Témoignage 614 - Battista - Doit-on s'ajuster à une société malade ?

 

Laissé suite au témoignage de Nicolas77 dans la question 200 - Suis-je victime de surveillance électronique ?

 

Bonjour Nicolas,

 

Cela me rassure de voir que je ne suis pas seul à partager certains sentiments.

Je crois que nous en sommes réduits à trouver des moyens de coopérer avec une réalité objectivement extrêmement difficile. Le seul moyen efficace que j'ai trouvé est avec un travail de psychologie, à proprement parler.

Je ne peux que conseiller de lire le livre "Ponérologie Politique" d'Andrew Lobaceswki et "Femmes qui courent avec les loups" de Clarissa Pinkola Estes. Ces deux livres témoignent ce qu'est une psyché saine, tout au long de ces ouvrages. Depuis le temps, la société ne nous met plus en contact avec des exemples de psyché saine. Quand on lit ces livres, on rallume en nous une flamme de normalité, et l'on comprend que cette normalité existe bel et bien, et qu'elle est également définissable.

 

Vu le niveau d'affection ambiant, quand cela ne va pas, je demande de l'aide au Service des Autres.

Il y a cette phrase qui dit "Ce n'est pas un signe de santé mentale que d'être bien ajusté à une société malade". Quand j'ai lu cette phrase pour la première fois, je me suis heurté à une "sacro-sainte-société" dans mon esprit, et même si j'avais du mal à passer ce cap, cette phrase a résonné en moi comme très vraie. Elle m'a un peu soulagée, et cela a allégé un peu du poids de mes épaules. Comme si j'avais trop pris sur moi.

 

Aujourd'hui, je crois que l'on peut sans trop réfléchir, l'intégrer à notre modèle de penser comme pierre angulaire !

Je crois que l'on ne reconnaît plus très bien le monde dans lequel nous sommes alors que c'est censé être notre monde, et que sa réappropriation positive nous motive. Il y a cet article très intéressant "le psotimpérialisme : esquisse d'un nouvel ordre social", le connaissez-vous ?

 

Meilleures salutations,

Battista

 

° ° °

 

L'équipe LEO : Nicolas77, si tu lis ce message, sache que Battista, qui est en train de s'inscrire au cénacle, souhaiterait entrer en contact avec toi. Mais comme tu n'y es pas encore inscrit, il ne peut pas te contacter. Alors, franchirais-tu le pas ? Peut-être à bientôt ! 

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Nicolas77 (jeudi, 24 février 2022 23:39)

    Bonjour Battista,

    Pour rebondir sur la thématique ô combien actuelle de l'appel intérieur au réensemencement de la potentialité infinie du vivant, tellement bafouée en ces temps illusoires (plus communément nommé le réenchantement du monde), je ne peux qu'inviter à (re)visionner et mûrir le superbe film A la recherche de demain/Tomorrowland. Ou comment transmuter une réalité condamnée à 99,9999999999 % en vue de contacter l'epsilon planqué tout au bout du chemin, thématique également mise à l'honneur dans les films OBLIVION et EDGE OF TOMORROW, génial dyptique sensationnel sur le trompe-l'oeil du cul-de-sac évolutif.
    A noter que l'on retrouve l'idée d'être inspiré à aller fouiller dans la périphérie dépeuplée et délaissée, plutôt que de suivre le premier réflexe automatisé consistant à foncer sur la première cible venue, à la fois dans l'exploration des lignes de temps de Edge of Tomorrow et la première épreuve de la course dans Ready Player One.

    La fameuse phrase de Jiddu Krishnamurti sur l'adaptation pathologique à une société démente m'a en effet bien accompagné depuis le début de la divagation merdiatique.

    Il m'est arrivé de récolter le précieux livre "Ponérologie Politique" de Andrew Lobaczewski, puisqu'il est publié en France par l'éditeur de Laura Knight-Jadczyk, Pillule Rouge.

    J'ai mémoire avoir entendu parler du livre "Femmes qui courent avec les loups" lors de mes incursions chamaniques. Pour l'heure je classe prioritairement les lectures de la série Anastasia de Vladimir Megre et d'une trilogie chamanique épuisée écrite par une femme chamane, dispo uniquement en anglais (impression reposant sur mes étagères, mais je ne suis pas chez moi pour vérifier). Et bien sûr le grand Christophe Allain qui m'a fait saisir l'immensité de la création, au même titre que le film vertigineux Interstellar et sa bande son extatique.
    Et c'est le montage grandiose du film Premier Contact (Arrival) qui m'a fait sortir de l'impasse du présent condamné, grâce rendue à la reconnaissance du phénomène de la rétro-causalité (chère à Einstein et réactualisée par Romuald Leterrier et Philippe Guillemant). Je trace donc la ligne la plus directe entre maintenant et le futur le plus grand et ambitieux pour l'harmonie collective, avec pour appui ce que l'humanité a engendré de plus beau dans le passé (là ou tu vas tu es déjà, selon Jon Kabat-Zinn). Ainsi je garde toujours espoir à hauteur de ma propre visée qui fait le pont entre souvenirs fructueux et avenir vibrant.

    Ma consolation sur la préservation du salut du vivant provient d'abord du règne végétal peuplé d'oisillons, duquel je me sens le plus en affinité, puis des enfants non encore dévitalisés par les entraves assénées par leur geôliers de parents (raison pour laquelle je ne peux me résoudre à extirper une pauvre âme du monde des esprits pour lui faire subir les affres du monde-démon, comme dirai Allan Duke), enfin des handicapés enfants de Dieu dont la candeur immaculée fait s'écrouler mon coeur (Freaks de Tod Browning, Elephant Man de David Lynch, Bad Boy Bubby de Rolf De Heer, Forrest Gump, Rain Man, Né un quatre juillet et Gilbert Grape).

    Enfin, mon film phare reste de loin Blade Runner 2049, transposition de Pinocchio dans le futur le plus sombre qui puisse être. Avec comme bouée de sauvetage le sacrifice pour plus grand que soi, à savoir défendre les plus hautes valeurs communautaires-familiales en se libérant de la considération pour la trajectoire on ne peut plus éphémère des jeux étriqués de l'égo auto-centré. Thématique également magnifiée dans Oblivion (le voile de l'oubli des réincarnations) ou il est question de se jeter dans la gueule du loup au nom de toutes les vies qui pourront alors émerger par la suite.

    Le salut véritable provient in fine de la plus petite des insignifiances a priori : soit dans Oblivion trébucher dans un livre qui réensemencera le principe du sacrifice, après s'être fait piéger dans des catacombes (le délabrement du passé appelant à être revisité), ou encore dans Edge of Tomorrow la trajectoire d'une goute de sang qui transmet provisoirement à son récipiendaire la faculté de rejouer le dernier chapitre du temps écoulé. Là ou la machine se met à gripper par introduction subreptice d'un corps dit étranger, à savoir le mouton noir des Temps Modernes de Chaplin ou le touchant Mr Hulot-Tati de Jour de Fête, Les Vacances de Mr Hulot, Mon Oncle, Playtime, Traffic, Les Triplette de Belleville et L'Illusionniste. Tout avait donc déjà été révélé à l'humanité dans des oeuvres soit disant de fiction, mais pas si anodines en fin de compte... Pour notre plus grand réconfort.