Programmation new-âge, honte et culpabilité par Galline

Suite de mon texte Prédation mère-fille, souvenir d'enfance, programmation neuronale.

 

"Armés de l'épée de Vérité, l'expérience nous guide afin que coule l'encre de la Connaissance..."; Grâce à de nouvelles expériences j'ai perçu la réalité prédatrice qui émergeait dans mon premier texte de témoignage.

 

Suite à mon partage "Prédation mère-fille, souvenir d'enfance, programmation neuronnale", j'étais toute fière d'avoir fait "mon travail" de Leo : d'avoir partager mon expérience de décryptage des modes de prédations qui s'opèrent en moi ! Mon auto-satisfaction était un indice pour m'indiquer que la seule tâche que je venais d'accomplir était la satisfaction intellectuelle d'un récit ! L'illusion douce que m'offrait mon prédateur d'être sur la "bonne voie" de rédemption : la compréhension !

 

Je vois en moi les traces de la programmation new-âge : un "décryptage" de ses maux en mots et je suis libérée ! Quel beau tour de magie du prédateur pour éviter que je contacte mon émotionnel libérateur ! Moi qui me "veut" le témoin appliqué qui "enseigne" par son témoignage, je suis loin du compte car "je n'en saigne pas" (pas d'émotion pas de transformation épigénétique car je suis dans la volonté le fameux "je veux" c'est une bonne intention de vouloir sortir de la prédation mais je comprends que cela ne suffit pas...). Quand je ne laisse pas le prédateur faire naître en moi des émotions, je me ferme à une libération. Souvent je le fuis (en décrivant, décryptant les symboliques) au lieu de lui faire face, de le laisser m'emmener vers ma souffrance.

 

Il est expert pour toucher où ça fait mal. Il m'enseigne parce qu'avec lui j'en saigne à condition que je me défile pas. Cela me fait peur je l'avoue de laisser son étau me presser et ébranler mes barrages intérieurs jusqu'au spasme de tout mon corps qui pousse à la libération par les pleurs. J'ai ressenti cet état pour la première fois car jusqu'alors j'avais interrompu le processus en restant de glace, éloignée de la situation (mentalisée), par peur de sombrer dans l'émotion (la seule voie de sortie).

 

La plus grande force du prédateur est bien d'avoir peur de lui. Le new-âge nous l'a bien appris : "ne pas se laisser envahir par le négatif car il peut nous détruire de l'intérieur !" Et quelle fierté je ressentais d'avoir réussi ce challenge, je ne me suis pas fait impacter par mon prédateur ! "La libération est finie !" Quelle arrogance due à ma méconnaissance de l'ingéniosité de mon prédateur de 4ème densité.

 

Quand je fais appel à ma guidance, le mot qui me vient est souffrance. Tiens d'un côté la Supra-conscience utilise la souffrance que créé le prédateur comme un outil pour m'aider, de l'autre le new-âge utilise un outil (une technique) pour m'éviter de ressentir à nouveau la souffrance. Je comprends à quel point mon vrai chemin SDA est d'apprendre à ressentir à nouveau de vrais émotions (de colère, de haine, de peur, de peine, de honte, de culpabilité) et à ne pas les étouffer ou les minimiser.

 

Autrefois, j'avais honte, je ne me permettais pas d'avoir de la haine (ce sentiment réservé à "l'ombre" et qui nous éloigne de la voie "amour/lumière" selon certains enseignements - je vois les comportements conditionnés qui se sont créés chez moi).

 

Quand je fais appel à ma Supraconscience, elle me permet de laisser la souffrance activée par le prédateur jusqu'à jaillir de tous mes pores par un cri par une larme... Le prédateur devient le bélier pour transpercer la muraille derrière laquelle j'ai barricadée mon émotion libératrice ainsi par la puissance de cette énergie quantique faible de dissoudre le programme limitant ma génétique et donc ma conscience.

 

Je comprends l'emprise new-âge qui associe la libération à la lumière et à la joie. C'est un stratagème ingénieux pour canaliser la volonté de libération d'un individu à un exercice intellectuel légèrement éprouvant (on réfléchit longtemps) qui se clôture par un sentiment de compréhension (compréhension, le "con" dans le "pré" mis sous en "tension" enfermé dans un enclos). Émotion idyllique déclenchée en nous par le prédateur pour nous indiquer l'atteinte de notre recherche.

Et bien, non, la libération d'une corde (lien karmique transdimensionnel ou autre) ce n'est pas joyeux ou idyllique ou lumineux, c'est même sacrément douloureux. Pour moi le décodage (mon témoignage Prédation mère-fille, souvenir d'enfance, programmation neuronale) a été nécessaire pas comme je l'imaginais. Je croyais "avec fierté" en l'écrivant qu'il était la finalité : j'ai compris, j'ai appris, j'ai changé donc je transmets. Je me suis trompé, ce décodage essentiel a été mon préambule, la découverte des personnages de la scène. Comme un échauffement une mise en énergie, un peu comme avant un exercice intense. Ma Supra-conscience m'aurait-elle mis dans un certain état d'énergie pour recevoir la suite ? Une mise en condition pour la grande scène de déchirement du lien mère-fille, le face à face final. Voilà ce qui s'est passé...

 

Dans la situation (décrite dans mon précédent témoignage Prédation mère-fille, souvenir d'enfance, programmation neuronale), ma fille exprimait à son réveil de la sieste des hurlements. Quand j'ai vu ou plutôt entendu le cri du tigre de Jenaël dans la vidéo 9 à Vicdessos, j'ai alors compris que grâce à ses hurlements elle extériorisait à ma place ma haine, ma rage animale que je ressentais pour mes parents. Elle fit la même chose pour ma mère. Il y avait une guêpe sur le sol, ma fille demanda à sa mamie si elle pouvait la ramasser. Ma mère accepta, prenant l'animal entre ses doigts pour "mieux voir", résultat l'enfant fut piquée au pouce 2 fois.

Ma mère était dans un état de culpabilité étonnant, croyant qu'elle était responsable du drame en ayant donnée son autorisation (le drame de ma naissance se rejoue, l'autorisation d'une fécondation un vitro, l'aiguille de la guêpe ou celle du médecin qui fertilise).

 

Pendant deux bonnes heures, malgré le fait d'être dans ses bras bercée comme un bébé, elle hurla à plein poumon sur les genoux de ma mère. N'exprimait-elle pas la douleur de ma mère de ne pas avoir eu de relation mère-fille 'fusion elle' avec moi ? L'abeille ou devrais-je dire notre Supra-conscience nous emmenait toutes les deux vers la libération de nos programmes limitants mère-fille à travers 3 générations réunies.

 

La première étape (décrite dans mon précédent témoignage) d'intellectualisation des phénomènes douloureux de mon enfance m'avait permis de comprendre que mon jugement sur mes parents était erroné et qu'il était nécessaire de revoir ma perception sur ce passage de nos vies. Je suis née à 7 mois après un passage en couveuse, un traitement de la méningite et un arrêt cardiaque, on me détecte une hypertonie neuromusculaire qui me conduira de l'âge de 6 mois à 16 ans à une rééducation, une vraie torture "le tort qui dure").

Ils n'étaient pas "coupable" d'être des bourreaux (les géniteurs responsables de mon handicap de naissance) et moi je n'étais pas coupable d'être née "mal formée" et je n'avais pas non plus était punie de mon tort par la kinésithérapie. Nous partagions ce sentiment d'être punis par la vie. Mais n'était-ce pas le "pu qui se nie" ?

La prédation niée. Ils étaient des marionnettes comme moi dans le jeu de nos prédateurs respectifs. La corde du coupable ou devrais-je dire de la culpabilité se desserrer de nos gorges respectives.

 

Pourtant cette vérité n'enlevait pas cette émotion cristallisée en moi. Cette situation me rappelait celle de Paul, un ami de classe de ma fille, qui poussait des colères terribles devant ses parents qui restaient indifférents comme anesthésiés. Moi aussi je m'étais anesthésiée pour ne pas ressentir ma honte. La honte du regard de l'autre, la honte d'avouer ressentir de la haine envers mes parents et surtout la peur que cette révélation me conduise à être rejetée, condamnée pour délit de fasciés (un souvenir d'une autre ligne temporelle).

Cela révélait aussi la peur de briser l'image de petite fille bien dressée, aimante, parfaite. Ce qui empêchait ma libération était mon mensonge. Je me mentais à moi même en me disant que tout allait bien mais c'était faux, mes vrais sentiments étaient bien là, cachés mais toujours présents. Une deuxième étape s'imposait plus "corporelle"... Il était temps de la confrontation dans les yeux de la vérité.

 

J'invitais ma mère à discuter avec moi, "quelques jours avant, elle m'avait affirmé être enfin capable de m'aimer comme je suis". Cette information indiquait le temps de la libération. J'ai tout avoué comme un coupable devant un juge impassible. Au début ce fût que des mots réfléchis (pourtant je me concentrais pour ressentir quelque chose), mais rien, tout était dans le mental. Pourtant je ressentais de sa part de la bienveillance. Il faudra attendre un cri de la part de ma fille pour que je contacte mon émotionnel et associe le maux aux mots !

Au début ce fut la larme à l'œil (je contrôlais encore !) et petit à petit cela lâchait en même temps que les vérités. "Oui je te hais (cet accord est au présent il doit rester encore des libérations à faire), oui je ne t'ai pas aimée, oui je t'ai détestée, oui j'aurai aimé avoir d'autres parents, oui j'ai voulu te remplacer par des substituts de mère, oui je voulais te faire souffrir autant que je souffrais, oui je m'en voulais de ne pas ressentir de l'amour pour vous, de ne pas connaître les gens aimants que vous étiez selon tous vos amis, oui je n'ai jusque là voulu créer aucun lien avec vous comme pour vous éliminer de ma vie (quelle illusion prendre un autre chemin est très différent de vouloir oublier, s'asseoir sur le problème).

 

Elle m'a avouée qu'elle aussi me détestait de lui avoir volé sa période mère-fille de tendresse (car je n'avais jamais acceptée d'être dressée), que son amour pour moi était très ressent/récent (comme moi !). Depuis peu elle avait accepté de me prendre comme je suis (cela correspondait-il à mon chemin aux côtés des Léo ?). Elle me confia qu'elle m'affublait volontairement de critiques pour me faire mal (c'était plus fort qu'elle). Moi je lui avouais que j'utilisais le détachement pour mettre de la distance entre elle et moi sachant que cela la faisait souffrir de se savoir rejeter par sa fille.

 

Le jour où ils ont accueilli pour deux ans, une jeune fille de mon âge, "une autre fille" je lui avouais mon soulagement à l'époque de pouvoir arrêter ma relation avec eux et enfin les oublier puisqu'il m'avait remplacée (aubaine pour mon prédateur avec cet oubli car ma haine pour eux subsistait même sans les voir). Elle m'avoua qu'elle avait tenté de me remplacer mais en vain (changer de canal de prédation mais en vain). Tout était dit (tout était encore trop mentalisé, donc pas encore de libération !).

 

Il fallut qu'elle me parle de sa peur d'avoir l'Alzheimer (maladie qui provoqua le décès de sa maman et de sa tante), de sa volonté d'empêcher cela par des exercices de rééducation ! Miroir mon beau miroir ! Je me vois dans ma mère, je vois mon double, la répétition, le programme, j'explose littéralement !

 

(Je m'exprime au présent comme si cette libération est toujours présente). Mon corps convulse entre pleurs et mots, je lui invoque d'arrêter d'être dans la culpabilité, de vouloir réparer le handicap transmis de mère en fille par des exercices quelconques ! Je parlais pour elle comme pour moi, c'était confus. Tout était mélangé elle, moi, plus de distance. (Suis-je entrain de relier des bouts de ma génétique autrefois séparés par un effet magnétique du à cette forte remontée émotionnelle ?)

J'affirmais que notre handicap devait être accepté tel qu'il est. Nos efforts ne devaient plus se porter à se changer, mais à dire ce que nous ressentions comme je le faisais devant elle et de cette manière (sans détachement) avec le corps, l'émotion et le mot (entre convulsion, pleurs et mains qui s'agitent. Cela devait être impressionnant).

 

Je me rappelle après cette discussion avoir lavé ma tête (un lavage symbolique de mes programmations ?) et nettoyé mon coup (sans gant râpeux j'ai frotté avec mes ongles. A la sortie de la douche au même endroit, il y avait comme une trace de corde, la même marque que celle résultant d'une pendaison. Ouf me suis-je dis pas cette fois !).

 

Je comprenais que la seule voie pour sortir de notre handicap de naissance (le mien sur la motricité et le sien sur la mémoire) était de stopper notre culpabilité à ressentir des émotions fortes et à les dire. Un apprivoisement sur soi, une reconnexion à son potentiel féminin d'accueil de sa part mis à l'ombre (des émotions non dévoilées et utilisées par notre prédateur). Car la culpabilité de ressentir et de s'émouvoir nous "coupe de notre habilité", nos capacités corporelles. Je l'invitais avec moi à arrêter de s'apitoyer sur notre sort et le triste héritage légué (car il n'est pas le seul !). Je lui dis que jusqu'alors nous avions la perception de recevoir de notre lignée que le handicap et que désormais nous pouvions aussi transmettre de fille à mère et de mère à fille cette force de lion de l'émotion libératrice.

 

Étant née dans un "bocal" (procréation médicalement assistée) me restait-il encore des gènes de cette infirmité, de cette fermeture à l'émotion comparable à un état de christ-off. Le liant ce code christique quand il active la liaison avec les brins d'ADN endormis, active aussi nos émotions endormies (enfouies ou oubliées jusqu'à ce qu'elles peuvent être assumées sans peur/ sans prédation).

 

Après cette libération émotionnelle, j'ai senti un déchirement intérieur comme si un corset (un corset de bienséance, dire le "bien" que ce qui est accordée par la norme SDS) se déchirait. Est-ce que mes gènes SDA de mon futur potentiel transmute les gènes "infirm hier" ? La suite de la soirée fut éprouvante, je me sentais vide avec un désir de me remplir (de nourriture) comme pour combler un espace en moi, "vide", non habitée ? Un espace libérée de la prédation ?

 

Pourtant j'ai la sensation que ce malaise peut être lié au prédateur qui perd son lien nourricier existant depuis plus de 30 ans. Coïncidence, ce soir là, mon mari est parti mangé chez des amis, je ne l'ai pas suivi. C'est la première fois que nous respectons nos choix et nous nous retrouvons sur deux routes différentes, deux soirées différentes. Étrange coïncidence car dans cette vie, il est mon lien nourricier, celui qui "paie pour moi" (c'est un sujet qui m'émeut, il y aussi des liens maritaux à visiter).

 

Pour l'anecdote quand j'écris ces lignes, j'entends ma fille chanter dans son lit, elle est réveillée. Quelques minutes plus tard elle est à quelques mètres de moi et s'avance sur la pointe des pieds pour ne pas me déranger ! (La boucle semble bouclée avec mon premier récit).

 

Cette fois à la fin de ce récit, pas de fierté, je ressens encore une immense colère en moi et j'ai encore honte de ressentir cette émotion par peur de la vérité qui l'accompagne. J'essaie de rugir cette colère comme un lion mais rien ne sort ou un petit miaulement ?

 

Je sens que j'essaie d'atténuer, de la nier. De transformer le tigre féroce en un doux chaton inoffensif. J'aimerai rugir de plaisir. Le plaisir d'être dans sa transparence sans retenu sans non-dit. C'est un plaisir qui apparaît progressivement. Une nouvelle voie qui s'ouvre et cette écriture y participe tout comme votre lecture bienveillante et sans compromis.

 

Merci à moi, à vous Léo, Sand, Jenaël, Hélène et à tout ce qui m'aide dans cette ouverture. C'est mon premier partage sur le site réseau Leo est c'est pour moi une naissance. Celle de Galline, un prénom que je choisis de porter et qui symbolise ma reconnaissance à mon potentiel SDA (mon prénom civil est Marion).

 

Galline (inscrite au cénacle dépt. 83)

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Commentaires: 2
  • #1

    Marie-Odile (mardi, 05 septembre 2017 15:01)

    Merci de si bien décrire le processus qui te permet d'avancer en toute lucidité. Sûr que ça va en aider d'autres dont je suis. Bon courage, un courage de lion!

  • #2

    Eliane (samedi, 09 septembre 2017 10:26)

    MERCI du fond du coeur Galline, ton témoignage m'éclaire tellement!!!!