Ma partie féminine me rappelle à l’ordre - Par Jean-Luc H

 

Tout est parti du souhait d’aller avec un copain à un salon du camping-car. J’adore le caravaning et je pense que cela vient de la persistance d’une mémoire de nomade. Seulement voilà, il faut un passe sanitaire. Pour mon copain, pas de problème, il est vacciné. C'était ça ou il perdait son travail. Je devais donc passer par la case test PCR ou antigénique pour obtenir le sésame. L’idée ne m’enchantait guère. Je sais pertinemment que cette histoire de pandémie, de test et de masque n’est qu’une vaste fumisterie mais j’avais quand même très envie d’y aller à ce salon.

 

Je prends RDV sur Doctolib qui, au passage n’est qu’une plateforme de collecte de données personnelles, et me voilà quelques jours plus tard assis sur une chaise, plein de méfiance, face à une jeune infirmière pleine de zèle. La méfiance grandit quand je la vois sortir un écouvillon long d’au moins 20 cm de son étui. Je lui demande alors si elle va m’enfoncer ça dans les fosses nasales. En attente de sa réponse, il y a quand même quelque chose en moi qui me dit que ce n’est pas une bonne idée ….

 

D’entrée, je lui dis que je ne veux pas de test PCR. Elle me répond que ce n’est pas un test PCR mais que c’est le test antigénique. Elle me demande de pencher la tête en arrière. La méfiance grandit …Je lui demande si elle va enfoncer l’écouvillon aussi loin que pour un test PCR. Elle me répond que oui.

A ce moment, je me suis souvenu que ma compagne a effectué un test en pharmacie qui n’était pas aussi invasif, par contre j’avais oublié qu’il s’agissait d’un auto-test. Je pensais faire le même genre de test en prenant RDV sur Doctolib, mais là, pas de bol, pas d’auto-test….

Je dis à l’infirmière qu’il n’est pas question qu’elle m’enfonce ce truc dans le nez. Au lieu de respecter mon choix et de mettre fin à ce tête à tête, elle me répond qu’elle comprend ma phobie. Je lui réponds que je ne suis pas phobique, mais qu’il y a eu des accidents avec ces tests très invasifs.

 

Là, ça commence à tourner vinaigre : elle commence à me prendre pour un crétin en me disant sur un ton condescendant qu’elle va m’enfoncer l’écouvillon de 70 cm dans le cerveau. Je lui réponds que je m’informe et que je suis au courant de la survenue de ces accidents. Elle me répond qu’elle connait son métier. A ce point du récit, j’ai oublié ce que je lui ai répondu, mais en substance ça devait dire que je n’avais pas tellement confiance….

De la condescendance l’infirmière est passée au statut d’autorité remise en question par le crétin qui ne se laissait pas faire, et visiblement, elle n’en n’avait pas l’habitude. Le ton monte, elle me demande si je la prends pour une incompétente sur un ton qui donne la réponse à la question. Et là, j’ai une réponse malheureuse : « Si vous êtes là, c’est que vous n’êtes pas bien maline ».

 

Cela a été le point de cassure, plus de dialogue. L’infirmière part dans un monologue qui mélange indignation, compétences, expérience etc. Visiblement cette infirmière n’avait pas l’habitude d’avoir à faire à des récalcitrants, et c’est bien normal puisque que l’on vient de son plein gré.

Du coup, elle m’a foutu dehors, à mon grand soulagement. En guise de paroles d’adieu, elle m’a sorti qu’elle se souviendrait de moi lorsque je me retrouverais dans son bloc opératoire, sous-entendu, pour cause de Covid.

 

En conclusion, cette situation a révélé, une fois de plus, une chose évidente que je mets en pratique tous les jours : il ne faut plus essayer de s’intégrer dans cette société malade et qui m’est de plus en plus étrangère.

Si la jeune infirmière représente symboliquement ma partie féminine, alors je peux en conclure que cette dernière me réprimande de ne pas l’avoir écoutée au travers de l’intuition de départ. Je ne dois plus accepter de passer sous les fourches caudines du système pour vivre un évènement absolument pas nécessaire à l’alchimie intérieure.

 

L’intuition du départ était très forte, et je savais dès le début que rien n’était gagné pour entrer dans la norme. Malgré tout j’ai choisi d’aller jusqu’au bout pour connaitre la finalité de l’expérience. En fin de compte, j’ai été très heureux et soulager de ne pas pouvoir aller à ce salon.

 

Je remarque également que je ne me suis pas mis en colère lors de l’échange. J’ai réussi à maitriser cette émotion très martienne, puisque je suis natif du Scorpion. De plus, j’ai depuis longtemps compris que j’avais une ou plusieurs mémoires de guerrier et que la colère est un de mes traits de caractère des plus saillants.

 

En conclusion je dirais que cet échange a été très positif. Il y a eu un rappel à l’ordre de ma partie féminine et une certaine maitrise émotionnelle sur le moment qui m’a étonné moi-même.

 

Jean-Luc H

 

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