Bonjour à tous,
merci à Sand, Jenaël et Hélène pour cet immense travail. Merci.
Des temps difficiles à vivre pour moi comme pour beaucoup d'autres visiblement.
Peur immense et insondable, vision de basculer à la renverse dans le néant, plus aucun repère au quotidien.
Et puis il y a eu ces rêves, comme des bouées dans cet océan inconnu et abyssal.
Je m'y suis accrochée.
Dans le premier,
j'étais sur une moto incontrolable qui roulait à une vitesse efrayante dans le noir total,
je pouvais sentir sur moi la vitesse du vent glacé, vulnérable, j'étais tétanisée de peur et persuadée de souffrir bientôt, j'attendais le choc !
Il ne vint pas, et la moto ralentit et finit par s'arrêter en arrivant sur la place d'un petit village éclairé, devant une église blanchit par la neige qui tombe doucement sans bruit.
J'étais seule mais vivante.
J'ai compris que malgré l'âpreté de ce que je traversais dans ma vie de tous les jours, le calme et le silence était au bout de la route.
Quelques semaines plus tard, un deuxième rêve.
Marchant à pied depuis longtemps sur une autre route, la seule possible, le sol devant moi s'est effondré et une sorte de lac profond se forme.
Il faut que je le traverse coûte que coûte, il en va de ma survie, je le sais.
Je nage très difficilement, je suis empêchée dans mes mouvements mais je traverse et retrouve le sol dur sous mes pied.
Là j'ai senti physiquement que de ma détermination et de mon courage dependrait mon salut.
Le troisième rêve est très court :
je suis soudainement et violemment arrachée du sol par une puissante vague de plusieurs dizaines de mètre de haut, j'en ai le souffle coupé et je ressent dans mon corps l'impact de sa force incommensurable.
Je reste quelques instants sur son sommet et replonge tête la première dans le bleu profond de l'eau loin, très loin plus bas
et refait surface.
Alors j'ai su qu'il n'y avait rien d'autre à faire que d'accepter et se laisser porter.
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