16 - La réussite et l’échec - par François Y

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Le 28 avril 2018

 

Ces deux mots tranchants caractérisent parfaitement dans ce monde, au service de soi (SDS), ce que la société attend de chacun de nous. 

La société commence par la famille, se prolonge à l’école et apparaît dans notre bulle de perception.

Une citation récente et très célèbre du Monarc illustre parfaitement la réussite et l’échec :

« Une gare, c’est un lieu où l’on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien. »

 

Cette citation caractérise parfaitement ce que la société attend de nous depuis des millénaires, de l’orient à l’occident. Cette phrase, je la définis comme une programmation qui s’implante dans la psyché de chaque individu sur cette terre. C’est tout un programme comme on dit ! Les mots constituent des programmes sensés conditionner chacun de nous.

 

Le message d’Anna " Les mots pièges de la voie SDS " résume parfaitement ce qu’est la réussite et l’échec ainsi que le piège des mots. C’est son message qui m’a inspiré ce texte. Ses pensées ne sont pas folles comme elle le dit si bien. Je vais compléter son message par quelques exemples et remarques complémentaires.

 

La première fois que j’ai ressenti ce programme, c’était à mon adolescence ou mon père m’avait bien fait comprendre ce qu’il attendait de moi, la réussite à tout prix. Je ne lui en veux absolument plus parce que j’ai compris par la suite que ce programme était implanté et fonctionnait chez une multitude de gens, et si par hasard, ce n’était pas le cas, eh bien, il reste l’école, l’université, l’entourage, le Monarc pour nous le rappeler. 

 

Je suis un manuel dans l’âme mais cette voie m’était déconseillée et j’ai dû me payer une trentaine d’années de bureau parce que le conditionnement avait pris le dessus sur les désirs de l’âme.

Je connaissais une femme qui galérait et qui me racontait, il y a une dizaine d’années, qu’elle avait eu un diplôme de dentiste. Elle n’a pas pu exercer plus d’un mois ce métier dans son cabinet parce que ce métier ne lui convenait pas. Son père était dentiste, l’avait conditionné et aidé financièrement à devenir dentiste. Tout un programme !

 

 

A.        Approche purement matérialiste :

 

Dans une approche matérialiste, coupé du spirituel, bien des gens pensent n’avoir qu’une seule vie et la réussite qui consiste à amasser de l’argent, à être reconnu, à devenir puissant ou célèbre devient un objectif majeur et relativement urgent. C’est la ruée vers la réussite, cette sélection impitoyable ou seuls les plus rapaces ou talentueux verront le succès. Les autres ne sont rien. Il est bien évident que cet état d’esprit du troupeau humain est orchestré par le consortium SDS. Ce fonctionnement génère compétition, jalousie, frustration, déchirement, dépression, lutte, concurrence, soumission, culpabilité, dualité, exaltation, domination, suicide et j’en passe. Excellente nourriture pour le consortium SDS. Miammiam !

 

En voulant vérifier sur internet l’orthographe de miammiam, je suis tombé sur un site intitulé http://www.miammiamreptile.fr/. J’ai souri, je ne l’ai pas fait exprès. 

Conditionnements, dogmes, traditions, enseignements divers, publicité, médias nous programment et nous enferment dans cette vision des choses. Nous sommes programmés pour qu’il en soit ainsi. L’échec est donc vu comme une catastrophe, une humiliation, un bannissement et occasionne un fort taux de suicides.

 

La réussite d’un côté et l’échec de l’autre me font penser à cette loi de l’équilibre. Il ne peut y avoir l’un sans l’autre. Cependant, il y a un fort déséquilibre qui s’accroit vers l’échec ou la pauvreté, notamment en Europe. Il suffit de lire les véritables statistiques.

Ceux qui sont destinés à réussir dans ce monde SDS doivent nécessairement être porteurs de programmes SDS mais cela ne suffit pas. En raison de cette loi de l’équilibre, beaucoup n’y parviendront pas. Sélection oblige !

 

Réussir dans ce monde suppose la mise en œuvre de programmes SDS. Cela commence par le programme basique qui demande que l’on soit reconnu, adulé. Programme d’auto-contemplation.

Je ne veux pas dire que la réussite soit un mal en soi, je connais quelques personnes qui ont relativement bien réussi. Ils sont souvent parti de rien, armé de courage, de volonté, de ténacité, ils se sont hissés au-dessus des autres mais il faut bien l’admettre, cette réussite découle de la mise en œuvre de programmes SDS. Ils sont devenus de plus gros poissons qui se sont fait très souvent manger par les très gros poissons du consortium SDS. 

 

Il y a dans l’élite, ceux qui sont placés et programmés pour réussir. Ils ont un profil génétique bien particulier et requis pour gouverner ce monde. Ils sont destinés à servir fidèlement la prédation 4D. Ils n’ont pas trop le choix.

 

 

B.        Approche spirituelle.

 

Dans une approche spirituelle, la réussite et l’échec ont une toute autre signification.

On n’est plus du tout dans cette vision restrictive d’une unique vie et cela modifie complètement notre vision des choses. On prend conscience que l’enseignement SDS nous limite, nous manipule, nous emprisonne dans la matérialité, nous occulte la vérité sur ce que nous sommes réellement.

 

On n’est pas que ce corps qui périt mais on est aussi un esprit et une âme qui survivent après la mort physique. La quête de la connaissance, l’ouverture d’esprit, l’abandon des croyances limitantes et des dogmes nous ouvrent de nouveaux horizons.

 

La réussite est alors axée sur l’épanouissement intérieur et non plus sur le monde extérieur. L’ouverture d’esprit, l’extension de la conscience, la mission de l’âme deviennent alors une priorité. La réussite extérieure n’offre plus d’intérêt, n’est plus notre objectif.

Il est important alors d’apprendre à écouter son âme et sa profonde intuition. Il faut sans aucun doute, apprendre à lâcher-prise, s’accorder du recul sur une situation donnée qui nous perturbe.

 

Le succès enferme et l’échec libère, ce dernier nous ouvre à de multiples prises de consciences si l’on est en mesure de se poser les bonnes questions. Il est important d'apprendre de l’échec parce qu’il est porteur d’enseignements. 

L’échec est un accélérateur pour l’élargissement de la conscience. C’est pour cela que j’ai fini par considérer mes dépressions comme un cadeau du ciel. Voir à ce propos l’excellent témoignage de jacques Vesone :

« La dépression nous est collectivement incontournable et très salutaire »

 

Le mal est donc un accélérateur, un catalyseur pour l’évolution de la conscience. Je sais pertinemment que ces propos peuvent être considérés comme irrecevables par une conscience purement matérialiste. Anna a parfaitement  résumé le bien et le mal dans son message : " Bras de fer ou poignée de main entre le bien et le mal ? " en disant ceci :

« Le mal, comme le bien sont là pour nous faire avancer, et parfois le mal nous fait même avancer plus vite que le bien. » 

 

Je suis d’accord avec cela, j’ai même envie de dire que c’est la reconnaissance du mal en soi qui nous fait avancer. Si nous considérons la réussite comme le bien, je ne vois pas en quoi la réussite fait avancer. Le bien et le mal sont les deux composantes de la création. Tant que le mal est ignoré, tant qu’il n’est pas reconnu en soi, il se perpétue, s’amplifie et ne peut s’alchimiser avec le bien. Tant que nous ne prenons pas conscience de nos erreurs, le mal s’accumule et "s’il y a autant de souffrance en ce monde, c'est que les gens n'acceptent pas de voir leurs erreurs personnelles et leurs propres souffrances."

 

Je vais prendre un exemple même s’il est loin d’être parfait :

Une personne est sur une barque qui prend l’eau. Tant que la personne ignore, minimise cette petite brèche, tant qu’elle refuse d’identifier, de reconnaître et d’accepter ce qui est, cette brèche, l’eau ou le mal va s’accumuler dans la barque, agrandir la brèche au passage jusqu’au signal d’alerte. L’eau affleure les bords de la barque et cette dernière est prête à sombrer. La barque est en déséquilibre.

 

Le succès enferme et nous rend prisonnier. Ceux qui sont riches savent combien les prédateurs rodent autour d’eux. Combien d’acteurs de cinéma se sont plaints d’avoir toujours eu le même rôle ? Celui qui demeure le plus porteur, celui qui se vend bien et qui rapporte. N’en est-il pas de même pour les romanciers, les artistes, les sites main Stream ou alternatifs, la télévision ou la radio ou seul l’audimat est pris en compte aux heures d’écoute ?

 

L’échec rend libre au contraire, il ne répond pas au désir de l’âme et l’échec peut permettre un autre choix plus en adéquation avec l’aspiration de l’âme. L’échec est une opportunité pour choisir d’autres voies, pour se remettre en question.

 

François Y. (Inscrit au cénacle dépt 09)

 

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