Témoignage 580 - Isa - Verbe créateur ou karma ?

 

Suite au témoignage 480 de Gabrielle C. : Le verbe est créateur 

 

Bonjour,

 

Je réponds à ta question.

J'avais 39 ans, enceinte de 12 jours, nous faisons un stage (Corps-miroir) avec mon compagnon. Début du stage, tout le monde se présente, dit comment il se sent et pourquoi il est là, ses attentes.

Tout à coup j'entends mon compagnon "je suis le compagnon de Isa, mais je ne suis pas sûr qu'elle soit la femme de ma vie". Là mon monde s'est écroulé quelque part, je suis effondrée, je fonds en larmes (je passerai le w-end à pleurer), et je dis, je me le rappelle maintenant comme si c'était hier, au mini foetus : "si ton père part, ne reste pas, pars aussi, je ne me sens pas d'élever un enfant toute seule sans père".

 

Ensuite la vie reprend, le père reste, j'ai mon enfant et tout roule (cahin-caha néanmoins) pendant une demi-douzaine d'années, où je ne me respecte pas, me sacrifie pour les autres (j'ai été élevée comme ça, faut dire), pour avoir la paix, ou plutôt qu'on me fiche la paix.

 

Puis il y a cette soirée parents/enfants à l'école où je me suis investie, j'ai dessiné des (grands) décors, j'ai même créé un décor coquillage pour une autre maman qui disait un conte. Je n'ai rien vu, trop prise par "ma survie hors boulot" d'où j'ai été virée, gérer mon fils, la routine, quoi. (En fait mon ex s'était amouraché de cette maman.)

 

Ma réaction, comme il était très exigeant à la maison et plutôt chiant, j'en avais un peu marre, a été de lui dire "eh bien si ta vie t'appelle ailleurs, tu peux partir". (je souffrais énormément, mais dans la mouvance nouillage...)

Je t'évite le merdier qui a suivi, scènes de ménage après son départ laborieux etc etc.

 

L'intéressant dans l'histoire est que 3 ans plus tard, il a "rapté" l'enfant, que je n'ai plus vu du jour au lendemain suite à sa déposition contre moi au commissariat, et pendant 9 mois, puis 1h toutes les 3 semaines en soit-disant milieu protégé, pendant 1 an 1/2, jusqu'au jaf, qui a refusé ma demande de le prendre à déjeuner le mercredi en sortant du collège à 2 rues de chez moi, pour fixer 2h les dimanches impairs de 16 à 18h. l'enfant étant ado, était bien plus intéressé par les anniversaires chez les copains et son père par ses w-ends à la campagne que me l'amener pour si peu de temps. (il est vrai que je lui faisais (encore) confiance, et ne suis pas allée au jaf pour fixer la garde alternée après son départ)

 

De mon côté ma vie s'est arrêtée, j'étais sidérée, pétrifiée, et ayant rencontré dans la même semaine une maman qui n'avait pas vu sa fille depuis 9 ans malgré moultes procès et plaintes, j'ai décidé de ne pas me battre puisque apparemment ça ne servait à rien.

Et un jour, éclair de lucidité (le dév perso y est pour qqch) : j'ai réalisé que c'est moi qui avais créé ça, avec ce que j'avais dit au petit foetus de 12 jours ! Malheur !

(la suite est que après une semaine de jeune/pranisme, et après la 9e et dernière séance d'un groupe mensuel sur le deuil, mon fils de 18 ans est revenu à la maison pcq son père l'a mis dehors car il ne s'entendait pas avec sa belle-mère). ça n'a pas été et n'est toujours pas facile, car il a été bien crâne-bourré par son père que j'étais une mauvaise mère et que tout était de ma faute).

Donc voilà mon témoignage du verbe créateur.

 

Isa

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