De retour de l'Aude - Note 1 - par Galline

 

Bonjour les Léo,

 

Je vous ai fait parvenir un texte "non ou je veux" qui est un résumé du chemin, ma vision globale de ce que j'ai parcouru jusqu'alors. Mais ces prises de conscience n'ont été possible que parce j'ai pris des notes de mon état intérieur, à chaque pleur j'ai noté la raison. Comment émerge mes peurs et comment j'apprends à vivre d'une autre manière tout en restant à Toulon car c'est là que mon En-je a décidé de me permettre d'apprendre à m'orienter vers une voix SDA. C'est ma vision plus détaillée depuis ma prise de décision de quitter le mode de vie d'un couple et d'une famille SDS qui était ma seule référence. Je vous envoie ma première page de note 1.

 

Je repense à l'intitulé de cette partie du site : le journal de Galline ce titre est en hommage à Anne Franck et à son journal (pourquoi une telle admiration, aucune idée). En faisant des recherches je lis : "continuer à penser par soi-même, c’est-à-dire pouvoir s’interroger sur soi et sur ses actes, sur la norme du bien et du mal, est la condition pour ne pas sombrer dans la « banalité du mal » qu’elle décrit. Penser par soi-même, vivre avec soi-même, voilà ce dont témoignent les réflexions d’une fillette de 13 ans, Anne Frank." Le 13 la mort pour la transformation.

 

Aujourd'hui je viens de lire qu'après avoir vécu dans le camps de concentration, à l'arrivée des libérateurs, les Allemands font monter les prisonniers soient dans des trains, soit dans des marches forcées. Elle mourra dans un des trains. En lisant cela j'ai eu de la peine, avoir vécu tout cela est mourir avant l'arrivée des secours sans connaître la libération. Elle a écrit : "Dieu ne m’a jamais abandonnée et ne m’abandonnera jamais. Pour tous ceux qui ont peur, qui sont solitaires ou malheureux, le meilleur remède est à coup sûr de sortir, d’aller quelque part où l’on sera entièrement seul, seul avec le ciel, la nature et Dieu. Car alors seulement, et uniquement alors, on sent que tout est comme il doit être et que Dieu veut voir les hommes heureux dans la nature simple, mais belle."

 

Je comprends le mot Dieu comme sa Supra-conscience. Maintenant je sais qu'elle a connu sa libération. Elle a traversé ce que la vie lui a fait vivre (les camps à l'image de la domination du prédateur sur soi) et à partager ses ressentis (part SDA) et sa résistance dans sa foi en la vie dans son journal avec une totale honnêteté. Puis les libérateurs, symbole de l'onde de changement se sont approchés, elle est montée dans le train et a changé de plan. Car elle voulait connaître la libération de son âme et de son libre arbitre, ce qui était impossible dans ce monde 3D car les personnes qui l'attendaient à la descente de ce train était une illusion de libérateur.

 

L'important c'est d'être dans le train. Je pleure car je sais que je connaîtrais aussi ma libération (d'être).

 

A bientôt

Galline

 


 

NOTE 1 - A Cassaignes, je lis un livre à ma fille et j'ai froid. Je prends la couverture que je jette sur nous deux. "je veux pas de la couverture" dit Anna Je lui réponds "c'est pour moi c'est pas pour toi." Je fais les choses pour protéger l'autre. Je prends mes désirs comme identiques à ceux d'autrui.

 

Anna ne mange pas. Cela me fait penser au prisonnier qui fait la grève de la faim pour dénoncer son sort et son injustice. Je suis dans la rébellion je veux dénoncer (video auprès des Léo) pour faire changer l'autre. Sauver Gilbert lui ouvrir les yeux. Je ne me pose même pas la question s'il veut ou non rester endormi.

Fin des vacances dans l'Aude avec ma fille. Avant de partir les Leo m'ont dit piano, piano, surtout ne te juge pas, ai confiance, prends avec toi la machine à laver (les pleurs). Humour de Jenael : "n'essaye pas de mettre l'essuie-glace de la voiture, ça marchera pas !"

 

Retour vers Toulon. Je hurle dans la voiture car je n'arrive pas à pleurer. Je suis dans une armure de force (le mental tout puissant) "tout va bien j'ai compris". Je veux plus être forte (psychopathe ne rien ressentir) je suis humaine vulnérable. Tout est mental j'ai besoin de pleurer quand j'ai mal. L'iode m'aide à briser ce frein à pleurer.

 

Je visualise que je suis dans le train seule sans mes parents, mon mari, ni mon enfant. Je pleure car je ne peux pas les emmener avec moi, c'est impossible, les lois universelles ne le permettent pas. Je ne peux rien faire que les laisser.

 

Dès mon arrivée, acter ma compréhension, je refuse de dormir à la maison, il n'y a pas de chambre d'amis et je ne veux pas dormir dans le même lit que Gilbert. Je sens que l'hypnose de son prédateur, le lit conjugal me ferait perdre toute volonté de sortie de notre couple SDS (toute volonté de refus de la sexualité) et signerait mon réemprisonnement dans mes illusions. Je n'y survivrai pas car je ne me le pardonnerai pas si j’acceptai alors que j’ai été prévenue de l’influence prédatrice via la sexualité sur mon libre-arbitre.

 

Je m'installe dans l'ancien lavoir, réaménagé en cabinet d'ostéopathie pour Gilbert, je dors sur le canapé-lit dans une pièce qui possède WC et salle de bain. Le matin je range mes affaires et repli le lit car c'est aussi la salle d'attente pour les soins. J'ai un toit, un lit, je peux ouvrir la porte et entendre les bruits du jardin, c'est spartiate mais je suis bien. J'ai un espace pour moi sans Gilbert et Anna. Le matin je partage les repas dans la cuisine, notre espace commun.

 

Quand j'ai besoin d'évacuer une tension, le seul endroit où j'arrive à pleurer c'est dans ma voiture. Alors je dis : "je vais prendre l'air". Je roule. Je sens qu'un étau m'empêche de faire monter les larmes. Je hurle personne m'entend et ensuite les larmes viennent. C'est brut, c'est comme un décrochage dans mon ventre.

 

Je pleure mon départ de Cassaignes, Sand, Jenaël, je comprends que j'ai peur de perdre mes parents, je cherche mes parents à travers chaque personne que je rencontre. Je pleure en mémoire d'une petite fille survivante juive qui cherche ses parents. Placés en famille d'accueil elle ne se sentira jamais proche de ceux qui l'hébergent (même sentiment avec mes parents aujourd'hui). Elle donnera toutes ses économies à un détective pour retrouver ce qui leur est arrivé (même situation avec une thérapeute a qui je donne de l'argent au moment où je suis enceinte pour guérir de la "blessure avec mes parents" et devenir une "bonne" mère).

Anna me demande de manger toutes les deux heures. Je tarde à venir (20 minutes s'écoulent entre sa demande et ma réaction, je suis dans mes pensées) "tu avais dit deux minutes tu es méchante" me dit-elle en envoyant le torchon sur moi. Je pleure une mémoire d'esclave femme achetée par un homme veuf avec sa fille. Je sers la fille princesse et écarte les jambes.

 

Je n'en peux plus de servir l'autre. Être pour l'enfant comme élément nourricier (allaitement puis cuisinière) et pour l'homme comme élément sexuel. Je retourne le miroir si je sers l'autre c'est aussi que je me sers de lui.

 

Je reaffirme mon choix à Gilbert et à ma mère, de divorcer et de commencer une nouvelle vie (comment ? Aucune idée/insouciance). J'ai peur de manquer. Discussion avec ma mère à propos de mon divorce et de mon avenir. Ton inquiet : "Que vas tu faire de ta vie ?" Elle me renvoie l'image de pauvreté : "les parents sont là pour protéger leur enfant si tu crois que je vais te laisser devenir une pauvresse qui crève la faim et qui vit dans un taudis." Je pleure une jeune femme clocharde qui a peur, honteuse elle se laisse battre, elle vend son corps pour manger et avoir un toit. Elle se marie par sécurité, n'aimant pas le sexe, elle fait un enfant pour être sûre de ne pas être mise à la porte et toujours manger à sa faim.

 

L'enfant comme bouclier et sécurité financière. (À la naissance d'Anna mes parents nous proposent de déménager dans une jolie maison sur le terrain familial contre une contrepartie financière (moitié moins qu'un loyer), depuis sa naissance ils nous aident : nourriture, habit en échange de notre présence à tous les trois. J'ai été programmée en vue d'une morsure avec Gilbert qui se verrouille par un enfant qui permet le retour au clan.

 

Je vois le terrain familial comme Nid de prédation. Je demande à mon En-je confirmation et je croise de nombreuses voitures NIssan. Je mets du temps à comprendre en langue des oisons : Nid SS AN. Un nid de SS (mémoire de camps de concentration ou le S de la confrérie du serpent : héritage Amasutum) de AN. Donc je reviens à Toulon pour voir mes origines issues du nid Amasutum d'orientation SDS au service de AN. Cette programmation a été possible en s'appuyant sur mes mémoires de peur.

 

J'ai vu ma part prédatrice et je suis en mode punition. Je me punis d'être prédateur. Ma fille n'arrête pas de me dire : "tu es méchante". Culpabilité. Je ne me donne aucun droit. En miroir j'ai donc peur d'être punie par le système (prédateur) qu'on m'enlève mes droits.

 

Anna parle avec colère comme si on ne l'entendait pas. Je me vois me débattre contre la prédation que je vois partout. Le prédateur de chacun je le vois comme un danger pour mon évolution.

 

Je m'aperçois qu'au contact d'autrui j'ai une telle capacité de sacrifice que je perds ma volonté propre. Par peur d'être à nouveau enfumée du cerveau je mets tout le monde brutalement à distance. Cela crée une profonde souffrance chez autrui dont se nourrit ma part prédatrice.

 

Je connecte par un rêve avec une mémoire de "repassage des seins", une tradition de mutilation pour éloigner tout abus sexuels ou mariage forcée. (Parallèle avec mes petits seins après la naissance d'Anna symbole que je refuse de continuer cette morsure d'amour. pendant que je suis enceinte je suis incapable de faire l'amour, j'ai déjà un être en moi, alors deux...).

 

La veille rêve érotique, présence de succubes. Gilbert me dit : "Mon cœur est lié au tien." Je comprends que la morsure est effective tant que je maintiens en moi l'espoir d'un changement de sa part. Je ne changerai pas de voie il ne prendra pas cette voie (voir le lien prédateur dans notre couple). Je pleure son absence d'appel d'âme juste une morsure basée sur la peur mutuelle de manquer d'énergie (énergie tendresse/argent). Une relation "sexe-confort matériel". Aujourd'hui je ne travaille pas, Gilbert n'a plus d'argent (trop de dettes) et moi je ne veux plus de sexe (refus de donner mon corps), je ne veux pas me sacrifier pour rien. Donc plus de lien, coupure de ma part. Je vois ma part d'avidité (voracité de mon prédateur).

 

Je regarde mes peurs de manque "de finir sous les ponts".

Sur la plage une femme sein nue. Je l'envie de sa liberté. J'ai accepté un "contact amical" du masculin, une main sur l'épaule par exemple. Cela se transforme en caresse (mémoire d'attouchement). Je manifeste mon refus. Je suis incapable de me faire entendre car malgré tout il pose une main sur ma cuisse, ma fille rétorque : "laisse maman tranquille". Je pleure car elle est ma voix, mon bouclier contre le masculin.

 

J'ai tellement peur (d'être jetée dehors sans manger) que je me soumets. Je hurle dans la voiture : « je veux pas mourir de faim ». Je pleure une mémoire d'Amasutum enfermée par ses frères Anunaki qui connaît la peur du patriarcat des mauvais traitements et la faim. On lui apprend à manger "l'énergie d'autrui", une drogue qui devient vitale pour elle au point de revendiquer/enseigner ce mode de vie. Un moustique passe cela fait plusieurs fois qu'il essaie de me piquer, je me dis et lui dit : "tu ne fais que jouer ton rôle".

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Déborah O (jeudi, 25 octobre 2018 11:51)

    Bonjour et merci pour ce profond témoignage;
    Je sens que ça touche beaucoup de choses en moi; j'y reviendrais.. Je me sens comme déstabilisée pour le moment.. peut être bien des mémoires liées à cette lecture de plus très instructive pour ma part,
    Merci :)