Ma visite à l’Ecoleo - Fin - par Jean-Luc H

 

Retour à Nantes. Je n’ai pas d’appréhension concernant ma prochaine discussion avec Pascale. Ma décision est prise : je dois tout mettre en œuvre pour quitter Nantes et intégrer les Leo.

 

Je vais commencer par mettre sur papier mes ressentis, mes contradictions, les souvenirs pénibles que je n’ai jamais partagé avec qui que ce soit et les situations qui me dérangent.

La discussion se passe bien. Pascale comprend très bien ma démarche et adopte une attitude neutre. De toute manière, elle m’a toujours laissé faire ce que j’avais envie de faire. Simplement, elle me dit ce qu’elle pense de mes choix lorsque je suis un peu trop obnubilé par la situation. Avec le recul, je me demande si le fait de ne pas pouvoir résonner quelqu’un sur un choix n’est pas la marque du prédateur.

Elle est même soulagée lorsque je lui annonce que je vais vendre tout le fatras accumulé toutes ces années. D’ailleurs elle me dit souvent que l’on arrive à un âge où l’on doit se débarrasser des choses plutôt que les accumuler.

 

D’un commun accord, nous décidons de parler, lors de séances dédiées, des situations ou des réactions qui nous gênent chez l’autre afin de faire la chasse aux non-dits. Je lui demande également d’écrire de son côté ses ressentis concernant des évènements passés qui pourraient faire surgir des émotions libératrices. Elle est d’accord.

 

En partageant avec elle cet épisode de notre vie qui remonte à notre rencontre, elle m’avoue qu’elle a songé plusieurs fois à me quitter. Elle me dit qu’à cette époque je n’étais pas toujours gentil avec elle et que j’avais souvent des paroles blessantes à son égard. Je n’ai aucun souvenir de ces situations mais instantanément, je repense à ma mère qui avait une véritable langue de vipère. Je me rends compte que d’avoir vécu tant d’années sous la critique de ma mère, qu’une programmation subconsciente s’est créée. A nouveau je lui demande de me pardonner cette extériorisation de méchanceté qui dormait en moi, héritage du matriarcat pathologique de ma famille.

Elle m’explique qu’elle a persévéré car elle sentait qu’il y avait quelque chose d’autre en moi, quelque chose de positif, mais apparemment très loin, très long à faire émerger.

Finalement, après une séparation éclair de mon fait suite à un coup de foudre tout aussi éclair qui m’a permis de conscientiser tout ce que j’avais perdu par cette rupture, j’ai compris à quel point j’avais eu de la chance de la rencontrer. Par la suite, elle m’a donné une merveilleuse petite fille qui a aujourd’hui presque 28 ans. Pascale, par son incroyable patience, a réussi à me réconcilier avec l’énergie féminine.

 

Avant sa rencontre, j’étais un infirme qui s’ignorait, qui vivait dans l’erreur profonde dont beaucoup d’hommes n’arrivent pas à sortir. Elle a sauvé mon âme. Il était certainement utile que j’expérimente cette nuit qui a marqué ma jeunesse, mais je suis sacrément content d’en être sorti.

 

Pour l’anecdote, Il y a plus de trente ans, une clairvoyante m’avait expliqué, alors qu’elle ne connaissait pas Pascale, qu’elle et moi avions été frère et sœur en Atlantide. Nous étions revenus à cette époque pour résoudre un karma de mésentente et de conflit.

 

A la vue de notre histoire commune, cette explication me paraît plausible.

 

Jean-Luc H

 

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