Tortues Ninja, force masculine et force féminine - par Marielle

 

Pour commencer, je relate un rêve récent que j’ai fait.

 

Rêve :

 

Je marche le long d’un bras de mer et je vois en face sur l’autre rive, 5 personnages, 3 assis et 2 debout. Ils sont très grands et « baraqués » et leur aspect m’effraie. Ils sont de couleur vert, recouvert d’une sorte de carapace, avec des écailles. J’observe qu’ils me fixent de leurs yeux. J’ai peur, je remarque que les 2 personnages debout,  tiennent une sorte de lance, avec une pointe effilée et tranchante au sommet. Leur lance est plantée à la verticale dans le sable, tenue à la main, sur le côté. Leurs visages semblent recouverts d’un bandeau qui ne laisse percevoir que leurs yeux, des yeux fixes et perçants comme ceux de prédateurs. 

 

Malgré ma peur, je perçois qu’ils restent relativement placides et ne semblent pas vouloir s’en prendre à moi. Un peu comme des félins dans la savane, ils sont en groupe, allongés au sol, ou assis sur leur arrière-train, le poitrail relevé et la tête fixant l’horizon.

Je cherche tout de même à me mettre à l’abri, je commence à courir sur le sable, longe la mer et les vagues qui viennent lécher mes pieds. 

 

J’arrive alors devant une tour en pierre, très haute, avec une sorte de fenêtre à 2m de sa base. La fenêtre est ouverte, j’aperçois des gens à l’intérieur. Je suis en dessous de la fenêtre et levant la tête, je regarde de quelle manière je pourrais bien l’atteindre, n’apercevant pas de prises qui me permettraient de me hisser jusqu’à l’ouverture. Quand je distingue alors un bras se tendre par la fenêtre dans ma direction, comme pour m’inviter à prendre la main qui va me tirer à l’intérieur de la tour.

Fin du rêve.

 

Intriguée, j’enquête sur la symbolique de ce rêve et surtout, je rapproche ce rêve de la réalité que je vis.

La tortue appartient à la famille des reptiles. Reptile, reptilien, serait-ce un message du corpus prédateur ?

La tortue est réputée pour sa lenteur, portant sa carapace sur le dos.

La carapace est une charge pour se déplacer, mais c’est aussi une sécurité pour s’y abriter et échapper à toutes prédations.

La carapace serait donc une protection, protection contre un envahisseur présumé.

De quoi je veux me protéger ?

Dans mon rêve, les tortues avaient une morphologie humanoïde, et se montraient sous la forme Ninja.

Ninja est un terme japonais désignant un espion, un combattant. A la différence du Samouraï qui respecte des codes stricts d’honneur et de combat, le Ninja est davantage un mercenaire qui peut commettre le crime, l’assassinat. 

La légende rapporte que les Ninja avaient des capacités d'invisibilité, et de contrôle des éléments naturels. 

 

Wikipédia :

 « Le ninja désigne aussi celui qui suit et achève la formation au ninjutsu, une discipline extrêmement rigoureuse tournée vers la survie, appliquée lors des périodes guerrières du Japon médiéval »

[…] « Le terme ninjutsu ou shinobi jutsu, désigne l'ensemble des techniques des ninjas. Cela comprend des techniques de combat, et notamment l'utilisation détournée d'armes classiques, le combat à mains nues (tai jutsu), mais aussi des techniques de camouflage (hensō jutsu, doton no jutsu), d'utilisation d'explosifs, de poisons, la prestidigitation (gen jutsu), la natation, l'équitation, etc.

[…] Mais le ninjutsu comporte aussi des connaissances en météorologie, astronomie, médecine, psychologie, chimie et mathématiques qui ne sont plus enseignées de nos jours. Ainsi, certains ninjas ont conçu des digues ou exploité des mines, ils étaient ce que l'on appellerait maintenant des « ingénieurs ».

 

Avec cet indice, je perçois que les 5 tortues Ninja de mon rêve représentent en fait mes alter. Elles m’effraient mais elles ne me veulent pas de mal. Quelque part, elles me surveillent et participent à compléter la Connaissance de Qui je Suis.

 

 

Creusant davantage le sujet, j’aborde la série des Tortues Ninja et découvre leur histoire.

 

 

 

Deux amis, Kevin Eastman et Peter Laird, eurent l’idée en 1983 de créer une bande dessinée avec pour héros 4 tortues humanoïdes Ninja. Chaque tortue est spécialisée dans l’utilisation d’une arme.

Extrait de : https://mcetv.fr/mon-mag-culture/mon-mag-gamers-time/wolfenstein-ii-bethesda-a-censure-certains-passages-de-la-version-allemande/

 

Ces tortues sont 4 frères dont le leader se nomme Léonardo (surnom Léo ;-) )

 

 

Léonardo est spécialiste du sabre (ninjato) et porte un masque bleu. Il manie avec art le Ninjutsu.

 

Il y a Michelangelo (surnom Mickey), spécialiste du nunchaku. C’est le cadet, il porte un masque orange. Il plaisante facilement et aime s’amuser.

 

 

 

Le troisième se nomme Raphaël (surnom Raph), spécialiste du saï (dague), il porte un masque rouge. Il est combatif, impulsif, il défie ses frères mais les protège aussi.

Le quatrième se nomme Donatello (surnom Donnie), spécialiste du bâton (bo), il porte un masque violet. C’est le plus ingénieux des quatre, et c’est aussi le plus pacifique.

 

L’origine des prénoms des Tortues Ninja fait référence à des artistes italiens.

Leonardo c’est  Leonard De Vinci, peintre et sculpteur italien

Michelangelo c’est Michel-Ange, artiste de la renaissance italienne

Raphaël est un peintre et architecte italien

Donatello est un sculpteur italien de la renaissance 

 

Mes alter seraient à la fois des combattants, des artistes et des génies.

C’est certain que ces informations font écho en moi.

J’ai toujours eu l’impression de mener des combats et des luttes, envers l’extérieur (la société, la famille) afin de respecter ma singularité et ma différence, pour ne pas être broyée dans un système, pour  me montrer dans ma vérité (ne pas faire comme tout le monde, chercher toujours à comprendre, rechercher la polémique, être curieuse de tout). Mener des luttes aussi sur moi-même, sur mes résistances, sur mes limites pour pouvoir toujours essayer de les dépasser, enjamber la peur et ne pas rester coller dedans.

 

L’artiste en moi a toujours été présente, de multiples façons, à travers le dessin, la composition graphique, le tricot, la couture, le travail manuel, la musique. La créativité du beau, celle qui élève l’âme est importante pour moi.

Quant au génie, je l’apparente à une forte intuition associée à une hyper sensibilité et un esprit vif. Ce sont des caractéristiques que je porte.

Alors pourquoi vouloir fuir mes alter ?

 

Une part de moi (mon âme) demande avec force de les accueillir et une autre (la prédation) n’a pas envie que je sorte de son contrôle et me fait croire que ma sécurité est au prix d’un enfermement dans la cage dorée de l’illusion. Serait-ce la tour protectrice de mon rêve à l’intérieur de laquelle je veux me réfugier ?

 

Les tortues Ninja de mon rêve ne m’ont pas poursuivi, ni été belliqueuses envers moi. Elles étaient immobiles, se contentant de m’observer. J’avais peur en fait de la Force qu’elles émanent, une force guerrière, une force sans compromission, une force qui tranche, transperce, abat.

J’ai préféré fuir cette force et longer les eaux de la mer. L’eau, symbole de l’émotion. L’eau qui lave, qui nettoie et qui porte. L’eau est aussi une force, aucun obstacle ne la retient, elle contourne, s’insinue, pénètre.

 

Alors entre les Forces viriles de la Tortue Ninja, force masculine et guerrière, je préfère me laisser guider pas la force féminine, puisque je longe la plage, en contact avec l’eau.

J’ai à intégrer que je n’ai plus à lutter pour vivre. J’ai à accueillir, à reconnaitre que la Tortue Guerrière en moi s’est immobilisée, s’est assise, pour observer.

J’observe que le sable sur lequel je marche est un sol mouvant, non figé. Toutes les traces de mes pas vont au fur et à mesure disparaitre, au gré du vent, au gré de la vague. Pour autant, ce que je vois de moi disparaitre, n’est pas moi, puisque je continue mon chemin. Je suis toujours présente en ce lieu, en cet espace. Rien ne peut avoir prise sur moi, intrinsèquement, sur ce que je suis réellement. Le paysage peut changer, l’environnement peut se transformer mais moi je suis toujours là et je continue à laisser mes traces.

 

Alors quid de cette tour dans mon rêve ?

Ce n’était pas une tour fermée, il y avait une fenêtre ouverte, donc un passage de l’extérieur à l’intérieur. Si je peux y entrer, je peux aussi en sortir.

Cette tour  me représente aussi…. droite… solide… un refuge… une clé de communication. Il n’y a pas de porte, il faut lever les yeux au ciel pour percevoir une ouverture.

 

Cette main qui se tend à travers la fenêtre, dont je ne perçois pas l’origine, le personnage qui en est détenteur… (les pleurs me submergent en sanglots à l’instant où j’écris)… cette main est la mienne !

 

Cette main serait la main de ma supraconscience. Elle vient de très loin (de cette tour immense qui s’élève vers le ciel).

La main de ma supraconscience veut m’aider à sortir du sable dans lequel je m’enlise par peur.

J’ai peur de « sauter dans le vide », de tenir cette main qui est là pour me hisser sur une autre réalité, qui n’est plus celle que je connais où règne la peur du manque, manque d’argent, manque d’autonomie, où règne la peur de m’extraire d’un système qui veut me contraindre à trouver un emploi, à travailler « pour vivre ».

 

Il y avait 5 tortues Ninja alors qu’en réalité elles sont 4.

3 assises et deux debout, portant une lance, comme des gardiens protégeant l’entrée d’un passage.

Serais-je l’un des deux gardiens ?

Je crois que oui. Je suis aussi la gardienne de la Force masculine.

« Gardien » ne me convient pas, il y a connotation d’emprisonnement. J’emploierais plutôt le terme de « protecteur ».

 

Protéger la Force masculine avec le soutient de la Force féminine. Et comme tout est vase communiquant, la Force féminine est aussi protégée par la force masculine.

Ma quête de vivre le couple est bien une quête de réunir le masculin et le féminin…à commencer par les réunir en moi pour pouvoir le vivre à l’extérieur dans un couple.

Je ne peux réunir ces 2 polarités si je n’accueille pas toutes leurs facettes, côté ombre inclus.

Les Tortues Ninja m’invitent à faire cela.

 

J’en arrive alors aux témoignages, ho ! combien précieux, que je lis sur le réseau Léo et en particulier, celui d’Eliane (Initiation à la plongée : apprendre à compenser — Le scorpion n’a pas à avoir honte de son dard !) ainsi que les vidéos avec Nina et Gégé (Féminin et Masculin, Cartes sur table !).

 

Eliane cite : « Tant que je n’accepterai pas toutes mes parties et leur raison d’être, en dehors de tout jugement “bien/mal”, je ne serai pas en équilibre ». 

Eliane donne la définition de compenser : « rétablir un équilibre entre des éléments. Synonyme : équilibrer  »

 

Comme Eliane, j’ai vu la partie sombre de mon pôle féminin sous les traits quant à moi, non d’une méduse mais d’une mante religieuse… pas plus reluisant comme image de prédatrice !

Savoir que la mante dévore son partenaire sexuel après l’accouplement est « difficile à avaler », c’est le cas de le dire.

Dans ma dernière relation ’’love bite’’ avec M. nous avions inconsciemment été manipulés par nos prédateurs, nous faisant croire que nous vivions un ‘’amour transcendantal, accompagné d’une sexualité tantrique’’.

 

Ayant choisi de couper le lien énergétivore de notre relation, je me suis trouvée confrontée au manque affectif, au manque relationnel et au manque sexuel. Ma prédatrice, toute religieuse qu’elle soit, ne supportait pas du tout le manque sexuel et me le faisait bien sentir dans ma chair. J’ai vécu des moments d’extrêmes souffrances physiques, dans mon ventre… à pleurer et geindre tel un animal qui agonise, comme si j’extrayais les derniers crochets de la morsure d’amour.

C’est lors d’un de ces moments que m’apparut la mante religieuse.

 

 

 

Il me fallait retrouver un équilibre… compenser… Je ne voulais plus jouer le rôle de « séductrice » (clin d’œil à Gégé et Nina) pour servir d’appât à la prédation, je désirais vivre une relation sexuelle avec un homme sans projection, sans attente particulière, seulement dans une communication, un échange vrai, sans manipulation.

 

Je me lançais le défi d’un partage sexuel sans sentiment amoureux (une 1 ère !), moi qui avais toujours été persuadée que l’un ne pouvait aller sans l’autre (programme bien ancré).

Mais je ne voulais pas passer à l’acte avec un inconnu…J’avais besoin de me sentir en confiance.

Je proposais alors à un ‘’ami’’ avec qui je ressentais et réciproquement une attirance, pas uniquement physique, un week-end détente, avec marche en forêt, échanges authentiques verbaux, massages, et échanges plus intimes si nous étions en phase. 

 

Dès le départ je me suis montrée clair et honnête avec S. Il accepta dans cette optique, cette parenthèse détente.

Il se confirma que nous étions en phase.

Ce moment partagé avec S.était pour moi un test. Vérifier que ma rupture avec M. était vraiment irrévocable.

Je suis restée très observatrice du jeu de nos prédateurs respectifs qui tentaient de garder le contrôle et aussi observatrice de mes ressentis physiques. Je n’éprouvais aucune culpabilité, ni regret. Je n’étais pas dans un désir de manipulation, j’étais naturelle. Tout s’est déroulé dans une fluidité, une entente parfaite. 

Pour autant, je sentais en moi une réserve comme si je me méfiais d’un retour « love bite ». S. était très attentionné, ses gestes étaient très amoureux…je ne voulais pas faiblir dans une relation qui pour moi ne pouvait pas déboucher (supposition) sur un cheminement commun, puisque S. est marié… Même s’il se sent frustré et pas très heureux dans sa relation de couple, c’est à lui de comprendre pourquoi et d’acter un changement si nécessaire.

Mais ma prédatrice veille au grain…

Elle veut me la faire à l’envers. «  Hooo ! Mais on s’entend si bien S. et moi, mêmes ressentis, même vision de la vie, beaucoup d’affinités communes, respect de l’individualité de l’autre, pas de désir de prendre le pouvoir sur l’autre…l’impression que nous nous connaissons depuis toujours mais aussi avec l’envie d’apprendre l’un de l’autre ».  

Cette fois ci, j’avais une longueur d’avance sur elle, je percevais quand elle voulait me manipuler.

J’en parlais ouvertement à S.

Ce que nous avons initié ensemble se révéla plus important qu’une simple parenthèse.

 

Je commence à percevoir aussi que cette nouvelle relation est riche d’enseignements pour moi comme pour S. même si ces enseignements peuvent provenir de nos prédateurs. A partir du moment où la manipulation prédatrice est perçue, elle devient un enseignement à intégrer. Qui dit intégration, demande de se remettre en question et d’aller voir l’origine des peurs, ces peurs qui nous empêchent d’évoluer.   

Le positif de cette relation c’est que l’énergie que je capte est différente de la précédente, plus épanouissante et vivifiante. C’est une énergie qui se déploie, qui nourrit le féminin et le masculin de chacun. Alors intégrons et… wait and see…

 

Pour finir, grâce à iKam, je suis en train de visionner la série Westworld.

Et bien, elle me confronte beaucoup plus que ce que je présageais. 

Tout d’abord, j’ai été choquée de beaucoup de scènes avec tueries sanguinolentes, que je vis avec une telle violence que je suis à la limite de vomir. J’ai failli arrêter de visionner au bout de 2 épisodes.

Mais quelque chose me pousse à persévérer quand même. Je commence alors à prendre de la distance sur les jeux ’’émotionnels’’ des scènes difficiles pour m’intéresser davantage au fond de l’histoire et effectivement, c’est riche d’informations enseignantes, sur la réalité de la matrice, sur les programmes et conditionnements, sur l’interaction de nos actions dans la possibilité de changer notre réalité d’humain-robot.

Donc à regarder avec une conscience 5D et non avec une perception 3D :-)

 

Belles enquêtes à tous,

 

Marielle (inscrite au cénacle - dépt 28)

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