8 - Les mots pièges de la voie SDS - par Anna

 

Je viens de recevoir un engagement à m’inscrire pour une session de méditation : comment attirer à soi le succès. Gratuite, mais payante si on ne la suit pas au moment où on vous la propose. Là déjà, on voit la manipulation SDS, mais le fruit de ma réflexion ne se situe pas à ce niveau. Moi qui aime les mots, je me rends compte combien les trois quarts des mots de notre vocabulaire appartiennent au SDS. Succès, réussite, richesse, échec, reconnaissance, bannissement, victime, etc…

 

Ces mots créent le buzz dans les articles parce qu’ils attirent ou au contraire effraient la majorité des gens. Alors que ces mots en eux-mêmes ne sont que du vent, ils sont des leurres appartenant au SDS. Si l’on cherche à suivre la voie SDA, on devrait fuir au contraire tout article qui les comporte dans son titre, car ces mots signent leur auteur servant la voie SDS. 

 

Les gens se trompent lorsqu’ils cherchent la reconnaissance (de leurs proches, de leur milieu professionnel, associatif, communautaire, etc…), c’est la connaissance qu’ils devraient chercher. Les gens se trompent lorsqu’ils craignent le bannissement, l’échec et qu’ils se pensent victimes, en réalité, l’échec rend libre, ainsi que le bannissement, libre alors de choisir d’autres voies. Combien de jeunes sont poussés à prendre telle ou telle voie pour leurs études parce qu’ils sont orientés par leurs parents, par leur milieu scolaire, par la société sans s’en rendre compte, alors que ceux qui « échouent », tout en faisant perdre leurs illusions à leur entourage, vont pouvoir s’orienter différemment. Ils sont élevés dès leur plus jeune âge dans les lois de la matrice, et le bannissement est en réalité une chance… 

 

L’un de mes fils est actuellement en prépa, il va passer des concours et il se trouve en pleine période de doute. Pourquoi suis-je venu en prépa ? Il commence à comprendre que ce n’est pas parce qu’il l’a choisi, mais parce qu’il était excellent en math et que pour les profs, c’était la voie royale. Il ne s’était même pas posé de questions, et lorsque j’ai voulu l’aider à s’interroger en terminal, il m’a renvoyée, parce qu’il ne voulait même pas se poser de questions. Il était tellement reconnu par tous, en fonction de ces brillants résultats ! (Je n’écris pas « ses résultats » à dessein, parce que ce ne sont pas les siens en réalité, les élèves sont tous manipulés). Aujourd’hui, à la veille des concours, lesquels choisir ? Il commence à se rendre compte que ce n’est pas ce qu’il a envie de faire, les modèles, tous les mêmes des écoles d’ingénieurs et surtout de la vie ensuite, n’est peut-être pas finalement ce dont il rêvait… Mais que veut-il ? Là encore, je vois qu’il se limite car il ne se pose la question qu’en fonction de ce que le système lui propose, il est pris par le système, il se sent obligé de choisir une voie parmi celles « offertes », il est dans un couloir qu’il n’a pas la force pour l’instant de quitter, par peur de perdre tous ces acquis (la reconnaissance, le succès, la réussite…) On ne s’en rend pas toujours compte, mais le succès enferme bien plus sûrement que l’échec, car ce qu’on nomme « succès » n’est en fait qu’une reconnaissance de la part des autres, additionnée d’un gain en argent plus ou moins important. Le succès attire les prédateurs, il enferme dans une seule voie, l’homme qui a du succès est prisonnier de son succès. Je l’ai vite compris moi-même en écrivant. Parce qu’un de mes livres a eu du succès, mon éditeur m’a enfermée dans ce créneau. Il refuse mes manuscrits qui ne ressemblent pas assez à celui-là.  « Tu as trouvé ton public, il ne faut pas le décevoir » m’a-t-on dit. Mais je ne cherche pas un public particulier, d’ailleurs, je n’en cherche aucun, je suis poussée à écrire lorsque j’ai des choses à dire sur ce monde que je ne comprends pas toujours (et même rarement), et comme mon langage ne parle pas toujours et même rarement, il paraît trop « fou », je le décline en histoires, des histoires vraies qui se passent ici ou ailleurs sur d’autres lignes temporelles, mais vraies, et parce qu’elles sont vraies, elles réveillent parfois les uns ou les autres. Alors on veut me cantonner ensuite dans le même genre d’histoire, alors que notre existence est si riche de diversités justement. Mais je ne considère pas mes manuscrits refusés pour des échecs, jamais, ils arrivent simplement trop tôt ou pas avec le bon éditeur, et même s’ils doivent rester dans un tiroir, ils ne peuvent être un échec puisqu’ils m’ont fait avancer moi-même en les écrivant. 

 

Cependant, même si mes histoires réveillent les uns ou les autres parfois, cela ne m’appartient pas. Il en est de même pour mon fils, je n’ai aucun pouvoir sur lui, et c’est tant mieux, parce qu’il y a un mot qui appartient à la voie SDA et qui est précieux, c’est le mot liberté. Si j’enlève la moindre liberté à l’autre concernant ses choix, même s’ils semblent mauvais, (ce n’est qu’un jugement de ma part qui n’a pas lieu d’être), je l’empêche de progresser. Parce qu’alors je le détourne de ce qu’il doit vivre, il s’agirait d’ingérence et donc d’obstruction à ce qui est bien pour lui. Je ne dois pas agir sur ses propres choix, ni sur sa vie, mais je dois simplement expliquer à temps et à contretemps tant qu’ils sont petits et ensuite quand ils me le demandent, pourquoi moi-même j’agis comme j’agis. Hier il m’a demandé « maman, qu’est-ce que je dois faire ? » Comment aurais-je pu répondre, sa vie est si éloignée de la mienne, son caractère du mien, sa vision des choses, parce que justement, il est venu sur terre avec une autre mission que la mienne, et il a un autre passé que moi, même si nous nous croisons. Je ne peux donc lui donner aucun conseil. Je ne peux que lui parler de mes propres choix et pourquoi et comment je les choisis, moi, en fonction de ce que je suis, de ce que je veux devenir, de là où je veux marcher. Chacun choisit et son chemin et la vitesse à laquelle on veut le parcourir. Parfois on croit courir alors qu’on marche, à d’autres moments, on croit faire du sur place alors qu’on est en train de faire un énorme bond. Mais personne d’autre que nous n’a en réalité la capacité de nous freiner ou de nous pousser, nous sommes entièrement acteur de ce que nous voulons vraiment. Pas avec notre mental, (et c’est souvent la confusion) mais avec notre conscience supérieure ou profonde. La Providence nous donne exactement ce dont nous avons besoin selon ce que nous avons choisi au fond de nous-même. C’est pour cela qu’il nous semble parfois échouer, parce que notre mental n’est pas toujours en phase avec notre conscience supérieure.  C’est ce que je lui ai expliqué. Il n’y a que lui qui sait. Et je ne me fais pas de soucis, j’ai cette confiance, pour chacun de mes enfants, ils savent au fond d’eux ce qu’ils doivent faire. Ensuite, il y a le courage de suivre ou non, et ça, ça n’appartient qu’à eux. Ils ont tout en eux, il ne manque absolument rien. Et rien ne peut aller contre sa volonté profonde. Tout y concourt. Toujours. Alors pas de regrets, jamais, on apprend en avançant, le regret nous emprisonne. Nous avons toujours la liberté de changer de voie à tout moment.

Pour en revenir aux mots, je garde toujours dans ma poche de maman, à portée de pensées pour aider mes enfants, et aussi l’enfant qui demeure en moi, les mots liberté, connaissance et vérité, ma poche s’appelle AMOUR INFINI. 

 

Anna 

 

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