Témoignage 466 - Anam - Arrêter de courir pour intégrer la Connaissance ?

 

Traduit de l'italien au français par Loredana et Margi

 

Régime alimentaire, deux gouttes d'iode par jour, le rappel du Soi.

Les activités dont je m’occupe ont commencé à évoluer à l’improviste, très vite. Cela me cause de la tension et de l’agitation. C’est un état émotionnel que j’ai déjà eu, mais différent de l’angoisse. C’est comme la peur de perdre le contrôle de la situation en raison de la rapidité avec laquelle les événements se déroulent.

Je suis en train de commencer un important et urgent travail. Il me semble une mission impossible, mais le régime alimentaire, l’iode et le rappel de Soi, me donnent une énergie que je n’ai jamais eu.

 

Je bosse très dur, pendant toute la semaine, y compris le week-end, 14-15 heures par jour.

Même si je ressens en moi de l’anxiété et de la tension, je suis concentré. Parfois je fais une pause pour être dans le moment présent.

Le lundi je suis très épuisé, mais je vais continuer, mais plus lentement ; le mardi je commence à penser que je vais terminer, je suis proche du but, et le mercredi je livre le travail comme convenu. Je suis fatigué mais pas beaucoup. Je ressens en moi de la vitalité, de la décision et de la sécurité. Mon prédateur pense, dit, décide, agit... il est très rapide. Il me semble que toute la nouvelle énergie que je ressens en moi soit la sienne.

L’alter qui a peur est plus calme même si évidemment continue à avoir peur, il est hésitant et sceptique.

 

Je m'attarde sur un petit problème qui, même si apparemment, n'est pas très important, en fait je ressens de l'inquiétude et de la peur. Je sais que n’est pas grave et donc je peux le résoudre tranquillement, dans le pire des cas, les conséquences seront minimes. Pourtant, si j’y pense je ressens peur et souffrance. Je n’ai pas des images d’inquisition en moi, il y a seulement des émotions.

 

Des événements banals se succèdent, pourtant ils me causent de l'inquiétude, de la souffrance... c'est la peur du jugement qui provoque ces émotions.

L’émotionnel, qui est une sorte d’alarme, me prévient qu’il y a quelque chose de non résolu.

Mon Soi autorise mon prédateur de profiter de ce qui est encore suspendu en moi.

C’est comme ça que des événements similaires se produisent toujours et provoquent les mêmes émotions. J’essaye d’être bien présent en observant mes états d’âme, en faisant mon possible pour résoudre des situations sans rancune contre ceux qui ont causé le problème, et sans juger.

J'ai trouvé qu'il est inutile, voire nuisible, de réfléchir sur les causes ou aux conséquences de nos problèmes. C’est mieux donner toute mon attention aux émotions, sans avoir des pensées.

Les situations qui vont se présenter à moi, qui me provoquent de la peur et des soucis, ne sont pas de vraies difficultés, mais ils sont des problèmes qui, généralement se résolvent par eux-mêmes et qui nécessitent, tout au plus, une de mes interventions pour trouver une solution.

Il semblerait que leur but soit simplement de provoquer des émotions en moi, sans pour autant ruiner ma vie, ou avoir d'autres conséquences concrètes.

 

En effet, actuellement, je n’ai pas de vraies difficultés, seulement la peur qu’elles puissent arriver. Peur de me tromper, faire une mauvaise impression, être condamné, jugé, ridiculisé, dévalué. Parfois ces peurs sont accompagnées par la peur du manque et la culpabilité aussi. J’essaye tout le temps d’être conscient des émotions qui vont se manifester, en les observant, mais tout ça me coûte de la souffrance.

 

Je dois rencontrer mon voisin pour des problèmes de limites de terrain. Je viens submergé par l’anxiété comme s'il s'agissait d'une question de vie ou de mort. Je vais au rendez-vous et reste bavarder avec lui, de tout et de rien pendant presque une heure et demie. Il me faut seulement quelques mots pour résoudre le problème et je me rends compte qu’il voulait seulement être considéré. Sa famille me félicite, ils disent que je suis un bon courtier, mais je sens que la question est plus profonde.

 

Après quelques jours, je tombe sur le choix de Loredana à propos du projet communautaire avec ses voisins à Colloredo … « ...donc, cette personne qui me gêne c’est une de mes fractales ! A travers une vision je lui demande directement  :  « Qu’est ce que tu veux de moi ? » réponse : « Etre considérée »…..

Merci à Loredana, je sens le rôle de mon voisin et découvre un alter que je ne connaissais pas : l’inquisiteur.

J’ai créé un groupe de travail, constitué de jeunes auxquels je transmets mon expérience et mes compétences, les résultats sont inopinément bons.

Il y a des jours où je travaille avec enthousiasme et beaucoup d’énergie car bosser m’amuse. Mon prédateur est astucieux, rapide, efficace, plein d’adrénaline. Je pense ne plus travailler, mais faire seulement ce qui me porte, ce que j’adore.

Dans l’évangile de Luc je lis : « ...Dieu connaît vos coeurs : ce qui est exalté parmi les hommes est une chose détestable devant Dieu »

Une partie de moi est satisfaite de ce qu’elle fait, mais une autre partie demande : « Es-tu sûr d’aller vers la direction correcte pour toi ?

Mais à la fin, il y a toujours de l’anxiété au fond de moi. L’émotion c’est comme un alarme qui signale que quelque chose ne va pas encore.

 

Pendant la nuit, c’est difficile pour moi de ne pas nourrir la chaîne des pensées dans ma tête. Je fais un rêve :

Je suis un professeur victime d’un insaisissable collègue et des élèves. Je ne me rappelle pas d’être dans un environnement scolaire…

 

Quand je me réveille je me souviens seulement une voix, une haie de photinia et l’émotion atroce, de l’angoisse. J'ai peur et mon coeur bat la chamade.

 

Loredana m’a dit : « Les alter, après que tu les aies identifiés et acceptés, ils ne disparaissent pas, mais le fait de choisir de ne pas leur donner d’espace dans ta psyché, permet d’affaiblir l’action du prédateur, qui les gère, et donc ils n’ont plus la force d’empêcher l'écoute de l'âme et de ton Soi supérieur. L’enseignant que tu as rêvé est le prédateur/inquisiteur, les élèves sont les alter qui prennent le relais sur l’individu ».

 

Je rêve aussi d’être dans la voiture alors que je conduis le long d'une autoroute que je connais, sur une ligne droite, tout à coup le pare-brise s'embue, j'allume les essuie-glaces pour le nettoyer, mais je ne peux pas, je dois ralentir et m'arrêter.

 

Mes croyances et mes peurs m’empêchent de voir clairement le chemin sur lequel j'ai commencé mes recherches et ma croissance intérieure. (Les essuie-glaces devraient clarifier la vision de la route que je suis en train de parcourir). Le fait de devoir m’arrêter, peut-être est-ce le signe que je dois avoir plus de temps et d’espace pour la Connaissance et sa pratique ?

 

Je suis en train de décrire mes alter et mes programmes. Mais je m’endors et je rêve : il y a des cochons. Ma femme me propose de les laisser sur la route. Je ne suis pas sûr, mais elle me dit : « écris leur nom sur leur dos et laissez-les partir ». Je fais ça, mais il sont toujours autour de moi, que je sois dans ma voiture ou que je sois à pieds. Ils sont si près de moi que j’ai l’impression que l'un d'eux est au pied du lit. Je rétracte mes jambes avec dégoût et me réveille !

 

Ma femme est mon féminin qui me dit de quitter mes alter. Le fait d’écrire leur nom sur le dos c’est pour les reconnaître. Oui, je le fait mais ils sont toujours là et je n’aime pas ça. Peut être que c'est justement parce que je ne les aime pas, que je les retrouve toujours à côté de moi et que je ne peux pas me libérer d’eux.

Reconnaître mes alter, c’est les accepter tels qu’ils sont, sans m’opposer à eux ou sans les rejeter, il faut donc que je m'accepte moi-même.

 

Loredana me dit que peut-être en moi, il y a un alter inquisiteur.

Oui c’est vrai, il est celui qui dit « Mais pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu as dit cette phrase ? Maintenant, tu verras ce qui t’arrivera. Ne crois pas que ce sera simple, tu vas regretter d'avoir ouvert la bouche ! »

Comme ça tout le temps. Quel casse-bonbon ! Je ne pensais pas avoir un alter si «casse-couille » dans mon entourage.

 

C’est l’après-midi, je suis en train de me reposer et je m’endors. Je rêve d’être dans mon bureau. A l’extérieur je vois ma voisine qui passe (c’est une personne absolument pas dangereuse envers moi). Elle ouvre la porte et entre dans la pièce, je suis étonné car elle ne l’a jamais fait. Elle a le visage caché par un parapluie ouvert, je le déplace et j’y trouve un visage terrifiant et agressif, j'ai peur et je me réveille. Est-il mon prédateur/inquisiteur ?

 

Aujourd’hui l’alter qui a peur est bien actif. Il a peur car il pense que ce qui maintenant va bien, demain ira mal. Peur que le projet que je suis en train de développer commence à créer des soucis. On me dit que les choses ne sont pas toujours bonnes et donc tôt ou tard elles iront mal. (J'entends la phrase dans un film : "Quand la vie va bien, c'est un cadeau et ça ne peut pas durer").

Rationnellement, je pense que cela est vrai, mais seulement si on compte sur le monde matériel.

Pendant le matin, je ne suis pas bien car je pense au rendez-vous de l’après-midi, la soirée j’ai de l’anxiété pour l’activité du lendemain.

Généralement j'ai peur des attaques matricielles. Cette constatation me calme.

 

Anam (cen. Italie)

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0