Témoignage 358 - Galline - Sortir de la lutte "piano piano"

 

Bonjour les Léo,

Voici mon témoignage :

 

Je suis au parc, une personne raconte une blague : "deux personnes marchent dans le désert, la première dit : "je suis la première", la seconde dit : "je suis la première". Pourquoi la seconde personne dit la même chose que la première ? La première est bien la première à ouvrir la marche et la seconde va suivre la première.

La confusion se situe dans le mot "suis". La première personne emploie le verbe "être" je suis et la seconde le verbe "suivre" je suis.

 

Cela me rappelle l'idée d'être ou de faire comme l'autre pour être à sa place. J'ai été toute ma vie bonne élève à tenter de rentrer dans les attentes de mes parents, des amis puis celles du masculin. Avoir besoin d'un guide quel qu'il soit voilà la programmation qui subsistait en moi. Ma recherche d'enseignant m'a conduit vers le new-âge puis le réseau Léo.

Je me suis appliquée à suivre les conseils un à un de manière dogmatique sans écouter mon cœur car cela fait bien longtemps que je ne l'écoutais plus. Ma dévalorisation de moi même était telle que mon salut passait forcément par autrui.

 

Alors je suis allée voir dans l'Aude, Sand Jenaël Eli Hélène et d'autres Léo présents à ce moment là. Et là merci pour la claque de réveil ; moi qui croyais ne plus "prendre d'énergie à autrui" en faisant bien attention (à lire les textes, les comprendre, appliquer). J'étais juste dans un contrôle je veux/je ne veux pas. Un jugement d'un monde mauvais à fuir en me réfugiant vers les conseils Léo. Je voulais me changer pour ne pas mourir. C'est moi qui était dogmatique et sectaire pas le réseau ni son contenu. Je voulais une voix directe, toute tracée, à suive à la lettre pour pas se tromper et rester parfaite (un autre programme).

 

Donc je voyais le site comme un mode d'emploi à suivre sans se poser de questions puisque je ne comprenais pas tout. Je ne voulais pas m'écouter plus, j'avais perdu mon libre arbitre de suivre aveuglément (et c'est la peur de rester dans une voix involutive qui m'avait poussée à agir ainsi sans discernement et écoute de mes ressentis).

 

Quand j'ai vu les Léo, la première chose qu'ils m'ont dit c'est : "toi qu'est-ce que tu veux ? C'est quoi pour toi sauter ?" Au fond de moi je me suis entendue dire venir vous voir (sous-entendue ne plus voir les autres, toutes ces personnes prédatées qui me montrent que je le suis encore). J'étais cette seconde personne qui croit être la première alors qu'elle ne fait que suivre et tout ça parce que j'étais impatiente de vivre comme un être plus SDA que SDS.

Sand et Jenael m'ont bien dit : "écoute toi, retourne le miroir et piano piano (un pas après l'autre)." Alors quand ma mère m'a dit : "ton réseau c'est un peu cregnosse, c'est une secte." J'ai eu la peur de ma vie ! Pour me défendre j'ai dit : "si c'est une secte alors ils sont mal tombés avec moi car je n'ai pas un sous !" J'ai ensuite compris que moi, je me comportais avec le réseau comme une adepte d'une secte.

 

Ils avaient raison, je ne suivais pas mon libre arbitre en allant à ma vitesse, en intégrant dans mon corps les infos que je lis, en ressentant quand ce serait le moment d'appliquer l'information lue, pour moi je me disais, ils le font je le fais. J'ai pleuré et affirmé en moi maintenant : c'est fini je suis mon cœur, mon libre arbitre. J'ai senti que je passais de la rébellion à la déprogrammation, je ne luttais plus.

Mon masculin m'a dit en miroir : "je ne comprends pas (tes choix) mais j'accepte."

 

Galline (cénacle - dépt. 83)

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Commentaires: 1
  • #1

    Christophe Beaulieu (lundi, 10 septembre 2018 23:45)

    Bonjour Galline, merci pour ce témoignage vérité, ça fait écho en moi, un effet miroir ! moi aussi qui voudrait déjà être arrivé en sda avant d'avoir suffisamment cheminé et écouté à l'intérieur, j'aurai tendance à suivre le réseau LEO à la lettre comme une recette. Mon côté sectaire, orgueilleux et perfectionniste. Alors chaque jour me remettre à l'ouvrage et me demander ce que je veux et où j'en suis dans tout ça. Ciao