont les « anges déchus ». Cette lutte intestine est mentionnée par un passage du Livre des Jubilés (Jub 7,22) « Ils (les anges déchus) engendrèrent pour fils les Nâphîdîmms, qui différaient les uns des autres et qui se dévorèrent l'un l'autre : les géants tuèrent les Nâphils, et les Nâphîls tuèrent les Elyos, et les Elyos tuèrent la gens humaine, et chaque homme un autre ». Il est établi que peu de temps avant le déluge, les « envahisseurs » étaient détestés par la population humaine et les nouveaux nés hybrides étaient considérés comme une malédiction et étaient tués dès leur naissance.

 

C'est pourquoi la Sophia des gnostiques qui se reconnaît comme la responsable de cette situation, puisque créatrice des dits archontes, tente avec Christos, sa contre partie masculine, de nous permettre d'échapper aux archontes, ceux-ci ne pouvant interagir sur nous que dans la mesure ou nous collaborons à leur plan maléfique. Nous collaborons avec eux par ignorance ; en prenant le monde phénoménal comme réalité, et en leur procurant l'énergie dont ils se nourrissent, c'est à dire nos émotions négatives et nous sommes leurrés à considérer la version archontique de nous-même comme notre nature véritable et authentique.

Seul notre « éveil » peut nous conduire au Christ intérieur qui nous délivrera les Sceaux nous permettant de quitter la sphère d'influence des archontes qui est ce monde, au-delà duquel ils n'ont plus d'emprise sur nous. En effet ceux-ci sont dépourvus de ce que les gnostiques appellent l'ennoïa, c'est à dire de cette marque divine de lumière qui nous relie au Plerôme, la Source Primordiale, le « Royaume éternel de la Vérité » que les kabbaliste appellent l' Aïn Sof, l'Âme Universelle des Rosicruciens. Dans le « dialogue du Sauveur » (NHC III 5.85) celui-ci déclare à Judas : « C'est toi qui gouverneras les archontes, mais seulement lorsque tu te seras débarrassé de ta jalousie, que tu accepteras la protection de la lumière et que tu auras pénétré dans le nymphion. »

 

Tant que nous restons attachés à notre « image », nous ne pouvons naitre, « celui qui n'est pas ressuscité avant de mourir ne connait rien, il mourra .» Ev.de Philippe.

 

Les tablettes Sumériennes font mention du retour cyclique de Marduk, quelquefois appelée Erkobulus, la demeure de nos créateurs physiques, dans notre système planétaire tous les 3600 ans, et l'Ouroboros dragon qui illustre le début de cet exposé pourrait bien en être la signification. Ce retour s'accompagne de bouleversements planétaires : « ...puis un second signe apparut au ciel : un énorme dragon rouge feu, à sept têtes et dix cornes, chaque tête surmontée d'un diadème. Sa queue balaie le tiers des étoiles du ciel et les précipite sur la terre. » Apocal.12.3. Rappelons nous la prophétie inscrite sur la fameuse croix cyclique d'Hendaye.

Alors attendons-nous au RETOUR DU DRAGON !

 

« Ce qui fut sera, ce qui s'est fait se refera » l'Ecclésiaste chap.1 vers.9.11

 

(1) kumbis: tribus de l'Afrique sub Saharienne.

(2) Ewe-Ho:tribu du Togo et du bas-Niger

(3) le Sefer Ha Razim s'apparente aux papyri magiques d'inspiration gréco-égyptienne.

(4) Irins: terme araméen pour Egrigori (les veilleurs ou Néphilim).

(5) Haggadah:texte hébreux relatant l'exode d'Égypte.

(6) Pseudepigrapha: ouvrage non attribué.

(7) La tradition processionnaire des géants se perpétue partout dans le monde y compris en Afrique ,en papouasie, au Népal,à Taiwan

etc.. a Barcelone il existe pas moins de quarante géants différents, connus aussi loin que remonte cette tradition processionnaire dont les plus anciens textes qui en font état, datent du 12éme siècle. A ce jour il existe plus d'une dizaine de théories tentant d'expliquer l'origine de ces traditions ,mais aucune ne peut justifier son universalité.

En 1936 l'anthropologue Larson Hohl a découvert des ossements humanoïdes géants sur les rives du Lac Elyasi en Afrique du Sud ;entre 1937 et 1941 deux anthropologues allemands ont découvert des fragments d'os humains de très grande taille dans différentes herboristeries chinoises; le Dr Gilroy un archéologue australien a découvert des empreintes fossiles de pieds de « type » humain de taille « hors norme » ; des débris de mâchoires géantes de type humaine ont été retrouvées en Afrique du Sud ,à Java ainsi qu'en Chine méridionale. En 1964 ont été mis à jour à Alguetca prés de Mangliss des squelettes de bipèdes de type humains,mesurant entre 2,80 et 3m.Ces découvertes ne cadrant pas avec les théories évolutionnistes darwiniennes ,ont été ignorées par l'essentiel de la communauté scientifique.(Source Wikipédia)

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Jules (vendredi, 09 août 2019 19:32)

    Ce dragon enroulé sur lui-même représente aussi le calendrier lunaire celte !
    Il ressemble au dragon que je me suis fait tatouer il y a vingt ans, mais non enroulé...
    Le dragon Sommeil en l'esprit qui est sa demeure en l'antre du cristal !
    Sa fait vingt ans que je connais ce proverbe et ne l'ai compris que grâce au réseau...
    La quête de l'alchimiste est la pierre philosophale, qui sert à transmuter l'or...
    Elle s'obtient qu'en ayant franchi les trois étapes du grand œuvre.
    Le but est de ce purifier au point que la lumière puisse nous traverser lorsque que l'on atteint ce haut niveau on a terrassé le dragon intérieur qui ce trouve être le gardien de ce cristal rouge que l'on nomme chriristoce...
    Activation de l'ADN christique.
    Patrick Bureinstenas alchimiste fait aussi mention du nid de braise que l'on doit confectionner pour la salamandre, assez vif pour permettre à l'antimoine de fondre avec le sel de rosé ou gale du chêne que l'on nomme aussi pomme...
    Ni trop fort au risque de subir une certaine déflagration dû au vapeurs représentées par le mercure très volatile.
    Il me semble que François 1er était un adepte ainsi que sa sœur.

    Ma parenthèse est futile comparé à ta recherche, je ne souhaite pas faire une crise d'égo.
    Je trouve que cela s'assemblent parfaitement...
    Je te prie de m'excuser pour les fautes d'orthographe.

    J'ai beaucoup apprécié de te lire et te remercie pour ton enquête sérieuse avec ces sources entremêlés.

    Jules