8. Que cache le bourreau de travail ? par Frans et Eli

 

"La corruption, c'est de faire passer la matière avant l'esprit". Ghislaine Lanctôt

 

Comme toujours, il m'était demandé de m'observer, d'être attentif à ma bulle de perception et surtout, d'accepter de me remettre en question. C'est cet état d'esprit, ouvert à d'autres points de vue et à l'apprentissage en général, qui donna lieu à de nouvelles compréhensions au sujet de ce que je faisais, ce que je ne faisais pas et pourquoi.

 

En l'occurence, j'étais en train de travailler au jardin et sans m'en rendre compte, j'allais vite. Eli me le fit remarquer et rajouta qu'en plus d'être dans une certaine précipitation, cela faisait des heures que je ne m'étais pas arrêté. "Un vrai bourreau de travail !" s'exclama-t-elle.

"Bourreau de travail..." En recherchant la définition de ce terme, Wikipédia me renvoya directement à la dépendance au travail :

 

"La personne touchée par la dépendance au travail ou workaholisme se caractérise principalement par un effort de travail compulsif supérieur à la moyenne, une recherche excessive et dysfonctionnelle de la perfection et une pulsion à persévérer dans l’excès de travail, qui l’ont conduite progressivement à une réelle dépendance." https://fr.wikipedia.org/wiki/Workaholisme

 

C'est la "recherche de perfection" qui tout d'abord m'interpella. Effectivement, celle-ci me fut si fortement inculquée durant ma formation chez les compagnons, qu'inconsciemment, je la validais aujourd’hui encore. Dans ces moments-là mon attention, focalisée sur un endroit précis, faisait pour ainsi dire "disparaître" mon environnement. Hypnotisé, je perdais toute objectivité et vue d’ensemble, un peu comme si je portais des œillères.

Apparaissaient alors de petites blessures ou des ratés, vraisemblablement pour me donner le signal que je me trouvais dans un extrême, obsédé par le résultat et déconnecté du reste, notamment de mes ressentis. En somme, le perfectionniste ou "parfait sioniste" opprimait sa polarité féminine !

 

Donc, pour retrouver l'équilibre, il s'agirait de faire de mon mieux sans négliger mon intuition et ainsi, ajuster mes faits et gestes avec mon bon sens. Souvent employée, la locution proverbiale "le mieux est l’ennemi du bien", c'est-à-dire s'exposer à gâcher une chose en voulant la rendre meilleure, vint me rappeler cette fameuse voie du milieu, de la tempérance.

Par ailleurs, "porter des œillères" signifierait être dans le déni de quelque chose. Alors, quels pouvaient être ces "eux-hier" désireux d'être pris en considération ? L'enquête allait me le dire !

 

Je décidai d'aller voir ce que le dictionnaire de J. Martel disait de la "dépendance", puis me livrai à un petit dialogue intérieur, sur le mode d'un question-réponse.

 

"Une dépendance est liée à un profond vide intérieur, à une tentative extérieure de vouloir combler principalement un manque d’amour de soi ou un manque affectif rattaché à l’un de mes parents. Par la dépendance (alcool, drogue, nourriture, cigarette, sport, sexe, travail), je veux combler ce vide, ce désespoir et cette tristesse. Ma vie est dénuée de sens ; elle ne satisfait pas mes désirs les plus profonds. Je vis de la révolte face au monde extérieur et j’ai de la difficulté à préserver mon ego, (…) Je vis dans une prison psychologique où je me sens esclave d’une substance ou d’un comportement. La dépendance est donc une sorte de substitut qui m’aide à vivre temporairement dans un monde sans problèmes. (...)"

 

Alors, quel manque d’amour ai-je pour mon Soi ?

Ne pas croire suffisamment en lui et en mon Soi supérieur ou futur.

 

Pourquoi ma vie est-elle dénuée de sens et ne satisfait-elle pas mes désirs les plus  profonds ?

Car le besoin de reconnaissance me pousse à vouloir faire en fonction des autres en premier.

 

De quel comportement suis-je esclave ?

De remplir le temps par diverses activités manuelles, par facilité, parce que c'est un domaine dans lequel je suis à l'aise et où je n'ai pas besoin de réfléchir. Un peu comme un refuge.

 

Ainsi, je manquais de confiance en moi, en mon Soi, de même qu'en mon Soi supérieur. Or, qu'est-ce qui renforce cette confiance sinon mon travail intérieur ? Était-il quelque peu mis de côté ?

Un refuge étant une cachette, un lieu où l'on se sent en sécurité, je compris qu'une part de moi avait tout simplement peur. Et focalisé sur le monde extérieur, visible et palpable, j'attendais finalement de lui qu'il me rassure ; d'où le besoin de me réfugier dans mes compétences, mes acquis qui, bien que sécurisants du point de vue de ce "moi-là", constituent aussi mes limites.

Par ailleurs, alimenté par le besoin de reconnaissance, cet alter m'amenait à me focaliser sur ce pour quoi il avait toujours été "validé" par l'extérieur : le travail (tel que j'ai été programmé à le concevoir).

 

Aussi, en restant sur la ligne temporelle de ce prisonnier du boulot, prisonnier de sa zone de confort, je n'allais vraisemblablement pas faire de vieux os, comme le dit Henri dans sa célèbre chanson ! Effectivement, formaté au cours de moult existences pour me négliger et me tuer à la tâche, je répondais pour le moment encore, à la programmation "gagner sa vie en la perdant" inscrite dans mon génome.

À présent, découvrant cette part dissociée de mon Soi, j'allais pouvoir lui offrir l'amour-information nécessaire pour grandir en conscience. Et progressivement, mon besoin de fuir ma réalité allait disparaître puisque ma réalité elle-même allait se transformer !

 

Pour l'heure, mon expérience avec Pôle emploi se poursuivit. Le mail du contrôleur stipulait que je risquais de perdre mes droits, et à nouveau, cette annonce me fit monter une colère. "Comment pouvaient-ils refuser de me donner mon argent ?".

En fait, "Paul" était gentiment en train de me rediriger vers la sortie, mais cela ne plaisait pas du tout à la part de moi attachée à ses allocations ! Refusant d'en être dépossédée, elle ne pouvait s'imaginer passer au RSA en abandonnant "ce qui lui était dû". Ainsi, en tenant absolument à toucher "son fric", celle-ci me permit de conscientiser la rébellion, l'injustice et surtout, la peur du manque qui m'habitait.

 

Enfermé dans ses croyances, le professionnel, le compagnon ou le bourreau de travail ne voulait rien lâcher quitte à faire durer le jeu avec Paul. En partageant avec le groupe, il devint clair pour moi que ces allocations étaient un hameçonnage et surtout, que je devais décider : continuer à jouer ou dire stop à mon alter, lâcher prise et laisser venir la nouveauté.

D'ailleurs à la même période, le message : "Attention votre connexion à l’adresse mail des compagnons du devoir est impossible" s'affichait systématiquement sur mon téléphone. Quant à ma carte "PRO BTP" - groupe de protection sociale du Bâtiment en Travaux Publics - elle arrivait à échéance.

Ces signes laissés par mon Ange m'indiquaient le chemin à suivre vers mon nouveau futur, mais je ne parvenais pas à entendre ces informations car mon alter apeuré faisait barrage ; il devait d'abord être vu et rassuré. Car mettre un terme à ces "je" ne signifiait pas balayer son émotionnel sous le tapis, il me fallait creuser un peu pour comprendre sa problématique.

 

Alors, quelle était-elle ?

 

Ne connaissant ni la magie, ni la Foi, ni l'art des gens, ni le principe de la circulation de l'énergie, cet alter vivait dans la peur. Il stagnait dans son évolution en restant littéralement esclave de la programmation "auto, boulot, dodo" qui semblait le sécuriser au plus haut point : travailler dur et en échange, toucher son dû pour être sûr de ne manquer de rien. Bien que ceci soit évidemment un leurre, tel était mon raisonnement.

 

Et bien sûr, qui dit peur du manque, dit sens aigu de l'économie, mais avec une idée tronquée sur les déperditions d'énergie ! Par exemple, frôlant la radinerie, je dépensais beaucoup de temps à rechercher le forfait mobile le moins cher, sans tenir compte de mes besoins réels et quitte à utiliser le téléphone d'un collègue quand mon crédit venait à manquer. Tout ça, parce que dans mon ancien système de croyance, "payer moins cher, c'est toujours mieux" !

 

Dans les mondes du Service de Soi, amasser, accumuler, thésauriser, économiser, épargner, en d'autres termes "garder le plus possible pour soi", sont, disons-le clairement, des comportements compulsifs très profondément ancrés dans le fonctionnement de nos sociétés capitalistes prétendument modernes et évoluées, mais profondément déséquilibrées et malades.

Extrait du Cahier de l'Ange n°24

 

Alors évidemment, pour palier à cette peur du manque, je travaillais énormément. Le système salarial était pour moi la solution, puisque selon mes croyances, l'argent était gage de sécurité ; alors qu'en réalité, il ne faisait que mettre un couvercle sur mon insécurité viscérale.

Il m'était donc demandé de poser ma conscience sur ce mensonge et de déconstruire l'idée selon laquelle l'extérieur, l'aspect matériel de ma réalité, était à même de combler mon vide intérieur.

 

Je tombai sur cette définition :

"La sécurité est un état où les dangers et les conditions pouvant provoquer des dommages d'ordre physique, psychologique ou matériel sont contrôlés de manière à préserver la santé et le bien-être des individus et de la communauté. C'est une ressource indispensable à la vie quotidienne qui permet à l'individu et à la communauté de réaliser ses aspirations".

https://www.inspq.qc.ca/securite-prevention-de-la-violence-et-des-traumatismes/centre-collaborateur-oms-pour-la-promotion-de-la-securite-et-la-prevention-des-traumatismes/definition-du-concept-de-securite

 

Basée sur le contrôle et ayant la peur comme fond de commerce, cette prétendue sécurité m'aurait pourtant permis de réaliser mes aspirations ? Sans doute ! Mais quel genre d’aspirations sinon celles de mon ego gouverné par les opérateurs du Service de soi ? Clairement, rechercher la "sécurité" de cette manière, par le contrôle permanent sur la matière, ne fait plus du tout sens pour moi ! D'autant qu'encore une fois, c'est un leurre !

 

Apprendre de ce que me renvoie l'extérieur plutôt que vouloir le contrôler, contacter mes parts insécures et dialoguer avec elles pour dépasser la peur, voilà comment je procède désormais pour développer ces états d'être intérieurs que sont la sécurité et la confiance en soi. Il n'y a pas de secret ! Voir à ce sujet la capsule intuitive n°4.

 

Ainsi, en me permettant de faire des choix éclairés, les prises de conscience découlant de mon travail sur Soi et de l'acquisition de la Connaissance me protègent et renforcent mon Être.

 

"Constituée d'informations, donc d'un quantum d'énergie-lumière qui éclaire la réalité, la Connaissance reste le seul rempart capable de préserver les êtres humains de toute forme de menace.

 

Ainsi, au plus vos connaissances augmentent, moins vous aurez peur et moins vous serez sujets à la souffrance, aux tensions psychologiques et aux angoisses. Cette protection énergétique accompagne et augmente tout naturellement chaque prise de conscience et les dangers auxquels vous pourriez encore être exposés dans certaines circonstances de la vie, seront également atténués, voire dissous.

 

De ce fait, lorsque votre principale motivation existentielle est de recueillir plus de connaissances, vous construisez autour de vous une sorte de coque énergétique qui, dorénavant, vous protégera contre tout événement désagréable qui pourrait encore survenir dans votre existence. Car au plus la connaissance est grande, plus le degré de conscience, de perceptibilité, donc de protection, est élevé". Extrait de la Chronique n°14

 

Dans mon passé, j'avais à la fois peur qu'on me vole et peur de donner, ce qui revient au même. Par résonance, j'attirais à moi ce dont j'avais peur, donc forcément, des incidents liés au fait de me faire prendre de l'énergie s'étaient souvent produits. Ils avaient imprimé en moi de la méfiance à l'égard des autres et la sensation de devoir m'en protéger en quelque sorte.

Avec la connaissance des mondes hyperdimensionnels et du phénomène du miroir quantique, je comprends mieux à présent les expériences que j'ai vécues. Aujourd'hui, me voilà donc amené à faire progresser ma conscience et en l’occurrence, la conscience que j'ai de "l'énergie-argent".

 

C'est ainsi que, commençant à observer la circulation de l’énergie avec une autre paire de lunettes, je me retrouve à même de me réajuster pour être davantage en accord avec la loi universelle qui s'y rapporte et donc, avec ma véritable nature.

J'ai réalisé que tant que je considérais les ressources perçues par Pierre, Paul ou Jacques comme miennes, non seulement je consentais au besoin de posséder, de contrôler et donc au programme du passé, mais je figeais ma réalité, m'ôtant ainsi toute possibilité de faire l'expérience d'une autre réalité !

 

"Tout individu choisissant de s'orienter vers le Service d'Autrui, devra d'abord apprendre comment s'affranchir de son sens de la possession et de son contrôle sur la matière (c'est à moi, je m'approprie, je possède, je suis propriétaire...), en arrêtant d'accumuler des richesses personnelles non vitales pour son Soi (possession de terres, finances, biens matériels et capital) et en acceptant de remettre "son art", l'énergie du potentiel créateur (ou argent/l'art des gens) au Service d'Autrui, c'est-à-dire au service d'un plan commun".

Extrait du Cahier 15

 

"De donner naît le don !" Si la peur et le contrôle entravent la circulation de l'énergie, a contrario, le don, c'est-à-dire le partage de mon "art aux gens" ou l'art de partager avec les gens, s'inscrit dans une dynamique génératrice d'abondance.

Alors, ayant compris que "quand je donne sans arrière pensée, je reçois", il m'est désormais inutile de me soucier de comment l'énergie me parviendra, sous quelle forme etc. Ce n'est pas à moi de contrôler son flux par un quelconque stockage ou autre manœuvre d'anticipation !

 

Selon la loi de compensation :

"Celui qui donne avec désintéressement, ne fait que se donner plus à lui-même, car il lui est permis de récolter au centuple les bons fruits de ses bonnes semailles. Le bien que l’on fait retourne vers nous sous différentes formes avec la même énergie qui a été donnée". https://attractionunivers.com/les-14-lois-universelles/

 

Aussi, étant donné que l'univers a horreur du vide, mon travail intérieur de libération de mes codes/ mémoires limitants, permettrait la réception de nouveaux codes en adéquation avec ma nouvelle éthique, participant progressivement à la transformation de ma génétique, donc de ma conscience et par conséquent, de ma réalité !

Concrètement, plus je fais confiance en sachant qu'un équilibre naturel se crée lorsque je lâche mes peurs, plus j'autorise l'abondance à entrer dans ma vie ! Je me dois donc avant tout de réapprendre ce que "donner" signifie et d'appliquer au mieux cette Connaissance primordiale.

 

"Apprendre à donner ne signifie donc pas seulement donner de l'argent, offrir des présents ou des cadeaux à quelqu'un, donner signifie tout donner, y compris donner de Soi. Le don de soi sous-entend de vouer tout son temps à autrui, de consacrer tout son temps à partager l'information. Le don n'est pas un sacrifice, mais devient un art qui mène vers les mondes de 4ème densité du Service à Autrui. Il est l'art premier, la véritable essence d'un christ".

Extrait du Cahier 24

 

Frans & Eli

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Anas (vendredi, 22 octobre 2021 13:45)

    Merci pour le partage

  • #2

    Jean-Luc_44 (lundi, 01 novembre 2021 11:59)

    Je suis très impressionné par la profondeur de réflexion atteint par Frans pour mettre au jour les mécanismes profondément enfouis dans l'inconscient de toute l'humanité d'aujourd'hui, même des plus riches. A la lecture de ce texte, on se sent beaucoup plus à la fois éclairé et délivré. Encore merci Frans.