Mon retour de l'Ecoleo - par Larysa

 

Retour de l’Ecoleo : appel du Piedmont à la Provençale,
lourdeur absolue de rentrer chez soi, et fusion accidentelle du binôme

 

 

Bonsoir aux Léo de l’Italie,

 

Me voilà de retour de "l’écolieu" (le 11/01/19) après un mois stimulant qui m’a apportée à vivre en binôme avec Loredana, à travailler activement sur notre rapport ensemble, sur les choix de vie, sur le chantier de l’Estagnol (l'ÉCOLEO), à écrire mon premier partage (Ecrire pour surpasser mes blocages) pour même être filmée. 

Mais l’aventure ne finit pas dans l’Aude car notre retour en Italie avec Loredana a réservé pas mal de coïncidences parsemées de bizarre messages. 

 

Parties le 11 janvier, convaincues de nous arrêter à coucher à moitié route - à Spotorno (Ligurie) - chez une amie, on découvre ce même jour que l’amie avait mal compris et était partie pour le Piémont - à Torre Pellice. On se regarde et on décide de la rejoindre là car plusieurs signes nous ont menés à faire le détour. Chose intéressante de la part de Loredana est qu’elle m’a dit que quelques nuits avant elle avait vu dans un rêve le mot Piémont… notre première synchronicité. De ma part, je lui avoue que moi aussi, en passé, avais rêvé la plaque de la ville de TORINO avec des grandes lettres très claires. Donc le Piémont figurait en commun dans notre bulle ! En plus, à Torre Pellice l’amie nous dit que le b and b s’appelle La Provençale, situé sur la rue Forte 1, tout près de via Arnaud (l’agent immobilier qui devrait vendre ma propriété). C’est vrai que, n’étant pas loin de Cuneo, donc près de la frontière française sur territoire Valdotain, des noms français comme la Provençale ne sont pas si bizarres que cela mais, deux aspects m’ont frappé : un lié au fait que la Provence en ce moment reste un grand poids pour moi car je suis en train de résoudre mon histoire d’attachement à des logements situés là qui sont liés à une question d’attachement à mon père. Même s’il est mort depuis 18 ans, ces logements continuent à me causer années de fuites d’argent, d’énergie et je sens de jamais m’en sortir. En plus il y avait le 1 et le 11 qui continuait à nous accompagner partout : Torre Pellice, fait partie de Pinerolo -Torino qui a comme préfix téléphonique 011, comme la région de l’Aude. 

Il fallait simplement y aller pour vivre cette expérience et voire ce qu’elle voulait nous dire. 

 

Le jour suivant le voyage de retour continue. Je dis à Loredana qu’elle peut me porter à Vicenza pour que je puisse prendre le bus et arriver près de chez moi. Ne connaissant pas très bien cette ville, mais convaincue que cela est le meilleur choix pour Loredana, car Vicenza est plus petite que Padoue, avec moins de trafic. Je vérifie sur internet les endroits où se localisent les arrêts du bus et décide de mettre sur le GPS l’arrêt qui se trouve à Porta San Bortolo. Sachant que mon rapport avec la technologie est souvent tortueux et difficile, je re-constate ce fait car le GPS ne trouve pas le mot « porta » mais trouve Contrà San Bortolo. Car les deux sont proches je mets celle-ci comme adresse. La chose bizarre est que le GPS en effet nous à amenées à destination d’une porte - MAIS pas la bonne porte. Ne sachant pas que j’étais descendue de la voiture à Porta santa Croce (Porte saint Croix- donc le message est de porter ma croix), toute convaincue d’être à la bonne destination. 

 

Mon alter masculin macho/protecteur, pour ne pas compliquer la vie à Loredana, vite demande au premier passant et à un monsieur qui vend les journaux si l’arrêt pour le bus qui va à Bassano del Grappa passe par là - on m’assure que OUI. Tranquille, je dis au revoir à Loredana, sure qu’il ne me reste que parcourir une centaine de mètres pour arriver à l’arrêt du bus.  Mais des belles surprises m’attendent : une est que dès qu’elle part je me rends compte d’avoir laissé mon manteau dans la voiture… pas encore énervée, je capte le message qu’il serait bien d’être plus légère. Je me dis qu’il ne vaut pas la peine d’appeler Loredana, de la faire rentrer seulement pour mon manteau !!! Fini de penser cela, mon regard se fixe sur les 4 sacs (message opposé - de lourdeur) que je dois transférer jusqu’à l’arrêt du bus à 100 m qui n’est pas si loin que cela…je me dis que cela n’est pas la fin du monde ! Mais dès que j’arrive à l’arrêt je note que le bus n 5 que je dois prendre ne passe pas de là, et en plus, rien ne passe le samedi.  Bizarre ! Cela ne correspond pas aux infos sur le site ?!?! 

Je me pose la question d’où je suis car le GPS m’avait fait croire d’être arrivé à destination, mais à quelle porte ? Et le site disait aussi qu’il y avait un arrêt de bus pour Bassano…

Je découvre ainsi que oui on était arrivées à une Porte - mais c’était Porta Santa Croce - pas celle je pensais. Pas grave je me dis, car un des arrêts du bus n. 5 était quand même localisé à S. Croce. Il fallait seulement se déplacer de quelques centaines de mètres dans une direction différente … je prends mon courage dans les mains (les 4 sacs) et regarde comment m’organiser à les déplacer (expérience assez lourde). Et le pire était que les bretelles étaient trop courtes pour les mettre à bandoulière. Cela rendait le parcours presque impossible car je devais m’arrêter chaque dizaine de pas. Mais, l’alter masculin indépendant qui n’a jamais besoin d’aide était déterminé d’aller jusque au but – de voir si de l’autre côté (tournant le coin 500 m plus avant), comme une personne m’avait dit, il y avait l’arrêt… Dès que j’arrive là je vie une expérience qui semble sortie du Petit Prince car je constate que les adultes disent n’importe quoi sans jamais être sûr de rien. Il n’y avait aucun bus pour Bassano, pas de bus n.5… rien de rien ! Donc la sonnette du thème de rater le train résonne, sauf que  cette fois le risque est de rater le bus pour chez moi !

 

Je m’énerve et sens que je dois rentrer sur mes pas – DONC refaire le 500m et arriver où j’étais avant (tours en rond). En Italie il y a une expression qui dit : qui n’utilise pas la tête va utiliser les jambes. Donc me re-voilà parcourir les 500 m en arrière pour m’arrêter à l’arrêt d’avant ! Là, découragée, je me dis dans la tête : utilise la combinaison de technologie avec ta CREATIVITE. Je revérifie les infos sur le site du bus et commence à imaginer comment re-distribuer le poids : je pense aux gens qui travaillent dans les marchés en Afrique mettent les sacs sur la tête,  j’essaye de retourner tous les sacs d’un bras à l’autre, de redistribuer le poids, mais encore trop lourd ! Finalement l’idée me vient - je dois simplement mettre le gros sac avec les petites bretelles comme s’il était un sac à dos. Et voilà… maintenant tout semblait de nouveau sous contrôle (même si lourd) et je pouvais finalement envisager de me déplacer de là et de rentrer à l’arrêt où Loredana m’avait laissé. Dès que j’arrive au point de départ, avant de bouger, je re-demande encore à plusieurs personnes et grâce aux différentes réponses je comprends que je dois faire plus d’un kilomètre pour arriver là où la technologie m’aurait dû apporter dès le début : à Porte San Bortolo. 

Le mystère qui reste est pourquoi j’étais descendue avant ??? 

 

Au fond de moi, je me dis que la raison venait de mon l’alter macho qui aussitôt possible pousse les choses, ne demande pas de l’aide et qui ne veut pas être un poids (à Loredana), bloquer le trafic et faire perdre du temps car je suis Forte, (comme la rue du b and b à Torre Pellice, comme le nom de mon ex, comme l’avait dit plusieurs fois un curandero quand j’avais pris de l’ayawasca).

 

En effet cette expérience m’a mis face à un alter fier et auto suffisant qui a un ego grand comme une megaville. Cet alter masculin fort a d  voire qu’il peut demander de l’aide et en plus j’ai vu l’importance d’être légère dans la vie... grande et difficile solution. Cela fait un mois que j ’ai pu observer cela dans l’expérience que Loredana est en train de vivre dans son déménagement de l’Italie à l’Aude. Cela semblait tellement loin de moi… et voilà. Pouff, il faut que je regarde cela de plus proche…

 

En plus cela me fait aussi penser à un rêve que Loredana m’a raconté où elle me voyait comme l’homme de Vitruve aux jambes et bras écartés où chaque partie de moi était liée à des ficelles qui me tenaient bloqués tandis que ma bouche disait que rien ne me bloque. Hahaha 

 

 

 

Cette lourdeur m’a aussi fait penser au chantier, au mur, où avec l’aide du marteau, les pierres - pierre après pierre - devaient être démontées pour laisser passer l’air et la lumière… s’écroulant il a fait place à autre choses… donc le message était que je dois aussi enlever les pierres qui pèsent pour arriver légère, avec moins de bagages, liens, pour ne pas tourner en rond et de décider sur quel train monter pour ne pas rater mon train.

 

Il y a une autre belle coïncidence pour ce qui concerne mon binôme avec Loredana. Peu avant d’être à nouveau rentrée à Asolo, je peux dire qu’on a tellement fusé notre fusion que, de ma part, je continuais à envoyer des emails où je figurais comme Loredana Cassan avec adresse larysa...@gmail.com. Quand les derniers jours dans l’Aude j’avais vu la petite boule verte dans la section chat de Gmail où  il y avait le nom de Loredana, je ne suspectais pas que Loredana était moi. Je croyais que la boule verte était connectée à son nom car elle était devant son ordinateur. 

Finalement, la certitude arrive dès que je suis chez moi. En parlant avec mon fils je demande pourquoi il ne m’avait pas répondu à un email et il me dit qu’il croyait que Loredana lui avait écrit et il ne comprenait pas ! Mais ça là ! 

On est devenues UNE seule entité dans l’éther éloignés physiquement, chacune dans sa ville, mais unies !!! 

Peu après j’arrive à séparer les adresses. Je crois que cela est arrivé car des fois quand on regardait des films sur mon ordinateur, sans le savoir, Loredana a cliqué quelque chose qui nous a synchronisé. 

Et le voyage continue seule et en partie ensemble…

 

 

Larysa (inscrite au cénacle - Italie)

 

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