Récapitulation - 3ème partie - par Muriel

 

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Ce frère, quand il est parti, ne m’a pas vidé de mon énergie, il est comme il est, il y a beaucoup de choix différents qui ne nous font pas prendre le même chemin et ça m’est égal autant qu’à lui. Et toutes les leçons que j’ai vues, prises avec les rideaux derrière les rideaux il n’en a même pas eu conscience, il ne se posait pas en donneur de leçons, elles n’en avaient donc que plus de valeur.

 

A la même période je rêve de bougies rondes, hautes de 10cm environ, faites de 2 ou 3 boudins de couleurs différentes enlacées, comme une spirale (Georges me dira que ça lui évoque L’ADN), elles sont disposées sur une table en U, et elles émettent chacune un son ou un mot quand on les allume. Je commence par allumer celle en haut à droite du U quand un homme de l’autre côté de la table me dit «non, non, il faut commencer par la fin pour revenir à l’endroit». Est-ce à relier avec ce que dit Jenaël dans la 2ème vidéo de la 2ème conférence à Albières?

 

(il prend l’exemple de l’humain qui marche dans une rivière) «Le futur c’est quelque chose qui vient vers nous maintenant, même si on ne bouge pas mais qu’on est face au courant, et même en reculant face à ce courant de la rivière (…) quand on marche dans l’eau à contre courant et qu’on va vers la source de la rivière, on remonte vers le futur. Et quand on fait cela en réalité on va vers le passé (...) pourquoi? Parce futur et passé c’est une boucle continuelle, plus on va vers le futur, plus on remonte vers le passé, vers l’origine».

 

D’avoir eu à retranscrire les propos de Jenaël après avoir relu ce rêve que j’ai fait il y a quelques semaines m’a fait comprendre sur l’instant, c’est à dire que j’ai compris autrement qu’avec l’intellect l’espace d’un instant. Et pfff c’est parti! C’est difficile d’ancrer en soi certaines compréhensions de façon permanente sans avoir recours à l’intellect pour la re-décortiquer, pour la comprendre à nouveau (je ne suis pas sûre de bien m’exprimer là...).

 

La troisième semaine de juin (le 19 pour être précise) la digue de larmes longtemps entendues en moi a rompu, ça n’a pas duré longtemps mais ça m’a fait un bien fou. L’alter autiste peut enfin lâcher ses larmes et ses peurs de ce monde et de son inadaptation croissante, Je lui parle, je lui assure que ma partie profondément humaine fait tout ce qu’elle peut pour se libérer de cette prison invisible pour une majorité de gens sur Terre, mais tellement oppressante pour lui, pour moi. Va-t-il enfin pouvoir s’exprimer plus librement à travers moi ?

Durant cette même période, sur deux jours Georges a été en présence deux fois avec un serpent et moi deux fois avec un chevreuil. J’ai voulu chercher rapidement une signification et j’ai regardé dans un livre sur les animaux totem du temps de notre époque new âge. Je ne retranscris que ce qui a été le plus parlant pour nous :

- Serpent : «...il se trouve en votre for intérieur un besoin de transmuer une pensée, une action ou un désir afin d’accéder à l’intégrité, c’est une magie très puissante, mais rappelez vous bien que la magie n’est rien de plus qu’un changement au plan de la conscience...»

 

- Chevreuil : «...on vous demande de rechercher la douceur d’esprit qui guérit les blessures, cessez d’exercer des pressions pour que les autres changent, aimez les tels qu’ils sont...»

 

Tout début juillet, un matin, Georges et moi nous prenons le bec pour ce qui a semblé être une broutille. Il veut appeler le garagiste pour changer les optiques de ma voiture devenus opaques, il compose le numéro deux fois et n’y arrive pas, ça m’agace. Je fais une rapide recherche sur internet, trouve le numéro, le compose sur mon portable. Ça sonne, je lui passe donc le portable. C’est un garage où l’on peut faire la réparation soi même avec à disposition les outils, les conseils et l’aide du garagiste si besoin, Georges me demande le jour qui m’arrange. Ce que je comprends c’est que peu importe, Georges est en vacance, il peut prendre ma voiture quand il veut et j’utiliserai la sienne, donc je m’agace à nouveau. Dans l’après midi, j’ai 3 heures de boulot. Un peu avant de partir on se reprend le bec pour une histoire de chevilles dans un mur qu’il veut enlever et reboucher les trous avec un enduit de la même couleur que la peinture. Ça fait des années que je le lui demande, ou qu’on en parle et là je m’énerve parce que ça va se voir, que la couleur ne sera pas tout à fait la même. Bref, festival ordinaire de la prédation.

 

Quand je rentre en fin d’après midi, je retrouve Georges qui a très envie de discuter sur ce qu’il s’est passé ce matin. Dans l’après midi il a visionné la première vidéo du réseau Léo (le partage à 4), il a trouvé très étrange cette histoire de numéro de téléphone qui le renvoyait sur un répondeur lui disant qu’il avait fait une erreur, alors qu’après vérification il avait composé exactement le même numéro que moi. Et il a pris conscience que quelque chose se tramait «au dessus» de nous, qui avait engendré les prises de bec de la matinée. Cette vidéo où témoignent Hélène, David, Sand et Jénaël l’a beaucoup instruit sur les manipulations des prédateurs et il veut dépatouiller tout ça avec moi.

 

Et les rôles s’inversent...je rentre du travail, il fait chaud, j’ai juste envie de me détendre. Lui a besoin de communiquer sur quelque chose qu’il a compris, je l’écoute donc poliment, je reste évasive et petit à petit je deviens plus attentive parce que là je comprends qu’il se passe quelque chose. Il a réellement pris conscience de la prédation et des implications dans les plus petits faits qui n’ont l’air de rien. En l’écoutant je suis ébahie de la précision du décorticage de la matinée et de ses compréhensions suite à l’écoute de cette vidéo.

Et vous savez quoi ? Les deux-trois jours suivants je me trouve dans un inconfort léger mais bien présent.

 

Aïe ! Mon prédateur a capté que désormais il va devoir faire face à un miroir, un vrai ! Je lui en parle, lui explique que paradoxalement, alors que j’attendais cela depuis longtemps, ayant pris conscience qu’un vrai déclic s’opérait en lui, d’un coup ça me crée un malaise diffus. Ce n’est pas moi, c’est le prédateur. Et il me vient à l’esprit une phrase d’Eli dans une vidéo qui parlait de danser avec son prédateur, et je dis à Georges que là on entame un quadrille avec l’impression que je ne sais pas danser, et que ce «moi» perd le contrôle sur ses attentes, sur sa volonté qu’il change, qu’on se rejoigne dans cette quête, mais comme MOI je veux agencer les choses !

 

Depuis on décortique, et c’est Georges qui le fait surtout, sur le vécu du jour, les vidéos qu’il écoute assidûment à la maison, sur son lieu de travail quand il le peut. Il écrit quelquefois sur son ordi pour récapituler. Dans un moment d’ingérence je lui ai dit un jour que ce serait bien qu’il en témoigne sur le réseau Léo, au même moment j’ai pensé que je me mêlais de ce qui ne me concernait pas, effectivement il m’a répondu qu’il voulait prendre le temps, qu’il ne se sentait pas prêt, j’ai donc évité d’insister ou de poser un jugement (chacun son rythme!).

 

Il y a eu un matin où la prédation a voulu installer un assez gros canal par le biais de Léo, ça a failli marcher. Nous avions une discussion, je ne me souviens plus de quoi, mais ça nous tenait à cœur de partager dessus. Comme par hasard, Léo préparant son petit déjeuner renverse quelque chose, fait tomber autre chose, s’énerve, se met carrément en colère, est obligé de nettoyer, de recommencer… De là où j’étais je voyais toute la scène de théâtre mise en place pour nous perturber, Georges le percevait aussi. J’ai bien failli m’énerver, puis je me suis adressée directement au prédateur de Léo, lui disant que nous irions au bout de cette conversation Georges et moi, que quoi qu’il arrive dans la cuisine je ne bougerai pas le petit doigt et m’adressant à Léo je lui dis de se calmer, que là ce n’est pas lui qui s’agite dans tous les sens. Désactivation du canal aussi sec.

Mais ce genre de tentative de perturbation, il y en a tous les jours, maintenant on est deux à le voir. En changeant les optiques de ma voiture, on a dés-opacifié nos regards. Je dirais plutôt, comme il s’agit de mon véhicule, il se pourrait bien que ce soit Georges (qui a fait la réparation) qui désormais lève le voile sur comment je me fais manipuler par les opérateurs 4D SDS, ce que personne ne faisait autour de moi, et que je croyais faire très bien toute seule !

 

Il y a eu une conversation importante parce qu’il fallait que ce soit clairement formulé au sein de ce quadrille, nous ne sommes pas en guerre ni en lutte avec la prédation de 4D SDS, on comprend comment et pourquoi ils opèrent, on assume d’être du bétail pour eux depuis des milliers et milliers d’années, mais nous pouvons évoluer ensemble, même si ce n’est facile ni pour nous ni pour eux. Nous pouvons devenir des alliés au-delà de tous les bâtons qu’ils nous mettront dans les roues (d’après ce qu’on a compris c’est leur job et ils sont contraints par leur propre hiérarchie), c’était important pour moi que ce soit dit à haute voix entre nous...quatre.

 

Voilà depuis un mois nous commu-niquons (j’ai expliqué à Georges en langage des oisons le fait de niquer en commun). Pour ce qui est de Léo, je suis vigilante tout en me faisant avoir encore, c’est un travail au long cours je le sais. On parle de ce qui nous porte en binôme en sa présence, donc comme je disais au début il reçoit les infos.

 

Ce texte est très très long, il pourra paraître assommant, c’est pour ça que je l’ai proposé au réseau Léo en plusieurs parties. Difficile de récapituler une année que je croyais ennuyeuse le plus souvent, et qui se révéla si riche d’apprenti-sages, de remises en présence de ce que je n’avais pas voulu ou su conscientiser, que je n’avais pas eu la volonté d’appliquer. Heureusement j’ai toujours pris soin de noter, même juste quelques mots pour ne pas oublier, alors que je ne savais même pas si j’avais encore envie d’écrire ne serait ce que pour moi (Aaaah l’auto-contemplation ! Je ne vis rien d’intéressant, d’autres en-quêteurs écrivent des choses bien plus passionnantes que moi, eux font de vraies recherches, et bla bla bla...).

La conclusion c’est que le quotidien n’est JAMAIS ennuyeux. Qui en nous décide de la banalité, de l’ennui ou de la richesse de chaque instant ? Notre partie humaine qui s’éveille connaît la réponse, et cela reste la question constante que je dois me poser tous les jours.

 

Bonne quête à tous

 

Muriel S

 

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Suite de la folle semaine et auto-embal
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