Sur les traces de mes propres pas - par Candice J

 

Qui suis-je ?

 

Alors que je me posais cette question depuis bien des années, elle devint de plus en plus présente depuis mon arrivée parmi les LEOs. Puisque le travail du groupe implique et aborde tous les aspects hyperdimensionnels de notre réalité et de notre êtreté, je pouvais désormais concevoir que des parts de ma génétique humaine venaient probablement d’ailleurs. Pourtant, j’envisageais difficilement que ce fut le cas pour moi-même, tout en étant poussée à percevoir et commencer à reconnaître que je n’étais sans doute pas qu’une humaine ordinaire.

Alors, qui aurais-je déjà été ?

Mes interrogations sur mon essence originelle ne cessant d’aucune manière, je sollicitais l’aide de mon Ange avec insistance. Longtemps dans les doutes et le refus d’y croire, je ne percevais aucune réponse jusqu’à cet été 2022, où les événements, situations incongrues et tournants cruciaux dans mon travail avec les LEOs, se sont précipités dans ma réalité. Ceci contribua à ce qu’émerge une incroyable en-quête : la découverte de mon chemin vers “St Jacques” qui révélera ma propre multidimensionnalité.

Ce texte relate la mise en lumière des mémoires karmiques relatives à la 3e densité qui ont jailli dans ma conscience pour m’autoriser à me libérer de programmes limitants et ainsi ouvrir mon esprit à ma multidimensionnalité, thème qui fera l’objet d’un deuxième texte.

 

Au début du mois de juillet, ma sœur et Jacques, son compagnon, me contactèrent pour me rendre visite lors de leurs vacances dans l’Aude. Je leur fis savoir qu’ils pouvaient venir me voir sur le chantier de l’ECOLEO pour rencontrer aussi le groupe et découvrir notre travail. Ils acceptèrent et vinrent donc passer une après-midi avec nous.

Étonnamment, Jacques manifesta beaucoup d’intérêt pour le chantier ainsi que pour nos recherches. Alors que je restais silencieuse pendant la première partie du partage, j’eus soudain l’impulsion d’intervenir pour lui faire part de mes expériences du quotidien. Je remarquai qu’à ce moment-là, curieusement, ma sœur venait de s’absenter. Cette coïncidence m’interpela. Finalement, la suite de l’après-midi nous montrera que “Jacques était comme un poisson dans l’eau”. Que devais-je en comprendre ?

Nous avons ressenti dans le groupe que nous connaissions déjà “l’énergie de Jacques”. Je pris subitement conscience que la familiarité avec laquelle je l’avais toujours vu se comporter avec moi (alors que je ne l’ai vu que quatre ou cinq fois tout au plus) était révélatrice de quelque chose qui nous reliait certainement bien au-delà de cette vie-ci.

 

Après leur départ, les ressentis du groupe m’indiquèrent que j’avais certainement des informations à apporter à Jacques sur les sujets que nous étudions et sur le site du Réseau LEO, afin de lui donner l’opportunité de s’ouvrir à une nouvelle voie d’expériences. Quelque chose m’attirait chez lui, mais qu’était-ce ? Troublée, je cherchais des réponses.

 

 

Premiers pas sur le chemin de Jacques

 

Peut-être “Jacques” me renvoyait-il simplement au système d’indices des prénoms ? Des signes se révélant alors m’incitèrent à enquêter à ce propos.

 

Tout d’abord, après quelques semaines à m’occuper de la récolte des framboises du jardin pour aider Hélène, celle-ci me demanda si je pouvais enchaîner par la cueillette des haricots. Le jour même où elle m’en parla était le jour de la visite de ma sœur et de Jacques : or, n’y avait-il pas un conte intitulé Jacques et le haricot magique ?! Cette histoire entre monde terrestre et monde céleste rappellerait les notions de densités. Symboliquement, Jacques va chercher des informations par la connexion à une densité supérieure, bien que dans ce conte, ce soit dans un mode au Service de Soi (SDS).

 

Par ailleurs, un soir, je me foulai un orteil du pied droit. Il s’agissait de l’orteil médian, homologue du majeur de la main. Le lendemain sur le chantier, je découvris que Sylfaen s’était blessée au majeur de sa main droite. Or, l’ancien compagnon de Sylfaen lui aussi se prénommait Jacques ! Y avait-il pour autant un lien dans le système d’indices entre Jacques et le majeur ? Évidemment que oui !

 

Alors, qui est donc Jacques le Majeur ?

 

Jacques de Zébédée ou Jacques le Majeur ou saint Jacques […] est un juif de Galilée et l'un des Douze Apôtres de Jésus-Christ. Nommé « Jacques, fils de Zébédée » dans le Nouveau Testament, il est le frère de l'apôtre Jean. […] Après un voyage de six mois à Rome, […] Jacques poursuivit son apostolat à Cæsaraugusta (l'actuelle Saragosse), où il obtint des conversions massives. Il continua son évangélisation par la Galice se dirigeant vers Compostelle. (Wikipédia)

 

Jacques Le Majeur est donc Saint Jacques, dont le nom fut donné au Chemin de Compostelle. D’ailleurs le pied droit, dont mon orteil “majeur” était foulé, symbolise la direction, la jambe d’appui par laquelle “je marche sur mon/son chemin”. Et justement en avril 2019, je partis pendant trois jours visiter Le Puy-en-Velay, ville où je suis née et que j’ai quittée à mes deux ans, et où Sylfaen aussi a habité ! Retour à mes racines pendant lequel je fis quelques kilomètres du Chemin de Compostelle, et visitai la cathédrale du Puy. Parmi les photos que j’y ai prises, il y en a une que j’avais oubliée et qui aura son importance plus tard dans ce jeu de piste : celle d’un panneau présentant une prière à la Bienheureuse Eugénie Joubert.

 

Revenons au système d’indices relatif à Jacques. Faisant des courses en ville, la caissière d’un magasin m’interpela sur le prix total de mes achats : 29,29 €. Comme elle me dit à deux reprises que c’était un chiffre curieux, son insistance me poussa à m’y intéresser de près. Et en effet, le nombre 29 me renvoya au Finistère – je venais de lire le Dialogue 45, où il est justement question de “là où se finit la terre” :

 

La "côte de la Mort", c'est ainsi qu'on appelle la côte de la Galice, qui est le point de départ de tout un jeu de légendes, de mythes et de traditions, guide l'alchimiste vers une plage précise où il va pouvoir recueillir cette matière première : "l'antimoine", symbole de la densité intérieure et qui autorise ou pas, la transmutation intérieure pendant le voyage alchimique.

[…] Ce lieu est voisin du cap Fistera (la "fin de la terre") qui marque aussi la fin du voyage pour un certain nombre de pèlerins de Saint-Jacques. Le fameux Finistère vers lequel dans la vision de Jenaël, marchait le géant Yeshua.

 

Mon Ange me proposait ainsi de porter un autre regard sur mon propre Chemin de Compostelle, celui où la rencontre avec “Jacques” m’invitait sur la trace de mes origines, ce chemin de retour en moi-même qui me conduirait vers ma “dernière résurrection”, vers mon nouveau futur !

Alors, qui est ce Jacques que je devais tant retrouver et qui allait m’amener au bout de mon chemin ?

 

Un soir, je croisai Sand et Jenaël dans leur jardin avec Hélène et Layla. Je fus poussée à les rejoindre. Sand me dit alors de prendre une chaise dans leur maison pour m’installer avec eux, tandis que spontanément, Jenaël me proposa de m’asseoir sur ses genoux. Sans me l’expliquer et mue par une forte impulsion, j’ai osé y aller alors qu’en temps normal je ne l’aurais probablement pas fait. Durant les deux heures de partage qui suivirent, amusée de la situation, je restais à cette place en toute confiance. Jenaël (Jean-Jacques) releva qu’il ne ressentait aucun inconfort avec mon poids, me trouvant même légère comme une plume.

 

À la suite de cet épisode, bizarrement, je ressentais une attraction irrépressible envers Jenaël, au point où j’osais passer plus de temps avec lui.

Qu’allait me révéler mon étrange comportement ?

 

 

Mes mémoires d’amoureuse

 

Éprouvant une forte attirance que je ne m’expliquais pas, elle suscitait beaucoup de peurs en moi puisque dans mon passé, je souffrais souvent d’un sentiment d’abandon et de vide intérieur, en somme d’une certaine dépendance affective.

 

Je me souviens ainsi qu’il y a quelques années, rentrant d’une journée avec Baptiste que je fréquentais depuis quelques semaines, je me mis à pleurer à chaudes larmes sous la douche, secouée de forts sanglots tant cette blessure d’abandon était douloureuse. Je demandais “à qui pouvait m’entendre” de m’aider à en sortir, pour ne plus jamais revivre cette souffrance. Quelque temps plus tard, je le quittais, prétextant la distance géographique qui nous éloignait. Ce fut ma dernière relation amoureuse.

 

Je comprends aujourd’hui que d’avoir mis de la distance entre lui et moi m’avait procuré la sensation de me protéger de cette souffrance. Mais lorsque certaines circonstances me rapprochèrent de Jenaël, contre toute attente, des alter amoureux se réveillèrent en moi. Je manifestais alors beaucoup de rejet et de répulsion envers les sentiments qui m’habitaient, car je les jugeais déplacés. Regardant ceux-ci sous un prisme biaisé, je me considérais comme “celle qui piquerait le mec de l’autre”, me sentant illégitime.

 

Ce n’est qu’au fur et à mesure de nos interactions que je commençais à entrevoir la possibilité qu’il existait des mémoires entre nous provenant d’autres plans de vie, d’autres incarnations. Effectivement, celles-ci se réveillèrent, car il était temps que je prenne conscience des blessures que j’avais mises de côté et que je commence à m’en libérer ! Toutefois, je doutais encore profondément de la véracité d’un tel lien avec lui, peut-être parce que je me déconsidérais ? Il me fallait donc des preuves tangibles que bien sûr je ne pouvais trouver, renforçant ainsi mon sentiment d’illégitimité.

 

Le fait que Jenaël ait un certain statut en tant que fondateur de l’association et co-initiateur du groupe, accentuait mes propres jugements qui appuyaient un profond sentiment de dévalorisation et un grand besoin de reconnaissance. Mon désir d’être “prise en charge” par le “leader” pour me sentir exister prenait de l’ampleur, me poussant à m’interroger. Pourquoi me retrouvais-je dans une telle confusion ?

 

Autant je rejetais ce désir, et par là même Jenaël, autant paradoxalement, je supportais difficilement de le voir parler à et travailler avec d’autres personnes. Mon besoin d’exclusivité était à son paroxysme. Renvoyée à mon propre rejet et au fait de ne pas assumer ce que je ressentais, je me trouvais dans une forte dichotomie. C’est par le biais de cette situation incongrue que me fut révélée ma propre marque de Caïn, c’est-à-dire la jalousie, la possessivité, la recherche de l’exclusivité à travers le désir d’être “la seule et l’unique”.

 

Un après-midi, je m’allongeais pour me reposer et m’endormis un moment. Revenant un peu à moi, j’avais partiellement conscience de mon environnement. Mais n’ayant pas pleinement réintégré mon corps, je sentais qu’une part de moi ne voulait pas retourner dans cette incarnation. Je lui parlai, quand soudain il y eut un renversement dans ma psyché. Je me retrouvai dans la peau de celle qui avait connu Jenaël dans une autre vie, et qui l’y avait perdu.

 

Endeuillée, je pleurai à chaudes larmes, voyant soudain à travers les yeux de cet alter, toutes les peurs greffées sur ma réalité actuelle. L’angoisse de ne pas être au bon endroit au bon moment m’avait laissé croire que j’avais retrouvé Jenaël trop tard, puisque dans ce présent, il formait déjà un binôme avec Sand. Mais cet alter amoureuse aspirait toujours à former un couple avec lui, ne comprenant pas la présence de cette “rivale”.

J’expliquais alors à cette amoureuse que c’était précisément grâce à tout ce que j’avais pu lire et apprendre à travers les divers travaux de Sand et Jenaël et leur histoire, que j’avais pu retrouver la trace de Jacques : Jenaël d’aujourd’hui. Alors pourquoi devais-je reconnaître Jacques ?

 

Je pouvais aussi offrir à cet alter un regard plus juste concernant la ligne temporelle présente pour comprendre que je ne revenais pas dans cette vie pour persister dans des mémoires d’amoureuse, mais bien pour en prendre conscience afin de ne plus éprouver de rejet envers ce programme, et le dépasser. Peut-être étais-je appelée à m’orienter vers un nouveau futur avec eux ? Évidemment, je n’avais pas parcouru tout ce chemin pour prolonger mes schémas duels de possessivité, de jalousie et d’exclusivité !

Alors, à quoi ressemblerait cette nouvelle ligne ? À ce stade, nul ne pouvait le savoir. Pour autant, je n’en avais pas encore terminé avec toutes ces mémoires qui m’affectaient tant...

 

En effet, l’alter amoureuse ainsi dévoilée présentait chez moi un comportement extrême. S’effaçant au profit de l’autre, vu comme un idéal pouvant combler ses manques, elle ne pouvait pas entrer en contact avec elle-même, ni avec ses blessures. Elle ne s’offrait donc plus aucune chance de les dépasser. Dans cette attitude de dévouement à l’autre, elle s’enracinait dans un programme de “soumission quasi psychopathique”.

 

Lorsque j’entendis les mots soumission psychopathique de la bouche même de Jenaël, je fus touchée dans mon ego. Et pourtant, l’évidence m’apparut vite ! En effet, par mon passé, j’avais bien vécu ce genre de soumission lorsque je fréquentais Malek pendant quatre ou cinq mois. Je savais que cette relation était toxique. Toutefois, par peur, culpabilité, attachement et dépendance affective, je la fis perdurer quelques semaines de plus avant de parvenir à y mettre un terme. Son chantage pour me retenir auprès de lui, cette fois, n’y changea rien.

Je m’étais souvent interrogée : pourquoi avait-il eu un tel comportement de pervers-narcissique-manipulateur envers moi ? En y repensant dernièrement, je compris que son attitude relevait du profil même de la psychopathie.

 

Ces fameux mots soumission psychopathique apportèrent la réponse à mon interrogation. Je reconnaissais des parts en moi qui s’en remettaient aveuglément au monde extérieur, jusqu’à s’en oublier complètement et ne croire pouvoir exister qu’à travers l’autre qu’elles vénéraient (que ce soient les alter dans la religion, dans une secte ou dans la fusion amoureuse / dépendance affective). Autrement dit dans une vibration de soumission, de dévalorisation, d’“objectification”, elles ne pouvaient qu’attirer des individus à la vibration opposée : dominants, imbus d’eux-mêmes, voire violents.

 

“Objectification” ? En recherchant le terme approprié pour décrire cet état d’“objet humain” dont l’autre peut faire ce qu’il veut, je ressentis une grande tension en moi. Se laisser devenir un objet pour l’autre, n’était-ce pas chercher à fuir ses responsabilités, tout comme l’est le fait de suivre quelqu’un, de ne pas vouloir grandir, de rester un enfant ou une personne prétendument fragile ? Le lien m’apparut alors avec un événement survenu cet automne.

 

Ayant acquis comme d’autres LEOs un vélo électrique pour me rendre sur le chantier, j’avais remarqué depuis quelques jours une faiblesse au niveau de ses freins. Mais systématiquement, j’oubliais de les régler avant de partir. Alors inévitablement, arriva un soir ce qui devait arriver ! Tandis que Layla et moi étions les dernières à rentrer, celle-ci roulait devant moi sur la descente en direction du village. Très vite, mon état psychique déjà perturbé à ce moment-là, fut probablement amplifié par l’effet stroboscopique de la lumière réfléchie par les catadioptres de sa roue arrière. Je devais freiner, mais la lumière hypnotisante m’entraîna dans une profonde dissociation, et je chutai. Même si mes blessures étaient minimes, je ne me souvenais de rien entre le départ du chantier et la reprise de mes esprits dans l’ambulance.

 

Je découvris ultérieurement qu’un alter avait émergé à cette occasion. Terrorisé par la perspective de la douleur, il était convaincu d’avoir très mal, d’être une chose fragile et dépendante qui avait besoin d’être protégée. Sous son prisme, je ne pouvais qu’être soumise au monde extérieur et en mode “objet”, m’échappant de toutes responsabilités, puisque non présente à moi-même, cet alter dominait mon psychisme.

Fortement secouée à la fois par cette expérience, un sacré coup de réveil de mon Soi, puis par les retours du groupe, je pris conscience que cet alter, m’ayant déjà habité maintes fois par le passé, était toujours présent dans mon comportement. Réalisant son emprise psychique, je ne pouvais plus consentir à sa prise d’énergie. Je devais me responsabiliser, cette fois en accueillant cette part de moi. N’était-ce pas elle qui, dans mon passé, avait magnétisé la psychopathie dans mes situations de couple ?

 

Dans la continuité de ma déprogrammation de la soumission psychopathique, je vécus deux autres expériences pour me permettre d’en voir certains aspects et leurs conséquences.

 

Un jour, alors que l’heure de mon rendez-vous pour un travail avec David approchait, je me joignais à un petit groupe de LEOs partant en balade. La conversation allant bon train, la marche se prolongeait. J’avais parfaitement conscience de l’heure qui tournait. Pourtant, je me voyais incapable d’exprimer que je devais les laisser pour honorer mon rendez-vous. Les mots ne sortaient pas de ma bouche !

Lorsque Sand, parlant d’une personne que nous avions rencontrée la veille, mentionna qu’un alter de celle-ci, très présent à ce moment-là, la faisait suivre son conjoint presque aveuglément plutôt que d’affirmer ses choix, je me sentis très piquée. N’était-ce pas exactement ce que j’étais en train de vivre ? Je suivais le petit groupe sans affirmer mon besoin ! C’est ainsi que cette expérience m’autorisa à entrevoir l’emprise de mes programmes passés, et me laissa comprendre que je devais assumer mes engagements et les exprimer sans culpabilité !

Suivre l’autre aveuglément, sans écouter mes besoins, ne faisait que m’éloigner de ma propre feuille de route pour m’empêcher de contacter ma force !

 

Une autre fois, discutant dehors avec Hélène de nos dernières expériences, mais me sentant fatiguée par la conversation, je souhaitais rentrer rapidement chez moi. N’osant pas y mettre un terme, je laissais perdurer la situation et taisais mon inconfort, validant ainsi une forme de bienséance et de bienveillance, du même ordre que lorsque précédemment, je suivais le groupe en balade. M’adaptant à l’autre pour ne pas lui déplaire, pour ne pas le blesser, pour ne pas faire de vagues, pour “être gentille”…, je rentrais complètement vidée de mon énergie. Pourquoi ne m’étais-je pas écoutée ? Ce type de comportement, je l’ai eu à de nombreuses reprises dans divers contextes. Avec du recul, ce déséquilibre intérieur m’apparut comme assez destructeur.

 

Se soumettre à l’autorité de quelqu’un perçu comme ayant plus d’importance que moi rejoint le comportement adopté par mes alter investis dans la religion. Ainsi, d’autres pans de ces programmes m’ont amenée à prendre conscience de mémoires communes avec Jenaël.

 

 

Mes mémoires de religieuse

 

Lors d’un échange avec Jenaël, nous avions découvert que, tout comme moi, il s’était rendu au Mont Saint-Odile en Alsace pour y visiter le monastère. Et c’est à une semblable occasion qu’il avait découvert son alter moine Saint Florent (cf. Cahier 15, « Pré-faire l’école des mystères »). Ce dernier était en relation avec d’autres moniales de l’époque, dont Sainte Relindis, représentée sur les mosaïques de la Chapelle des Larmes. Son amie Herlinda avait justement relevé des mémoires de celle-ci. Et c’est parce que Jenaël retrouvait chez moi une énergie similaire à cette amie, que je fus poussée à enquêter sur les saints et saintes représentés dans cette chapelle.

 

Je me sentis alors appelée à rechercher des informations à propos de Sainte Eugénie d’Alsace, qui figure également sur ces mosaïques.

Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir dans le système de symboles, que le prénom Eugénie avait été portée par une religieuse du même nom de famille que le mien : Eugénie Joubert !

Rappelons-nous de la photo du Puy dont j’ai parlé, sur laquelle apparaît une prière à cette “Bienheureuse” ! Destinée aux “personnes qui souffrent de la solitude du cœur”, elle m’évoque un amour espéré mais non retrouvé – donc mon passé et mes alter amoureux déçus.

 

 

Alors que je me retrouvais projetée dans la psyché de cet alter nonne, je me sentais en même temps inexplicablement attirée par Jenaël. Je vivais donc pendant plusieurs jours dans une grande culpabilité et un fort tiraillement intérieur. En effet, cet alter moniale avait consenti à ne s’en remettre qu’à Dieu, mais son cœur et son corps ressentaient des sentiments religieusement condamnables, ceux d’un amour impossible !

 

De plus, Eugénie Joubert a été désignée Bienheureuse : « titre conféré par l’Église catholique à une personne défunte au cours de la béatification en raison des actes qu’elle a accomplis au cours de sa vie ». Puisque cet alter religieuse avait reçu un titre honorant son comportement irréprochable aux yeux de l’autorité catholique, elle était très attachée à rester “parfaite”. Peu à peu, en expliquant à cet alter les pièges et illusions de la religion (cf. notamment le Cahier 26, « Dieu, un sacré filou ! »), je pus commencer à admettre que, par-delà ces alter humains, il y aurait peut-être autre chose à découvrir qui me relierait à Jacques/Jenaël. Nos mémoires ne présageraient-elles pas d’autres liens ?

 

Ce rapport à la religion avait soulevé en moi beaucoup d’alter, qui à chaque fois me confrontèrent à la problématique de s’en remettre aveuglément à une autorité extérieure.

Effectivement, lors de son entrée au couvent, la religieuse s’engage à se vouer corps et âme à un Dieu extérieur. De ce fait, elle en oublie qui elle est, ses besoins, ses ressentis et son intuition, puisque seul compte alors le fait de se dévouer à ce Dieu, notamment à travers les préceptes et directives données par les livres saints accrédités par l’Église. Dès lors, elle ne se consacre qu’à lui, afin de gagner le paradis, et pour que les “pêcheurs” soient pardonnés et sauvés à travers son propre dévouement… Mais qu’en est-il de sa propre “feuille de route” ? Chez la religieuse, celle-ci n’existe plus, elle s’efface devant celle qui lui est imposée par ses croyances illusoires en un sauveur extérieur.

 

Lorsqu’au plus profond de mes cellules, je ressentis cette aliénation, ce fut le choc ! Qui suivais-je donc ? Combien de fois dans d’autres vies m’étais-je ainsi éloignée de mon propre chemin ?

 

La religieuse et l’amoureuse n’étaient-elles pas face aux mêmes illusions ?

 

“Chaque Homme est une échelle en soi du potentiel créatif de l’intelligence. Et il n’y a pas d’Homme sur la Terre, il n’y a pas d’individu sur la Terre qui soit si évolué, si conscient ou si grand en conscience, qu’il puisse dominer un autre Homme, puisque le secret interne de l’individu, la capacité interne de l’individu de réellement augmenter sa température, de venir en contact avec ce Feu cosmique, cette intelligence universelle qui, éventuellement, mène à une fusion, aucun Homme ne peut être dominé dans sa conscience par rapport à des évaluations antérieures.” (Bernard de Montréal, “L’autorévélation”)

 

 

D’autres situations que j’observais dans ma bulle me montraient aussi des conflits entre féminin et masculin, dans lesquels le féminin se trouvait brimé et rabaissé. Je pris ainsi conscience que depuis longtemps, je considérais que les femmes étaient moins capables de faire les choses, moins douées, moins intelligentes, avaient moins de valeur que les hommes. Je me rendis compte à quel point cette vision des femmes, et donc de moi-même, était profondément ancrée dans ma psyché ! Il m’était même difficile de voir que ce n’était qu’un programme, et non la réalité !

Et d’ailleurs, mon alter nonne a baigné dans cette perception que la religion a cultivée, à travers le principe de la Chute engendrée par le péché commis par Ève.

Mais nourrir cette vision déséquilibrée, c’était consentir à la dévalorisation et la soumission systématiques du féminin envers le masculin ou l’autorité. En persistant à y croire, je ne pouvais faire autrement que d’attirer à moi des situations en corrélation, et faire perdurer ces schémas qui généraient alors dans mon monde de multiples jeux de supériorité/domination, conscients ou non.

 

Mes ressentis, mes besoins, mon intuition, n’auraient-ils donc pas voix au chapitre ? Il n’appartenait qu’à moi de le décider, et forcément, lorsque j’agissais sans m’écouter, donc par culpabilité, par la croyance d’être moins bien que les autres ou moins capable, alors inévitablement j’étais soumise à… mon prédateur. Qui d’autre que lui, en effet, se joue de m’y faire croire et cherche à me maintenir dans un état de “petite chose” ?

 

Je compris donc que les nombreux alter qui m’avaient traversée depuis cet été me montraient tous sous différents aspects ce qu’implique le fait de m’effacer devant autrui, de rester insignifiante, de ne pas m’accorder de valeur ; tous portant une certaine forme de culpabilité à exister par soi-même.

 

Si je n’étais pas à ma place, donc si je n’assumais pas qui j’étais, ce que je ressentais, d’avoir mes propres envies et préférences, de respecter ma propre feuille de route…, alors je générais de multiples déséquilibres dans l’univers qui devaient être contrebalancés par leurs énergies opposées. L’autre décidera alors à ma place, dira ce que je dois ressentir, dénigrera mon travail, ma valeur, m’imposera ses envies et ses préférences… Ne pas prendre ma place serait donc autoriser à ce que des abus, donc certaines formes de psychopathie, se manifestent encore dans mon propre monde.

 

En en prenant conscience et en me désidentifiant progressivement de mes alter, ceux-ci cessèrent de dominer ma vie. Je n’avais plus besoin d’attirer des prédateurs dans mon monde ! En revanche, si j’étais restée accrochée dans la psyché de tous ces alter, en consentant à valider leurs croyances, leur culpabilité et leur monde illusoire, donc pilotée par une entité prédatrice, je m’empêchais de m’extraire de ma conscience plafonnée à la 3e densité. Par là même, je découvris que le jeu de piste du chemin de St Jacques ouvrait mon esprit à une perspective nouvelle et multidimensionnelle.

 

En somme, au travers de ces expériences, je pris conscience que ma recherche sur le chemin de St Jacques n’avait finalement jamais cessé ! Il m’avait conduit sur des sentiers inexplorés jusqu’à faire mes premiers pas hors du commun dans l’Aude(-là !) ! J’allais y découvrir un monde oublié, qui jusque-là m’était resté inaccessible : le monde de l’invisible ! Ma soif de vérité me conduisit donc à découvrir mes parts cachées, mes parts occultes !

 

Et c’est notamment par l’intermédiaire de Jacques/Jenaël, pièce maîtresse sur le chemin de la révélation à moi-même, accompagné de Sand, que tous les trois, nous pûmes mettre en lumière ces parts tapies dans l’ombre.

 

Mon Ange m’avait guidée au bon endroit, au bon moment, pour retrouver les bonnes personnes ! Tous les ingrédients étaient réunis pour me soutenir sur le sentier de la délivrance de mon ignorance séculaire. C’est ainsi que je pus m’ouvrir à d’autres réalités et plans d’existence.

 

L’écriture de ce premier texte m’offrit l’opportunité de me remémorer quelques trames karmiques provenant de mémoires de réincarnation. Et aussi intense et douloureux qu’il avait pu être, ce travail de prise de conscience allait commencer à déchirer le voile de l’oubli, m’autorisant également à commencer à percevoir mes parts ancestrales non humaines.

Dans le prochain écrit, il sera question d’une autre dimension de ce jeu de piste qui m’amena à me souvenir “qui j’étais, qui je suis et qui je serai”.

En effet, me rappeler mes “origines” hyperdimensionnelles était manifestement la raison de nos retrouvailles. Pour ce faire, je devais d’abord retourner sur les traces de mes propres pas, puisqu’il est écrit :

 

Car à l’endroit où se trouve l’origine, là sera la fin.

Heureux celui qui se trouvera à l’origine, car il connaîtra la fin.

Et ne goûtera pas à la mort.

Évangile de Thomas, 18, Codex 2, Nag Hammadi

 

 

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