Ecrire pour surpasser mes blocages - par Larysa

 

(Larysa, d'origine italienne, a réalisé la performance de partager son texte en français.)

 

Bonjour à l’équipe Leo,

et tous ceux qui vous suivent, 

 

on se connait déjà personnellement mais de l’Aude je vous écris pour aller un peu plus au-delà, pour surpasser ce que je constate comme un de mes blocages - celui lié à ouvrir mon monde intime à l’extérieur, et vous écrire pour mon premier partage. 

J’essayerai donc de faire ce que j’aurais dû faire avant : de partager un peu de mon histoire et de mes ressentis. En le faisant, assise à écrire et ré-écrire, je comprends de plus en plus l’importance de ce geste qui ne sert pas seulement à établir un contact avec vous, ou avec tous ceux qui font partie du Réseau et qui dédient leurs temps à lire, mais surtout pour moi, pour pouvoir commencer un véritable cheminement et le travail sur moi-même, en groupe. 

Et donc un petit et timide bonjour à mon premier l’alter qui essaye de se tenir caché, de rester à l’ombre, pour peur d’être jugé.

 

Avec le Réseau LEO on se connait déjà depuis un peu de temps à travers trois différents rencontres…. quand Loredana et moi, de l’Italie, sommes parties parcourant plus de 1200 km pour se mettre en jeu - la première fois pour 3 jours, après 3 semaines, et maintenant un peu plus. (Voir Le réseau LEO, à l'heure de l'Italie ! Partie 1, 2 et 3 )

 

Ce cheminement physique qui n’est que le reflet de ma croissante nécessité de comprendre le monde où je vie et de comprendre mes réactions à ce qui rentre dans ma bulle de perception m’ont fait réaliser que tout cela dépend de ce qu’on connait de ce monde et des « lunettes » qu’on se met pour regarder tout cela. Cela a été mon point de départ pour me donner l’occasion d’expérimenter sur ma peau un peu de vie ensemble et de vivre mon cycle personnel de la machine à laver. 

 

Chaque rencontre était très intensive et quasi immédiatement avait l’effet de déclencher beaucoup plus « rapidement du normal » émotions et sensations. Des très puissantes émotions, comme des étincelles, émergeaient et, jour après jour, en les observant elles m’ont apporté à des considérable transformations à la personne que je pensais bien connaitre - moi, Larysa. 

 

Je vais commencer avec ma première grande réalisation celle qui caractérise le « thème de Lara » - le thème de ma vie on dirait. Ce thème a aussi été beaucoup traité dans les dernières rencontres de décembre. Ce thème, à partir de mon âge adulte - donc de 18 ans à maintenant, a joué un très grand rôle de prima donna, s’imposant un peu partout dans ma vie - cela est la dévalorisation. (Ma dévalorisation aussi due à un traumatisme de séparation me résonne et vient me souligner par un fameux film tourné l'année de ma naissance - le film Dr Jivago, dans lequel l'héroïne s'appelait comme moi - Lara.)  

 

 

 

Une très grande partie de ma vie a donc été dédié à faire le possible pour me faire accepter et reconnaitre, in primis, comme femme, mère, copine, figure professionnelle etc. Et donc bonjour à l’alter de la dévalorisation qui me pousse à faire batailles sur batailles pour éprouver ma valeur, pour mériter des attentions, et surtout de l’amour.

 

En regardant de plus en plus ce programme en face, j’ai compris combien que même si j’ai quand même réussi à me dégager des comportements classiques de vie traditionnelle (donc je ne me suis pas marié, pas de travail fixe, vivant assez détaché et ne suivant pas les modes et les conventions). Grâce à lui j’ai fait quand même un tas de choses. Il m’a par exemple, apporté à mille compromis pour avoir la récompense de me sentir que je pouvais finalement mériter des choses. Cet alter qui veut être reconnu, et que je continue à ressentir très profondément en moi, m’a donc apporté à avoir trois magnifiques enfants, un après l’autre (qui sont grands maintenant) ; à suivre cours après cours en recherche de mes talents pour me voire reconnue quelque part et pour avoir un rôle – tout à la poursuite de m’affirmer. Je faisais mille et une choses pour émerger, accumulait un tas de cèrtifications. Je me nourrissais sans limite, une sorte de boulimie pour enfin vomir mes frustrations. 

 

Mais un autre alter, son ami, celui de l’insatisfaction n’était pas encore content de toutes les démarches que j’ai mentionnées en haut. Et au lieu de se remplir, me donnant un peu de satisfaction, je continuais à me sentir incomprise, seule et toujours différente. Ce programme me portait à accepter n’importe quoi, sans jamais me poser à réfléchir car il était important d’émerger. Mais de l’autre côté mon émotionnel se mettait en défense, me donnant des signales que je devais m’arrêter.

A partir de 40 ans je me suis vue bloqué une année dans le lit due à la hernie – le glissement de trois disques, et le nerf sciatique – tous ces faits me parlaient très clairement ! 

 

Après, un autre thème de ma vie est la solitude qui résonne même dans le nom du beau village où j’habite en Italie - Asolo. En le décomposant devient A-solo (a- tout/e seule !). Et si cela ne suffisait pas, la solitude arrive aussi car le lieu est déconnecté du monde extérieur – donc ni téléphone ni internet ne marchent à A-solo. Ce thème n’est pas que là-bas ! Non, il m’accompagne partout… dans mes voyages où je vois mon copain, avec son portable préhistorique qui arrive à parler tandis que moi j’ai toujours problèmes avec mes portables modernes qui ne veulent plus se charger, où que tout à coup, sans signe décident de décéder et me laisser sans rien. Même ici dans l’Aude, le LEO n’a aucun problème tandis que moi, à quelque kilomètre, n’arrive pas à faire fonctionner le Wi-Fi du b & b. 

 

Cet alter de solitude me porte souvent à me poser comme une victime où le reste du monde ne me comprends pas, car la seule chose dont je demande dans mon existence est de pouvoir continuer à m’occuper de choses pratiques que depuis de dix ans de séparation m’ont mené à devoir me débrouiller seule et à être pratique dans la vie. Il fallait être auto suffisante et travailler. Je ne sens pas abuser de la technologie car mon utilise [utilisation] principal d’internet est pour mon travail où je dois l’utiliser. Donc cela peut être me sert pour comprendre que la connexion au monde extérieur et à la connaissance se peut se faire différemment ? A  apprendre à avoir plus de confiance dans les messages qui m’arrivent ?  

 

Même si souvent je continue à me sentir incomprise et il y a des moments fréquents d’insatisfaction, je ressentes en moi que ces batailles me portent à gaspiller beaucoup d’énergie sur des choses qui ne m’intéressent pas. Mais il y a aussi la surprise que, même devant traverser toutes ces ténèbres, il reste en moi une énorme énergie qui exige sa place. Cette énergie qui malheureusement continue encore à être gaspillé est là surement pour me pousser à la recherche de la connaissance ! Et depuis ma 2eme rencontre avec les leos, je pense finalement avoir compris que celle-là ne peut pas arriver jusqu’à ce que je continue à ne pas choisir !

Je comprends maintenant que pour être comprise, je dois tout d’abord comprendre moi-même et cela ne suffit pas ! Il faut continuer à confirmer ce choix, jour après jour. Et si je ne le porter jusqu’au bout, je continuerais à perdre mes énergies sur mille choses. 

 

Toutes ces distractions m’ont servi pour démasquer encore un autre alter – celui qui me porte à distraire tout le monde faisant mille choses qui lui servent pour détourner les gens car s’ils le démasquent, il doit se poser à nu sur des choses bien concrètes et prendre ses responsabilités. C’est plus facile de faire le papillon et de voler de fleur en fleur.  Tandis que ce que je comprends mieux maintenant, est qu'une transmutation implique se poser à réfléchir, se dédier âme et corps à la connaissance pour arriver à prendre ses propres responsabilités de s’éloigner de tous les histoires que ce monde (de media) veut faire croire et de prendre sa position vis-à-vis de tout cela pour s’éloigner des idées conventionnelles qui ne sont qu’un piège. En regardant ce programme j’ai quand même fait des pas en avant avec le travail en disant 'non' et me concentrant sur une chose à la fois. En essayant d’écouter avec attention tous ce qui m’entourent, mangeant paléo et keto, utilisant le iode, essayant de ne me faire pas avoir avec les histoires qui recouvrent les journaux et la presse discernant et faisant un triage de tout ce qui me passe devant les yeux… petit pas après petit pas qui sert à suivre un chemin préfigé. 

 

En outre, je comprends de plus en plus clairement que cette énergie en moi ne devrait plus être utilisé seulement pour me battre pour des choses qui ne m’intéressent plus - comme celle de devoir m’affirmer, d’écraser la compétition, contrôler les autres, avoir pouvoir, argent et titres sans jamais m’arrêter pour réfléchir au sens de la vie ou pour écouter ce que mes différents moi essayent de me dire. Des automates mécaniques qui plus ils travaillaient, plus les dettes s’élevaient de façon que rien ne suffit jamais. En regardent cela et essayant d’appliquer de proche la connaissance que je suis en train d’entreprendre, m’apporte à être plus détachée et c’est un soulagement qui rend la vie déjà beaucoup plus agréable, car je me prend la responsabilité de l’avoir choisie. 

 

Mais sautons à nos jours, au moment où près de mes 50 ans je crois avoir pris la décision de finalement vivre une vie plus pleine pour moi où je dédiais mon temps à mieux me comprendre, à explorer le monde qui m’entoure avec ses illusions, les lois physiques etc. pour réussir à m’élever en commençant à reconnaitre les différentes programmes et parties de moi pour rassembler tous les diffèrent alters et les voire pour les mettre d’accord. 

 

Dans ce work in progress (travail en cours), qui arrive pas à pas, je continue à ressentir qu’il reste quand même beaucoup de programmes qui continuent à me frustrer car je les ressens comme des chaines aux pieds. Même si depuis quelques années, j’ai effectivement changé beaucoup d’habitudes dans ma vie quotidienne et je croyais que cela pourrait suffire pour apporter des « petite magies » qui ne sont rien d’autre que des synchronisation et alignements des propres désirs avec les champs énergétiques, je constate que dans ma bulle de perception, il reste pas mal de choses qui continuent à ne pas être à leur place. 

 

Et donc j’essaye de plus en plus ne pas rejeter ces difficultés, mais de les accueillir, sans me déprimer comme je faisait avant. Je suis en train d’appliquer de plus en plus le libre arbitre en me rappelant le plus souvent possible que j’ai « fait le choix ! » J’essaye de poser l’attention en me rappelant : « Aligne-toi ! Qu’est-ce que tu attends ! ». Sans le rendre comme un mantra au new age, je suis consciente de la nécessité de le mettre en relief.  

 

Mais mon histoire, même suite à ces compréhensions, est encore loin d’être comme celles d’un contes de fées où la magie règne. Donc, si dans mon esprit un beau jour il n’y a pas longtemps, j’ai croyais avoir fait le choix du fond de mon Etre en décident de décider – de stopper ce loop, pour m’ouvrir à la connaissance, me mettre à disposition, dédier mon énergie, forces et temps à comprendre les changements en cours… l’univers ne l’a pas encore capté. Pourquoi ?

 

A l’extérieur, malgré tous les pas de travailler moins, de me détacher des choses, de me dédier à apprendre, un autre grand et puissant programme continue à faire ainsi que Larysa semble toujours hésitante, celle qui cherche encore reconnaissance, souvent incomprise et le message que j’ai choisi d’y être et que ma décision quelque part reste faible à l’univers.

 

Cela peut être grâce à l’ami prédateur qui ne veux pas qu’on découvre mes vraies intentions pour se mettre à nu ? Le fait reste qu’il faut que je voie que dans ma bulle, il y a encore pas mal de gens autour de moi qui continuent à montrer leur perplexité sur le fait de pouvoir compter sur moi ou moins… comme si investir tout ce temps et énergie, laisser la maison que j’aime, la famille d’animaux, était une grande promenade pour faire passer le temps et ne plus s’ennuyer ! Absolument pas ! 

Mais en même temps, un alter – celui qui est responsable  –, me dit que je sens que je ne peux pas tourner mon dos simplement comme cela, sans au moins préparer le terrain…

 

Dans ces conflits intérieurs, je sens que le mieux est de continuer à demander à mon ange en lui communiquant mes préférences pour que les choses éventuellement se mettent à leur place. Sans me presser, mais poursuivant mon choix avec confiance je serais ouverte à lire les signes et à poser mes actes pour comprendre quand le moment sera mur pour le saut.  

Si je regarde en arrière, à l’évolution depuis notre dernière rencontre en Aout 2018, je me suis quand même surprise de certains pas que j’ai fait. 

 

Car un autre magnifique alter dans ma vie est l’alter du manque et des dettes. J’ai vécu des années avec des prêts plus grands que moi, sans travail fixes, mais avec des contrats professionnels, y arrivant quand même. J’ai vécu la faim : où je pensais voler la glace à un enfant car je n’avais pas de sous pour m’en acheter une. Dans cette phase de ma vie j’ai été obligé à rester au lit grâce au mal au dos mentionné avant et j’ai même dû faire face à payer des spécialistes pour arriver à continuer à travailler pour financier ce loop de fous !

 

Maintenant que j’ai repayé cet ancien dette, j’en ai un autre plus petit qui m’oblige, pour encore 8 ans, à le repayer. Donc j’y suis revenue, de façon une peu moins lourde qu’avant, mais le revoilà devant mes yeux. Peut-être, un des plus grands pas que j’ai fait récemment est et celui de dire  « non » à beaucoup d’offres de travail pour me dédier à mon travail de recherche. Même si avec ce prêt mensuel je me sens une belle corde au cou tenue par la banque. La partie forte de moi ressent que je ne suis plus prête à vendre ma vie pour recevoir et accepter de contacts de travail qui servent seulement à m’écraser avec des délais insupportables pour me stresser à me faire gagner pour me repayer l’illusion créée dans ma tête. 

 

Cela m’a donc apporté à la dure décision de vendre des petits appartements aussitôt que possibles pour débarrasser les dettes. Les vendre en ce cas, signifie regarder un autre beau alter – celui de l’attachement ! Pour moi vendre signifie me détacher émotionnellement d’un bien que j’ai voulu remettre en bonne condition (en 2007) car il appartenait à mon père, qui est décédé depuis 18 ans et qui me l’avait laissé en état pire que piteux : avec 2 familles marocaines, une qui squattait, et l’autre qui m’a pris pour leur bénéfactrice.

Même après 18 ans de batailles légales (où j’étais forcé de faire partir ces familles en faisant tomber l’état d’insalubrité), des années de travaux de restructuration qui sont terminés beaucoup plus tard que prévu et m’ont apporté à les payer 140 mille euros en plus que à faire face d’autres batailles. Le maçon qui n’avait pas respecté le délai, m’a apporté devant le tribunal pour être payés ce que selon lui je lui devait – 50 mille euros. La justice, après 5 ans, lui a reconnu seulement 8 mille euros qui avec les frais du tribunal et des experts m’ont couté 22 mile euros, sans compter les 15 mille euros destinés à mon avocat. Récemment, car tout cela ne suffit pas pour apprendre la leçon, il y a encore à payer pour des petits travaux de réparation pour l’infiltration d’eau du toit et pour repeindre. Le sang dans cette bataille ne finit pas de s’écouler, mais je suis encore vivante ! Donc finalement, il y a quelques mois, je comprends que je dois couper cet attachement de fille envers son père pour lui montrer qu’elle est capable de gérer un bien qui lui a été donné en état piteux. Mis en vente, je constate avec surprise que rien ne ce bouge jusqu’ici !?!?

 

Après, à côté de l’ami alter lié au manque, il y a celui de la culpabilité. Car chaque fois qu’on me demande de faire un travail, je voie cet alter qui me fait résonner la peur que je ne me mériter de l’argent facile. Pour le mériter, cet alter exige que je fasse une énorme fatigue qui justifierais l’apport d’argent. Je le ressens souvent et chaque fois ce sens de culpabilité résonne, je vois comme les gens comme moi, avec toutes leurs peurs, deviennent beaucoup plus contrôlables. 

 

Mais à ce jour et à ce point de ma transition, même si la vente de la propriété est extrêmement calme et rien ne bouge, j’essaye le plus possible de ne pas m’énerver et de laisser que les choses aillent comme elles doivent. Peut-être car c’est moi qui doit bouger avant que le reste se bouge ? 

 

Cela implique totale confiance de s’abandonner à la sorte et donc me voilà dans l’Aude à présent pour me mettre en jeu, pour faire ce premier partage et continuer le plus possible. 

La suite je la verrai jour après jour.

 

Peut-être, la plus belle surprise sera qu’ayant ouvert un peu la porte, et en ayant commencé le chemin, ce partage m’aidera à comprendre mieux les signes qui apparaissent dans ma vie mais que je n’ai pas su voire toute seule. 

 

Larysa (inscrite au cénacle - Italie)

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Commentaires: 1
  • #1

    Jérôme (jeudi, 10 janvier 2019)

    Bravo Larysa pour ce 2ème témoignage qui révèle toutes les difficultés qui sont mises sur notre chemin par nos Alters.
    Bravo également d'avoir écrit ce texte dans une autre langue que la tienne!
    Au plaisir de se revoir très bientôt.
    Jérôme