Lorsque le karma conduit dans l'expérience d'un douloureux attachement - Cédric L

 

En ce que je suis, en ce que je fais, par rapport à cela, et par rapport aux prises de conscience, mais surtout par rapport au travail de résilience que j’ai déjà pu opérer sur moi, sur la personne avec ses personnalités, fruits et outils de l’égo, j’ai traversé de nombreux précipices et franchis de nombreux ravins, au fond desquels se trouvaient souvent de larges torrents infernaux, dans lesquels j’ai pu chuter certaines fois, et réussir à remonter sur la berge, avant de sombrer dans la folie de la personne et dans la perte de mon identité.

 

Le chemin en lame de rasoir, ce chemin qui nous brusque la vie, et qui nous met dans des positions délicates. Grâce à toutes mes pérégrinations, j’ai pu me détacher de ce monde, et des liens qui m’avaient amené à traverser toutes ces péripéties. De fil en aiguille, j’ai pu transformer et transmuter les troubles qui avaient pu m’animer, dans des parcelles émotionnelles et des sentiments déroutants. Toutes ces épreuves m’ont poussé à me défaire des attaches de la vie, de celles qui se situent dans les relations en tous genres. La famille ou les pseudos amis, les connaissances ou copinages dans le social ou le professionnel, toutes ces formes qui imprègnent l’Être avec une espèce d’emprise, de marque de prédation et de sentiment d’obligation de faire ou d’être pour l’autre, de faire acte de présence ou de recevoir une considération de culpabilité. Tous ces phénomènes qui peuvent se mettre en maintien dans ces relations, j’ai été en quelque sorte poussé au cul pour me sortir de tous ces schémas récurants et dévastateurs.

 

La seule chose qui me colle encore à la peau, même si j’ai déjà fait une résilience sur certaines de ses parties, se situe au niveau du relationnel intimiste. En effet, étant resté très longtemps seul dans ma vie, sans relations dites amoureuses, alors je n’avais pas pu transmuter les parties émotionnelles qui se situent à ce niveau-là. Mais bien heureusement pour moi, étant donné que j’ai pu m’adapter dans tout ce que j’avais pu dépasser dans les autres relations, j’ai pu adoucir assez facilement les tensions qui, auparavant, étaient des phénomènes des plus horrifiants pour moi. En effet, lorsque j’ai connu mes premières relations amoureuses, de la love bite, j’étais jeune et hypersensible, et cette sensibilité à fleure de peau fut la source d’un blocage profond en moi, suite aux mésaventures de ces relations.

 

J’ai eu très peu de relations durant cette période où j’étais ouvert à m’y fondre. Mais je ne savais pas alors qu’est-ce que cela deviendrait comme trouble pour moi. Chaque rupture que j’ai pu vivre, était pour moi une des douleurs les plus infâmes que je pouvais vivre alors. Que cela est stupide lorsque l’on se voit de loin, comparé aux souffrances que peuvent endurer certaines personnes dans des régions peu confortables du globe. Mais franchement, avec cette sensibilité à fleur de peau, les douleurs sont tellement intenses, qu’on est facilement au bord de la mort. Et cette bordure le j’ai ressenti au plus près lors de ma dernière rupture sentimentale très douloureuse. Depuis ce jour, il y a plus de 20 ans de cela, je ne pouvais plus me mettre dans une relation, une frayeur en moi avait pris place, et elle était tellement en crainte de ne voir revenir de telles souffrances en moi, que tout c’est mis en mouvement à l’intérieur de moi pour que ne puisse pas revenir une relation dans ma vie.

 

Bien entendu, je n’étais pas en mesure de me rendre compte de ce mécanisme. Et une partie de moi, sentimentalement seule, était désolée et dégoutée de ne pas se voir se manifester une femme dans ma vie, pour pouvoir partager cette relation intime que le corps quémande dans les énergies. Cette forme de love bite, accompagnée par les désirs dans la sexualité. Ce choix de préservation de mon enfant intérieur était alors totalement en contradiction permanente d’avec cette partie de prédation, qui elle demande de pouvoir se manifester à travers l’égo et le corps. Je me suis adapté à cette vie, en étant en relation avec les femmes dans une forme détaché, mais tout en sentant bien qu’on fond de moi, il y avait cette forme de désir de la femme qui poussait à la porte, et m’invita de nombreuses fois à aller chercher une proie.

 

Bien malheureusement pour cette partie de moi, j’avais fait des choix et des expériences dans ma vie, qui ne me donnaient réellement pas envie d’aller à l’encontre d’une femme pour lui faire de la drague, car d’une part je n’avais vraiment pas envie qu’elle me prennent pour un coureur de jupon, car ce n’était carrément pas ce que je pouvais être, mais surtout, étant un empathe et un observateur assidu depuis déjà très jeune, je comprenais bien le côté réfractaire que cela pouvait susciter chez une femme, que de se faire draguer en permanence par des hommes qui, la majorité du temps, ne cherchaient qu’à profiter de leur corps, et en aucun cas partager avec son esprit. Captant déjà comment les choses se manifestaient dans les énergies, juste grâce à ma capacité extra-sensorielle liée à cette forte empathie, je savais très bien que si je m’élançais à essayer de faire une telle gymnastique, de me rendre à la rencontre d’une femme pour lui faire des avance, et essayer de l’hypnotiser avec des mots totalement insipides, qu’elle capterait directement cette partie liée au désir en moi, cette forme de prédation, que je ne pourrais certes pas retenir, je ne le savais que trop bien.

 

Alors toute ma vie durant je l’ai passé seul, non pas forcément dans une forme de dégoût sur la position dans laquelle je m’étais retrouvé. C’est comme pour le reste, il y avait deux parties bien distinctes en moi qui se manifestaient plus ou moins à grande échelle. La partie de l’enfant joyeux vivant au jour le jour, insouciant et totalement libre se foutait éperdument de retrouver une relation, bien au contraire, cette solitude et cette liberté totale était l’une de ses plus grandes joies. Et puis cette autre partie qui est plus agrippée à l’égo, qui l’agite et renvoi à ce besoin du mélange dans la matière, à ce sentiment d’éprouver le besoin de partager ou d’échanger des énergies sexuelles avec un autre Être du sexe opposé. Je sentais bien que cela était une prise d’énergie, mais dans les deux sens. J’observais autour de moi les relations qui m’environnaient, les personnes qui étaient en couple et qui jouaient à ce jeu de la prédation. Certaines fois on a essayé de m’embrigader dans certains plans, d’autres fois on a réussis, mais je comprenais bien que tout ceci représentait une dissonance en moi, même si cette partie de la prédation en moi y trouvait son compte, dans le flux des énergies sexuelles qui l’anime.

 

Puis vint le choc de ma vie, m’invitant à comprendre que nous n’étions pas que ce simple corps, que cette simple nature animale qui doit se perpétuer, manger dormir travailler et se reproduire. Ceci fut le point d’appui à la compréhension de ce que nous sommes, et de pourquoi j’avais tous ces sentiments, cette sorte de fragilité dans cette hypersensibilité, et cette impression de décalage d’avec les autres. Que je ne comprenais pas pourquoi ils pouvaient agir de la sorte sans se remettre en question, et surtout de voir que leurs actions n’étaient que la graine qu’ils semaient pour leurs troubles futurs. J’ai compris également, après avoir eu vent des notions mystiques se référant aux structures relationnelles, dans une forme plus spirituelle, ce que pouvait être l’effet de flamme jumelle, ou encore d’âme sœur. Ceci arrivant à moi, dans mon esprit, j’ai pu entrevoir la forme de pureté qui pouvait se trouver dans les relations, même avec la nature de la sexualité associée, si bien entendu ces relations se trouvaient être baignées dans la sagesse et dans la connaissance. Cette révélation me fit comprendre qu’une personne m’étant très proche, était en fin de compte ma flamme jumelle, tous les symptômes étaient présents pour m’assurer cette révélation.

 

Et bien entendu, je me suis laissé entrainé dans cette forme d’attachement encore plus contraignant, comme beaucoup de personnes le font. Je me suis dit : « Ok, c’est cette femme alors qui doit faire partie de ma vie, et avec qui je vais certainement me mettre en relation, pour créer un couple qu’on appelle divin ». Et voilà, j’avais suivi sans le savoir la pensée new âge qui pousse encore la personne à se retrouver dans un relationnel contraignant et enfermant, dans une croyance dépourvue de liberté, étant donné que les personnes qui font éloge de ce principe de flamme jumelle, n’en comprennent généralement elles-mêmes pas la vraie nature. Ainsi j’avais commencé à me persuader que cette femme serait ma femme, celle avec qui je devais faire quelque chose, autant dans la relation que dans la sexualité, en transcendant la matière et des parties de nous. À ce stade là je ne savais pas encore réellement où je me dirigeais, je construisais mes émotions et ma vie autour de cette utopie incertaine. Bien heureusement, étant donné que j’avais déjà œuvré confortablement à apaiser mes émotions et à ne plus en être perturbé, car j’avais énormément relativisé, en comprenant que ces troubles émotionnels liés à la relation, n’étaient que le fruit de désirs possessifs qui pouvaient se manifester en nous, alors j’avais déjà une mesure de détachement en moi, qui se coordonnait avec les sentiments qui émergeaient au plus profond de moi.

 

Dans cet élan, j’ai alors lu énormément de revues, autant sur ce principe de flamme jumelle que sur la nature de sa relation, de sa mise en forme et de la source de sa venue, que sur les matières se référant à la sexualité sacrée et aux pratiques s’y afférant, comme les arcanes AZF par exemple. Tout ceci m’a beaucoup apporté, bien évidement, étant donné que cela m’a permis de voir où se trouvaient les failles de ces concepts new âge, et de comprendre que ce concept du new âge était vicieux et vicié. Comme le dit si bien l’adage, c’était un mal pour un bien. Mais en réalité, ce n’était ni un mal ni un bien, juste ce qui était nécessaire pour me faire évoluer en conscience.

 

Tout ceci m’a alors donné une révélation en moi, que ce principe de flamme jumelle était surtout un concept à voir en interne, à l’intérieur de nous. Que ce principe était en corrélation avec l’harmonie intérieure, et que les flammes jumelles étaient avant tout en nous, à réaliser en nous, dans la balance que l’on doit équilibrer, avec l’essence séparée en le masculin sacré et le féminin sacré, qui de plus furent dégradés et frelatés dans la pensée humaine. Un tel rejet s’était mis en place dans la psyché de chacun, dans la considération de l’autre, de la femme vis-à-vis de l’homme et vise et versa, que cet impact, en plus d’alimenter une guerre des genres entre les deux parties, qui en finalité se sont remélangées et frelatées, pour donner des spécimens tel que des femmes avec trop de masculin en elles, et des hommes avec trop de féminin en eux, cassant volontairement l’équilibre et retournant encore plus la balance, pour empêcher les Êtres de pouvoir de nouveau revenir à la stabilité, que, en définitive, tout poussait chacune des parties à s’empêcher de retrouver la nature première de ce que nous étions, et qui était l’origine d’un androgynat, qu’aujourd’hui beaucoup semblent avoir effacé de leur esprit.

 

Après avoir compris toute la manigance qui se tramait derrière ce concept de flamme jumelle détourné, il m’était alors primordial, pour moi avant tout, je le comprenais très bien, il fallait que je me déprogramme des sentiments que j’avais cultivé hâtivement, mais également pour les autres, car j’avais espoir de montrer aux autres ce que j’avais pu discerner dans ce jeu de dupe, je me suis lancé à faire un livre, après avoir fait quelques articles sur des sites connus, et fréquentés par des personnes ayant fait un certain chemin dans leurs esprits, afin de porter à autrui ce que j’avais compris, dans les recherches et les assimilations que j’avais fait de tout cela.

 

Par la suite, étant donné que je sentais bien que mon corps me demandait de faire le travail dans les relations, me poussait à me mettre en relation avec quelqu’un pour faire un travail de déprogrammation, et de résilience de mes émotions encore présentes en moi, celles se référant à la relation intimiste, qu’il me fallait alors rentrer dans le vif du sujet. Et je comprenais très bien également que pour franchir ces étapes, je n’avais qu’une seule solution qui pouvait se présenter à moi, c’était d’acter ces schémas dans un cas pratique, donc en me mettant en relation avec une personne, dans une forme intimiste. J’avais compris que l’équilibre en interne était important, qu’il fallait intégrer en soi le masculin et le féminin, vibrer autant l’un que l’autre, pour retrouver un équilibre intérieur, et harmoniser les flammes jumelles.

 

J’ai étudié le schéma relationnel sous toutes ces formes, et avais bien compris qu’une relation de flammes jumelles en externe ne pouvait vraiment pas être fusionnelle, et surtout libre et sans attachement, si les deux flammes jumelles n’avaient pas réalisé leurs flammes jumelles en interne, ou qu’une seule d’entre elles l’avait réalisé. J’avais alors suivi ce que Omraam Aïvanhov Mikaël avait exprimé sur les relations, dans le sens mystique et spirituel, pour se positionner dans un parcours où, pour chacun du binôme dans la relation, un détachement était permanent, où la formulation de l’amour se réalisé dans une conscience bien transparente, qui déterminait et percevait que cette force était impersonnelle, et qu’il fallait juste la vivre lorsqu’elle s’animait en nous, sans rien retenir, et que c'est dans cette relation de couple de coopération que les deux Êtres étaient le plus adaptés, car ils étaient certains d’être chacun en osmose avec ce principe, et que, fondamentalement, ils avaient réalisé alors tous les deux cette alchimie en eux, cette fusion interne des flammes jumelles pour pouvoir se permettre de s’engager ensemble, et que leurs vibrations de connivence pouvait réellement leur permettre de transcender la matière à deux.

 

C’est dans cette forme relationnelle, dans ce couple de coopération, avec ce détachement, mais avec également cette capacité de pouvoir laisser véhiculer cette force d’amour en nous, que l’on peut s’engager dans ce qui est appelé dans les courants mystiques la sexualité sacrée. Elle est sacrée à partir du moment où ce n’est plus la prédation qui l’anime, mais que son déroulement se passe à travers le cœur, dans un détachement de la personne. C’est alors dans cet engagement que je me suis lancé. À ce moment-là, pour moi, quitte à aller voir les émotions qui persistent à pouvoir porter trouble en moi dans une relation spécifique, autant que ce soit dans une telle relation. Je me disais que cela ferait d’une pierre deux coup. D’un côté je pourrais clarifier cela, et de l’autre cet engagement permettrait d’arriver à une forme d’évolution dans le sentiment de relation.

 

Alors je suis resté dans l’accueil, prêt à être disponible pour une telle relation. Je savais que ça se présenterait à moi, étant donné que tous les signes étaient là pour me le faire comprendre. Seulement, ce que je savais pertinemment au fond de moi, mais sur ce principe je me voilais la face, c’est que la personne qui se présenterait ne serait peut-être pas adaptée à cela, ou qu’elle ne serait totalement pas du tout prête à faire un travail tel que celui des flammes jumelles en interne. Bon soit, je le savais au fond de moi, mais je me suis lancé, car je comprenais bien que, de toute manière, il m’était nécessaire de vivre ce genre de chose, car il y avait encore beaucoup trop de programmes liés au sentimentalisme intimiste en moi, et que je devais absolument passer par des étapes de déblaiement. Alors me voilà parti sur le chemin du relationnel sentimental et intimiste.

 

Avant que je ne sois dans cet état de conscience, avec toute la participation des révélations qui me sont venues, j’étais quelqu’un de très timide, incapable d’aller me présenter à une femme et de lui proposer sérieusement une relation, tout en ayant une maîtrise de moi dans cette approche. Je sais que cette forme de timidité était liée à tout ce déroulement de la dégradation de mes sentiments, à travers cette hypersensibilité, et cette crainte qui s’y était adjointe. N’étant plus alors soumis à ce trouble en moi, j’ai pu me rendre vers cette femme et lui exprimer qu’il serait intéressant qu’on l’on engage quelque chose de concret tous les deux. J’avoue que dans cet élan, je fus aussi surpris que cette femme, car pour elle, dans son comportement habituel, c’était elle qui allait à la rencontre de l’homme pour l’acquérir, alors cette approche l’avait totalement perturbé. Mais j’étais ravi de ce qu’il s’était mis en mouvement, car cela me montrait clairement que j’étais prêt, et que je pouvais entamer les étapes dans cette relation avec droiture d’esprit, et avec un émotionnel relativement bien équilibré. J’étais vraiment heureux de cela.

 

Seulement, dans cette formule et dans cette joie, j’ai commencé à occulter d’une certaine manière ce qu’il se passait en l’autre, en cette femme qui m’avait accordé un contact intime avec elle, m’avait laissé entrer dans son cercle intime, et dans cet environnement féminin qu’on se doit de respecter et de préserver. Je lui ai dès le départ exprimé que je m’engageais avec elle dans un amour libre, dans une formulation de couple de coopération, dans un détachement et un respect de l’autre et de ses choix. Je n’ai pas éprouvé dans notre rencontre d’attirance particulière envers elle, elle correspondait juste d’une certaine manière à l’appréciation en moi, qui exprimerait qu’une personne me soit un modèle convenable dans cette appréciation. Je lui avais alors bien précisé que je n’éprouvais rien pour elle, que je la voyais comme tous les autres, et que j’éprouvais pour elle un amour impersonnel, comme celui que je peux ressentir pour toutes autres personnes, en les voyant comme des enfants.

 

Cette relation débuta alors sous de bons auspices, de ce que je croyais. Comme quoi on ne s’écoute pas assez en soi, car j’avais eu l’information que cette femme n’était pas un bon choix, et que cela ne durerait pas, car elle n’était définitivement pas adaptée à ce qu’il m’était nécessaire, en vue de la relation que je cherchais pour cheminer. Alors, malgré cet avertissement que j’avais largement compris en moi, je me suis engagé avec cette personne dans cette relation, en sachant par avance que cela partirait en vrille, et que cette femme se retournerait contre moi, ce qui s’est passé en finalité. Dans cette relation j’ai cultivé alors un amour en moi qui n’existait pas à l’origine, pour cette femme. J’ai alimenté un brasier que je faisais en sorte de garder, bien évidemment, souple et non contraignant, avec ce même modèle du détachement. Cela devenait alors un amour plus impersonnel mais personnel, et je me suis évertué alors à moduler cette fréquence en moi, car c’était quelque chose de nouveau, pour moi c’était une découverte, mon choix de relation en couple de coopération m’invitait, selon mon propre ressentis, à créer cet amour autour du couple, de la relation, et de cette femme en question. Pour moi aujourd’hui, comme à cet instant, je comprends et comprenais que de laisser se dérouler cette relation était utile pour nous deux. Je comprenais, en m’engagent malgré cet avertissement, que la résolution finale donnerait à chacun des bases lui permettant de s’adapter à une certaine évolution de conscience. Ce sentiment, j’en ai reçu l’information très peu de temps après le premier avertissement. Alors tout ceci était juste en soi.

 

J’étais tellement dans cet élan de couple de coopération, que j’attendais que l’autre suive cette même ligne, mais l’autre n’était pas adapté à cela, elle n’était pas en mesure de réaliser ce que cela représentait. J’ai espéré pouvoir accompagner cette femme dans ses troubles, et j’ai cru pouvoir l’aider à sortir de ses émotions troubles, liées à des chocs très violents, pour espérer la voir réaliser les flammes jumelles internes, et ensuite être adapté à ce que j’envisageais de réaliser avec elle, mais j’ai très vite compris que cela était sans issue. Malgré moi, dira-t-on, j’ai essayé de lui apporter les informations que j’avais reçu dans mon évolution de conscience, pour lui apporter des bases pour résilier ses émotions troubles, et l’amener à accueillir le masculin féminin sacré en elle. J’ai très vite compris que ce serait peine perdu dans les moments où je lui délivrais ces informations que j’avais reçu pour moi. Elle exerçait déjà en elle une forme de rejet tellement présent envers le masculin, que je devenais sa bête noire. Alors cette espèce d’acharnement que j’avais à lui donner ces informations, à espérer qu’elle les utilise pour s’adapter à moi, cela devenait une forme d’oppression pour elle, une forme de prédation, une obligation, et de manière logique la prédation en elle s’est sentie agressée et menacée.

 

Je compris que même avec une volonté forte à aider l’autre, si l’autre n’en a pas fait le choix lui-même, qu’alors cette aide devient une force contraire, qui est perçue comme une forme d’agression en l’autre. Le résultat ne pouvait qu’être une rupture totale. Même en ayant fait le choix concomitant de mettre un terme à la relation, car nous avions bien compris chacun de notre côté que cela ne pouvait aboutir, nous avons gardé contact pour continuer à se partager les influences que cette relation et sa rupture pouvait faire manifester comme mouvement en nous, que cela ne fut pas possible dans la continuité. La position de considération et le rejet avait bien trop prit place dans cette relation. Alors tout s’est éteint, et la communication fut rompue, invitant avec elle un sentiment de maintien de possession dans les énergies.

 

De mon côté j’ai bien vu le schéma de la venue vicieuse de ces énergies de prédation, dans la possession et maintien constant de cette forme en moi. Je sentais qu’une partie de moi ne voulait pas lâcher prise, alors que l’autre partie avait clairement décidé de laisser totalement partir ce courant vicié. C’est encore le même principe que cette double partie, de l’enfant libre et de la prédation qui s’attache. Au départ de la relation j’avais tout mis en œuvre pour faire en sorte de ne pas laisser ce champ de distorsion venir s’infiltrer dans cette relation. Seulement, et je ne jette pas la pierre sur, dès le départ, c’est surtout le prédateur de cette femme qui est venu attiser mon attention sur elle, en jouant de provocation dans la gestuelle et dans le regard. Si ce jeu de séduction ne s’était pas manifesté, je ne serais jamais allé voir cette femme pour lui faire cette proposition, je le sais. Et j’ai bien compris ce qu’il se passait, mais comme pour le fait que je percevais qu’elle ne serait pas adaptée à ce que je souhaitai dans la relation, j’avais compris que le jeu de séduction dans la relation avait commencé à partir de ce moment-là, lorsqu’elle se mit devant moi dans une position précise, qu’une femme ne fait pas lorsqu’elle ne veut surtout pas que l’homme éprouve une excitation ou une attirance grégaire pour elle, dans un instant flash.

 

Alors tous ces schémas je les ai vu. Je savais par avance dans quoi je m’engageais, et où cela me mènerait. Et ce sentiment de l’utilité de tout ceci m’était plutôt incertain, mais je comprenais que je ne pouvais pas tout comprendre, et que plus tard je verrais l’utilité d’un tel déroulement. C’est dans ce genre de schéma que l’on peut se rendre compte que, même si nous captons qu’une chose est bancale à son origine, elle aura tout aussi bien son utilité pour nos prises de conscience qu’une chose que l’on pourrait, avec notre considération personnelle, prendre pour quelque chose de stable.

 

Ainsi dans cette relation, il s’est mis en mouvement plusieurs champs de perturbations, autant dans la dualité que dans les révélations personnelles, dans la sexualité en tant qu’énergie consumée autant dans l’acte de chaire que dans les énergies parcourant la relation. J’ai pu y résoudre des émotions telles que l’abandon, la jalousie, la crainte qu’il n’arrive malheurs à la personne aimée, mais surtout, ce qui avait été le plus perturbant en moi dans ma vie passée, lorsque mon hypersensibilité me mettait à mal, c’était les émotions de perte lors de la rupture. Étonnement, j’aurais pu songer que ce serait une chose des plus difficiles pour moi, mais ce fut l’une des plus aisée à passer. Était-ce en relation avec ma position de détachement dans la relation que j’avais invité dès les premières secondes, ou était-ce que j’avais déjà tellement anticipé cette rupture, que la transmutation de l’émotionnel lié à ce principe s’est tout simplement guérit de lui-même, sans que je n’aie réellement à m’affirmer vis-à-vis de ça ? Aujourd’hui cela n’a guère d’importance. De même, pour les autres émotions, elles sont passées très facilement.

 

La moralité pour moi dans tout ça, ainsi que la prise de conscience que j’ai pu en faire, c’est que j’étais déjà adapté pour passer cette phase avec une certaine régularité, et surtout, que j’ai vraiment adapté tout mon corps, induisant bien entendu l’émotionnel, les sentiments, et cette hypersensibilité, à un renouveau en moi, me permettant de pouvoir accueillir les choses avec beaucoup plus d’aisance et de qualité. Et d’un point de vu relationnel, dans la forme de persistance dans la relation, cette espèce de maintien, cette chose qui ressemble à s’y méprendre à une force magnétique qui vibre si puissamment, qu’elle devient contraignante pour le corps, et vient ressembler à une agression plutôt qu’à une chose agréable, et que cette force n’est rien d’autre qu’une forme d’emprise. C’est étrange, car on sent bien que cette émanation vient de cette même énergie de l’amour, mais avec un quelque chose qui la différencie, qui lui donne une accroche que je ne qualifierais pas de malsaine, je ne pourrais me permettre de dire contraignante non plus, car on peut l’avoir en soi et continuer à vivre avec légèreté, tout en ressentant sa force d’imprégnation en nous.

 

C’est comme pour les traces d’une émotion qui fut des plus douloureuses en nous. Lorsque l’on est dans la résolution de faire la résilience de nos émotions en nous, pour atteindre l’émotionnel impassible et ne plus être dans le trouble lors de leurs retours fracassants, alors on peut sentir la puissance et les torsions que cette émotion manifeste en nous et, même si nous sommes à présent capable de ne plus y réagir et ne plus leur donner corps, on ressent bien ce que cela procure comme sensation en nous. Et je trouve alors que cela se réfère au même principe que cette espèce de force de maintien dans la relation, liée à une forme d’attraction, qui peut alors inviter la répulsion. Si on la laisse être ce qu’elle est en nous, cette force, sans y réagir et sans en donnant corps, alors, pour moi, ce que j’en ai perçu, on réduit ou annihile son effet attractif et répulsif.

 

Et pour clôturer cette moralité, ça m’a permis de voir en moi comment la prédation s’exerçait à jouer sur les sentiments de pertes dans ce maintien, pour nous pousser à rester accroché à une chose par tous les moyens, même en sachant très bien qu’elle ne pourra perdurer. Toujours il y a des résurgences dans le mental, - que le mental si on a calibré les émotions, sinon ça se joue dans les deux -. Et c’est alors en permanence des suggestions qui nous reviennent, nous poussant à agir dans ce sens. Que choisit-on de faire lorsque ces pensées adviennent ? Laissons-nous le mouvement se mettre en marche, mouvement qui pourrait faire émerger une chose utile qui porterait à la prise de conscience, ou au contraire qui retarderait une évolution ou la repousserait, ou mettrons-nous un terme à ces pensées, à ces suggestions, en ne jouant pas le rôle qu’elles cherchent à nous faire jouer, et en se détournant de ce courant qui essai de nous porter, de nous forcer. Chaque choix engendrera un phénomène de continuité ou de rupture. Et chacun de ces choix nous servira d’enseignement.

 

Une chose est sûre, j’ai encore des choses à traiter en moi, et je sais que jamais cela ne sera réellement terminé, car il reste toujours des résidus qui trainent dans les profondeurs de l’Être. Et à mon humble avis, ce n’est pas en restant en léthargie ou en s’enfermant dans une grotte que l’on pourra transmuter et transcender tous ces phénomènes en nous. Pour acter il faut aller dans le vif du sujet, et pour aller dans le vif du sujet il faut vivre les choses entièrement. Donc si je dois encore exposer des choses dans la relation sentimentale et intimiste, il m’est nécessaire de le faire dans ce schéma, car ce n’est que comme ça que je pourrais aller en profondeur en moi. C’est un peu comme le même principe du sujet des flammes jumelles, ce n’est pas en allant chercher le phénomène hors de moi, vers l’extérieur, que je trouverais résolution à ce que je dois animer en moi. Pour aller dans le vif du sujet, je dois aller chercher cela en introspection, trouver déjà les failles et la résolution en moi, pour ensuite le voir se refléter à l’extérieur. La relation est un corps à part entière, et c’est dans ce corps que ce trouve les brèches, si je ne rentre pas dans ce corps, je ne pourrais jamais voir où se trouvent les brèches, et comprendre comment les colmater.

 

 

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