Mon prédateur en panique - par Amélie

 

Salut à vous,

 

Je vous écris avec l'intention de partager avec vous ce que je pourrais qualifier être mon expérience de vie... et les larmes me montent déjà. Je sens en ce moment mon prédateur est en panique.. 

Nourrissant mon âme depuis que je connais votre site, de tout ce que vous partagez ici, je prends conscience de ses interventions dans mon expérience de plus en plus souvent.

J'apprends à accueillir les états dans lesquels je peux observer les alters qui font irruption dans mon présent, et j'apprends à fermer en même temps la porte au prédateur qui les pilote.. 

Du coup, il essaie de me faire croire que je n'arriverais pas à mettre de l'ordre dans tout ce que j'ai à partager... je vais montrer que c'est possible... les larmes me montent... mais ne coulent pas... je respire...

... les larmes ont coulées mais pas jusqu'au bout… j'ai un peu mal au ventre mais je continue...

 

Je suis née dans une famille de 5 enfants, étant la 4ème de la fratrie et la seule fille.

Du plus loin que je me souvienne, je me perçois comme une petite fille joyeuse, toujours tournée vers les autres, à voir le meilleur en chacun.

… les larmes coulent à flots...

Je vis dans une famille ouvrière, d'un père portugais, arrivé à ses 14 ans pour travailler avec son père et d'une mère franco-américaine.

Très tôt, j'ai exploré la sexualité (en maternelle), étant chaque année l'initiatrice d'un amoureux de ma classe ou de mes cousines et cousins ou des petits frères de mes copines.

Je n'ai pas passé une année sans amoureux, et sans ami, adorant aussi les échanges, le contact humain.

Je n'aimais l'école que pour les relations que j'y expérimentais.

Je connus le viol à répétition de 8 à 9 ans, je n'ai pas de souvenirs clair mais je sais..

Je me souviens avoir vu, adulte, une vidéo de moi à cet âge, et je fus choquée de voir comme j'étais extrêmement sensuelle (je compris à ce moment là pourquoi ma mère avait tant fait pour étouffer mon féminin).

A la maison, c'était différent, mes parents avaient tous les deux un penchant pour l'alcool et les pétages de plombs étaient récurrants.

Ma mère était assistante maternelle et maltraitait toujours au moins un des enfants qu'elle avait en charge, son souffre douleur, qui est vite devenu celui de mes frères qui manifestaient du sadisme, de la cruauté envers eux.

Moi, ils étaient mes esclaves (vas me chercher ci, fais moi des guilis au bras..)

Je me suis beaucoup fait insulté et rejeté par mes frères, ce fut souvent une souffrance pour moi.

Alors, je me réfugiais dans des rêveries, où je me savais être guidée par ma bonne étoile et de plus en plus, je me sentais attirée par les choses qu'on ne voit pas. (ma mère disait parfois sentir les morts et mon père trouvait les sources avec ses baguettes en bois mais aucun des deux ne partageait quoi que ce soit sur leur éventuelle voie spirituelle)

 

À l'adolescence, je regardais une émission qui s'appelait "mystère" (ça parlait de tout genre de phénomènes étranges, ça me fascinait en même temps que ça me faisait flipper).

J’eus, pendant cette adolescence, d'innombrables conquêtes, continuant mon apprentissage sexuelle et relationnel homme/femme (avec en profondeur le programme bien ancré du prince charmant)

Je ne peux énumérer le nombre de partenaires que j'ai eu entre mon adolescence et mes 25 ans, en reste t-il de la culpabilité ? oui je crois bien..

d'autant que j'ai expérimenté 5 fois l'avortement (j'ai une grosse boule dans la gorge quand je partage ça)

 

J'ai donc maintenant 3 filles, toutes trois de trois pères différents et conçues dans les 10 premiers jours de relation intime.

Je suis maintenant célibataire depuis 2 ans avec une tentative il y a 1 mois, avortée car je ne supporte plus de perdre mon énergie, j'ai besoin d'équilibre en ce qui concerne le travail de miroir, et je ne souhaite plus une sexualité reliée à des programmes de prendre au lieu de partager.

 

J'ai aussi eu en parallèle, dans ma vie d'adulte, une recherche spirituelle, passant en premier lieu, par les psychotropes, puis le chamanisme, le bouddhisme (j'ai habité pendant 3 ans dans un ermitage), l'hypnose, les pierres précieuses, la danse thérapie, le tantrisme, les thérapies en tout genre et, il y a deux ans, suite à un fort désir de sortir de la dépendance au cannabis, j'ai vécu une expérience radicale qui m'a amenée à prier jour et nuit pour des personnes ou groupes de personnes, à être sensible aux mots employés, aux énergies véhiculées par les musiques, films, discussions, à parler une langue inconnue.

Je fus tant secouée, que je me mis à chercher des personnes avec qui partager cela.

Je tombais ainsi sur la communauté chrétienne évangélique. J'y intégrais le mouvement pendant 1 an, jusqu'à ce que ma guidance intérieure me montre les incohérences et me pousse à partager mes ressentis à cette communauté.

Ce ne fut, bien sûr pas accepté, diabolisé..

 

J'en ressortis complètement déconnectée de mon corps et en même temps, cela m'a permis de faire le tri de mes relations et de ne plus entretenir celles qui ne fonctionnaient que par co-dépendance.

 

Cela fait un an maintenant que je réintègre mon corps et que je mets à jour plus consciemment les programmes obsolètes et je dois dire que vos partages sont une ressource précieuse dans l'approfondissement de ce travail déjà amorcé.

Je vous remercie, c'est déjà pas mal pour aujourd'hui;-)

 

À bientôt.

 

Amélie

 

Message de l'équipe LEO :

 

Bonjour Amélie,

 

Tu as bien fait de ne pas écouter ton prédateur ! C'est un bon début. Et c'est précisément parce que tu oses te dévoiler, que tu t'offres de commencer à te libérer de ta programmation. Les gens devraient prendre exemple sur ton histoire pour comprendre comment s'en sortir.

Ceci dit, il y a probablement d'autres blessures sous-jacentes qui apparaîtront au fur et à mesure de ton cheminement. Nous t'encourageons donc à persévérer sur cette voie !

À bientôt.

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0