Tranche de vie de Sophrone

Salut !

Toujours friand de vos vidéos, c'est mon nanan !

Ce message est relatif à vos propos quant à l'argent. Et sur ce plan-là nous sommes pareils - ainsi qu'au plan familial -, vous êtes dans mes prix.

 

Pour la petite histoire, j'aime à entendre cette sacrée Sandrine de Lutine, lorsqu'elle évoque Pôle-Emploi. Car les mêmes broutilles venimeuses me sont arrivées en 99.

 

En Suisse, nous n'avions pas Pôle-Emploi, mais une sorte de machin l'évoquant dangereusement, un machin à mourir de rire. Si bien que lorsque je refusai tout nouveau rendez-vous avec ce truc, un courrier m'est arrivé, déclamant : "Nous vous informons que désormais, vous n'apparaîtrez plus dans les statistiques". Na !! En voilà, d'un bon malheur !

Mais revenons à votre discours aux désargentés. Mon propos pourrait être qualifié de "témoignage" - et cornegidouille c'en est un - mais il se trouve que je n'aime pas ce mot, évoquant beaucoup trop le carnaval judiciaire.

Me voilà aujourd'hui retraité - ancien imprimeur-typographe -, au "bénéfice" d'une modeste rente qui me suffit amplement.

Sur le plan de la joie de vivre, quelques tordus certains m'affirment qu'à 70 ans on ne se refait plus, mais c'est tout faux. Je renais chaque matin dans le chant des oiseaux, même quand ça fait mal. 

Ca y est... ça y est... j'en viens aux faits :

Tout commença, voyez-vous, au début de l'an passé. Mon petit bateau commençait vachement à prendre l'eau. Parlons de mon frigo, d'abord, car ce triste appareil devenait de plus en plus hypothétique... presque symbolique. Je l'aimais bien, pourtant, même s'il datait des émeutes de 68... surtout pour ça.

Et puis venons-en à l'ordinateur. Petites machine d'un capacité de 32 bits, muni de cet obsolète Windows XP. Cela faisait trois ans que je ne recevais plus de mise à jour.

Et la télé, pour finir bêtement. Ma vieille analogique me faisait la conjuration du silence, le cable ayant passé au numérique. Il m'a fallu l'entuber sur une petites boîte ridicule qu'il convient d'appeler "convertisseur". Au bout d'un mois cela ne convertissait plus rien du tout. En voilà donc, d'un dernier petit malheur !

C'est là qu'on se dit "qu'il faudrait faire quelque chose". Ben NON ! SURTOUT PAS !!

(A propos du convertisseur, c'est à l'instant présent que je saisis que c'est mon être prédateur, qu'il faut convertir !)

Alors j'ai fait comme d'habitude. A chaque paquet de boue existentielle me parvenant, j'éprouve un "jemenfoutisme" libérateur, cela faisant partie de mes jolies prédispositions caractérielles. Et là je me casse, en tant que penseur-pensif, il n'y a plus rien, c'est le vide indescriptible. J'éteins tout et je démarre le pilote automatique. Les mots "lâcher prise" ne me montent même pas à l'esprit. (QUEL esprit, d'ailleurs ?)

Il n'y a plus que "pffuitt-bof & compagnie".

Alors, deux semaines plus tard, je reçois un courrier de Zurich, d'une officine ramifiée à la caisse de retraîte. Vous savez, en Suisse, dans le domaine social, tout est sciemment compliqué. Et tenez-vous bien, le nom de l'officine zurichoise, c'était "la Fondation du libre passage". Est-ce joli !  Ce qui signifie que l'employeur paie une cotisation de retraite pour son employé, et lorsque ce dernier change d'employeur, le capital passe automatiquement à cette fondation "de libre passage". 

Là, on m'apprend que selon mon traitement, il se trouve un solde de 3600 francs que je n'ai pas réclamé... Non mais dis-donc, comment aurais-je fait pour le savoir, d'abord, moi qui me fous éperdument de toute comptabilité ?

Et c'est ainsi mes chers, que je fus remis à neuf. Nouvelle télé écran plat, nouvel ordinateur, 64 bits, muni de Windows 7 professionnel, nouveau frigo.

Et la somme fut minutieusement exacte : ni trop, ni trop peu.

Conclusion : il me semble que lorsque tu t'en remets au vent, le déclic de toutes les possibilités se met en marche.

Pour terminer vraiment, ici je veux exprimer ma solidarité, de coeur à coeur avec Nina. J'ai lu avec émotion son texte "de la mère indigne". Et c'est assez exactement mon cas en tant que père, et malheureusement grand-père. Je dis "malheureusement" parce que ça me bouffe le grand-sympathique (système nerveux central).
Eh Nina ! Fais un bisou à Gaïa... de ma part !!

Allez... Ciao !

Sophrone

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Commentaires: 2
  • #1

    Véji (mardi, 23 mai 2017 16:34)

    Je viens de lire avec intérêt votre tranche de vie, cher Monsieur.
    Vous êtes plein d'humour, ne vous prenez point "le chou" pour les petits désagréments du quotidien et cela fait du bien par les temps que nous vivons.
    Que la force soit avec nous tous et surtout, qu'elle y reste
    Véji

  • #2

    Sophrone (mercredi, 24 mai 2017 11:49)

    Salut Véji !
    Je te tutoie car il m'est impossible de vouvoyer quelqu'un de sympa, cher (chère?) camarade.
    Ton encouragement transcendantal fut bienvenu.
    Quant à la Force... ça ira!
    Sophrone