Message reçu suite au Témoignage 277 - Sabine B - Nous leur enseignons la permaculture
Bonjour Sabine,
Merci pour ce message qui raisonne par rapport à mon vécu et qui me permet d’approfondir mon témoignage car j’ai moi-même connu à 2 reprises la prison ; des peines assez courtes, 1ère fois 3 semaines en isolement et seconde fois 2 mois suivit de 12 mois de réinsertion.
Cette expérience m’a été très profitable pour la suite de mon évolution car elle a généré une explosion et par la suite une réconciliation des liens familiaux.
Entre 19 et 20 je menais un petit trafic de drogues dures… et je me suis fait prendre. En prison ce qui m’as beaucoup affecté, ce n’était pas le manque de liberté ni les conditions d’emprisonnement qui étaient agréables en Suisse par rapport à ce que l’on peut observer dans d’autres pays, mais cette peur du regard des autres et de la société par l’intermédiaire d’une culpabilité imposée ; l’image brisée d’un garçon sans trop d’histoires qui ment, vole de l’argent à ses proches, qui se drogue en cachette, qui deal et qui finit en prison ; j’ai vraiment eu du mal à assumer et à me confronter à cela…
Je te rejoins sur la nourriture en prison qui est délétère, qui maintient les prisonniers dans leur mal-être, un peu comme dans les hôpitaux. Le retour à la terre, la reconnexion avec la nature… c’est vraiment ça qui peut améliorer la détention de mon point de vue… Je préconiserai également un petit marché bio avec des producteurs locaux en interne, au lieu de la superette, une bibliothèque contenant les ouvrages d’Anton Parks et Laura Knight, des ateliers de cuisines paléo-céto et des diffusions des récits audio de Sand et Jenaël tous les soirs avant le couché^^ presque mieux en prison qu’en dehors !!^^
Mon processus de guérison est passée par ma quête d’autonomie et c’est en écrivant ces mots que j’en prends conscience à l’instant. Merci de m’avoir donné l’occasion d’approfondir mon expérience.
Frédéric A (inscrit au cénacle - Suisse)
Écrire commentaire