Ma visite à l’Ecoleo - Partie 2 - par Jean-Luc H

 

Après mon départ d’Albières, je descends vers le canal du Midi. Je pense rentrer sur Nantes en passant par les Landes. Je repense sans arrêt à cet échange avec le groupe et à toutes ces émotions enfouies qui sont remontées à la surface. Jamais je n’aurai cru ça possible. Je me rends compte que l’être humain a besoin de verbaliser pour se libérer de son passé.

 

La grande leçon que j’en ai retiré est la suivante : plus ça va bien pour l’ego et plus ça va mal pour l’âme. Quand tout va bien dans sa petite vie bien réglée et confortable, alors cela veut dire que le prédateur a le contrôle total de la situation et plus l’âme a du mal à se faire entendre. Le prédateur n’est pas à blâmer, car il ne fait que remplir son rôle dans la polarité SDS.

 

Le lendemain, me voilà en train de marcher sur les bords du canal. Je repense encore aux paroles de Sand. Je pleure sans arrêt. Cette séance m’a vraiment fichu un coup. Tout en marchant, un poisson saute hors de l’eau juste à ma hauteur et retombe dans un splash bien sonore qui vient troubler mes pensées. Je passe l’écluse pour revenir au camping par la rive opposée. Tout en revenant vers le camping, le phénomène se reproduit juste à ma hauteur. Ce n’est quand même pas le même poisson ?

 

Le message semble clair : mon désir de changer de vie trouve sa confirmation dans cette manifestation aquatique qui ne doit rien au hasard. Je dois entamer la démarche pour couper tous les liens d’attachement à cette vie présente pour entamer une nouvelle de Léo.

 

En rentrant au camping, j’éprouve soudain le sentiment d’urgence que je dois parler à Marion (ma fille).

Le lendemain, direction Metz. J’aime beaucoup la compagnie de ma fille : elle est brillante quoiqu’un peu trop intellectuelle. Elle possède la clarté d’esprit même dans les situations les plus délicates. De plus, nous avons une affinité particulière : nous sommes nés tous les deux un 11 novembre.

Je lui expose la situation. Elle connait Sand et Jenaël car elle écoute les dialogues et comprend tout à fait mon aspiration à autre chose. Elle tempère mes élans et me demande s’il ne serait pas possible de passer une période plus ou moins longue à l’Ecoleo avant de s’engager définitivement ? Voilà une question qu’il ne m’est même pas venu à l’idée de poser.

J’explique à Marion que j’aimerais beaucoup que Pascale change de vie avec moi, mais Pascale n’adhère pas au message de S&J. Je sens bien que je serai obligé de faire un choix. De toute manière, avant de partir il faut que je me débarrasse de tout le bric à brac accumulé en 35 ans de vie commune. Je ne peux pas laisser cette corvée à Pascale puisque c’est moi qui suis responsable de cette accumulation.

 

Sand et Jenael m’ont également recommandé de coucher sur papier tous mes ressentis, les questionnements, les actions entreprises qui doivent traduire ma motivation et m’aider à garder le cap.

Je profite de l’instant passé avec Marion pour lui demander pardon pour toutes les fois où j’ai été injuste envers elle et ait manqué de gentillesse quand elle était petite. Avec le recul, je me rends compte que par moments je réagissais de manière irrationnelle, comme si je ne maitrisais plus mes nerfs. Je ne pense pas me tromper en affirmant que ce comportement passé était l’héritage des traumatismes induits par ma grand-mère et mes parents quand j’étais enfant. (J’écrirai un texte ultérieurement où je parlerai de mon enfance).

 

Il ne me reste plus qu’à rentrer et avoir une discussion avec Pascale. Je quitte Metz et prends l’autoroute pour écourter le plus possible le voyage de retour. Pendant le trajet, un autre signe va se manifester : Lors d’une halte pour cause ravitaillement en carburant, je m’arrête sur une aire où l’on peut se restaurer dans un LEO resto.

 

 

J’en étais tellement interloqué que j’ai pris une photo. Je remercie mon Moi supérieure pour ce clin d’œil autant rigolo que surprenant….

A suivre

 

Jean-Luc H

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0